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L'égalite souveraine des Etats au miroir de la mondialisation

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par Patsho LULA MUNGENGA
Université de Kinshasa - Licence 2006
  

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II. Aspect politiques, sociaux, culture et institutionnels

Notons d'emblée, sur le plan culture et société la mondialisation favorise l'accès d'un nombre croissant d'individu à des réseaux de communication communs conduisant à deux effets :

v Le premier est une prise de conscience accrue de la diversité des cultures et de l'interdépendance de l'ensemble des individus. Cela s'exprime par une meilleure connaissance du monde, des enjeux planétaires, par la multiplication des sources d'information ;

v Le deuxième est l'émergence d'une sorte de «  culture commune » marquée notamment par le recours à un «  anglais de communication » ( parfois appelé «  globish », c'est-à-dire global english), version appauvrie de la langue anglaise, les références culturelles américaines ou occidentales portées par des produits culturels ( cinéma, musique, télévision) ou des modes de vie (sports occidentaux, cuisine Italienne, chinoise...) certains y voient un risque d'appauvrissement de la diversité culturelle, voire la domination d'une certaine conception des rapports économiques et sociaux(99(*)).

En sus, il convient de souligner que les flux humains de « migration permanente sont les grandes oubliés de la mondialisation. Dans l'ensemble du monde, les mouvements de population sont quantitativement faibles. La mobilité internationale durable reste le sort des plus défavorisés, déplacés par les guerres, ou l'apanage des mieux formés à la recherche de la meilleure rémunération pour leurs compétences(100(*)).

En outre, sous l'angle politique, la mondialisation génère des entités économiques, des moyens d'information et des flux financiers dont l'ampleur échappe au contrôle de la structure des Etats-nations. De ce fait, la plupart des gouvernements déplorent leur impuissance face à ces phénomènes tant que les relations internationales ne sont pas réglées par d'autres règles d'intérêt des Etats(101(*)).

Il se fait que les outils traditionnels de la politique publique, fiscalité et réglementation, perdent de leur efficacité dans un environnement mondialisé. Leur application demande alors la coopération de plusieurs Etats, toujours délicate à obtenir et à maintenir. Des ONG tentent de combler ce vide, mais elles manquent de légitimité pour prétendre représenter les citoyens de la planète, et sont souvent marquées par des idéologies partisanes(102(*)).

Enfin, sous l'aspect institutionnel, nous constatons la diminution des pouvoirs des institutions nationales face à une économie devenue planétaire qui a conduit à monter des organisations multilatérales et mondiales, telle l'OMC basée à Genève, et d'autres organisations soit à l'objectifs parallèles (Banque mondiale, FMI, OIT) sont spécialisées dans les secteurs économiques et professionnels très précis. Elles sont chargées d'étendre les possibilités d'échanges entre pays à la plupart des transactions, dans un souci de croissance économique, d'équilibre des flux, et de concurrence non biaisée. Elles tentent de réglementer le commerce international par voie de traités multilatéraux d'abaissement d'élévation réciproques des barrières douanières, et plus récemment, suite aux critiques des altermondialistes, elle accompagne cette action d'aide au développement économique et prend maintenant en compte des aspects sociaux et environnementaux(103(*)).

Partant de cette analyse, il sied pour nous de constater ce qui suit dans le bilan de la mondialisation :

De prime abord, concernant les avantages, nous pouvons citer comme exemple la réduction des inégalités internationales. En s'exportant les entreprises exportent avec elles leurs techniques, leurs connaissances (transfert de technologie, apport des investissements directs à l'étranger), qui contribuent au savoir et à l'alphabétisation des régions concernées.

En effet, les pays du sud ont été les premiers bénéficiaires, surtout l'Asie qui devient un acteur incontournable de la mondialisation est le fer de lance des firmes multinationales et leur permet d'atteindre le but du profit maximal. Pour ce faire, la mondialisation participe au développement des pays du sud.

Certes, nous constatons que la mondialisation apporte trois soutiens importants au développement :

v Une source de financement stable. Les firmes qui s'installent dans un pays suivent une logique d'investissement à long terme. Concrètement les investissements représentent 60% des flux financiers à destination des pays du Sud ;

v Un moyen de bénéfice de transfert technologique. Même si les pays bénéficiaires sont déjà en cours de développement et disposent des compétences suffisantes pour justifier d'un transfert de technologie.

v Une ouverture des marchés du Nord aux exportations du Sud qui suivent les flux des filiales implantées à l'étranger(104(*)).

Enfin, les inconvénients de la mondialisation sont plus nombreux que les avantages. Les inconvénients concernent essentiellement les Etats, leur habitants et les bien publics en général.

D'emblée, on constate que les entreprises remplacent le rôle de l'Etat en matière de décisions économiques voire stratégiques. Par exemple en ce qui concerne le projet de l'accord multilatéral sur l'investissement proposé en 1994 à l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et rejeté suite à une contestation de la part de la France le 15 octobre 1998. Ce projet, initié par le gouvernement pour obtenir des dommages et intérêts en compensations de toute politique qui aurait pour effet de diminuer leurs profits. Le pouvoir du lobbying des firmes sur les Etats s'est également manifesté. Lors des réticences, toujours actuelles, des pays à signer les accords de Kyoto, qui réglementeraient le rejets industriels en faveur de l'environnement(105(*)).

Il convient par ailleurs de souligner que des nouveaux outils et moyens sont apparus pour s'adapter à cette mondialisation, souvent en faveur des pays du triade ( USA, France et japon) qui ont vu les bénéfices que pouvait leur apporter la mondialisation. L'écart entre pays du nord et pays du sud se creuse au détriment des valeurs civiques, sociales, environnementales et humanitaires(106(*)).

Enfin, nous remarquons que la mondialisation est créatrice et destructive à la fois. Il s'agit d'un processus inégal et inégalitaire qui produit des gagnants et perdants, dans le sens qu'à l'heure actuelle de la mondialisation, les pays sous-développés n'ont pas un grand rôle à jouer, car seules, la concurrence, la compétitivité, la puissance financière sont prises en compte. Or, les pays sous-développés ne possèdent pas tous ces éléments. C'est ainsi que, grâce à la mondialisation, les pays du nord, détenant la quasi-totalité du pouvoir financier et économique, marchent sans inquiétude sur la souveraineté des Etats du sud, dépourvus de moyens nécessaires pour palier à leurs problèmes internes, de ce fait faisant toujours appel aux pays du nord pour régler et stabiliser leurs économies. Ainsi, nous nous posons la question de savoir si réellement dans cette perspective nous pouvons parler de l'égalité souveraine des Etats.

Ayant donné les notions et le bilan de la mondialisation, il sied pour nous d'élucider le circuit à travers lequel la mondialisation se véhicule par les contextes géopolitiques et économiques de la mondialisation.

* 99 Fontanel, J., op.cit, p.190

* 100 Loc.cit

* 101 Fontanel, J., op.cit, p.190

* 102 Fontanel, J., op.cit, p.190

* 103 Idem, p.192

* 104 http//www.agora.qc/mot.nst/dssiers/mondialisation.

* 105 http//www.agora.qc/mot.nst/dssiers/mondialisation.

* 106 Idem

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