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Situation des piqà»res et envenimations scorpioniques au Maroc : étude épidémiologique et analytique des facteurs de risque sur la période

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par Rachid HMIMOU
Université Ibn Tofail - Kénitra - Doctorat 2009
  

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PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET FIABILTE

DE L'APPLICATION DE LA CAT DEVANT

DES PIQURES ET ENVENIMATATIONS

SCORPIONIQUES AU NIVEAU D'EL

KELAA DES SRAGHNA A PARTIR DES

FICHES D'HOSPITALISATIONS

(2002 - 2006)

RESULTATS ET

INTERPRETATIONS

CHAPITRE I :

PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES PIQURES ET
ENVENIMATATIONS SCORPIONIQUES AU NIVEAU D'EL KELAA
DES SRAGHNA A PARTIR DES FICHES D'HOSPITALISATIONS
(2002 - 2006)

Nous avons pu conclure à partir du premier volet des présents travaux que la province d'El Kelâa Des Sraghna était d'un intérêt particulier à cause de sa plus grande exposition au scorpionisme et vue la mortalité maximale qui y a été enregistrée (0,023%o). Pour ces raisons, cette partie du travail aura pour objectif de dresser le profil épidémiologique des envenimations scorpioniques et de déterminer leurs facteurs de risque au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna, et ce dans le but de diminuer la mortalité et la morbidité causées par cette pathologie au niveau de cette région du pays.

I. Caractéristiques de la population étudiée

Durant la période de l'étude, nous avons colligé 1387 cas de piqûres et envenimations scorpioniques dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.

1. Résultats statistiques descriptifs

1.1. Analyse descriptive générale des cas hospitalisés

A la lumière des résultats du tableau LII, on peut tirer un certain nombre de points qui nous ont parus intéressants et méritent d'être signalés:

La majorité des piqûres surviennent au mois de juillet et d'août avec 30.1% et 24.4% respectivement. Ceci coïncide avec la période chaude où l'activité du scorpion est maximale. Concernant l'âge des patients, 63.60% des hospitalisés ont un âge inférieur ou égale à 15 ans. La moyenne d'âge est de 17.54 #177; 18.16, ce qui laisse penser que c'est la population jeune qui est la plus touchée.

Le sexe ratio (M/F) est de 0.94 en faveur des femmes avec, 48.30% des hospitalisés étant de sexe masculin. Par ailleurs, cette piqûre survient dans 68.9 % des cas durant la nuit entre 18 et 06 heures du matin et 74.76% des hospitalisés ont un TPP de moins de 3 heures.

Tableau LII : Caractéristiques de l'échantillon étudié

Mois de la
Piqûre

Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total

3 32 39 77 133 417 338 226 103 14 2 1384

Age

= 15 ans
886 (64.60%)

> 15 ans

486 (35.40%) 1372

Sexe

Période de
La piqûre

Masculin
669 (48.30%)

[6h à 18h[
361 (31.10%)

Féminin

717 (5 1.70%) 1386

[18h à 6h[

801 (68.90%) 1162

TPP

[0-1[
171 (15.15%)

[1-2[
368 (32.60%)

[2-3[
305 (27.02%)

[3-4[
192 (17.01%)

= 4 h

93 (8.24%) 1129

Classe à
l'admission

Classe I
37 1(29.30%)

Classe II
811 (64%)

Classe III

85 (6.70%) 1267

Evolution

Guérison
1300 (93.70%)

Létalité

87 (6.30%) 1367

 
 
 

Bien que les patients ne représentant aucun signe de gravité ne doivent pas être hospitalisés mais surveillés pendant une période ne dépassant pas 4 heures, 29.5% des cas d'hospitalisation sont de classe I. Cette tranche correspond aux individus piqués mais non envenimés ou à la limite piqués par des espèces scorpioniques non mortelles. En revanche, les classes II et III représentent 70.72% des cas. Cette fréquence correspond au taux d'envenimation qui devrait théoriquement se confondre avec le taux d'hospitalisation si la conduite à tenir conçue par le CAPM était respectée.

L'évolution des piqués par le scorpion est spontanément favorable pour la classe I, alors que 5.79% des cas de la classe II décèdent. Le risque d'évolution vers le décès est beaucoup plus important pour les patients de la classe III (47.06%).

Afin d'analyser les causes d'hospitalisation des cas de la classe I, nous avons dressé sur le tableau LIII la répartition des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et l'âge des patients. Les résultats montrent que 67.30% des hospitalisations en classe I sont des enfants de la classe d'âge ]0 - 1 0[, ce qui expliquerait leur rétention à l'hôpital.

Tableau LIII : répartition des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et la clase d'âge

 

Classe I

Classe II

Classe III

Total

] 0 - 10[

247 (39.52%)

314 (50.24%)

64 (10.24%)

625

[10 - 20[

77 (26.19%)

210 (71.43%)

7 (2.38%)

294

[20 - 30[

10 (12.50%)

66 (82.50%)

4 (5%)

80

[30 - 40[

13 (18.06)

56 (77.78%)

3 (4.17%)

72

[40 - 50[

7 (12.07%)

50 (86.21%)

1 (1.72%)

58

[50 - 60[

10 (21.28%)

36 (76.60%)

1 (2.13%)

47

[60 - 70[

0 (0%)

32 (96.97%)

1 (3.03%)

33

[70 - 80[

2 (7.69%)

24 (92.30%)

0 (0%)

26

[80 - 90]

1 (14.29%)

6 (85.71%)

0 (0%)

7

Total

367

794

81

1242

Afin de mettre en évidence les facteurs de risque qui agissent sur l'évolution des cas envenimés vers le décès, nous allons éliminer, dans les parties qui suivent, les cas de la classe I vue leur évolution nettement favorable.

1.2. Analyse descriptive des cas envenimés

1.2.1. Répartition temporelle des cas envenimés

Les résultats descriptifs concernant les patients envenimés au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna sont présentés dans la figure 56.

2002 2003 2004 2005 2006

2,85

2,61

3,69

2,26

1,88

2,39

2,19

2,09

n = 329 n = 255 n = 215 n = 233 n = 355

pop = 746000 pop = 752000 pop = 760000 pop = 767000 pop = 773000

4,00

3,50

3,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00

1,84

3,03

3,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00

Figure 56: Répartition annuelle de la mortalité et de l'incidence des cas envenimé à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002-2006.

On constate que le taux d'incidence des envenimés a connu une diminution globale allant de 3.69 en 2002 à 2.09 en 2006, ce qui pourrait être expliqué par une meilleure sensibilisation de la population. D'autre part, il y a eu une nette augmentation du taux de mortalité chez les envenimés, allant de 1.88 en 2002 jusqu'à 2.85 en 2006.

1.2.2. Répartition des envenimés selon les mois

La figure 57 montre que les envenimations par les scorpions sont principalement observées entre les mois de mai et d'octobre avec un pic en mois de juillet et août qui présentent 55.08% des cas. Ceci coïncide avec la période chaude où l'activité du scorpion est maximale.

0,20%

Effectif

N actif = 1013

30,50%

9,28%

24,58%

16,19%

7,70%

1,18%

350 300 250 200 150 100 50

0

2,27% 2,96%

5,13%

Figure 57: Répartition des cas envenimés selon les mois

1.2.3. Répartition des envenimés selon la période de piqûre

Les piqûres du scorpion dans la région étudiée peuvent survenir à n'importe quelle période de la journée ou de la nuit. Afin de déceler la période la plus sensible, nous avons subdivisé les 24 heures en 8 classes de trois heures et les résultats de la répartition temporelle des envenimations sont représentés dans la figure 58.

300

N actif = 822

34,06%

250

200

] 18 h - 6 h ]
70,92 % ( 583 cas )

] 6 h - 18 h ]
29,08 % ( 239 cas )

23,60%

150

8,76%

6,45% 5,35%

4,50%

0

]06-09] ]09-12] ]12-15] ]15-18] ]18-21] ]21-24] ]24-03] ]03-06]

8,52% 8,76%

100

50

Période (heure)

Figure 58: Répartition des envenimés selon le moment de la journée

Le maximum d'envenimations scorpioniques surviennent dans la plage horaire 18-24 heures (57.66%). La fréquence est moins importante en matinée (17.24%), et faible entre 12 et 18 heures (11.80%) et entre 24 et 6 heures (13.26%).

La différence est hautement significative (÷2 = 134.41; p = 4,44e-031) entre le nombre d'envenimations survenant pendant la journée ]06-1 8] et celui ayant lieu pendant le nuit ] 18 - 06]. Ceci est due au faite que le scorpion est un animal d'activité nocturne qui quitte son gîte à la tombée de la nuit à la recherche de la nourriture et de l'eau.

1.2.4. Répartition des envenimés selon le sexe

Parmi les 1015 cas envenimés suite à une piqûre de scorpion, 538 sont de sexe féminin (53% des cas) et 477 (47% des cas) de sexe masculin (Figure 59). Le sex-ratio (M/F) est de 0,89 et la différence entre les deux sexes n'est pas significative (÷2 = 3.67 ; p = 0.06).

N actif = 1015

Féminin

53 %

Masculin

47 %

Figure 59 : Répartition des envenimés selon le sexe

1.2.5. Répartition des envenimés selon les classes d'âge

L'âge moyen de la population envenimée est de 20.14 #177; 19.16 ans. La figure 5 montre que la proportion des envenimés diminue avec l'âge. En effet, le maximum d'envenimations a été observé chez la classe d'âge 0 - 15 ans avec 55.70% des cas, les autres classes sont représentées par des effectifs plus faibles. Les envenimations sont significativement plus fréquentes chez les enfants âgés de 15 ans et moins par rapport au patients âgés de plus de 15 ans (÷2 = 18.68 ; p = 1,55e-005) (Figure 60).

Classe d'age N actif = 1005

]40-45]

]35-40]

]30-35]

]25-30]

]20-25]

]15-20]

8,66%

4,48%

= à 15 ans

> à 15 ans

55,70%

44,30%

2,59%

5,27%

3,88%

5,47%

4,98%

7,86%

13,63%

16,62%

26,57%

Effectif

= 50

]45-50]

]10-15]

]5-10]

]0-5]

50 100 150 200 250 300

Figure 60 : Répartition des envenimés selon les classes d'âge

1.2.6. Répartition des envenimés selon la référence

Le taux de transfert des envenimés vers une autre structure sanitaire est de 54.87% avec 434 cas référés (figure 61), ce qui correspond à plus de la moitié des envenimés, la différence étant très significative (÷2 = 7.50 ; p = 0.001). La présence d'un facteur de risque chez les patients hospitalisés pourrait être l'un des causes du transfert à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna qui possède des services de soins intensifs pour la prise en charge des patients envenimés.

N actf = 791

54,87%

45,1 3%

Figure 61: Répartition des envenimés selon la référence

D'autre part, le taux des référés à chaque tranche d'âge (figure 62) révèle que la référence est plus importante chez les enfants âgés de 15 ans et moins avec 67.66%.

= À 15 ans > À 15 ans

N actif = 780

Non

n = 291

n = 154

n = 139

n = 196

32.33%

67.66%

44%

56%

Figure 62 : Répartition des référés selon les tranches d'âge

Pour voir la classe d'âge la plus sensible, on a procédé à faire une analyse de variance (Figure 63) qui donne un rapport de variance (F) de 2.55 très significatif (p = 0.005). La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes distincts (A et C) :

- Le groupe (A) correspondant aux cas les moins référés (]25-30]).

- Le deuxièmes groupe (C) correspondant aux cas les plus référés (]0-5], ]5-10] et ]15-20]).

Oui

Non0

 

F (10 - 769)

 
 
 
 
 

m2

m3

 

m5

 

m4

 
 
 
 
 

C

AB

A

m1

m10

m11

m9

m7

m6

= 2.55; p = 0.005

m8

n = 32 n = 29 n = 16 n = 73 n = 23 n = 117 n = 28 n = 30 n = 62 n = 143 n = 227

]25-30] ]35-40] ]40-45] > 50 ]30-35] ]10-15] ]20-25] ]45-50] ]15-20] ]5-10] ]0-5]

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type

m11 = 0.63 #177; 0.48

m10 = 0.63 #177; 0.48

m9 = 0.58 #177; 0.50

m8 = 0.53 #177; 0.51

m7 = 0.50 #177; 0.51

m6 = 0.50 #177; 0.50

m5 = 0.48 #177; 0.51

m4 = 0.45 #177; 0.50

m3 = 0.44 #177; 0.51

m2 = 0.41 #177; 0.50

m1 = 0.31 #177; 0.47

Classe d'âge par an

Figure 63 : Répartition de la moyenne des cas référés selon les classes d'âge

1.2.7. Répartition des envenimés selon le temps post-piqûre

Afin d'analyser ce facteur, nous avons organisé nos données en cinq classes et les résultats obtenus sont schématisés dans la figure 64.

40

90

70

60

50

30

20

80

10

0

m = 2.57 #177; 2.56 heures

Nactif = 800; D = 0.20; p < 0.01; p Lilliefors < 0.009

20,25%

[ 3-4 [

= 4

9,75%

[ 2-3 [

32,13%

10,75%

] 0-1 [

28,12%

[ 1-2 [

N actif = 800

0,08 2,29 4,50 6,71 8,93 11,14 13,35 15,56 17,77 19,98 22,20 24,41 26,62 28,83 31,04

Temps post-piqûre

Figure 64: Répartition des envenimés selon le TPP

Ces résultats montrent que les patients piqués par le scorpion arrivent à l'hôpital dans un délai moyen de 2.57 #177; 2.56 heures avec un temps post-piqûre maximal allant de 2 à 3 heures (32. 13%).

D'autre part, la répartition des envenimés selon les classes d'âge (figure 65) montre que 42.01% des cas âgés de 15 ans et moins et 34.44% de ceux âgés de plus de 15 ans arrivent à l'hôpital dans un délai de moins de deux heures. Aussi, on peut constater que les enfants sont prédominants pour les temps post-piqûres inférieurs à 2 heures tandis que les adultes arrivent plus dans un délai dépassant les deux heures, les différences n'étant pas significatives (p> 0.05).

Pourcentage

35

30

E-reduit = 0,89

n = 224

30,53%

E-reduit = 0,39

n = 245

32,45%

30, 12%

N actif = 790

24,83%

E-reduit = 0,49

n = 128

18,2 1%

E-reduit = 0,30

n = 108

14,90%

12,91%

] 0-1 [ [ 1-2 [ [ 2-3 [ [ 3-4 [ = 4

14,96%

25

20

15

10

5

0

E-reduit = 0,26

n = 85

11,48%

9,60%

Temps post-piqure

Figure 65: Répartition des envenimés selon le TPP et l'âge

1.2.8. Répartition des envenimés selon les classes de gravité à l'admission

L'état à l'admission suite à une piqûre de scorpion diffère d'un individu à l'autre ; la figure 66 représente la répartition des patients en fonction des classes de gravité à l'admission.

Nactif = 896

Classe II

90,51%

Classe III

9,49%

Figure 66: Répartition des patients envenimés en fonction des classes de gravité à l'admission

La répartition des hospitalisations en fonction des classes d'admission montre que 90.51% des patients envenimés (811 cas) sont admis avec une classe II présentant des signes généraux d'envenimation tandis que 9.49% (85 cas) sont admis avec une classe III correspondant à des signes prononcés de détresse vitale.

D'autre part, la répartition des patients hospitalisés en fonction de la classe à l'admission et l'âge est donnée par la figure 67. Pour les deux classes de gravité II et III, les patients âgés de 15 ans et moins sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans avec 59.85% et 87.95% respectivement.

= À 15 ans > À 15 ans

N actif = 885

Classe II

59.85%

Classe III

n = 480

n = 73

87.95%

12.05%

n = 10

n = 322

40.15%

Figure 67: Répartition des patients envenimés en fonction de la classe à l'admission et l'âge

En ce qui concerne la référence, la figure 68 montre que le taux de référence est plus important chez la classe III avec 64.63% par rapport à la classe II où celui-ci est de 53.74%.

400

350

300

250

200

150

100

50

0

Effectif

Non référé Référé

N actif = 778

46,26%

53,74%

35,37%

64,63%

Classe II Classe III

Figure 68 : Répartition des référés selon la classe à l'admission.

Détresse vitale cardiovasculaire Détresse vitale respiratoire Détresse vitale neurologique

non 845

oui 52 5.80 897

oui 41 4.60 897

non 856

oui 29

non 868

3.20 897

1.2.9. Répartition des envenimés selon les signes cliniques 1.2.9.1. Signes généraux

Les principaux signes cliniques survenant suite aux envenimations scorpioniques au niveau de la population étudiée sont consignés sur le tableau suivant:

Tableau LIV : Distribution des patients envenimés en fonction des signes généraux

Signes digestifs

 

pourcentage

Nactif

 

Oui

713

 
 

Vomissement

 
 

81.30

877

 

Non

164

 
 
 

Oui

183

 
 

Douleur digestive

Non

693

20.90

876

 

Oui

691

 
 

Sudation

Non

186

78.80

877

 

Oui

148

 
 

Tachycardie

Non

727

16.90

875

 

Oui

279

 
 

fièvre

Non

597

31.80

876

Priapisme

Oui

133

 
 
 
 
 

30.30

439

 

Non

306

 
 

La symptomatologie est très polymorphe et concerne principalement les signes neurovégétatifs, les changements physiopathologiques les plus fréquemment rapportés lors d'une envenimation scorpionique sont : vomissement (8 1.30%) et sudation (78.80%). La fièvre, la douleur digestive et la tachycardie quant à elles, elles se présentent avec des pourcentage respectifs de 3 1.80%, 20.90% et 16.90%. Le priapisme, qui est un signe masculin d'envenimation, est signalé chez 30.30% des hospitalisés.

1.2.9.2. Les détresses vitales

Le tableau LV présente les fréquences des différentes détresses, neurologiques respiratoires et cardiologiques.

Tableau LV : Répartition des envenimations selon les détresses vitales

Détresse vitale Fréquence Pourcentage Total

La répartition des détresses vitales montre une dominance des détresses vitales cardiovasculaires avec 5.80% des cas envenimés, suivies des détresses respiratoires avec 4.60% et des détresses neurologiques avec 3.20%.

Une forte corrélation a été notée entre les différentes détresses comme le montre la figure 69. En effet, ces détresses sont fortement liées (p < 0.001 hautement significatif) avec des coefficients de corrélations positifs.

r = 0.41 ; p = 2.68 e-038

r = 0.40 ; p = 2.88 e-036

Y = 0,025 + 0,36 X

Y = 0,014 + 0,31 X

845

DVC

N = 897; m = 0.06 #177; 0.23

52

856

DVR

r = 0.40 ; p = 2.88 e-036

Y = 0,037 + 0,45 X

N = 897; m = 0.06 #177; 0.23

41

r = 0.26 ; p = 1.60 e-015

Y = 0,022 + 0,22 X

r = 0.41 ; p = 2.68 e-038

r = 0.26 ; p = 1.60 e-015

Y = 0,040 + 0,55 X

Y = 0,036 + 0,31 X

6

D VN

N = 897; m = 0.06 #177; 0.23

29

Figure 69 : Corrélation entre les différentes détresses des cas envenimés.

1.2.10. Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation

Les résultats de l'étude de la répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation sont résumés dans le diagramme de la figure 70. D'après ces résultats, 40.76% des cas sont hospitalisés pendant moins de 24 heures, 33.25% sont retenus pendant 48 heures et 25.98% restent au delà de 2 jours.

Effectif

350

N actif = 812

6,28%

4,06%

300

250

200

150

100

50

0

[ 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [ = 96

Durée d'hospitalisation

Figure 70: Répartition des envenimés selon la durée d'observation.

D'autre part, l'étude de la relation entre la durée d'hospitalisation et l'âge des hospitalisés (Figure 71) montre que les enfants âgés de 15 ans et moins sont hospitalisés pour une durée largement plus longue que celle des patients de 15 ans et plus, avec des moyennes respectives de 36.43 #177; 27.61 et 22.85#177;17.59 heures. La différence entre ces deux moyenne est hautement significative (F = 57.04 ; p = 1.17e-013).

F = 27.54 ; p < 0.001

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

< à

15 ans

0 1

15 ans > =

240

220

200

180

160

140

120

100

80

60

40

20

0

-20

N actif = 801

m = 36,43 #177; 27,61
n = 511

m = 22,85 #177; 17,59
n = 290

Figure 71: Répartition de la durée d'hospitalisation en fonction de l'âge des envenimés.

Par ailleurs, la relation entre la durée d'hospitalisation et le temps post-piqûre montre que pour une moyenne de TPP égale à 2.57 #177; 2.56 heures, il y a une augmentation de la durée d'hospitalisation. Cependant, le calcul du coefficient de corrélation entre le temps post piqûre et la durée d'hospitalisation donne une valeur de 0.02 qui n'est pas significative avec un p = 0.54 (figure 72).

240,00

220,00

200,00

180,00

156,58

132,50

111,00

-20,00

70,36

35,00

89,00

53,00

17,50

0,00

r = 0.02; p = 0.54 Y = 0.24 X + 30.14

0,08 2,25 4,41 6,66 9,00 12,00 15,50 18,00 21,00 24,00 27,00

Temps post-piqûre

Figure 72: Répartition du temps post-piqûre selon la durée d'hospitalisation des cas envenimés.

1.2.11. Répartition des envenimés selon le traitement

Parmi les patients envenimés qui se sont présentés à l'hôpital, 92% ont reçu un traitement de tous types et 8% n'ont reçu aucun traitement.

p < 0,001

Non
traité

8%

N actf = 912

92%

Figure 73: Répartition des patients envenimés en fonction du traitement.

1.2.12. Répartition des envenimés selon les traitements préconisés

Parmi 1016 cas hospitalisé, 92% ont eu un traitement symptomatique. Le tableau LVI
regroupe la répartition des traitements préconisés aux cas hospitalisés. Selon ce tableau, 514
cas (56.54%) ont eu le sérum salé 9%o, 601 cas (66.19%) ont eu un traitement par les

antalgiques, 602 cas (66.15%) ont eu pour traitement un antiémétique et 137 cas (15.34) ont été traité par un Anticonvulsivant.

Les analeptiques cardiaques comme le Dobutrex ont été préconisé dans 448 cas, par contre l'adrénaline a été administrée à 11 cas. Quant aux antihypertenseurs, ils ont été administrés à 11 cas présentant en général des signes prononcés de détresse vitale cardiologique. L'oxygénothérapie a été utilisée dans 61.39% des cas hospitalisés en réponse à des perturbations respiratoires.

On n'a pas noté de cas traités par le sérum anti-scorpionique. Toutefois, d'autres thérapeutiques non recommandé par le Centre Anti-Poisons du Maroc font toujours partie des traitements préconisés comme les anti-inflammatoires (18 cas).

Tableau LVI : Répartition des hospitalisés en fonction des traitements préconisés.

 

Famille thérapeutique

Nom commercial

Fréquence

Pourcentage

Antalgique

Doliprane

595

65.53

 

Aspegic

6

0.66

Antiémétique

Primperan

602

66.15

Analeptique cardiaque

Dobutrex

448

49.34

 

Adrenaline

11

1.21

 

Lasilix

10

1.10

Antihypertenseur

 
 
 
 

Nepressol

1

0.11

Antispasmodique

Atropine

1

0.11

 

Staphymicine

0

0

Antibiotique

 
 
 
 

Penicilline-G

0

0

Anticonvulsivant

Hypnovel

137

15.34

Anxiolytique

Valium

8

0.88

Antiépileptique

Gardénal

0

0

 

HSHC

3

0.33

Anti inflammatoire

Xylocaine

15

1.65

 

Hydrocortisone

0

0

Anesthésique

Phenergan

0

0

 

Sérum antitétanique

0

0

 

Flebocar

1

0.11

 

Hemacel

0

0

 

Cetamyl

0

0

Autres

 
 
 
 

Floxapen

0

0

 

Serum salé 9%o

514

56.54

 

Serum glucosé

281

30.88

 

O2

558

61.39

1.2.13. Répartition des envenimés selon leur évolution

La distribution des patients envenimés en fonction de leur évolution a révélé 87 décès, soit un taux de létalité par envenimation de 8.56% (Figure 74).

Décès

87 cas

8.56 %

Guérison

91.44 %

929 cas

Figure 74: Répartition des envenimés selon leur évolution.

2. Répartition des différentes caractéristiques des envenimés selon l'évolution 2.1. Répartition annuelle selon l'évolution

La figure 75 présente l'évolution annuelle du nombre des cas de guérison et de décès. La fréquence de guérisons a connu un maximum en 2002 avec 261 cas, a diminué progressivement jusqu'à une valeur de 148 en 2005 pour augmenter de nouveau en 2006 pour atteindre 212 cas. En revanche, le nombre de décès a augmenté progressivement de 14 cas en 2002 jusqu'à 22 cas en 2006. L'analyse de la variance de l'évolution en fonction de l'année donne un rapport non significatif avec F= 1.12 (p = 0.34).

300

N = 1016

25

163

145

148

22

250

20

20

17

200

14

14

15

150

261

10

100

212

2002 2003 2004 2005 2006

1 2 3 4 5

50

0

5

0

Figure 75 : Répartition des cas de décès et de guérison selon les années

2.2. Répartition selon l'évolution et les mois

D'après la figure 76 (a), le maximum de létalité générale est enregistré en mois de juin, juillet et août avec un pic en mois de juillet (3.36%), ce qui serait du à l'activité intense des scorpions pendant ces mois.

4,00

3,50

3,00

2,50

2,00

0,50

0,00

1,50

1,00

0 0

N actif = 1013

0,30

0,6

1,09

,3

1,58

0,99

0,49

0,10

a

16

14

12

10

4

8

6

2

0

n = 2 n = 23

0 0

n = 30

10,00

13,46

n = 52

11,70 11,00

n = 94n = 309

n = 249n = 164 n = 78

6,43 6,10 6,41

n = 11

8,33

b

Figure 76 : Distribution de la létalité générale (a) et la létalité spécifique (b) selon les mois

Par ailleurs, le maximum de létalité spécifique (figure 76 (b)) est observé en mois d'avril, mai, juin et juillet avec un pic en mois de mai (13.45%).

Ces résultats constituent un signal d'alarme pour les professionnels de santé afin de prendre toutes précautions nécessaires avant l'arrivée des mois où l'activité des scorpions est intense (juin, juillet et août),

2.3. Répartition selon l'évolution et le sexe

La figure 77 représente la distribution des patients hospitalisés en fonction de leur évolution et de leur sexe.

Patients guéris Patients décédés Total

494 434 538

44 43 477

Féminin

Masc

lin

Féminin

Masculin Féminin

Masculin

Sexe ratio (M/F) = 0.88 Sexe ratio (M/F) = 0.98 Sexe ratio (M/F) = 0.89

2

÷1ddl

0.01

p =

÷ 1 ddl = p = 0049

2 3.88

÷ 1 ddl = p = 0057

2 3 . 67

Figure 77: Evolution des hospitalisés selon leur sexe.

A la lumière de ces résultats, on peut dire que le sex-ratio est en faveur du sexe féminin chez le total des hospitalisés mais sans différence significative ( 3 . 67

÷ 1 ddl = et p = 0.057), ceci

2

montre que les deux variables sexe et évolution sont indépendantes.

Par contre, Les patients à évolution favorable ont un sex-atio de 0.88 en faveur du sexe féminin avec une différence significative ( 3 . 8 8

÷ 1 ddl = ; p = 0.049). Aussi, les patientes

2

décédés sont plus fréquente mais sans différence significative ( 0 . 0 1

÷ 1 ddl = ; p = 0.91).

2

Pour savoir quelle est la cause de différence significative entre les deux sexes lors d'une évolution favorable, nous avons étudié ces variables en fonction de l'âge, la figure 78 en résume les résultats.

28

24

20

16

12

8

4

0

Age
Age

Masculin Féminin

Guérison

F = 17.96; p < 0,001

Masculin Féminin

Décès

F = 0.22; p >0,05 F = 17.19; p < 0,001

Masculin Féminin

Total

Figure 78: Evolution des hospitalisés selon le sexe et l'âge

On constate que les cas guéris de sexe féminin présentent une moyenne d'âge de 23.85 #177; 19.33 ans, significativement supérieure à celle des cas guéris de sexe masculin (18.43 #177; 19.37 ans), ce qui expliquerait la plus grande résistance des patientes envenimés.

Si on a plus de cas masculins de décès (44 décès contre 43 décès chez les le sexe féminin), cela serait probablement du à l'âge moyen du sexe féminin (7.59 #177; 5.92 ans) légèrement inférieur à celui du sexe masculin (8.38 #177; 9.48 ans), bien que la différence ne soit pas significative (F = 0.22; p > 0.05).

2.4. Répartition selon l'évolution et le service de soin

En se basant sur les mêmes codes précédemment affectés à l'évolution, nous avons présenté
sur la figure 79 la répartition de l'évolution en fonction du service de soin. L'analyse de
variance de l'évolution selon les services a révélé un rapport de variance (F) de 4.59

hautement significatif (p = 0.0 1), ce qui montre que le service conditionne l'évolution des hospitalisés.

F(2 - 1000) = 4.59; p = 0.01

Décès

1

Groupe A

Groupe B

Groupe B

Guérison

0

reanimation medecine pediatrie

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

Service

Figure 79 : Répartition de l'évolution selon les services de soin.

La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :

- Le premier groupe (A) correspondant au service de réanimation, présente un taux de mortalité élevé, d'où l'importance de ce service dans la diminution de la létalité intrahospitalière

- Le deuxième groupe (B) correspondant aux services de pédiatrie et de médecine, présente un taux de mortalité faible ou nul.

2.5. Répartition selon l'évolution et l'âge

La figure 80 montre clairement que ce sont les patients ayant un âge ne dépassant pas 15 ans qui tendent le plus vers le décès.

Moyenne

M oyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

Moyenne = 20.14 #177; 19.16 ans

Décès

Guérison

0 4 8 11 15 19 23 26 30 34 38 41 45 49 53 56 60 64 68 71 75 79 83 86 90

, 0

,1

Age

Figure 80 : Répartition de l'évolution en fonction de l'âge des hospitalisés.

Aussi, l'étude de l'évolution en fonction des classes d'âge (figure 81) montre que le nombre maximal des envenimés est observé chez les classes d'âge de ]0-5], ]5-10] et ]10-15] avec respectivement 267, 167 et 137 cas. Le maximum de décès est observé chez les classes d'âge de ]0-5] et ]5-10] avec respectivement 41 et 32 cas soit 83.91% du total des décès.

50

250

224

N actif = 1005

45

43

40

200

49 54

15

44

50

52

10

38

5

2

1

1

1

1

0

0

1

0

0

35

30

150

137

130

30

25

100

77

87

20

7

26

Figure 81: Evolution des hospitalisés en fonction des classes d'âge

L'analyse de variance de l'évolution en fonction des classes d'âge donne un rapport F de 7.10 hautement significatif (p = 7.45 e-01 1). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan a révélé l'existence de 6 groupes. Les résultats sont présentés dans la figure 82.

,1

, 0

F(10 - 994) = 7.10; p = 7.45 e-011

Décès

B

A

Guérison

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Ty pe Moyenne#177;Ecart-Ty pe

Figure 82: Evolution des hospitalisés en fonction de la classe d'âge

Le groupe (A) qui englobe les classes d'âges ]40-45], = 50, ]25-30], ]35-40], ]20-25], ]45-50], ]15-20], ]30-35] et ]10-15] a tendance vers l'évolution favorable. Inversement, le groupe B qui regroupe les classes d'âges ]0-5] et ]5-10] évolue plus vers le décès. Ces résultats montrent qu'au delà de 15 ans il y a moins de risque d'évoluer vers le décès.

Par ailleurs, le taux de létalité spécifique aux classes d'âge s'est révélé maximal chez les patients de la classe d'âge ]5-10] avec 17.96%, celui de la classe [0-5[ étant 16.10% (Tableau LVII).

Tableau L VII: Répartition du taux de létalité spécifique et des risques relatifs (RR) selon les classes d'âges

Classe d'âge

Effectif

Taux de létalité spécifique (%)

Risque relatif

Intervalle de confiance (95%)

Inférieur

Supérieur

]0-5]

267

16.10

3.03

1.94

4.73

]5-10]

167

17.96

3

1.86

4.84

]10-15]

137

5.11

0.53

0.24

1.17

]15-20]

79

2.53

0.26

0.06

1.06

]20-25]

50

2

0.21

0.03

1.51

]25-30]

55

1.82

0.19

0.03

1.36

]30-35]

39

2.56

0.27

0.04

1.99

]35-40]

53

1.89

0.19

0.03

1.42

]40-45]

26

0

-

-

-

]45-50]

45

2.22

0.23

0.03

1.70

= 50 ans

87

0

-

-

-

Afin de déceler la liaison entre le décès et les classes d'âge, nous avons étudié les risques relatifs (RR) du décès pour chaque classe d'âge (tableau LVII). Toutes les classes d'âges dont le RR est supérieur à 1 présentent plus de risque d'évoluer vers le décès tandis que celles dont le RR est inférieur à 1 en présentent moins de risque. Les résultats montrent que les classes d'âge ]0-5] et ]5-10] évoluent vers le décès de manière significative (IC95% : 1.94 - 4.73 ; 1.86 - 4.84 respectivement) avec des risques relatifs respectifs de 3.03 et 3.

Pour savoir plus sur la relation entre l'évolution et la tranche d'âge inférieure ou égale à 15 ans et celle supérieure à 15 ans, on a procédé à faire une analyse de variance qui a donné un rapport de variance de 50.23 (p = 1.63 e-022), Ceci montre que les deux tranches d'âges conditionne l'évolution des hospitalisés.

La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :

- Le premier groupe (A) à taux de mortalité très élevé correspondant à la tranche d'âge inférieure ou égale à 15 ans

- Le deuxième groupe (B) à taux de mortalité faible et qui correspond à la tranche d'âge supérieure à 15 ans.

,1

,0

m = 6.72 #177; 4.11 n = 434

n = 571

Groupe A

Groupe B

m = 37.79 #177; 16.71

Gué rison

F (1 - 1003) = 50.23; p = 1.63 e-022

Décès

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

15 ans et moins Plus de 15 ans

0 1

Figure 83 : Décomposition des deux tranches d'âges (= 15 ans et > 15 ans) en fonction de l'évolution

Pour mettre le doigt sur la tranche d'âge qui a connu plus de létalité chez les enfants de 15 ans et moins, on a fragmenté cette tranche d'âge à des intervalles de 3 ans (Figure 84). L'évolution en fonction des classes d'âge montre que le nombre maximal de décès est observé chez les classes d'âge de ]0-3[, ]3-6] et ]6-9] avec respectivement 22 ; 25 et 20 cas.

30

25

20

15

10

5

0

]0-3] 1 2 3 4 6

]3-6] ]6-9] ]9-12] ]12-15] > 15 an

s

450

N actif = 1005

400

350

25

427

22

20

300

250

200

150

9

149

7

100

111

4

103

50

72

56

0

Figure 84: Evolution des hospitalisés en fonction de la classe d'âge

L'analyse de variance de l'évolution en fonction des classes d'âge donne un rapport F de 8.47 (p = 6.61 e-0.08) hautement significatif. La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan a révélé l'existence de deux groupes distincts (A et B) avec trois groupes intermédiaires (AB, BC et CD). Les résultats sont présentés dans la figure 85.

1

AB

BC

F(5 - 999) = 14.41 ; p = 5.35 e -013

CD

Décès

0

A

m1

m2

m3

m4

m5

D

m6

Guérison

> 15 ans ]12 - 15] ]9 - 12] ]0 - 3] ]3 - 6] ]6 - 9]

1 2 3 4 5 6

Classe d'âge

m1 = 0.016

m2 = 0.067

m3 = 0.081

m4 = 0.13

m5 = 0.18

m6 = 0.22

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type Atypiques

Extrêmes

Figure 85: Répartition de l'évolution en fonction de la classe d'âge

Le groupe (A) qui englobe la classe d'âge > 15 ans ont une tendance vers l'évolution
favorable, ce qui montre qu'au delà de 15 ans il y a moins de risque d'évoluer vers le décès.
Inversement, les patients du groupe le plus éloigné (D) qui regroupe la classe d'âge ]6-9] ont

Moyenne

Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

plus de risque d'évoluer vers le décès. De même, le taux de létalité spécifique le plus élevé est observé chez les patients de la classe d'âge ]6-9] avec 21.74%, suivi de celui des patients de la classe [3-6[ avec 18.38% (Tableau LVIII).

Tableau LVIII : Répartition des décès chez les classes d'âge inférieures à 15 ans.

Classe d'âge

Effectif

Taux de létalité spécifique (%)

Risque relatif

Intervalle de confiance (95%)

Inférieur

Supérieur

]0-3]

171

12,87

1.75

1.05

2.92

]3-6]

136

18,38

2.93

1.77

4.86

]6-9]

92

21,74

3.51

2.02

6.11

]9-12]

112

8,04

0.91

0.44

1.88

]12-15]

60

6,67

0.74

0.26

2.10

> 15 ans

434

1,61

0.10

0.05

0.22

L'étude des risques relatifs (RR) de décès pour chaque classe d'âge a montré que les classes d'âge ]0-3]; ]3-6] et ]6-9] évoluent vers le décès de manière significative (IC95% : 1.05 - 2.92 ; 1.77 - 4.86 et 2.02 - 6.11 respectivement) avec des risques relatifs respectifs de 3.51 et 2.93.

2.6. Répartition de l'évolution en fonction du temps post-piqûre

La figure 86 montre que la majorité des décès concernent des hospitalisés admis dans un intervalle de temps (TPP) ne dépassant pas 5 heures.

m = 2.57 #177; 2.58 heures

Décès

10

Guérison

0 1 3 4 5 6 8 9 10 11 13 14 15 16 18 19 20 21 23 24 25 26 28 29 30 31

Temps post-piqûre (TPP)

Figure 86 : Répartition de l'évolution en fonction du TPP.

La figure 87 montre la répartition de l'évolution ainsi que la létalité spécifique au niveau de l'échantillon selon les différentes classes du TPP (organisé en 5 classes).

Guérison Décès Létalité spécifique N actif = 800

]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4 h

200

11,11

25

228

21

8,43

113

13,08

17

96

12,73

14

4

8

6

2

0

14

12

10

250

77

50

9

0

150

200

100

10,47

Temps post-piqûre (TPP)

Figure 87: Evolution favorable ou défavorable des patients en fonction du temps post-piqûre

On constate que la létalité spécifique augmente avec le temps post-piqûre. L'étude du risque relatif de décès pour les classes de TPP inférieure et supérieure à 2 heures n'a pas révélé des différences significatives entre ces classes et l'évolution des envenimés vers le décès (RR = 1.02 ; IC95% : 0.64 - 1.61). L'analyse de variance montre un rapport F de 0.01 (p = 0.94) non significatif, ce qui montre que les deux variables TPP et évolution sont indépendantes.

2.7. Répartition selon l'évolution et la référence

Le nombre de décès et la létalité spécifique sont supérieurs chez les patients référés avec 55 cas (12.67%), contre 31 cas (8.68%) chez les non référés. En effet, les cas référés ont 1.53 fois plus de risque de décès par rapport aux non référés (IC95% = 0.96 - 2.43).

Référé

Non référé

1

Groupe A

Groupe A

Guérison

0

ND = 31 cas

n = 357 cas

ND = 55 cas

n = 434 cas

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

F(1 - 781) = 3.22; p = 0.073

Décès

Figure 88 : Décomposition de l'évolution en fonction de la référence

L'analyse de variance de l'évolution en fonction de la référence donne un rapport F de 3.22 (p = 0.073) non significative (figure 88).

2.8. Répartition selon l'évolution et la classe à l'admission

La figure 89 montre que la létalité spécifique est beaucoup plus élevée chez les patients de classe III (47.06%) par rapport à ceux de classe II (5.80%). Le passage éventuel de la classe II à la classe III se produit de façon imprévisible et parfois brutale, ce qui augmente le risque de décès chez les patients hospitalisés en classe II surtout lors d'une prise en charge inadéquate.

Guérison Décès Létalité spécifique N actif = 896

900

800

700

n = 811

47,06

764

600

500

400

300

200

n = 85

100

5,80

0

47 45 40

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Classe II Classe III

Figure 89: Répartition des hospitalisés selon la classe à l'admission et l'évolution

L'analyse de variance montre un rapport F de 178.93 hautement significative (p = 2,49 e-037). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan nous a permis de distinguer deux groupes : le groupe A à létalité faible de la classe II et groupe B à létalité forte de la classe III (Figure 90).

F (1 - 894) = 178.93; p = 2.49 e - 037

Décès

1,1

Guérison

0,

Groupe B

Groupe A

Classe II Classe III

2 3

Classe à l'admission

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

Figure 90 : Décomposition des classes d'admission en fonction de l'évolution

L'analyse en composantes principales ACP des différents signes cliniques selon l'évolution
des hospitalisés (Figure 91), montre que les deux premiers axes contribuent par 37.58% dans
la variation totale des signes cliniques en fonction de l'évolution. Selon le premier facteur

(20.15%), on constate que les détresses vitales (DVC, DVR, DVN), le signe général du priapisme (SGP) et l'évolution sont du côté (X -), alors que les autres signes généraux (SGT,SGF, SGV, SGS, SGD) sont du coté (X +) et suivant le deuxième axe qui représente 17.43% de la variabilité, on note une agglomération entre les signes généraux et ceux des détresses vitales avec le décès du côté (Y +).

1,0

Projection des individus sur le plan factoriel (1 x 2)

Nombre d'individus actif = 439

6

5

-4

-5

4

3

2

1

0

-1

-2

-3

-12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6

Facteur 1 : 20.15 %

SGD

SGF

Décès

DVC

DVR DVN

Guérison

-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

Facteur 1 : 20.15 %

0,4

0,2

0,0

-0,2

-0,4

SGP

SGV

SGS

SGT

0,8

0,6

-0,6

-0,8

-1,0

Figure 91: Représentation de l'ACP des signes cliniques en fonction de l'évolution des patients envenimés.

Ces résultats révèlent une affinité importante, d'une part entre l'évolution vers le décès et les signes de détresse vitale de la classe III (DVC, DVR, DVN) et d'autre part entre l'évolution vers le décès et le signe prédictible de gravité (SGP) qui est un signe de la classe II mais qui doit alerter d'une évolution imminente vers la classe III.

En outre, le calcul des coefficients de corrélation (r) montre que l'évolution vers le décès corrèle fortement avec toutes les détresses vitales et avec le signe général SGP (tableau LIX).

Tableau LIX : Répartition des différents signes cliniques en fonction de l'évolution

Signes cliniques

SGD SGS SGF SGT SGV SGP DVC DVR DVN

n

 

183

691

279

148

713

133

58

21

17

Décès

9.29 %

10.27 %

11.83 %

12.84 %

10.66 %

18.80 %

55.17 %

52.50 %

58.62 %

r

- 0.01

0.03

0.05

0.05

0.06

0.22

0.34

0.31

0.30

p

0.79

0.37

0.17

0.18

0.08

2.67 e- 006

2.10 e - 022

4.81 e - 021

2,14 e - 020

RR

0.93

1.31

1.38

1.45

1.84

4.49

17.54

12.57

16.15

IC 95%

0.53 - 1.62

1.69 - 5.21

0.87 - 2.18

0.84 - 2.50

0.93 - 3.63

2.28 - 8.84

9.77 - 31.50

6.48 - 24.36

7.42 - 35.17

En effet, les facteurs cliniques de risque potentiel de gravité retrouvés par l'analyse sont le signe général priapisme et les détresses vitales cardiovasculaire, respiratoire et neurologique avec des risques relatifs de 4.49, 17.54, 12.57 et 16.15 respectivement.

2.9. Evolution en fonction de la durée d'hospitalisation

La répartition des envenimés en fonction de la durée d'hospitalisation (figure 92) montre que parmi les 331 cas d'envenimations admis, 62 ont décédé pendant le premier jour d'hospitalisation, soit une létalité spécifique de 18.73%.

20

300

18

18,73

62

50

3,15

3,03

4

1,85

1,96

2

250

16

200

269

265

14

12

150

10

8

100

123

6

0

0

5 4 1 1

50 32

] 0 - 24 [ [24!48 [ [48!72 [ [72!96 [ = 96

guérison Décès Létalité spécifique N actif= 812

Figure 92: Répartition des hospitalisés selon la durée d'hospitalisation et l'évolution

Le nombre de décès a connu une diminution importante après le premier jour allant de 5 décès (1.85% de létalité) au deuxième jour jusqu'à un seul décès (3.03% de létalité) au cinquième jour.

Afin d'expliquer la létalité spécifique élevée durant le premier jour par rapport aux jours suivants, nous avons réparti les cas d'envenimation selon l'âge, le temps post-piqûre et les classes de gravité (Tableau LX).

Tableau LX : Répartition de l'âge, le TPP et la classe à l'admission en fonction de l'évolution.

 

]0 - 24[

[24 - 48[

[48 - 72[

[72 - 96[

= 96

Total

Décès

7,75 #177; 6,03

6 #177; 4,53

13,25 #177; 17,86

13

5

 
 

N = 62

N = 5

N = 4

N = 1

N = 1

73

Vivants

26,68 #177; 21,44

17,90 #177; 19,35

13,89 #177; 16,35

10,74 #177; 11,20

8,70 #177; 9,29

 
 

N = 263

N = 162

N = 123

N = 50

N = 30

628

Décès

2,86 #177; 2,31

2 #177; 0,71

4,10 #177; 3,31

2,5

1,75

 
 

N= 61

N = 4

N = 4

N = 1

N = 1

71

Vivants

2.51 #177; 1,97

2,38 #177; 1,56

2,71 #177; 3,53

2,63 #177; 3,33

2,96 #177; 4,65

 
 

N = 251

N = 230

N = 101

N = 38

N = 31

651

Décès

37

3

4

1

0

45

Vivants

263

243

111

45

26

688

Décès

25

2

0

0

1

28

Vivants

5

16

11

5

6

43

Les résultats montrent que la moyenne d'âge au premier jour d'hospitalisation était de
23.07 #177; 20.84 ans. Cette moyenne diminue significativement d'un jour à l'autre (F = 11.15 ;

p = 8,42 e-009) jusqu'à arriver à 8.58 #177; 9.16 ans au cinquième jour, ce qui implique que les patients du plus jeune âge, notamment les enfants, résistent moins aux envenimations et sont par conséquent hospitalisés plus longtemps par rapport aux adultes. En effet, la moyenne d'âge des patients ayant décédé le premier jour était de 7,75 #177; 6,03 ans et celle des patients ayant succombés le deuxième jour était de 6 #177; 4,53 ans.

La répartition des patients selon la classe d'admission a montré que 12.88% des envenimés (30 cas) étaient admis avec une classe III, parmi lesquels 83.33% ont décédé le premier jour. A ces décès s'ajoutent 37 autres admis avec la classe II après avoir passé à la classe III. Ceci explique le risque de décès qui est 9.85 fois plus élevé au premier jour par rapport aux jours suivants (IC95% = 5.10 - 19.02).

Le nombre de décès diminue significativement à partir du deuxième jour d'hospitalisation ce qui reflète une amélioration de l'état des patients et une réponse au traitement. Les 5 cas de décès qui ont été enregistrés pendant le deuxième jour avaient un âge très bas (6 #177; 4,53 ans) et n'ont pas pu survivre. Aussi, les 4 cas de décès ayant eu lieu le troisième jour sont explicables par le fait qu'ils soient admis avec un TPP assez élevé (4,10 #177; 3,31 heures).

2.10. Répartition selon l'évolution et le traitement

La répartition des envenimés en fonction du traitement (figure 93) montre que le nombre de décès est plus important chez les patients traités, mais l'effectif de ces patients est aussi très élevé. Le taux de létalité spécifique selon l'existence d'un traitement ou non est respectivement de 10.29% et 1.37%, la différence étant significative avec un écart réduit de 2.48 (p<0.05). D'autre part, on peut constater que parmi les 73 cas non traités, il y a eu un seul décès.

750

Effectif

86

N actif = 909

Décès Guérison

LS = 10,29 %

LS = 1,37 %

1 72

800

700

600

500

400

300

200

100

0

Traité Non traité

Figure 93: Evolution des patients selon le traitement ou non traitement

3. Evolution annuelle des différentes caractéristiques des envenimés 3.1 .Caractéristiques générales

Le tableau LXI regroupe l'évolution annuelle de différentes caractéristiques étudiées ainsi que le rapport F calculé par analyse de variance et sa signification p ou le ÷2 observée et sa signification p.

A la lumière des résultats du tableau LXI, on constate que la différence entre les années est significative pour les caractéristiques suivantes: le nombre des envenimés, l'âge, le traitement, la référence, le sexe et la durée d'hospitalisation. En général, on observe une diminution des moyennes de la classe à l'admission, de la durée d'hospitalisation, du nombre des référés, du nombre des patients traités. En revanche, une augmentation importante a été observée pour les moyennes du temps post-piqûre et de la létalité spécifique.

Tableau LXI: Caractéristiques générales de la population des hospitalisés en fonction des années d'études et les tests de significations entre les années.

n

2002

2003

2004

2005

2006

Test (p)

Nombre des
envenimés

Pic au mois
Age

Sexe ratio
(M/F)

Classe à
l'admission

TPP
Traitement
Référence

Durée
d'hospitalisation

Létalité
spécifique (%)

1016
1013

1005
1015

896 799 909 791 812 929

275

Juillet- Août (n=78) (n=54)

22.59#177;18.58
(n=275)

0.67

(n=274)

2.14 #177; 0.34 (n=168) 2.67 #177; 3.41 (n=146) 0.87 #177; 0.34 (n=178) 0.57 #177; 0.50 (n= 14 1)

35.05 #177; 17.02
(n=128)

5.09

(n=275)

180

Juillet- Août (n=44) (n=43)

15.51#177;16.13
(n=1 80)

1.31
(n=1 80)

2.09 #177; 0.29

(n=172)
2.21 #177; 1.39
(n=148)
0.95 #177; 0.22

(n=173)
0.68 #177; 0.47
(n=130)

37.25 #177; 29.73
(n=159)

9.44
(n=1 80)

159

Juillet- Août (n=63) (n=38)

18.83#177;19.69
(n=159)

1.04
(n=1 59)

2.04 #177; 0.21 (n=156) 2.42 #177; 1.62 (n=121) 0.99 #177; 0. 11 (n=156) 0.50 #177; 0.50 (n=1 18)

38.30 #177; 25.85
(n=142)

8.81
(n=159)

168

Juillet- Août (n=46) (n=70)

18.40#177;18.34
(n= 16 1)

0.95
(n=168)

2.10 #177; 0.30

(n=167)
2.50 #177; 2.18
(n=162)

0.85 #177; 0.36
(n=233)

0.51 #177; 0.50

(n=168)

28 #177; 25.84
(n=157)

11.90
(n=168)

234

Juillet- Août (n=78) (n=44)

22.96#177;21.34
(n=230)

0.77
(n=234)

2.09 #177; 0.29 (n=354) 2.87 #177; 3.15 (n=222) 0.69 #177; 0.46 (n=354) 0.51 #177; 0.50 (n=234)

23.89 #177; 23.40
(n=226)

9.40
(n=234)

2

48 40

÷ 4 = ·

dll

p = 7.79 e-010
-

F = 5.62

p = 1.78 e-04

÷2 = 14.23

4ddl

p = 0.007

F = 2.03 p = 0.09 F = 1.67 p = 0. 16 F = 7.26

p = 9.27 e-006 F = 3. 10

p = 0.015 F = 11.524

p = 4.26 e-009

F = 1.76
p = 0. 13

P > 0.05 : différence non significative

0.05 = p > 0.01: différence significative (5%)

0.01 = p > 0.001 : différence très significative (1%) P =0.001 : différence hautement significative (1%o) n = nombre de fiches valides

TPP = temps post piqûre

3.2. Analyse en fonction des mois de piqûre et des années

Les résultats de la répartition des envenimations en fonction des mois de l'année montrent que la majorité des cas envenimés surviennent en mois de juillet et août.

2002 2003 2004 2005 2006

Effectif

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

2

7 7

9

7 7

N actif = 1013

14

1 1

10

22 2

21 17

17 16

38

21

78

46

63

44 43

78

70

54

38

44

23

44

36
32
28

23

18

10

25

2

3

5

4

Figure 94: Répartition des hospitalisés selon les mois et les années

3.3. Analyse en fonction du sexe et des années

On observe une légère prédominance du sexe féminin par rapport au sexe masculin et cette prédominance paraît plus importante en 2002 et plus faible en 2004. Cependant, le test ÷2 de contingence donne une valeur observée de 4.28 (p< 0.05) significative, ce qui implique que les deux variables sexe et année sont dépendantes.

Masculin Féminin N actif = 1015

Effectif

180 160 140 120 100 80 60 40 20

0

 

2002 2003 2004 2005 2006

Figure 95: Répartition des hospitalisés selon le sexe et l'année.

3.4. Distribution en fonction de la classe d'âge et de l'année

La répartition annuelle des envenimés selon les classes (Figure 96) montre que pour la majorité des classes d'âge, il y a eu une diminution du nombre des envenimés entre 2002 et 2003, suivie d'une stabilité entre 2003 et 2005 pour augmenter de nouveau entre 2005 et 2006.

Effectif

0 - 10 10 - 20 20 - 30 30 - 40 40 - 50 = 50

120

100

80

60

40

20

N actif = 1004

0

2002 2003 2004 2005 2006

Figure 96 : Evolution annuelle de la fréquence des envenimations pour les différentes classes d'âge.

L'analyse de variance des classes d'âge en fonction des années donne un rapport de variance de 5.95 (p = 4,13 e-04) hautement significatif (figure 97). La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :

- Le premier groupe (A), dont la moyenne d'âge est de 17.49 #177; 18.06 ans, correspond aux années de 2003, 2004 et 2005.

- Le deuxième groupe (B), dont la moyenne d'âge est de 22.76 #177; 19.86 ans, correspond aux années de 2002 et 2006.

2003 2004 2005 2006 20

1 2 3 4 5

Année

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

02

75

70

65

60

55

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

m4

m5

- 4

F (4 - 1000) = 5.62; p = 2 e

Groupe B (22.76 #177; 19.86)

Groupe A (17.49 #177; 18.06)

m1

n = 180 n = 159 n = 161 n = 230 n = 275

m2

m3

m5 = 22.59 #177; 18.58

m4 = 22.96 #177; 21.34

m3 = 18.40 #177; 18.34

m2 = 18.83 #177; 19.70

m1 = 15.51 #177; 16.13

Figure 97 : Répartition de l'âge des envenimés en fonction des années.

3.5.Distribution annuelle selon les tranches d'âge inférieure et supérieure à 15 ans

Nous avons représenté sur la figure 98 la répartition annuelle des patients envenimés appartenant aux tranches d'âge 15 ans et moins et plus de 15 ans.

Après le calcul du Chi-deux de contingence entre les deux tranches d'âge selon les différentes années d'étude, on constate que les patients âgés de 15 ans et moins sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans pour les années 2003, 2004 et 2005, la différence étant très significative (p< 0.0 1). Par contre, en 2002 c'est la tranche d'âge des adultes (>15 ans) qui l'emporte d'une manière significative (p< 0.05).

 

2002

 

2003

 

2004

= 15 ans

 

> 15 ans

 

= 15 ans

> 15 ans

 

= 15 ans

> 15 ans

44%

2

÷ 2 dll

N = 275 56%

*

= 3 . 96

 

71.11% N = 180 28.89%

 

66.26% N = 159 37.74%

 

2 ***

÷ = 32.09

2dll

2 **

÷ = 9.57

2dll

 
 

2005

 
 

2006

 

= 15 ans

 

> 15 ans

= 15 ans

 

> 15 ans

63.35% N = 161

36.65%

. 48 * * *

52.61%

2

÷ 2 dll

N =

=

230 47.39%

0 . 62

2

÷ = 1 1

2 dll

Figure 98 : Répartition annuelle des envenimations pour les classes d'âge inférieure et supérieure à 15 ans.

3.6. Répartition annuelle des envenimés selon le TPP

La répartition des envenimés selon le TPP et l'année (Figure 99) montre une augmentation importante de la fréquence des envenimés entre 2005 et 2006, et ce pour toutes les classes de TPP.

2002 2003 2004 2005 2006

]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4 h

N actif = 800

Effectif

70

60

50

40

30

20

10

0

90

80

Figure 99 : Répartition des piqués selon le TPP et l'année

L'analyse de variance a révélé un rapport F non significatif (F = 1.67 ; p = 0.16) ce qui implique que le TPP n'a pas changé au fil des années (Figure 100).

Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type

8

7

6

5

4

3

2

1

0

-1

F(4 - 794) = 1.67; p = 0.156

n = 146 n = 148 n = 121 n = 162 n = 222

m2

m1

m3

m4

m5

2002 2003 2004 2005 2006

m5 = 2.87 #177; 3.15 m4 = 2.50 #177; 2.18 m3 = 2.43 #177; 1.62

m2 = 2.21 #177; 1.39

m1 = 2.67 #177; 3.41

Année

Figure 100 : Répartition du TPP en fonction des années

3.7. Répartition annuelle selon la classe d'admission

Le proportion de la classe II a augmenté en 2006 par rapport aux autres années avec un pourcentage de 23.55%. En revanche, la proportion de la classe III était maximal en 2002 et 2006 avec 2.57% et 2.46% respectivement (Figure 101)

2002 2003 2004 2005 2006

Effectif

Classe II Classe III

240

220

200

180

160

140

120

100

80

60

40

20

0

16,18%

2,57%

17,41%

1,79%

N actif = 896

16,63%

0,78%

16,74%

1,90%

23,55%

2,46%

Figure 101: Répartition annuelle des envenimés en fonction de la classe à l'admission.

L'analyse de variance de la classe à l'admission en fonction des années donne un rapport de variance de 2.03 (p = 0.088) non significatif. Cependant, le test LSD a révélé une différence de moyennes significative au niveau 0.05 entre 2002 et 2004 avec p = 0.0047 (Figure 102).

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

8 3

0 2

 

F (4 - 891) = 2.03; p = 0.088

 
 

C

AB

 
 

A

 
 
 
 

m3

m4

 
 

m2

m1

m5

n = 156 n = 172 n = 233 n = 167 n = 168

2004 2003 2006 2005 2002

1 2 3 4 5

m5 = 2.14 #177; 0.34

m4 = 2.10 #177; 0.30

m3 = 2.09 #177; 0.29

m2 = 2.09 #177; 0.29

m1 = 2.04 #177; 0.21

Année

Figure 102 : Répartition annuelle selon les classes à l'admission.

La comparaison multiple des moyennes (Figure 39) montre que l'échantillon est composé de deux groupes distincts (A et B), un seul groupe intermédiaire (AB):

- Le premier groupe (A) avec une moyenne de classe de 2.04 #177; 0.21 correspondant à l'année 2004

- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de classe de 2.14 #177; 0.34 correspondant à l'année 2002.

3.8. Répartition annuelle selon la référence

Les résultats de la figure 103 montrent que le nombre des référés en 2002 et 2003 est plus important par rapport aux non référés, mais à partir de 2004 à 2006 le nombre des cas référés est comparable à celui des non référés.

Non référé Référé

7,59%

10,24%

5,31%

11,13%

N actif = 791

7,46%

7,46%

10,37%

10,87%

14,4 1%

15,17%

130

120

110

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

2002 2003 2004 2005 2006

Figure 103 : Répartition annuelle des envenimés selon la référence.

Le calcul du rapport de variance F donne une valeur observée de 3.10 (p = 0,015) très significative et la comparaison des moyennes par le test Duncan (Figure 104) nous a permis de distinguer deux groupes (A et B), avec un seul groupe intermédiaire (AB):

- Le groupe (A) pour les années 2004, 2005 et 2006 avec une moyenne de 0.50 #177; 0.50 - Le groupe (C) pour l'année 2003 avec une moyenne de 0.68 #177; 0.47.

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

03

1

0

m3

m2

m1

F (4 - 786) = 3.10; p = 0.015

C

AB

A

 
 
 
 
 
 
 
 
 

m4

m5

n = 118 n = 168 n = 234 n = 141 n = 130

2004 2006 2002 20

1 2 3 4 5
2005

m5 = 0.68 #177; 0.47
m4 = 0.57 #177; 0.50

m3 = 0.51 #177; 0.50

m2 = 0.51 #177; 0.50

m1 = 0.50 #177; 0.50

Année

Figure 104 : Répartition annuelle des moyennes de référence

3.9. Répartition annuelle selon la durée d'hospitalisation

La figure 105 présente l'évolution annuelle de la fréquence d'envenimations pour les différents intervalles de la durée d'hospitalisation. Celle-ci montre que la majorité des envenimations et l'année 2002 sont hospitalisés pendant une durée allant de 24 à 48 heures avec 67.97% (87 cas). Par contre, la majorité des envenimés de l'année 2006 sont hospitalisé dans un délai ne dépassant pas 24 heures avec 68.14% (154 cas).

] 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [ = 96

180

160

140

120

100

80

60

40

20

0

N actif = 812

2002 2003 2004 2005 2006

120

100

80

60

40

20

0

Figure 105 : Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation et l'année

Le calcul du rapport de variance F donne une valeur observée de 11.54 (p = 4.26 e-009) très significative, ce qui implique que la durée d'hospitalisation change à travers les années.

2002 2003 2004 2005 2006

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

m5 = 23.89 #177; 23.40

m4 = 28.00 #177; 25.84

m3 = 38.30 #177; 25.85

m2 = 37.25 #177; 29.73

m1 = 35.05 #177; 17.07

F (4 - 813) = 11.54; p = 4.26 e -009

Groupe A (3 6.87 #177; 24.22)

Groupe B (25.94 #177; 24.62)

m2

m3

m4

m5

m1

n = 128 n = 159 n = 142 n = 157 n = 226

Année

Figure 106 : Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation et l'année

La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan (Figure 51) a révélé deux groupes: - Le groupe (A) pour les années 2002, 2003 et 2004 avec une moyenne de 36.87 #177; 24.22 ans. - Le groupe (B) pour l'année 2005 et 2006 avec une moyenne de 25.94 #177; 24.62 ans.

3.10. Répartition annuelle selon le traitement

D'après la figure 107, on constate une augmentation de la fréquence des cas traités allant de 18.54% en 2002 jusqu'à 24.28% en 2006. D'autre part, le nombre de cas non traités a diminué entre 2002 et 2004, allant de 31.51% à 2.74%, pour augmenter de nouveau entre 2004 et 2006 (42.47%).

Non traité Traité

N actif (traité) = 836

Effectif

250

200

N actif (non traité) = 73

24,28%

18,54%

19,62%

18,42%

19,14%

150

100

50

31,51%

42,47%

12,33%

2,74%

10,96%

0

2002 2003 2004 2005 2006

Figure 107 : Répartition des envenimés selon le traitement et l'année

L'analyse de variance donne un rapport de variance égale à 7.26 (p = 9.27 e-006) hautement significatif, ce qui implique que la prise en charge a changé au fil des années.

2006 2002 2003 2005 2004

1 2 3 4 5

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

1

0

m5 = 0.99 #177; 0.11

m4 = 0.95 #177; 0.21

m3 = 0.95 #177; 0.22

m2 = 0.87 #177; 0.34

m1 = 0.87 #177; 0.34

F (4 - 904) = 7.26; p = 9.27e -006

Groupe B ( 0.96 #177; 0.18 )

Groupe A ( 0.87 #177; 0.34 )

n = 234 n = 178 n = 168

n = 173 n = 156

m1 m2

m3 m4 m5

Année

Figure 108 : Répartition des envenimés selon le traitement et l'année

La comparaison des moyennes par le test Duncan nous a permis de distinguer deux groupes : - Le groupe (A) pour les années 2002 et 2006 avec une moyenne de 0.87 #177; 0.34.

- Le groupe (B) pour l'année 2003, 2004 et 2005 avec une moyenne de 0.96 #177; 0.18.

3.11. Répartition annuelle selon l'évolution

La répartition annuelle des envenimés selon leur évolution est présentée dans la figure 109.
Cette dernière montre que le nombre maximal de décès est observé en 2005 et 2006 avec 20 et

22 cas respectivement. Cependant, la létalité spécifique (LS) a connu son maximum en 2005 avec 11.90% et son minimum en 2002 avec 5.09%.

Guérison Décès

300

Effectif

N = 1016

LS = 5,09%

250

LS = 9,40%

200

LS = 9,44%

LS = 8,81% LS = 11,90%

150

100

50

22

14

17

14

20

0

2002 2003 2004 2005 2006

Figure 109: Répartition des envenimés selon l'évolution et l'année

L'analyse de variance de l'évolution en fonction des années donne un rapport de variance égal à 1.76 (p = 0.13) non significatif. Cependant, une différence de moyennes significative entre 2002 et 2005 a été révélée par le test LSD au niveau 0.05 avec p = 0.0 13.

La comparaison multiple des moyennes (Figure 110) montre que l'échantillon est composé de deux groupes (A et B), avec un seul groupe intermédiaire (AB) :

- Le premier groupe (A) avec une moyenne de 0.05 #177; 0.22 correspondant à l'année 2002.

- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de 0.12 #177; 0.32 correspondant à l'année 2005.

2002 2004 2006 2003 2005

1 2 3 4 5

Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type

1

0

F (4 - 1011) = 1.76; p = 0.13

C

AB

A

n = 275 n = 159 n = 234 n = 180 n = 168

m1

m2

m3

m4

m5

m5 = 0.12 #177; 0.32

m4 = 0.09 #177; 0.29

m3 = 0.09 #177; 0.29

m2 = 0.09 #177; 0.28

m1 = 0.05 #177; 0.22

Année

Figure 110 : Répartition annuelle des patients envenimés selon leur évolution.

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