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Prévention, dépistage et prise en charge précoce du problème d'alcool en médecine générale : essai d'analyse d'un déni collectif

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par Michel Naudet
Université Paris 8 - Diplôme d'Etudes Supérieures Universitaires en Addictologie 2003
  

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Hypothèse 2 : Autres facteurs que la formation/expérience professionnelle influençant la prise en charge

Hypothèse 2 : le manque de formation/expérience n'est pas le seul facteur expliquant la faible prise en charge du problème d'alcool en médecine générale.

Hypothèse opérationnelle : Certains facteurs auront un effet minorant sur le score de prise en charge des praticiens, et ceci indépendamment du facteur Formation/expérience.

Dans le questionnaire, nous avons demandé aux médecins d'indiquer les facteurs qui, selon eux, rendaient difficile l'abord du problème d'alcool avec les patients à risque.

Voici leurs réponses :

Facteurs de difficulté - Réponses globales de la cohorte

Réticence

du patient

Réticence

du médecin

Inutilité de la

démarche

Manque

de temps

Absence de

protocoles standard

Autres

58%

44%

14%

52%

14%

8%

Ce tableau montre que trois difficultés viennent largement en tête, citées par environ 1 médecin sur 2 :

- La réticence du patient à parler d'alcool avec son médecin (58%)

- Le manque de temps (52%)
- La réticence du médecin à aborder le problème de l'alcool avec son patient (44%)

L'inutilité d'une démarche de prévention ou de mise en garde arrive très loin derrière, ex æquo avec l'absence de protocoles standard (14%).

Pour analyser certains chiffres, nous ventilerons les réponses par quartile, le groupe 1 étant composé des 25% de médecins qui assurent la prise en charge Alcool la moins fréquente et le groupe 4 les 25% de médecins qui assurent la prise en charge la plus fréquente.

1) Réticence des patients

C'est de loin le facteur le plus fréquemment évoqué par les médecins assurant la plus faible fréquence de prise en charge (76%). Son évocation décroît avec cette dernière mais reste néanmoins élevée chez les praticiens assurant les meilleurs scores de prise en charge (38%).


Cité par aucun des médecins très bien informés, la difficulté est évoquée par 82% des praticiens mal informés et 60% des moyennement informés.

Ce facteur est donc dépendant de la formation, à condition que cette dernière soit importante ; une formation ponctuelle n'a que peu d'effet sur la résolution de cette difficulté.

La réticence du patient reste néanmoins citée par 38% des médecins assurant les meilleurs scores de prise en charge (4ème quartile). En combinant les facteurs Formation et Fréquence de prise en charge, nous pourrions avancer l'explication suivante :

- Le fait de croire qu'un malade soit gêné d'aborder le problème d'alcool avec son médecin est un présupposé. En effet, ce sont les 77% de praticiens signalant cette difficulté comme majeure qui assurent la prise en charge la moins fréquente (1er quartile). Ils n'ont donc pas forcément vérifié dans leur pratique et sur une longue période le bien-fondé de cette affirmation.

- Une formation ponctuelle ne fait pas changer le médecin d'avis. Seule une formation importante, induisant par la suite une meilleure fréquence de prise en charge, permet aux praticiens de prendre conscience que la réticence du patient à parler de ses problèmes d'alcool est un préjugé sans réel fondement.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon