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Quartier de résidence et délinquance

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par Mohamed OUATTARA
Université de Lausanne.Suisse - Master en droit,option criminologie et sécurité 2008
  

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3.4.3-La synthèse

Dans cette partie où nous avons essayé de tester notre hypothèse selon laquelle lorsque dans un quartier, le processus de dégradation de celui-ci est entamé, plus le taux de délinquance y sera élevé, nous avons vu que dans la grande partie de nos analyses, elle a été confirmée notre hypothèse.

En ce qui concerne la consommation de substances, au niveau de la prévalence vie, que ce soit pour la consommation de haschisch ou celle de drogues dures, nous obtenons des résultats significatifs. Pareil également en ce qui concerne la prévalence-dernier mois.

Cependant les jeunes consommant le haschisch sont plus nombreux que ceux consommant les drogues dures dans les deux cas de figure (prévalence vie et prévalence-dernier mois). Cela pourrait être du comme dit précédemment au fait qu'il serait plus facile de se procurer du haschisch que des drogues dures.

L'état de dégradation d'un quartier a donc un impact sur la consommation de substances sur les jeunes. André Beaudoin (2000) montre que dans le centre ville d'une ville qu'il a nommé C...quand les immeubles et le quartier ont commencé à se dégrader, il a commencé à avoir dans ce quartier plus de consommation de drogues et de ventes de drogues. Dans les quartiers dégradés sans contrôle, viennent s'installer généralement une population marginale ce qui va permette une véritable organisation sociale du crime, des marchés de substances illégales se forment et les consommateurs proviennent pour l'essentiel de ces quartiers. (Cusson. 1989).

En ce qui concerne les comportements déviants, que ce soit pour la prévalence vie ou la prévalence douze derniers mois, nous obtenons des résultats significatifs. Là encore notre hypothèse se trouve confirmée. Pour l'existence des relations statistiques entre nos différentes variables dépendantes et notre variable indépendantes, nous avons eu à utiliser dans certains cas le test de Fischer et comme nous l'avons dit plus haut cela se fait dans le cas ou dans notre tableau croisé, nous avons des cellules qui ont un effectif inférieur à 5.

Concernant notre hypothèse à proprement parlée, elle peut être résumée par Cusson (1989) qui dit que ces quartiers deviennent de véritable « no man's land » notamment les nuits pour les quartiers Américains ou se développe la criminalité.

Skogan (1977) dit en ce qui concerne les villes Américaines qu'à la longue ces quartiers (notamment ceux du centre ville) vont se vider peu à peu de leur population qui va aller s'installer ailleurs (dans la banlieue). Bourdon (1977) quant à lui voit dans ce déplacement des populations la présence d'un effet pervers, car pour lui ces citoyens fuyant le centre ville pour la périphérie à cause du crime abandonnent une partie stratégique aux criminels.

Mais nous voyons qu'il y a une différence avec les quartiers Européens et notamment Suisse car ici le centre ville n'est généralement pas le centre des habitations.

Il est à signaler aussi qu'indépendamment de la non significativité des résultats de certains comportements déviants pour ce qui est de la prévalence 12 derniers mois, les tendances vont dans le même sens. C'est-à-dire les jeunes vivant dans les quartiers fortement dégradés commettent plus de comportements déviants que ceux qui ont un quartier faiblement dégradé.

Au regard de nos différents résultats obtenus dans nos analyses, nous pouvons mettre un bémol dans l'interprétation de nos résultats. Car comme nous le constatons le taux de personnes affirmant que leur lieu de résidence connaît une forte dégradation est nettement inférieur à ceux qui affirment le contraire. Ils sont 60 contre 3531.

Il serait intéressant de savoir est ce que l'on obtiendra les mêmes résultats si nous avons sensiblement le même ordre de personnes dans ces deux catégories.

Hypothèse 3 : Moins il y aura de cohésion sociale au sein d'un quartier de résidence, plus l'on y retrouvera de la délinquance

Pour la vérification de cette hypothèse, nous utiliserons toujours les tableaux croisés dans lesquels, nous mettrons en relation notre variable dépendante et celle indépendante pour voir l'existence d'un lien statistique en eux. Il est à noter que concernant notre variable indépendante, cohésion sociale, nous l'avons divisé en trois partie qui sont une forte cohésion sociale, une moyenne cohésion sociale et une faible cohésion sociale.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld