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Quartier de résidence et délinquance

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par Mohamed OUATTARA
Université de Lausanne.Suisse - Master en droit,option criminologie et sécurité 2008
  

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III- LA DELINQUANCE

Dans le cadre de notre recherche, comme nous l'avons mentionné plus haut, nous avons construits de nouvelles variables en vue de pouvoir tester nos différentes hypothèses que nous avons émis.

Il s'agit de trois nouvelles variables, que nous avons construits en tenant compte de « l'indice moyen », c'est-à-dire que nous sommes partis de l'idée qu'il faille avoir par individu au moins les deux tiers des réponses aux questions concernées. Ces trois variables sont le lien affectif construit avec les items 1(si je devais déménager le quartier me manquerait) et 3(j'aime mon quartier) de la question 47 ; les items 8 (il y a beaucoup d'immeubles vides et abandonnés) et 9 (il y a beaucoup de graffitis dans mon quartier) pour la dégradation du quartier et les items 2 (mes voisins remarquent quand je fais des bêtises et me le disent), 10 (les gens du quartier sont disposés à aider leurs voisins), 11 (les gens du quartier sont très liés), 12 (on peut pas faire confiance aux personnes de mon quartier) pour la cohésion sociale.

Lorsque nous construisons ces nouvelles variables, nous obtenons pour le lien affectif 2493 individus qui ont un fort lien affectif avec leur quartier soit 69.4% contre 1097 individus soit 30.6%.

Pour ce qui en est de la dégradation du quartier, ceux qui estiment que leur lieu de résidence connaît une forte dégradation sont au nombre de 60 soit 1.7% contre 3531 pour ceux qui pensent le contraire soit 98.3%.

Pour la cohésion sociale, 1342 individus soit 38.2% estiment avoir une forte cohésion dans leur quartier, 1056 personnes soit 30.1% estiment que dans leur quartier elle est moyenne. Tandis que 1116 individus soit 31.8% estiment que la cohésion est faible dans leur quartier.

Pour essayer de voir et comprendre l'influence que chacune de ces nouvelles variables aura sur la délinquance ou la victimisation, nous utiliserons les tableaux croisés. Il s'agira pour nous de mettre en relation chacune de ces trois variables avec soit l'accomplissement d'un acte délinquant, soit le fait d'avoir été victime. Nous commencerons par faire nos analyses avec la délinquance comme variable dépendante.

Dans cette première partie, nous ne nous intéresserons qu'à le délinquance en tant variable dépendante. Ensuite dans une seconde partie nous nous intéresserons à la victimisation en tant que variable dépendante.

Hypothèse 1 : Plus un jeune a des liens affectifs avec son quartier de résidence, moins il sera impliqué dans la délinquance.

3.1- Lien affectif et consommation de substances

Dans cette partie, nous essayerons de voir l'influence du lien affectif sur la consommation de substances telle que le haschisch et les drogues dures. Nous disposons de la prévalence vie et de la prévalence-dernier mois. Nous ne présenterons que les résultats qui ont une relation statistique entre la variable indépendante et la variable dépendante.

3.1.1- La prévalence vie

Tableau 1 : lien entre le lien affectif et la consommation de haschisch

Lien affectif en deux catégories

Consommation de

haschisch

 

Fort lien

(N=2493)

Faible lien

(N=1097)

 

Jamais commis

2114

84,8%

852

77.7%

= 26.493

p-value= 0.000

G =0.231

Phi=0.086

Commis au moins une fois

379

15,2%

245

22.3%

Total

2493

100%

1097

100%

 

A la lecture de ce tableau, nous constatons qu'il existe une relation statistique entre le lien affectif qu'a un jeune avec son quartier et la consommation de haschisch. En effet, 22.3% des jeunes qui ont un faible lien affectif avec leur quartier consomment du haschisch contre 15.2% des jeunes qui ont un fort lien affectif avec leur quartier.

Cependant, la force de la relation est faible

En ce qui concerne la consommation de drogues dures, nous obtenons des résultats non significatifs.

3.1.2- La prévalence- dernier mois

Tableau 2 : lien entre le lien affectif et la consommation de haschisch

Lien affectif en deux catégories

Consommation de

haschisch

 

Fort lien

(N=2493)

Faible lien

(N=1097)

 

Jamais commis

2340

93.9%

994

90.6%

X²= 12.560

p-value=0.000

G=0.231

Phi=0.059

Commis au moins une fois

153

6.1%

103

9.4%

Total

100%

100%

 

En ce qui concerne la prévalence dernier mois, nous constatons qu'il existe aussi une relation statistique significative entre le lien affectif et la consommation de haschisch. 9.4% des jeunes ayant un faible lien affectif avec leur quartier en ont déjà consommé contre 6.1% des jeunes qui ont un fort lien affectif avec leur quartier. Cependant, la force de la relation est faible.

Concernant la consommation de drogues dures, nous obtenons une p-value supérieure à 0.05 donc à 5% ce qui montre qu'il n'existe pas de relation statistique significative.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe