WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La production et la consommation locale des produits agroalimentaires face à  la mondialisation: Cas des produits vendus dans les supers marchés et alimentations de la ville de Goma

( Télécharger le fichier original )
par Mukamba Kyalondawa MARDOCHEE WAWA
UNIGOM - Licencié en Sciences économiques dans l'option Gestion financière 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Nous voici maintenant à terme de notre travail de recherche scientifique qui a porté sur « la consommation et la production locale face à la mondialisation : cas des produits agroalimentaires vendus dans les supermarchés et alimentations de la ville de Goma ».

En effet, tout au début, nous avons évoqué a priori le problème auquel le monde en général et la RD Congo en particulier voire la ville de Goma font face aujourd'hui dans le secteur de l'alimentation et surtout en produits agroalimentaires ; nous avons ensuite évoqué la manière dont tous, nous sommes sujets des effets (économiques « commerciaux ») de la mondialisation et ce, à tous les niveaux de notre vécu quotidien jusque même dans nos modes de consommation des produits qui ont constitué notre recherche.

Partant de tout ce qui vient d'être évoqué précédemment, nous avons soulevé la grande question sur base de laquelle est fondé ce présent travail à savoir : qu'est ce qui justifie la prédominance des produits agroalimentaires en caractère étranger par rapport aux « mêmes » produits fabriqués localement dans la quasi-totalité des super marchés et alimentations de la ville de Goma. Et pour y parvenir, nous sommes partis des hypothèses suivantes :

- La production locale (l'offre locale) serait beaucoup plus préférée mais serrait inférieur à la demande locale, ce qui pousserait les vendeurs (distributeurs) à importer d'autres produits semblables ;

- La production locale ne réunirait pas tout le conditionnement commercial, ce qui ferrait qu'elle soit rejetée par les consommateurs à la place des produits importés ;

- Le produits importés coûteraient moins chers que ceux fabriqués localement ;

- Le manque d'information auprès de consommateurs locaux serait le grand problème qui découragerait les distributeurs à s'approvisionner auprès des fournisseurs locaux (producteurs locaux).

A l'issue des différentes analyses menées, nous avons abouti aux résultats suivants :

- En ce qui concerne l'appellation « supermarché », c'est à partir de 2007 qu'une seule entreprise a été enregistrée sous cette dénomination et donc les autres sont tout simplement des alimentations, d'où c'est pour des raisons marketing qu'elles utilisent la dénomination « supermarché » ou en anglais super market.

- Sur les 14 produits proposés pendant l'étude, nous avons repéré seulement 12 soit 85,7% de tous les produits dans le supermarché et 13 soit 92,8% dans les autres alimentations.

- Le manque des autres produits a été justifié par leur mauvais conditionnement et qualité de la part des leur producteurs, ce qui confirme partiellement notre deuxième hypothèse,

- En ce qui concerne la fourniture des produits étudiés, pour le supermarché, nous avons trouvé que 80% des produits agroalimentaires sont fournis potentiellement par les étrangers et les autres 20% sont fabriqués localement par l'entreprise elle-même, et c'est surtout dans la pâtisserie (pain, cake, gâteaux,...). Ceci veut dire que l'offre locale n'est pas à même de couvrir la demande en ces produits, ce qui confirme notre première hypothèse ; tandis que les consommateurs potentiels sont à 70% des locaux. Par contre, la plus part des autres alimentations s'approvisionnent à 90% auprès des grands distributeurs « les grossistes » qui importent tandis que leurs consommateurs potentiels sont également à 95% constitués des locaux , cela réaffirme notre première hypothèse ;

- Toujours en rapport avec notre deuxième hypothèse, pour la plupart des alimentations enquêtées, les volumes des ventes diminuent suite aux mauvais conditionnements des produits ; d'autres estiment que les prix-fournisseurs sont trop élevés et d'autres encore, ils ne sont pas tout simplement informés de l'existence de la production locale dans la ville, ce qui vient confirmer notre quatrième hypothèse.

- Quant à la possibilité de substituer les importations à la production locale, il s'est avéré qu'il faille pour cela que le conditionnement des produits agroalimentaires locaux soit amélioré, les producteurs locaux doivent fournir d'effort pour ajuster leur prix à la concurrence de l'importation, ils doivent rapprocher la qualité de leurs produits à celle des produits importés et enfin, il faut que l'offre locale soit à mesure d'égaliser la demande locale.

- Après avoir déterminé le coefficient d'élasticité de la demande par rapport au prix, il s'est avéré que l'augmentation de 1%, du prix des produits agroalimentaires vendus dans les entreprises enquêtées, par rapport au prix du marché pour les mêmes produits, va entraîner une augmentation de la demande de 0,4% pour les produits importés et de 0,12% pour les produits fabriqués localement. Partant de cette extrapolation, nous comprenons que la différence des prix explique aussi à moindre pourcentage la demande d'une catégorie des produits (ceux importés) par rapport à l'autre (locaux), ce qui réaffirme notre troisième hypothèse.

Cette situation nous a amené à la conclusion selon laquelle, il s'agit des biens considérés comme produits de luxe par leurs consommateurs potentiels et donc ils sont destinés à une classe supérieur des gens (les riches) ; ce que nous avons appelé « effet Veblen ».

Il est vrai que ces résultats ci-haut présentés affirment à quel point la mondialisation a une influence dans notre mode de consommation au niveau de la ville de Goma ; d'où si les supermarchés et/ou alimentations surachalandent leurs étagères en produits importés en prétendant que leurs consommateurs potentiels ne font aucune indignation quant au manque de certains produits locaux pourtant considérés comme produits de base, cela est une fausse affirmation d'autant plus qu'en principe elles devront d'abord chercher à les étaler car la loi de débouché stipule que « l'offre crée sa propre demande » ; à cela s'ajoute le fait que les consommateurs ne s'intéressent pas pour la plupart d'entre eux, à la façon dont ont été fabriqués ces produits importés, d'où la crainte à long terme de leurs effets désastreux à l'organisme que si l'on consommait les produits locaux dont on est sensé maîtriser les origines, c'est là encore un des effets de la mondialisation sur la consommation.

Ainsi les régimes alimentaires des populations étant définis en premier lieu par la composition de l'alimentation, ils dépendent par conséquent des productions locales, du niveau de vie des habitants, du prix des produits alimentaires et des habitudes alimentaires d'une région ou d'un pays donné, qui repose souvent sur un aliment de base. Voila pourquoi la mondialisation des échanges a parfois entraîné des bouleversements de certains régimes alimentaires, comme en témoigne l'introduction du blé en tant qu'aliment de base en Afrique occidentale.

Enfin, nous pensons qu'ils serait utile pour les producteurs locaux qui pourront nous lire, de tenir compte de certains paramètres tels que soulignés, afin de valoriser leur production et cela en misant sur, non seulement l'aspect externe du produit, mais aussi sur la quantité afin d'être à mesure d'équilibrer tant soit peu l'offre locale et la demande locale ; de se constituer en une association fondée sur quelques uns des principes de la production, telle la diversification des gammes, et s'identifier par le grand public, ne pas négliger l'aspect marketing car l'information c'est un autre facteur du rendement à travers la publicité médiatique.

Ce travail n'est pas la prétention à l'exhaustivité et à la perfection en voulant présenter une formule ou un modèle d'équation entre l'offre et la demande de produits agroalimentaires à Goma, des brèches seulement peuvent s'y trouver.

A ceux, qui ont en coeur le problème qu'éprouve l'humanité entière à savoir les effets de la mondialisation sur les échanges et plus particulièrement dans l'agroalimentaire de ne pas déposer leur plume.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand