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La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

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par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

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IV- présentation du projet

Ce projet pilote intitulé « Promouvoir la réponse du milieu scolaire contre le VIH/SIDA et promotion des Droits Humains et de la Communication », est financé par Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), et commandité par le Réseau Africain de l'Education pour la Santé (RAES) et l'Association pour la Promotion de la Citoyenneté et du Développement ( Asprocide) qui en sont également les principaux bénéficiaires de fonds.

L'objectif général de cette enquête est de procéder à une évaluation pré-intervention d'un projet d'amélioration de la réponse au VIH/SIDA en milieu scolaire par la réduction des comportements sexuels à risques, la promotion du dépistage volontaire, des droits humains et de l'utilisation des techniques de l'information et de la communication. Il s'agit dans un premier temps d'évaluer les comportements sexuels des cibles mais aussi les connaissances relatives au VIH/SIDA et IST, disponibles afin de pouvoir mesurer l'impact du projet qui s'étale sur une durée de deux années successives. Concrètement, le projet en tant que tel s'articule autour d'une formation de certaines des cibles de l'enquête, appelées ici « des éducateurs pairs » à travers des séminaires. A travers cette formation, ces « éducateurs pairs » vont bénéficier de l'encadrement de professeurs spécialisés en IST/VIH/SIDA et au sortir de la formation, ces élèves cibles vont faire profiter de leurs camarades dans les lycées et dans les autres écoles du Sénégal, les informations acquises, par la sensibilisation à travers des messages lancés dans les médias (télévision, radio, Internet, journaux).

La méthodologie de l'évaluation repose sur la combinaison des étapes suivantes : L'enquête quantitative avec un questionnaire auto-administré aux élèves des classes de seconde des établissements cibles et l'enquête qualitative avec des discussions de groupe menées, auprès de plus de 120 élèves, à l'aide de guides d'interviews. Les établissements cibles sont le Lycée des Parcelles Assainies, le Lycée Blaise Diagne, le Collège Sacré-Coeur et le Lycée Moderne de Rufisque. Le nombre d'élèves qui ont rempli le questionnaire s'élève à 2174.

Les résultats montrent qu'un pourcentage remarquable d'élèves a déclaré avoir eu un ou des rapports sexuels (21,5%) et parmi ces élèves la grande majorité sont des célibataires. Les garçons sont les plus nombreux parmi ceux qui ont déjà eu un ou des rapports sexuels. L'utilisation du préservatif est acceptée pendant les rapports sexuels. Toutefois, il est inquiétant qu'un nombre de 102/251 élèves qui ont eu un ou des rapports sexuels entre 2006-2008 (89 garçons et 13 filles) n'aient pas demandé l'utilisation du préservatif.

Par ailleurs, ce sont les filles qui éprouvent d'énormes difficultés, d'ordre culturel et moral, pour proposer ou demander à leur partenaire l'utilisation du préservatif. La notion de séropositivité est, parfois, confondue avec la manifestation des signes du SIDA maladie. Des attitudes de tolérance, de sympathie et de soutien sont notées vis-à-vis des personnes infectées par le VIH/SIDA. En revanche, certains élèves craignent de partager une structure de santé destinée aux élèves avec un élève atteint de SIDA et la présence d'un professeur atteint de SIDA qui dispense ses cours. Les lieux qui offrent des services de dépistage anonyme et gratuit du VIH/SIDA sont peu connus, 48,1% des élèves interviewés ignorent l'existence d'un lieu de dépistage, même si la majorité des élèves ont émis le souhait de faire le test de dépistage et de recevoir les résultats.

Globalement, les attitudes et les comportements préconisés en cas de résultat positif d'un test sont à moindres risques de propagation du SIDA. Beaucoup d'élèves (48,5%) associent souvent le SIDA à une « punition de Dieu ». Une telle conception porte les germes d'une attitude de stigmatisation, de rejet ou de discrimination vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH.

La violence sexuelle est une pratique connue par la plupart des élèves et, en majorité, ils rejettent l'usage de la force physique ou d'une forme de contrainte quelconque pour avoir un ou des rapports sexuels avec une fille. En revanche, beaucoup d'élèves (41,7%) admettent qu'un homme a le droit d'obliger sa femme à avoir des rapports sexuels avec lui et un autre pourcentage plus élevé (81,9%) soutiennent que la femme mariée n'a pas le droit de refuser d'avoir des rapports sexuels avec son mari. La radio, la télévision, les journaux et l'internet sont des moyens admis par les élèves pour recevoir ou diffuser des informations sur le SIDA. Ce qui dénote un certain engouement pour la sensibilisation par les canaux des moyens de communication classiques.

TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Troisième partie : Analyse et interprétation des résultats de l'enquête

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