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La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

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par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

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Chapitre I : caractéristiques socio démographiques des ESA

Graphique 1: REPARTITION DES ESA (ELEVES SEXUELLEMENT ACTIFS)

SELON LE SEXE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008.

La majorité des ESA sont des garçons. En effet, ces derniers sont au nombre de 400 soit une valeur relative de 88,10% contre 54 filles, soit 11,89 %. Cette grande disparité entre le nombre de garçons et celui de filles s'explique par le fait que dans la société Sénégalaise, les filles doivent rester vierges jusqu'au mariage, et donc même si on retrouve des filles sexuellement actives dans cette population, elles ne sont pas aussi nombreuses que les garçons. Le fait que les filles aient des rapports sexuels hors mariage reste encore un phénomène timide. Chez les garçons, la virginité au mariage dans les cultures africaines n'est pas une nécessité comme c'est le cas auprès des filles, au contraire, cela renvoie à un signe de faiblesse physique, d'infériorité auprès de leurs pairs de sexe masculin. Les résultats du tableau ne reflètent alors que les exigences de la culture.

Graphique 2: REPARTITION DES ESA SELON L'AGE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Comme indiqué par le graphique, les ESA ont entre 14 ans et plus de 21 ans. Néanmoins, ces deux âges sont très peu représentés et la majorité des ESA ont entre 17 et 20 ans. Cette spécificité de jeunes s'explique par le fait que la population enquêtée se trouve au niveau du secondaire et à ce stade des études, les âges ne sont pas encore assez élevés. Par ailleurs, nous avons extrapolé avec les âges de 14ans, 15 ans et 20, 21 ans pour prévoir les élèves qui sont en avance ou qui sont en retard par rapport aux autres élèves sur leur cursus scolaire comme cela se voit fréquemment dans les écoles au Sénégal.

Graphique 3: REPARTITION DES ESA SELON LA SITUATION MATRIMONIALE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

La majorité des ESA sont célibataires comme nous le révèle le graphique. En effet, on trouve 3% d'entre eux qui sont mariés contre 97% qui sont des célibataires.

Par contre les variables comme « veuf » ou « divorcé » ne sont pas représentées dans cette population.

Cette population est essentiellement constituée de célibataires, et cela s'explique par le fait que les cibles sont très jeunes et vu leur statut d'élève, ils ne disposent pas pour le moment, d'assez de moyens financiers pour subvenir seuls à leurs besoins. Ce qui est la raison fondamentale pour laquelle il n'y pas beaucoup de mariés. La faible représentativité des mariés ainsi que l'absence des veufs et des divorcés peut s'expliquer par le fait, qu'actuellement, les jeunes, surtout les filles ont tendance à poursuivre leurs études jusqu'à un certain âge. Ce qui est une entrave, pour le mariage, car il est parfois difficile d'allier études et vie conjugale.

Cette faible représentativité des autres modalités à savoir « mariés », « veufs », « divorcés », ou « séparés » nous donne raison dans le choix porté sur la théorie des stratégies rationnelles qui décrit la situation de célibat dans laquelle sont les enquêtés de notre étude et les jeunes en général qui s'adonnent à la sexualité en général.

Les résultats du graphique sont révélateurs par rapport au concept du retard de l'entrée en union des jeunes qui a tendance à se généraliser dans les sociétés africaines. Si dans la société traditionnelle, les jeunes garçons et les jeunes filles convolaient très tôt aux noces, aujourd'hui, avec les études qui durent plus ou moins longtemps et l'ouverture de ces sociétés vers « la modernité », les jeunes peuvent rester plus de temps avant de se trouver un partenaire conjugal. La démographe Valerie Delauney l'a développé « la sexualité préconjugale [...] trouve son explication dans le recul de l'entrée en union »50(*) . De fait, ce retard de l'entrée en union occasionne d'abord des rapports sexuels préconjugaux qui connaîtront une durée plus longue et, ensuite elle occasionne une exposition aux risques de grossesses préconjugales et d'IST/VIH/SIDA. L'auteure va plus loin dans son analyse, « cette plus grande liberté à laquelle les jeunes générations accèdent désormais est aussi à l'origine d'une augmentation sensible des grossesses prénuptiales»51(*).

D'autres parts, le graphique lui donne encore raison car elle postule par ailleurs que la sexualité des jeunes d'aujourd'hui interpelle surtout les célibataires, « les jeunes s'adonnent de plus en plus à des rapports sexuels, qu'ils soient mariés ou non »52(*).

Graphique 4: REPARTITION DES ESA SELON LA RELIGION

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

La majorité des élèves de notre échantillon est musulmane (89 %). Ils sont suivis des Chrétiens qui représentent 11%. Ceci est à l'image de la population sénégalaise générale qui est essentiellement composée de Musulmans ; là aussi ils sont suivis des Chrétiens. Ce qui est compréhensible dans la mesure où la population sénégalaise est, majoritairement, constituée de musulmans.

Graphique 5: REPARTITION DES ESA SELON LA NATIONALITE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique révèle que sur l'ensemble de la population étudiée, la majorité est de nationalité sénégalaise soit une valeur relative de 96 %. Le reste appartient à diverses autres nationalités, mais, comme le montre le graphique, ils ne sont pas nombreux (4 %).

Graphique 6: REPARTITION DES ESA SELON L'ETHNIE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

La majorité des ESA sont des Wolof, ils sont au nombre de 129 soit 28,41% en valeur relative. Ils sont suivis des Peul qui sont au nombre de 41. Par contre les Ballante/Bainouck sont les moins représentés soit un effectif de 3 soit O ,6% en valeur relative.

Cette situation s'explique par le fait que les wolofs sont majoritaires dans la population sénégalaise et surtout dakaroise. Ainsi, leur forte représentativité peut-elle se comprendre aisément.

* 50 Delauney, (V.), l'Entrée en vie féconde, Expression démographique des mutations socio-économiques d'un milieu rural sénégalais, Paris, 326p.

* 51 Ibid

* 52 Ibid

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