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La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

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par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

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Chapitre II : conditions de vie socio économiques des ESA

Afin de mesurer les conditions socio économiques de vie des élèves, nous avons posé des questions en rapport avec l'accès facile ou pas aux besoins vitaux (la nourriture, les soins de santé, les conditions d'hébergement) à domicile et à l'école (argent pour acheter des fournitures scolaires, et pour le transport pour aller à l'école).

Tableau 1: REPARTITION DES ESA SELON LA PRISE DES TROIS REPAS QUOTIDIENS

Prise des 3 repas quotidiens

Effectif

Pourcentage

OUI

371

81,71

NON

10

2,2

QUELQUES FOIS

61

13,43

NON REPONSE

12

2 ,64

TOTAL

454

100

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le tableau nous indique que 81,71% des élèves affirment qu'ils prennent régulièrement leur trois repas quotidiens contre 2,2% qui disent ne pas en prendre. Par ailleurs, nous avons aussi des Non Réponses soit 2,64% en valeur relative.

Tableau 2: REPARTITION DES ESA SELON LA RECEPTION D'ARGENT POUR ACHAT DE MEDICAMENTS EN CAS DE MALADIE

RECEPTION D'ARGENT POUR ACHAT DE MEDICAMENTS EN CAS DE MALADIE

Effectif

Pourcentage

OUI

349

76,87

NON

42

9,25

QUELQUE FOIS

56

12,33

NRP

7

1,54

TOTAL

454

100

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Un nombre assez élevé d'ESA disent qu'ils reçoivent de l'argent pour satisfaire l'achat de médicaments en cas de maladie soit 76,87%, contre 9,25% qui disent ne pas en recevoir. Comme dans le tableau précédent, nous recensons également des Non Réponses par rapport à notre échantillon, soit 1,54%.

Tableau 3 : REPARTITION DES ESA SELON LA RECEPTION D'ARGENT POUR L'ACHAT DE FOURNITURES SCOLAIRES

RECEPTION D'ARGENT POUR FOURNITURE SCOLAIRE

Effectif

Pourcentage

OUI

387

85,24

NON

29

6,38

QUELQUE FOIS

38

8,37

TOTAL

454

100

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le tableau nous révèle que la majorité des ESA reçoivent de l'argent pour l'achat de fournitures scolaires en cas de besoin soit (85,24 %).

Tableau 4: REPARTITION DES ESA SELON LA RECEPTION D'ARGENT POUR LE TRANSPORT A L'ECOLE

RECEPTION D'ARGENT POUR LE TRANSPORT A L'ECOLE

Effectif

Pourcentage

OUI

309

68,06

NON

97

21,36

QUELQUE FOIS

48

10,57


TOTAL

454

100

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Pour ce qui est de l'argent pour le transport quotidien pour aller à l'école, la majorité des ESA affirme en recevoir régulièrement (68,06%).

Les tableaux ci-présents montrent de fait que les ESA sont majoritairement issus de milieux au niveau de vie assez élevé. Nous avons jugé utile de mesurer la dimension économique des ESA car il est important pour notre étude d'identifier le niveau de vie et les conditions dans lesquelles ils évoluent.

En effet, mesurer le niveau de vie de notre population d'étude nous permet d'instrumentaliser notre modèle théorique sur lequel repose notre analyse. En fait la théorie des stratégies rationnelles postule qu'il existe un groupe de jeunes sexuellement actifs qui sont motivés dans leur sexualité non pas par des gratifications financières mais par des motifs comme l'imitation des pairs, la curiosité ou même l'amour porté à leurs partenaires. Nous verrons que cela va nous aider à confirmer (avec le graphique 10 relatif aux raisons qui poussent les ESA aux rapports sexuels) que les réelles motivations des ESA à l'entretien des rapports sexuels ne sont pas toujours la recherche de l'assouvissement des besoins économiques ou financiers.

Chapitre III : Comportements sexuels des ESA

Graphique 7: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON L'AGE DU PREMIER RAPPORT SEXUEL

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique révèle que sur 400 garçons interrogés, les 109 ont eu leurs premiers rapports sexuels à moins de 12 ans contre 1 garçon qui a eu son premier rapport sexuel à 20 ans. Avoir un premier rapport sexuel à moins de 12 ans révèle que ce rapport sexuel est très précoce. C'est pourquoi, il est fort possible que les élèves aient confondu un rapport sexuel et un jeu sexuel qui est courant chez les garçons. Ils ont certainement assimilé ce jeu à un acte sexuel.

Pour ce qui est des filles, c'est à l'âge de 18 ans qu'on retrouve le plus grand effectif à raison de 10 filles, soit 2,2% du total, contre 0 fille à partir de 21 ans. Par contre, dans l'ensemble, c'est entre 15 ans et 18 ans que la majorité des filles ont débuté leur activité sexuelle.

Ce nombre relativement considérable d'élèves, qui ont déclaré avoir eu un ou des rapports sexuels à des âges très précoces, s'explique par le fait que les ESA échappent très tôt à la surveillance des parents à la maison. Les toilettes à l'école, les chemins qui mènent de l'école à la maison sont des endroits très propices à des rapports sexuels où les élèves ne sont surveillés ni par les professeurs, ni par les parents.

L'un des deux modèles théoriques sur lesquels nous avons fondé notre analyse (la théorie socioculturelle) a soulevé cette contradiction entraînée par l'école dans la manière dont elle socialise les enfants et dans sa manière de procéder par rapport à cette socialisation. D'abord, le contenu de l'éducation que l'école diffuse est quelque part en contradiction avec celle diffusée par la famille, ensuite, elle s'accapare de ces jeunes pendant de longues heures, et finalement elle ne les contrôle pas dans leurs comportements notamment sexuels. De plus, du fait des valeurs étrangères diffusées par l'école et de la longue durée que prennent les études de nos jours, le recul de l'entrée en union est de plus en plus présente et la résultante de cette situation est que la virginité au premier mariage a tendance à disparaître de nos cultures.

En outre, ce graphique est pertinent car non seulement il nous permet de confirmer notre première hypothèse à savoir « le milieu scolaire favorise la sexualité des jeunes » par cette liberté qu'il leur accorde dans les différents lieux (toilettes et chemin de l'école), mais aussi, il confirme également l'autre hypothèse à savoir que « Le cadre scolaire a une influence sur l'entrée précoce à la vie sexuelle ». La même étude, appliquée à une population qui ne fréquente pas l'école n'aurait certainement pas donné les mêmes résultats surtout auprès des filles du fait de la surveillance stricte dont celles-ci font l'objet dans le cadre familial.

Graphique 8: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA RAISON DU PREMIER RAPPORT SEXUEL

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique 8 nous montre les effectifs relatifs aux motivations des premiers rapports sexuels des enquêtés.

« Le mauvais comportement sexuel des jeunes s'explique aussi par l'influence de la télé, des films. Les élèves ont tendance à imiter ce qu'ils voient à la télé, à se « moderniser » (sic !) croyant que les temps ont changé.»

En effet, chez les garçons, c'est la modalité « par curiosité » qui prime parmi toutes celles proposées dans les questionnaires avec un effectif de 192. Elle est suivie de la modalité «  par amour » qui totalise un effectif de 114/400 garçons. En fait, comme nous l'avons suggéré plutôt dans nos hypothèses, la véritable motivation des comportements sexuels chez les jeunes des ces âges ne peuvent pas être autre chose que la curiosité ou l'envie de découvrir ce dont ils entendent parler ou ce qu'ils ne voient qu'à travers les médias par le biais du cinéma. Un élève, à travers l'une des discussions qu'on a eues dans les focus groups a tenu les propos suivants :

Par ailleurs, un effectif de 55/400 ne donne aucune raison au premier rapport sexuel. Nous imaginons que c'est par imitation des autres que ces rapports sexuels ont eu lieu car pour beaucoup de garçons, c'est le culte du mâle qui les incite à rivaliser les performances en matières de sexualité. Un des élèves, pendant les Focus Groups l'a mentionné :

«  Dans certains groupes de garçons, n'avoir pas eu de rapports sexuels est un signe de faiblesse ».

De plus, c'est fréquent de trouver des garçons qui nourrissent des sentiments de machisme par rapport au sexe opposé et ils pensent que c'est en ayant des rapports sexuels avec les filles qu'ils se sentent ainsi supérieurs à elles.

De même, chez les filles, la raison la plus indiquée pour justifier le premier rapport sexuel est « l'amour » avec un effectif de 29 /54 filles. Elle est suivie de la modalité « par obligation » qui représente un effectif de 8/54 filles. Elles ont peut être fait l'objet de chantage ou dans tous les cas d'une certaine pression de la part de leur partenaire. Cela traduit une vulnérabilité dont ces jeunes filles font l'objet à ces âges.

En adéquation avec notre hypothèse sur les raisons qui justifient l'entrée en union dans la vie sexuelle des jeunes scolarisés, ce n'est donc pas l'argent qui motive les premiers rapports sexuels chez ces garçons (2/400) à ces âges, mais plutôt, le besoin de découverte et la « curiosité ». De même qu'avec le choix que nous avons porté sur la théorie des stratégies rationnelles, pour qui les raisons des rapports sexuels ne sont pas celles en rapport avec l'assouvissement d'un besoin financier ou économique, mais plutôt avec des concepts comme l'envie de découverte de la sexualité, la curiosité, l'imitation des pairs, l' « amour » porté à son partenaire etc. Pour preuve, Calves l'a bien développé dans ses travaux  car il affirme que parmi les motifs qui justifient la sexualité des jeunes, on trouve « l'imitation des autres, le besoin d'être à la mode, la curiosité, l'amour de son partenaire mais aussi la coercition »53(*).

Graphique 9 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON l'ENTRETIEN DU OU DES RAPPORTS (S) SEXUELS (S) ENTRE 2006 ET 2008

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Pour mesurer la continuité de l'activité sexuelle des ESA, nous avons circonscrit les rapports sexuels au cours des deux dernières années (2006 à 2008). En effet, les résultats nous ont montré que c'était pertinent de procéder de la sorte car effectivement il y'a eu des ESA dont l'activité sexuelle a évolué dans le sens d'interruption. En effet, il se trouve que les chiffres indiquent qu'il y a des ESA qui ont arrêté d'avoir des rapports sexuels pendant cette période de deux ans qui précède l'enquête. Le graphique 9 nous indique que ceux là sont au nombre de 132 garçons contre 9 filles.

Cette interruption des rapports sexuels de la population reflète les efforts et les progrès dont ont fait preuve les campagnes de sensibilisation à travers la région de Dakar. En effet, celles-ci exhortent les populations à adopter des comportements à moindre risques de VIH/SIDA à savoir : l'abstinence, la fidélité, ou l'usage des préservatifs. La population enquêtée est une population instruite et elle est capable de déchiffrer tous les messages lancés à travers les médias (presse écrite, orale) et à travers les supports didactiques distribués à l'école par les clubs EVF (brochures, dépliants posters, prospectus, diapositives, manuels scolaires, pins, tee-shirt, casquette etc.) et à travers les supports de publicité sur les affiches. Sans perdre de vue qu'à l'école, la présence des initiatives est très marquée avec les programmes des clubs EVF qui organisent souvent des journées de sensibilisation à des occasions comme la journée mondiale de la lutte contre le SIDA.

Graphique 10:REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA RAISON DES RAPPORTS SEXUELS ENTRETENUS ENTRE 2006 ET 2008

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous indique les raisons des rapports sexuels des ESA qui ont continué à nourrir une activité sexuelle durant la période qui va de 2006 à 2008.

La plupart des garçons disent que c'est leur propre plaisir qui justifie ces rapports sexuels, cette modalité est aussi celle qui prime chez les filles. En fait, cela traduit une évolution dans les raisons des comportements sexuels des ESA. Car, si les premiers rapports sexuels étaient guidés par la curiosité et par l'envie de découverte (besoin qui est maintenant assouvi), aujourd'hui, les motivations de ces derniers sont la recherche de son propre plaisir (242 pour les garçons et 18 pour les filles) ou par celui de son partenaire (54 pour les garçons et 7 pour les filles). Par ailleurs, nous avons un nombre important de Non Réponse ou Autre. Nous concevons par conséquent que ceux là sont ceux qui n'ont pas eu des rapports durant cette période de 2006 à 2008 (cf. Graphique 9).

Pour ce qui est des résultats en rapport avec les tableaux précédents (chapitre 2 : les conditions de vie socioéconomiques), le graphique nous confirme que les motivations des rapports sexuels des ESA ne sont pas liées à l'argent. D'ailleurs, ils ont confirmé qu'ils prennent leurs trois repas quotidiens en majorité (81,71%), (cf. Tableau 1) qu'ils reçoivent aussi de l'argent pour l'achat de médicaments en cas de maladie (76,81%) (cf. Tableau 2), qu'ils reçoivent de l'argent pour l'achat des fournitures scolaires (85,24%) (cf. Tableau 3), et qu'ils reçoivent de l'argent pour le transport quotidien pour l'école (68,06%) (cf. Tableau 4). Ils sont d'après ces résultats dans d'assez bonnes conditions et cela montre encore une fois que les raisons des rapports sexuels ne sont pas liées à l' « argent ».

Graphique 11: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LE NOMBRE DE RAPPORTS SEXUELS ENTRETENUS ENTRE 2006 ET 2008

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous montre le nombre de fois que les ESA ont entretenu des rapports sexuels durant les deux dernières années qui varient entre aucune fois et plus de 5 fois.

Il est en effet paradoxal de retrouver ici des ESA qui n'ont pas de rapports sexuels, avec la modalité « aucune fois », sachant que toute la population d'étude est sexuellement active, en fait nous rappelons une fois encore que les chiffres sont relatifs à la période des deux dernières années (2006-2008). Et donc cela signifie comme nous l'avons déjà souligné, qu'il y' a des ESA qui ont arrêté d'entretenir des rapports sexuels durant les deux dernières années qui précèdent l'enquête.

En outre, il est établi que l'accroissement du nombre de rapports sexuels favorise largement l'augmentation de l'exposition aux risques d'infection sexuelle ou de contamination par le VIH/SIDA, d'autant plus que si les partenaires n'utilisent pas le préservatif comme c'est le cas avec la plupart de nos enquêtés (cf. Graphique 13).

Forts de ces constats, nous nous permettons d'affirmer que les comportements de ces ESA sont des comportements à risques d'IST/VIH/SIDA. Cela nous permet aussi d'atteindre un de nos objectifs qui consiste à vérifier si les comportements sexuels des ESA sont des comportements à risques.

Graphique 12: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET LE MULTIPARTENARIAT ( 2006 ET 2008)

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique démontre que les ESA, pour la majorité, ont eu plusieurs partenaires entre 2006 et 2008 même si ceux qui ont eu un partenaire durant cette période de deux ans sont plus nombreux soit 139 garçons et 34 filles. Ils sont suivis de ceux qui ont eu deux partenaires avec un effectif de 67 garçons ESA et 6 filles ESA.

Ces résultats viennent confirmer Calves, Maillochon et Warszawski 54(*) qui avancent que de nos jours le multi partenariat est devenu un phénomène banal du fait de sa fréquence.

Ce multi partenariat sexuel qui est fréquent dans cette population d'ESA, cumulé au fait que les ESA n'utilisent pas les préservatifs pendant les rapports sexuels sont des indicateurs des comportements sexuels à risques d'infection à VIH/SIDA de ces ESA malgré le fait qu'ils connaissent bien les risques qu'ils encourent.

Néanmoins, si un effectif élevé d'ESA garçons a bien voulu donné le nombre de partenaires sexuels qu'il a eu durant cette période, un effectif d'ESA filles n'a pas voulu répondre à la question posée. Nous concevons que cela est dû au fait que, soit il s'agit là d'une fidélité à un seul partenaire, soit à une réticence à répondre à une question relative au nombre de partenaires et qui supposerait appartenir à une catégorie de filles jugées de « faciles » dans nos sociétés.

Par ailleurs, le graphique nous indique qu'un effectif de 61 ESA n'a eu aucun partenaire sexuel pendant cette période. Nous retrouvons là encore les ESA qui ont arrêté d'avoir des rapports sexuels pendant cette période de deux ans successifs (cf. graphique 9).

Graphique 13: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON L'USAGE DU PRESERVATIF LORS DES RAPPORTS SEXUELS

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique fait ressortir l'usage du préservatif pendant les rapports sexuels. En effet, pour ce qui est des garçons, 149/400 disent utiliser le préservatif pendant les rapports sexuels contre 74 qui disent ne pas en utiliser, et 46 autres disent l'utiliser quelques fois. Pour les filles aussi, l'utilisation du préservatif n'est pas très importante, 21/54 seulement l'ont utilisé.

Vu que le pourcentage d'ESA qui utilise le préservatif pendant les rapports sexuels n'atteint pas 50%, nous concevons alors que la plupart des comportements sexuels des ESA qui entretiennent encore des rapports sexuels jusqu'à ce jour, sont des comportements à risques d'infection par le VIH/SIDA et aussi par les IST étant donné que le préservatif est à ce jour le seul moyen d'éviter les IST pour une personne sexuellement active.

En effet, pour des jeunes qui sont scolarisés, nous trouvons que c'est très insuffisant car, la plupart des politiques de sensibilisation s'adressent d'abord à une population scolarisée. Mais il ne faut pas perdre de vue aussi que notre population d'étude est essentiellement composée de jeunes, et souvent à ces âges, c'est l'insouciance qui prime dans les comportements plus que les principes ou les lignes de conduite. Donc même si les messages lancés par les campagnes sont bien reçus, il peut, selon le type de récepteur, exister un décalage entre la réception du message et l'adoption du comportement adéquat au message.

Encore une fois, le graphique nous permet d'atteindre un des objectifs que nous nous étions assignée à savoir : « voir si les comportements sexuels des élèves sexuellement actifs sont des comportements à risques d'IST, de grossesses et de VIH/SIDA»

Il faut aussi ajouter que ces résultats vont à l'encontre des résultats de l'EDS-IV du Sénégal qui affirment que « les TS officielles qui utilisent systématiquement le condom avec leur clients dépassent 90% », quand nos résultats indiquent que l'utilisation du préservatif de notre cible n'atteint pas 50%. Cependant, force est de constater qu'il y'a une différence dans la prise en charge des TS et des élèves même si les jeunes sont les principales cibles de la lutte contre le SIDA. En fait, les TS bénéficient d'un encadrement rapproché de spécialistes en matière de santé de la reproduction car elles font l'objet d'un suivi médical du fait qu'elles sont en exposition permanente cumulé à un contact très fréquent avec la population masculine. Et pendant ces suivis médicaux qui sont obligatoires, il existe des séances tenues par des spécialistes qui s'entretiennent avec elles des questions de santé sexuelle, appelées « counceling »55(*). Fort de ces constats, nous pouvons dire que ces TS sont plus au fait que n'importe qui dans la société sénégalaise des risques qui planent autour de la sexualité. Cela n'étant pas le cas de notre population d'étude, qui, si elle ne se rapproche pas volontairement des ces structures pour un éventuel « counceling » n'a d'autres moyens que de se limiter aux campagnes de sensibilisation au même titre que les autres citoyens à défaut de celles qui existent à travers les clubs EVF de lutte contre le SIDA à l'école, encore faudrait-il que cela l'intéresse.

Graphique 14 : REPARTITION SELON LE SEXE ET SELON LA DEMANDE DU PRESERVATIF

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous donne les informations relatives à la demande du port du préservatif pendant les rapports sexuels par les partenaires.

On remarque dans un premier tempt que les filles sont moins sensibles à la demande du port du préservatif que les garçons, sur l'effectif total qui est rattaché à la variable  je n'ai pas demandé, les garçons sont plus nombreux avec un effectif de 138 soit un pourcentage de 30,39 % contre 16 filles soit 3,52 %. Pour ce qui est des filles, nous comprenons aisément la raison pour laquelle certaines ne veulent pas demander le préservatif, car, cela peut renvoyer à l'étiquette de « fille facile qui aurait l'habitude d'avoir des rapports sexuels et qui prend ses mesures de prévention ». Pour le cas des garçons, s'ils n'ont pas demandé le préservatif, c'est sûrement par négligence vu qu'ils connaissent bien les risques et qu'ils ne font l'objet d'aucun préjugé éventuel comme les filles.

La discrimination sexuelle qui existe dans l'usage du préservatif et qui est dénoncée par la demande du préservatif a été soulevée dans les travaux de Cormick et de Schoepf. En effet, ces deux auteurs ont montré que les femmes, quand elles ne sont pas scolarisées ont généralement du mal à exiger ni même à négocier la demande d'usage du préservatif avec leurs conjoints ou maris, cela à cause de la situation de dépendance dans laquelle elles vivent. De la même manière que ces femmes, les filles qu'on a interrogées dans notre travail sont dans une position délicate pour demander l'usage du préservatif pendant le rapport sexuel. Du fait qu'elles sont des célibataires sexuellement actives et que la société a assigné aux filles célibataires l'abstinence, ces filles se reconnaissent comme des marginales et donc elles pensent perdre leurs droits les plus fondamentaux dans un couple en taisant des exigences comme « réclamer le condom à leur partenaire » même si elles savent que c'est un moyen de prévention fort reconnu aujourd'hui.

En outre, le graphique nous révèle aussi que les élèves ne sont pas réticents au port du préservatif quand celui-ci est demandé. Seules 5/54 chez les filles et 4/400 chez les garçons ont refusé le port du préservatif à la demande du ou de la partenaire, ce qui fait un total de 9 refus sur une demande de 454.

Ceci témoigne de la réussite des campagnes de sensibilisation dans la lutte contre le VIH/SIDA qui exhorte les populations à trois recours, soit l'abstinence ou la fidélité ou en dernier recours le préservatif. Si les élèves qu'on a interrogés sont pour la plupart des célibataires sexuellement actifs, ce qui est le cas, c'est concevable qu'ils optent pour le préservatif. Et d'ailleurs, pendants les focus groups, un élève qui y a participé a déclaré que :

«  Pour éviter l'infection, il faut utiliser les préservatifs pendants les rapports sexuels »

Par ailleurs, on a un nombre élevé de Non Réponse à la question posée à raison de 124/454. Cette question a dû sembler « intime » pour ce groupe qui ne veut pas répondre. Même si l'anonymat des réponses est assuré, ils ont encore des réticences par rapport au thème en question.

CHAPITRE IV : CONNAISSANCE DU VIH/SIDA ET DES RISQUES ENCOURUS

Graphique 15: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LE RISQUE ENCOURU PAR UNE PERSONNE SANS USAGE DU PRESERVATIF

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous montre que la contamination par le VIH/SIDA est le plus grand risque encouru par une personne en ayant des rapports sexuels sans usage du préservatif selon les ESA, soit un effectif de 224 pour les garçons et 26 pour les filles. Avoir une infection sexuelle est le second risque évoqué, soit 85 garçons et 14 filles.

Cela révèle en fait que les ESA sont plus sensibles aux risques de VIH/SIDA qu'à ceux d'IST ou de grossesse même s'ils devraient être attentifs au trois en même temps quand il s'agit des comportements sexuels.

Par ailleurs, le graphique nous révèle aussi que les grossesses extraconjugales, dont l'une des conséquences est l'exclusion de l'école, est un risque faiblement évoqué.

De plus, le graphique révèle qu'un nombre assez important d'ESA ont de bonnes connaissances par rapport aux IST/VIH/SIDA et il est pertinent car nous permet d'atteindre deux de nos objectifs en même temps. D'abord il donne la possibilité de mesurer le niveau de connaissances des ESA sur la question, et éventuellement il permet de mesurer leurs perceptions du risque sur leurs comportements sexuels et pour finir, il permet de rendre compte de l'existence de la perception du risque chez cette population.

Graphique 16 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LE LIEU DE SOIN

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique désigne les lieux fréquentés par les ESA à l'apparition des signes d'une quelconque maladie. En fait, ces chiffres sont importants car ils permettent de mesurer les chances qu'ont les jeunes d'être informés par des spécialistes en IST/VIH/SIDA à travers des « counselings ». 56(*)

Les ESA ne fréquentent pas en grande majorité les lieux adéquats en cas de maladies comme le montre le graphique, c'est également le cas pour les centres médico - scolaires, les infirmeries des lycées,  et les centres de santé. On voit que les hôpitaux sont parfois fréquentés avec un effectif de 53 pour les ESA garçons et 11 pour les ESA filles. Cette insuffisance relative à la fréquentation des lieux s'explique par les appréhensions sociales qui se reflètent sur toutes les couches de la population et qui font que les patients ont des difficultés à fréquenter selon leurs besoins les lieux adéquats à la Santé de la Reproduction.

Ceci réduit donc les chances d'être au fait de tout ce qui a trait à la santé de la reproduction mise sur pied dans les centres pour jeunes notamment les connaissances et les comportements sexuels.

Tableau 5 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA CONNAISSANCE DE LA SEROPOSITIVITE

Séropositivité

Sexe

Personne qui a le virus dans le sang

Personne qui est malade du SIDA

Pers. qui maigrit, qui à la diarrhée et des maux de tête

NSP

Total

Masculin

269

100

0

31

400

Féminin

36

16

0

2

54

TOTAL

305

116

0

33

454

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le tableau nous révèle que la séropositivité est bien connue des ESA soit un effectif de 305/454.

Pendant les focus groups, les élèves ont mentionné beaucoup de signes se rapportant à la séropositivité :

« Il n'y a pas de signe qui montre qu'une personne est séropositive».

Parfois certains parmi eux bénéficient des activités de formation des clubs EVF qui s'organisent dans les Lycées ou alors ils sont enrôlés dans les activités de sensibilisation pour la prévention du VIH/SIDA. Ces élèves sont en mesure alors de bien déceler la différence entre les signes d'une personne séropositive et les signes d'une personne malade du Sida. Ils soutiennent alors que :

«  Seul le test permet d'affirmer avec certitude qu'une personne est malade du Sida, donc il ne faut pas se fier aux signes comme les boutons, les pertes de poids et les diarrhées ».

Toutefois, 33 ESA déclarent ne pas connaitre ce qu'est une personne séropositive, à coté d'autres qui ont donné de fausses réponses.

En effet, on note tout de même, une légère confusion chez certains ESA à propos de la séropositivité et de la maladie du Sida. A l'origine de cette confusion, on n'a retenu des déclarations comme :

« Il y' a beaucoup de signes car, quand on est atteint du Sida, on est vulnérable à toutes les maladies : la tuberculose, la diarrhée, le paludisme » ou alors «  moi, je ne veux pas faire le test parce que je n'ai pas de signes qui montrent que j'ai la maladie, alors je ne l'ai pas. »

Les énormes confusions qui planent autour de l'infection à VIH ont été indexées dans beaucoup d'études comme le principal frein de la lutte contre le SIDA. Ces idées fausses ou idées erronées comme l'appellent les spécialités, font que les PVVIH ont honte de porter le virus et sont par la même occasion victimes de stigmatisation ou de discrimination. Ces deux attitudes constatées dans beaucoup de pays du monde ont été fortement dénoncées par la Déclaration Universelle de Droits de l'Homme.

Graphique 17: REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA CONNAISSANCE DU TEST DE DEPISTAGE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Les connaissances des ESA relatives au dépistage sont comme indiquées par le graphique, très bonnes. En effet, sur un effectif total de 454 ESA interrogés, 378 garçons et 51 filles ont montré qu'ils connaissaient bien le test de dépistage. Aussi bien chez les garçons comme chez les filles, les résultats montrent que les connaissances sont relativement très bonnes. Ce taux fort élevé s'explique par l'impact des campagnes de sensibilisations sur les effets bénéfiques du dépistage aussi bien par le bais de la télévision et de la radio que des affiches dans la ville de Dakar, mais aussi avec l'apport des stratégies des clubs EVF dans les écoles qui luttent contre le Sida.

De plus, les jeunes scolarisés en milieu urbain ont l'avantage de savoir lire et donc de pouvoir déchiffrer les messages d'information lancés dans les campagnes de sensibilisation pour la prévention de l'infection, mais aussi, ils ont l'avantage de côtoyer et de fréquenter un milieu propice à l'information par les médias (la radio, et la télévision) et l'Internet mais aussi les affiches qui sillonnent la ville de Dakar.

Ces résultats vont à l'encontre de l'affirmation de LINDSAY STEWART qui soutient que « la grande majorité des gens qui prennent la décision de devenir sexuellement actifs le font en disposant d'une information inadéquate »57(*). Cette affirmation peut dans certains cas s'avérer pertinente, surtout quand il s'agit de cibles non scolarisées, en plus du fait que beaucoup de jeunes dans le monde entier n'ont pas accès à la scolarisation. Mais notre cible est une population très exposée aux médias et qui vit dans une société qui très ouverte à l'information.

Graphique 18 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LE TEST DE DEPISTAGE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous montre que les bienfaits du dépistage du VIH/SIDA sont connus par une large majorité des ESA interviewés. En effet, sur 454 élèves interrogés, les 352 connaissent son utilité soit un effectif de 307 garçons contre 45 filles. De plus, 73 parmi les ESA savent aussi que le fait de faire le dépistage permet d'éviter de contaminer les personnes bien portantes.

« Le test permet de connaitre son statut sérologique car ce n'est pas seulement par les rapports sexuels qu'on contracte la maladie. Il y'a aussi les objets tranchants comme les seringues et les lames qui peuvent être dangereuses ».

D'ailleurs dans les focus groups, un élève a déclaré que :

Les bonnes connaissances liées au dépistage sont aussi soulignées par le fait que sur 454 ESA interviewés, 3 seulement parmi eux ne connaissent pas son utilité.

Graphique 19 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA CONNAISSANCE D'UN LIEU DE DEPISTAGE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Malgré le fait que le dépistage du VIH/SIDA et son utilité soient bien connus, le graphique nous informe que les connaissances en rapport avec les lieux de dépistage sont moins bonnes. Sur 454 intérrogés à propos de la connaissance d'un lieu de dépistage, 227 garçons dont 199 28 filles, ont répondu par « Oui » soit une valeur relative de 50%, donc la moitié des cibles. Ceux qui ont répondu par « Non » sont au nombre de 192 dont 169 garçons et 23 filles soit une valeur relative de 42,29%.

Le nombre élevé d'ESA qui savent l'utilité du dépistage du VIH/SIDA (cf . graphique 18) alors qu'ils ne connaissent pas les lieux de dépistage témoigne de l'écart qui existe entre la connaissance et l'action. En fait, on a remarqué que dans de nombreuses campagnes de sensibilisation, même si l'information est reçue comme recherché au niveau des cibles, ces dernières prennent du temps avant de se laisser convaincre à agir en conséquences. Or, on oublie très souvent que si on ne réagit pas par rapport à une bonne information, c'est comme si on investissait pour ne rien récolter. Cela constitue un obstacle à l'utilisation des services de dépistage mais aussi à la lutte des campagnes de sensilisation.

Le nombre élevé d'ESA qui ne connaissent pas les lieux de dépistage signifie aussi qu'ils n'ont jamais fait le test de dépistage par eux-mêmes, sauf s'ils ont rencontré les services de dépistage mobiles qui interviennent un peu partout, dans les écoles, les quartiers et autres.

Par ailleurs, nous avons aussi un nombre élevé d'élèves qui ne veulent pas se prononcer sur la question, soit 32 garçons et 3 filles, ce qui fait un pourcentage de 7,7% au total.

Graphique 20 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET LE SOUHAIT DE FAIRE OU NON LE TEST DE DEPISTAGE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le nombre d'ESA qui souhaite faire le test de dépistage et recevoir les résultats est assez élevé comparé au nombre d'ESA qui ne le souhaite pas du tout. Les chiffres indiquent que sur 454 garçons, 301 le souhaitent contre 86. Chez les filles, sur 54 interrogées, un effectif de 51 le souhaite contre un effectif de 3 qui ne le souhaite pas. Toutefois, cela est paradoxal, quand ceux sont les mêmes ESA qui, pour la grande majorité, ont des comportements sexuels à risques d'IST/VIH/SIDA et qui veulent faire le test de dépistage et recevoir les résultats, sachant qu'ils sont conscients des risques qu'ils encourent (cf. graphique 15). Généralement, dans la culture sénégalaise, quand on a des comportements sexuels à risques, les auteurs préfèrent ne pas connaitre leur statut sérologique en évitant de faire le test de dépistage. Cela révèle une insouciance dû à l'âge d'adolescence ou au manque de maturité chez cette population qui est âgée pour la plupart de 17 ans à 19 ans.

Au demeurant, nous remarquons qu'avec cette question, nous n'avons pas recensé de non réponse, comme c'est fréquent dans l'étude. En effet, cette question n'est pas « taboue » ou « sensible» pour notre population, ce qui fait que les jeunes enquêtés n'ont aucune réticence à répondre à la question posée.

Graphique 21 : REPARTITION DES ESA SELON LE SEXE ET SELON LA CONCEPTION D'UNE PVVIH COMME UN VAGABON SEXUEL

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique révèle en fait que les ESA interrogés font la différence entre la contamination par le SIDA et le vagabondage sexuel. Sur 400 garçons interrogés, un effectif de 345 affirme que la PVVIH n'est pas forcément un vagabond sexuel à coté de 33 autres garçons qui disent le contraire. Chez les filles, l'écart est aussi grand entre l'effectif de celles qui attribuent le malade du Sida au vagabondage sexuel et celui de celle qui les dissocient. Sur 54 filles, les 47 sont pour à coté de 6 qui sont contre, comme le montre le graphique. Ce qui fait un total de 292 ESA qui dissocient infection à VIH et vagabondage sexuel. C'est la bonne connaissance des différents modes de transmission du VIH/SIDA qui explique les conceptions de ces jeunes face aux PVVIH. Ils savent en effet qu'il existe différents modes de transmission de l'infection notamment la transmission sexuelle, la transmission mère-enfant, et la transmission sanguine et donc une PVVIH peut, bien entendu, être infectée de différentes manières. D'après les propos des élèves recueillis à travers les focus groups, le fait de penser que la PVVIH est un vagabond sexuel relève d'une ignorance des différents modes de transmission.

« Il faut que les gens sachent que ce n'est pas seulement en ayant des rapports sexuels qu'on attrape le Sida. Il y a pleins d'autres modes de transmission, alors même si on n'a pas de rapports sexuels, on peut attraper le Sida »,

Un autre d'ajouter :

« Il y'a aussi le fait d'utiliser les mêmes rasoirs avec une personne infectée ».

Cette bonne connaissance des modes de transmission permet aussi d'atténuer les comportements tels que ceux de stigmatisation ou encore de discrimination auxquels les PVVIH font l'objet dans beaucoup de sociétés.

* 53 Rwenge, « comportements sexuels des risques parmi les jeunes de Bamenda au Cameroun », article financé par le Programme des petites subventions de l'Union pour les études démographiques africaines, numéro spécial, UEPA

* 54 Calvès (M.), Maillochon (F.) et Warszawski (J.), 1997, L'entrée dans la sexualité, le comportement des jeunes dans le contexte du SIDA, Paris, 431p

* 55 Séance d'informations et d'échanges avec un spécialiste

* 56 Séance d'informations et d'échanges avec un spécialiste

* 57 Network en francais, janv. 1994, vol 9, p.17

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