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La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

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par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

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Chapitre V : connaissances et comportements sexuels

Graphique 22 : REPARTITION DES ESA SELON LE RISQUE ET SELON L'USAGE DU PRESERVATIF

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous indique que les connaissances liées à la pratique sexuelle et au VIH/SIDA sont adéquates. En effet, un grand nombre d'élèves sait que le plus grand risque encouru par une personne qui a des rapports sexuels sans usage du préservatif est l'infection à VIH (cf. graphique 15). Il nous montre aussi que parmi ces ESA qui redoutent plus l'infection, ceux qui utilisent le préservatif sont plus nombreux (soit un effectif de 92 ESA) que ceux qui ne l'ont pas utilisé (49/454 ESA) ou ceux qui n'en utilisent que « quelques fois » (25/454). Néanmoins ceux qui ne l'utilisent pas ou ceux qui l'utilisent que « quelques fois » sont nombreux pour une population instruite et qui se trouve dans un milieu urbain avec toutes les campagnes de sensibilisation sur la prévention des comportements à risques d'IST/VIH/SIDA et dans le milieu scolaire où évolue cette population.

On voit dés lors que, l'influence du milieu scolaire mais aussi celle des connaissances liées à l'infection et les perceptions du risque encourus sur les comportements sexuels de la population étudiée n'est pas aussi grande qu'on l'avait avancé dans nos hypothèses. Même si les connaissances adéquates sont disponibles, les ESA ne se laissent pas influencer dans leurs comportements par ces connaissances. Cela s'explique par le fait que ces ESA sont trop jeunes et trop inconscients pour se rendre compte à chaque instant, même dans leurs comportements les plus familiers, qu'ils sont à tout moment exposés aux risques. Il y' a le fait aussi qu'ils ne relativisent pas assez les risques car, pour eux le danger plane surtout sur les autres et ils se croient toujours à l'abri d'un éventuel risque. L'idée selon laquelle « le Sida, n'arrive qu'aux autres » est aussi une des raisons qui explique le manque de conscience de ces ESA.

Graphique 23 : REPARTITION DES ESA SELON LE RISQUE ET SELON LE MULTIPARTENARIAT

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique nous montre qu'un nombre d'ESA n'ont eu aucun partenaire pendant cette période, cela s'explique par le fait qu'on a eu des enquêtés qui ont interrompu d'avoir des rapports sexuels (cf. Graphique 9). Là encore nous avons un grand nombre d'ESA qui ne veut pas répondre à la question relative au nombre de partenaires. Comme déjà expliqué, nous imaginons que ceux sont là les filles qui ne voulaient pas se prononcer pour éviter d'être traitées de « filles faciles » car elles ont eu plusieurs partenaires durant la période de deux ans qui précèdent l'enquête.

Les ESA avec un seul partenaire durant la période allant de 2006 à 2008 et qui redoutent plus l'infection à VIH/SIDA sont largement plus majoritaires à ceux avec plusieurs partenaires. Cela peut en effet donner raison à l'hypothèse que nous avions proposée selon laquelle, les jeunes sont motivés dans leurs comportements sexuels par l'affection qu'ils entretiennent vis-à-vis de leurs partenaires. Ils ont eu un comportement sexuel à moindre risques en ce sens qu'une grande majorité a eu un seul partenaire pendant ces deux années successives, mais cela ne relève pas d'un besoin qu'ils auraient à adopter un comportement à moindre risques, mais plutôt, d'un besoin affectif qu'ils auraient avec ce partenaire. De plus, le graphique montre aussi que le multi partenariat est présent car on retrouve des ESA avec plusieurs partenaires.

Graphique 24 REPARTITION DES ESA SELON LE NOMBRE DE RAPPORT SEXUEL ET SELON LA CONNAISSANCE DU RISQUE

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Comme indiqué, les connaissances relatives à l'infection sont bien présentes. Les ESA craignent plus le risque du VIH que celui des autres modalités proposées «  infection sexuelle », ou « grossesse ». C'en est de même pour les ESA qui n'ont pas eu de rapports sexuels pendant cette période. Ceci témoigne encore de la réussite des campagnes de sensibilisation quand il s'agit d'envoyer les messages aux populations. Cependant, le fait que les ESA connaissent bien les risques ne les empêche pas d'avoir des comportements à risques dans la mesure où ils multiplient leurs rapports sexuels.

En effet, le graphique nous indique que ceux qui ont des rapports sexuels au nombre de 4 et 5 fois et qui connaissent bien les risques relatifs à l'infection sont mieux représentés. Sachant que la multiplicité des rapports sexuels est un facteur qui expose les partenaires, nous en déduisons, comme dans le graphique précédent, que les ESA ont des comportements sexuels à risques malgré les réelles connaissances liées à l'infection du VIH et à celles des IST.

Graphique 25 : REPARTITION DES ESA LE DU RISQUE ET SELON LA DEMANDE DU PRESERVATIF AU PARTENAIRE PENDANT LES RAPPORTS SEXUELS

Source : Enquête mémoire maîtrise, 2008

Le graphique-ci présent indique que les connaissances vis-à-vis des IST/VIH/SIDA sont adéquates avec une dominance de la modalité « infection sexuelle » suivie de celle de « VIH/SIDA ». Néanmoins, ces mêmes ESA qui connaissent si bien les risques encourus par une personne qui a des rapports sexuels sans usage du préservatif, ne demandent pas suffisamment l'usage du préservatif au partenaire pendant un rapport sexuel. D'ailleurs c'est cette réponse qui domine de loin les autres modalités favorables à la demande. Parmi ce groupe d'élèves qui ne veut pas demander l'usage du préservatif, il se trouve que le nombre de filles est assez élevé (graphique 14), et cela s'explique par les craintes de stigmatisation dont elles font l'objet. En effet, dans une société comme celle sénégalaise, quand une fille demande le préservatif au partenaire, cela traduit une certaine habitude à entretenir des rapports sexuels et donc amener la stigmatisation de « filles faciles ». Et pour éviter cette stigmatisation, elles préfèrent se taire même si elles savent que cela n'est pas un comportement sexuel adéquat.

Là encore, l'hypothèse sur l'influence des connaissances de la sexualité et les risques n'est pas confirmée, au contraire, elle est infirmée par l'enquête.

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