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Les conditions socioéducatives des étudiants ivoiriens au Sénégal après le déclenchement de la guerre du 19 septembre 2002 en Côte d'Ivoire

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par Nonlourou Marie Paule COULIBALY
Université Cheikh Anta Diop de Dakar: Institut de formation et de recherche en population, développement et santé de la reproduct - Maà®trise en population, développement et santé de la reproduction 2006
  

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I- 3 Revue de littérature

La situation du jeune étudiant et surtout l'éducation a attiré l'attention de plusieurs auteurs qui décrivent le contexte dans lequel il évolue.

Selon AKA N'GUESSAN Koukougnon Flaubert, l'une des vocations de tout système éducatif est de s'assurer la plus large représentation territoriale possible, par l'étendue de ses structures, pour espérer faire profiter tous les enfants des savoirs utiles, conformément au devoir régalien de l'État dont il émane. Cette performance, relative aux autres institutions de l'État, lui vaut d'être, bien souvent, la plus grande victime de la guerre. Il dépeint les raisons majeures de la défaillance du système éducatif ivoirien qui est influencé par les discours et actions des politiciens, et qui s'est détérioré davantage avec la guerre. Ainsi il permet de contextualiser notre recherche en lui offrant les éléments caractéristiques de la crise au niveau du système scolaire et qui pourraient constituer les motifs de départ des étudiants vers le Sénégal.

Ainsi, tel qu'il a été décrit dans son ouvrage, on peut classer les incidences de la guerre sur le système éducatif en trois catégories :
- La destruction physique du champ éducatif ;
- La détérioration du champ de la politique éducative ;

- La dégradation du champ psycho socio démographique qui réside dans le fait que la situation a causé bien des traumatismes. Les établissements scolaires ont fermés. Et pour résoudre ce problème, des établissements dits « relais en zone libre » ont du accueillir des effectifs pléthoriques d'élèves et d'étudiants "déplacés de guerre".

Moustapha TAMBA (2005) soutient que les écoles privées à Dakar ne seraient pas aussi nombreuses, aujourd'hui, sans les étrangers en provenance de la sous région (Ivoiriens, Mauritaniens, Guinéens, Maliens, Nigériens, Togolais et Béninois) mais également d'Afrique Centrale (Gabonais, Camerounais, Congolais, Tchadiens, Centrafricains) et d'Afrique Orientale (Djiboutiens, Comoriens, Malgaches, Mauriciens). Par ailleurs, il faut ajouter que les crises cycliques (année blanche, année invalide, session unique, etc.) ont amené certains parents fortunés étrangers à inscrire leurs enfants à Dakar principalement dans ces établissements privés. Ces étudiants sont généralement issus de familles aisées comme leurs camarades sénégalais. Cependant, ces écoles rencontrent d'énormes difficultés aussi bien sur le plan institutionnel que sur le plan pédagogique. Ces difficultés sont liées à l'absence de textes législatifs et réglementaires, qui pourraient réguler le mode de recrutement du personnel enseignant et la qualité des diplômes délivrés. Cette étude menée par cet auteur est axée sur l'analyse des structures d'accueil privées et non sur les étudiants étrangers.

Par ailleurs, la situation sociale du jeune étranger a été abordée par KOUASSI Serges Kouamé, (2004). Il relève les difficultés que rencontrent les étudiants étrangers vivant au Sénégal. Il met l'accent sur les difficultés d'intégration dans le système social sénégalais, dues au frein de la langue, à la cherté de la vie, à la stigmatisation et aux préjugés de part et d'autres. Cette situation s'inscrit dans un contexte global et ne touche cependant pas une réalité que vivent certains étudiants notamment la situation que vit leur pays d'origine décrite souvent par les guerres telles qu'elles sont vécues en Côte d'Ivoire ; au Rwanda, en République Démocratique du Congo... En effet, depuis la crise ivoirienne en septembre 2002, on note une grande affluence d'étudiants étrangers vers le Sénégal : Ivoiriens, Gabonais, Comoriens, Marocains, Mauritaniens, Burkinabé, Maliens et bien d'autres Africains. Il nous permet ainsi d'élaborer plus précisément les difficultés d'intégration que rencontre le jeune étudiant ivoirien face au contexte de crise que vit son pays.

BOGUIFO Assoah Yolande (1995), stipule que pour bien prendre en charge les besoins des ivoiriens au Sénégal, la création d'un service social au niveau de l'ambassade de la Côte d'Ivoire s`avère nécessaire. Cela représenterait un atout dans la résolution des problèmes auxquels est confrontée la colonie ivoirienne vivant en particulier au Sénégal. Elle fixe alors les objectifs d'une telle initiative dans le but d'offrir à cette représentation diplomatique les pistes à explorer pour l'efficience et l'efficacité au niveau de sa population. En réalité aucune structure n'a été mise en place au niveau de l'ambassade pour prendre en charge les problèmes des ressortissants ivoiriens. Cette étude a été menée dans un contexte où la Côte d'Ivoire jouissait d'un climat de paix. La nouvelle donne de la guerre tient une place importante dans l'argumentaire pour justifier la création imminente d'une telle structure.

CHAPITRE II

OBJECTIFS- HYPOTHESE- CADRE THEORIQUE

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