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Analyse de l'échec et de la diffusion du système de riziculture intensive à  madagascar

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par Rijaharilala RAZAFIMANANTSOA
Université d'Antananarivo - DESS en Développement local et Gestion des projets 2008
  

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2.5 Contraintes socio- culturelles

2.5.1 Changement au niveau des habitudes de travail

Par rapport à la riziculture traditionnelle, des modifications interviennent suite à

l'adoption du SRI. Certains producteurs demeurent sceptiques et perçoivent les pratiques du SRI comme relativement difficiles par rapport aux pratiques culturales classiques du riz.

La pratique du SRI demande la mise en oeuvre des plusieurs pratiques spécifiques. La pépinière sèche demande plus soins et de préparation par rapport à la pépinière inondée. Le respect de l'âge des plants au repiquage implique une préparation préalable de la rizière. Les repiquages échelonnés nécessitent la mise en place de plusieurs pépinières. L'itinéraire SRI exige donc une gestion rigoureuse de temps de travail de paysan pour pouvoir respecter à la fois l'itinéraire et faire face au surcroît de travail.

2.5.2 Risques accompagnant l'adoption d'une innovation culturale

Afin de mesurer l'ampleur du risque qui accompagne l'adoption d'une innovation, le

producteur évalue le coût global d'une innovation en termes d'investissement en intrants qu'en équipements. Le paysan prend en considération cette notion de risque couru avant d'entreprendre ou d'investir. L'adoption d'une innovation exige des dépenses en intrants ou des consommations intermédiaires comme les engrais. Psychologiquement avec la notion du risque couru, l'engrais disparaît au cours d'une seule campagne seulement, tandis que l'utilisation des équipements s'étale sur plusieurs exercices. En général le producteur peut être attiré par une proposition d'innovation qui présente de risque sensible et impliquant des dépenses conséquentes en capital fixe qui s'étalent sur plusieurs campagnes.

2.5.3 Résistance au changement

Les changements importants qui s'opèrent sur le milieu rural ne motivent pas

facilement les paysans. Le processus de changement suppose qu'ils voient clairement les opportunités et la nécessité d'adopter une nouvelle technique.

Il est donc légitime que les paysans résistent au changement face à de nouvelles
techniques. On croit trouver des explications simples selon lesquelles, le paysan reste
routinier, leur mentalité n'évolue qu'au rythme des générations successives, malgré les

opportunités offertes par l'intensification agricole, les producteurs sont rationnels dans leurs propres stratégies. « Il faut au minimum 10 ans, au mieux 20 ans, pour qu'une culture nouvelle, une variété nouvelle, une méthode nouvelle de culture puissent être considérées comme ayant fait leurs preuves » (Henri de LAULANIE 200311)

La riziculture traditionnelle semble relativement moins complexe par rapport au SRI. La mise en oeuvre de la technique est à la fois coûteuse par rapport à la riziculture traditionnelle et accompagnée par des risques.

« L'environnement de la production agricole à Madagascar est caractérisé par l'existence d'une potentiel de risque élevé du notamment à la fréquence des cyclones, des sécheresses, des inondations, et des maladies phytosanitaires » (INSTAT 2003)12 qui peuvent être de différents types (commercial, financier, climatique..).

Face à ces contraintes les paysans optent pour un arbitrage entre le gain des revenus monétaires dans l'immédiat et les rendements futurs qui dépendent encore d'autres facteurs non maîtrisables (aléas climatiques, commercialisation).

En effet, la pratique agricole extensive a été réalisée par les paysans qui ne disposent pas d'un capital technique suffisant pour atteindre le niveau de production souhaité. C'est à travers l'accroissement de la superficie cultivée que les producteurs tentent de compenser le rendement qu'ils ne peuvent pas obtenir par le biais de l'intensification considérée coûteuse en termes de capital et de main d'oeuvre.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo