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Analyse de l'échec et de la diffusion du système de riziculture intensive à  madagascar

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par Rijaharilala RAZAFIMANANTSOA
Université d'Antananarivo - DESS en Développement local et Gestion des projets 2008
  

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CHAPITRE IV : MENACES

4.1 Concurrence entre la production locale et le riz importé

Le prix des céréales sur le marché mondial est relativement faible du fait des subventions octroyées par les pays développés à leurs agriculteurs. Sans la protection tarifaire, le riz malgache n'est pas compétitif. Le régime de taxation est toujours en perpétuel changement afin d'assurer un certain niveau de prix aux producteurs locaux. La taxe d'importation s'élève à 30% en 1991 puis réduit à 10% en 1995 et actuellement un niveau de 35 %. Les gouvernements dans le pays en développement profitent de cette opportunité pour s'approvisionner sur les marchés mondiaux afin de satisfaire le besoin des citadins au détriment des agriculteurs locaux. L'importation de riz, avec des mesures arbitraires par l'administration, provoque un effet d'éviction sur le développement de la filière. Le bas prix pratiqué sur le riz importé entraîne un glissement de la demande vers de riz importé et une stagnation du prix de la production locale.

4.2 Effets pervers de l'aide alimentaire

Pour Madagascar, une grande partie des importations sont sous forme d'aide alimentaire venant principalement des États Unis et de l'Union Européenne et dont la quantité est relativement faible par rapport aux échanges mondiaux mais qui fait concurrence aux produits locaux.

L'effet pervers de cet aide alimentaire est ce qu'elle entraîne une transformation des habitudes alimentaires.

4.3 État défaillant des réseaux d'irrigation

Sur le plan socio organisationnel, l'exploitation et la gestion des réseaux hydro agricoles ont une dimension collective dont la capacité des associations des usagers de s'organiser et de s'autogérer n'est pas démontrée. Les difficultés résident au niveau de la mise en place de structure capable de gérer les réseaux hydro agricoles et de mobiliser les usagers dans les travaux d'entretien et de maintenance périodiques.

Les associations des usagers ne disposent pas des moyens financiers à consentir dans l'entretien et la maintenance des réseaux. Le défaut de provisions pour renouvellement ne permet pas aux associations de faire face aux grosses réparations occasionnées par l'impact des calamités naturelles (inondation, cyclone...).

L'amélioration de la gestion de l'eau constitue un facteur important pour accroître
l'adoption du SRI. La prise en compte de la maîtrise de l'eau constitue une condition
sine qua non pour la pratique de riziculture intensive, du fait qu'elle exige une gestion

méticuleuse d'une lame d'eau, afin de permettre une meilleure oxygénation des jeunes plants. Cette notion d'irrigation au minimum en SRI ne peut se réaliser sans la maîtrise de l'eau.

La recherche d'une entente réciproque entre exploitants ne semble pas être facile entre les pratiquants SRI et les paysans qui continuent de pratiquer encore le système de riziculture traditionnelle qui reste toujours majoritaire et difficile sur le plan socio organisationnel. L'insuffisance de la maîtrise de l'eau n'encourage pas les paysans à consentir des dépenses d'investissement dont ils ne sont pas sûrs de récupérer à partir de la récolte.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand