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Analyse de l'échec et de la diffusion du système de riziculture intensive à  madagascar

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par Rijaharilala RAZAFIMANANTSOA
Université d'Antananarivo - DESS en Développement local et Gestion des projets 2008
  

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1.1.4 Améliorer l'accès des producteurs au financement rural

L'insuffisance de la trésorerie de l'exploitant au moment de la période de soudure reste parmi les contraintes rencontrées par les producteurs de même cette période corresponde aussi à une forte demande d'argent afin d'assurer les dépenses relatives à la riziculture. L'adoption d'une technique d'intensification comme le SRI tend à modifier la combinaison au niveau de facteurs de production. Pour accompagner les paysans

dans cette voie, l'accès au crédit agricole constitue un préalable indispensable pour permettre le passage d'une agriculture traditionnelle vers une agriculture intensive. La mise en oeuvre de cette transition requiert des financements.

1.1.5 Augmenter le taux de pénétration de la microfinance

Le taux de pénétration du micro finances reste en dessous de 20 % à Madagascar. La majorité des institutions de micro finance s'est surtout développé à la périphérie des villes et plus particulièrement des agglomérations, les zones enclavées sont très mal desservies.

Les palettes des produits et services financiers offerts par ces institutions sont peu adaptées au besoin du monde rural. Les produits financiers ne tiennent pas compte de la spécificité de l'activité rurale (risque élevé, cycle de production,...).

Les opérateurs en micro crédit exigent une garantie matérielle qui peut atteindre 150 % du montant de crédit demandé par le prêteur.

Le taux d'intérêt sur le crédit est de l'ordre de 2 à 3 % par mois. Le taux d'intérêt représente la rémunération du capital. Les institutions de micro finance mobilisent un nombre élevé des ressources par rapport à ceux des banques. Elles octroient de très petits prêts qui en retour occasionnent des coûts élevés en termes de suivi et de gestion de portefeuille. Il y a donc un arbitrage délicat à faire entre la viabilité financière des institutions de micro finance et leur mission de réduction de la pauvreté. Le taux d'intérêt élevé permet difficilement à l'accumulation de capital et reste parmi les obstacles pour l'accès au financement rural. Dans la pratique, le marché de crédit fonctionne imparfaitement et exclut généralement les pauvres.

L'amélioration du cadre économique légal et réglementaire est indispensable pour le développement harmonieux du secteur de la micro finance à Madagascar. Il faut mettre en place une offre viable et pérenne de produits et services financiers répondant au critère spécifique de l'activité rurale (cycle de production).

La bonification du taux d'intérêt et l'appui dans le cadre de la décentralisation des IMFs dans les zones rizicoles potentielles sont importants pour faciliter l'adoption du SRI. Il faut que le crédit agricole soit reconstitué sur des bases entièrement nouvelles.

1.1.6 Développer les Coopératives et les Organisations paysannes

L'analyse des structures de financement existantes a montré l'inadéquation entre l'offre des services financiers et l'attente des producteurs ruraux. La création des coopératives de crédit rural constitue une alternative face aux besoins de crédit. Le renforcement de capacité des producteurs augmente leur pouvoir de négociation vis-à-vis du marché. Les coopératives apparaissent comme une des solutions pour les producteurs.

L'élaboration d'une politique nationale sur les coopératives s'avère plus qu'urgente pour Madagascar.

Il faut appuyer également les organisations paysannes pour permettre à l'organisation de cette dernière. Ainsi le rôle de l'alphabétisation est toujours nécessaire pour permettre un meilleur fonctionnement des organisations paysannes.

Après avoir identifié les facteurs à améliorer dans l'environnement en amont de la filière riz dans le premier chapitre, le deuxième chapitre sera consacré à l'identification des facteurs à l'intérieur de la filière même tels que : l'infrastructure, l'accès aux intrants, le renforcement de capacité, l'accès aux services de vulgarisation, la coordination pour la promotion de la technique SRI.

CHAPITRE II : AMELIORER L'ENVIRONNEMENT A L'INTERIEUR DE LA FILIERE RIZ 2.1 Améliorer et renforcer les infrastructures hydro agricoles

La maîtrise de l'eau constitue un des principes de base du SRI. La mise en place du capital public est à privilégier pour accompagner l'adoption du système de riziculture intensive. L'investissement dans l'aménagement et la réhabilitation des infrastructures hydro agricoles s'inscrit comme une solution face aux contraintes relatives à la maîtrise de l'eau. Les investissements importants en matière d'infrastructures agricoles nécessitent la contribution du pouvoir public, ou une société privée, ou des organisations non gouvernementales qui peuvent mettre en oeuvre des moyens pour réaliser ces investissements (infrastructures et aménagements).

Afin d'améliorer la disponibilité et l'utilisation efficace de l'eau, Il faut mettre l'accent sur la réhabilitation des infrastructures d'irrigation, et assurer l'appropriation de structure d'irrigation (AUE, techniciens,..) par les bénéficiaires. Le renforcement de capacité des entités concernées par la gestion de l'irrigation est indispensable afin de pérenniser les infrastructures.

Du point de vue institutionnel, il faut améliorer les textes régissant la gestion, l'entretien et la police des eaux.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote