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Analyse de l'échec et de la diffusion du système de riziculture intensive à  madagascar

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par Rijaharilala RAZAFIMANANTSOA
Université d'Antananarivo - DESS en Développement local et Gestion des projets 2008
  

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2.3.2 Améliorer les approches et les stratégies

L'accès au service de vulgarisation ne suffit pas pour faciliter la diffusion d'une technique d'intensification du fait qu'une innovation n'est jamais parfaitement adaptée au besoin du paysan. Le paysan peut apporter quelque modification avant de l'insérer définitivement dans leur système de production.

Il apparaît indispensable de renforcer les capacités des agents vulgarisateurs ruraux en matière de sociologie rurale car c'est à partir de la connaissance et la compréhension de la situation rurale (leur vie quotidienne, leur idées, leur aspiration...) qu'on peut répondre à leurs attentes.

La démarche participative qui associe le paysan dans l'identification des contraintes et solutions face aux contraintes peut être privilégiée comme approche pour diffuser le SRI.

La recherche participative permet à la fois d'intégrer la priorité et la logique paysanne. La participation de la communauté locale revêt une importance particulière surtout dans la définition de stratégie, ainsi que la valorisation de la connaissance et savoir faire local. La prise en compte de la participation paysanne augmente la chance de trouver une solution adaptée à la condition locale. C'est ainsi que la participation est caractérisée par trois étapes entre autres : La prise de conscience, la responsabilisation et enfin l'autonomie de gestion. L'approche participative peut être adoptée à toutes les activités ayant trait directement à la vie quotidienne de la population.

Il faut éviter aussi de s'appuyer sur des paysans pilotes qui ne sont pas représentatifs de la majorité, et qui risque de marginaliser la communauté paysanne. Les paysans pilotes ont été utilisés par le projet comme de fer de lance de transfert de technologie.

2.4 Renforcer les capacités des producteurs

La structuration des associations paysannes est indispensable pour constituer un des

moteurs économiques du développement en milieu rural. Le renforcement des capacités des organisations paysannes est indispensable pour éviter qu'elles ne soient pas en position défavorable face à d'autres interlocuteurs (clients, collecteurs, autres organisations).

L'insertion professionnelle des jeunes dans les zones potentielles rizicoles constitue un moyen pour faciliter la promotion du SRI et d'autres techniques améliorées. Les jeunes formés peuvent devenir des techniciens permanents dans les zones rurales.

2.5 Développer la formation en métier agricole et rurale

L'éducation de bases des jeunes ruraux a fortement régressé au cours depuis quelques

décennies à Madagascar. Le niveau de scolarisation des jeunes ruraux ne leur permet pas de maîtriser les connaissances de base (lecture, calcul et écriture), les formations techniques agricoles constituent une opportunité pour compenser cette lacune. La promotion de la formation des jeunes ruraux leurs permettront de mieux préparer à l'exercice du métier rural (agriculture et élevage). La formation contribuera à intégrer les jeunes ruraux dans le métier rural par la maîtrise des nouvelles techniques agricoles. Ils serviront des techniciens permanents dans leurs propres villages après la formation.

2.6 Mettre en place des dispositifs contre les risques

La mise en place d'un mécanisme de gestion des risques s'avère indispensable pour

encourager les producteurs dans le processus d'intensification agricole. La micro
assurance constitue une alternative pour sécuriser les producteurs faces aux risques.
Les riziculteurs pauvres qui se trouvent dans un contexte de survie ne soient pas

motivés pour entreprendre une intensification et souscrire en même temps une micro assurance. En outre la gestion de ces produits n'intéresse pas nécessairement pas les compagnies d'assurance avec la disparité géographique et les charges financières relatives à la gestion du portefeuille.

Afin d'associer les paysans vulnérables dans l'adoption d'une nouvelle technique culturale comme le SRI, il faut atténuer les risques susceptibles de toucher les petits producteurs. Il faudra accorder une attention particulière aux couches vulnérables. L'assurance agricole permet d'amortir les conséquences des risques, cependant les polices d'assurance sont trop chères pour les petits producteurs. Il faut proposer des polices d'assurance avec des coûts abordables pour les petits agriculteurs pour protéger ceux qui ont contracté des emprunts contre le cataclysme naturel. Une collaboration entre les institutions de micro finance et les maisons d'assurance seront la solution.

2.7 Coordonner les actions sur la promotion du SRI entre les acteurs

Il faut Instaurer une synergie forte entre la recherche, la vulgarisation et la formation par la mise en place d'une plateforme d'échange d'informations et de concertation entre les acteurs SRI, Afin d'éviter une mauvaise coordination. De même, Il faut capitaliser les informations disponibles sur le SRI afin de servir de référence pour les acteurs régionaux.

Après avoir identifié les facteurs à améliorer dans l'environnement à l'intérieur de la filière riz dans le second chapitre, le dernier chapitre sera consacré à l'amélioration de l'environnement en aval de la filière. Ces améliorations concernent principalement, la commercialisation, l'accès des producteurs aux informations sur les marchés, les infrastructures de stockage.

CHAPITRE III : AMELORATION DE L'ENVIRONNEMENT EN AVAL DE LA FILIERE RIZ 3.1 Simplifier les réseaux de commercialisation

L'environnement économique constitue un des facteurs qui empêche l'épanouissement de l'agriculture en général. La simplification des réseaux de commercialisation doit passer par la réduction du nombre de catégories d'intermédiaires qui garantit aux producteurs des revenus plus élevés. Les intermédiaires jouent un rôle décisif dans le circuit de commercialisation. L'augmentation du prix ne profite ni aux producteurs qu'au consommateur final.

Les collecteurs ne sont pas nécessairement honnêtes et peuvent tromper les paysans analphabètes dans l'opération des poids. Souvent les organismes d'encadrement se heurtent à la logique des prix, ils se demandent pourquoi encourager à produire plus, s'il faut vendre à bas prix.

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