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Analyse de l'échec et de la diffusion du système de riziculture intensive à  madagascar

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par Rijaharilala RAZAFIMANANTSOA
Université d'Antananarivo - DESS en Développement local et Gestion des projets 2008
  

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3.2 Améliorer les réseaux de communication

La commercialisation des récoltes repose à la fois sur les circuits de commercialisation ainsi que sur l'accès au réseau routier. La déficience du réseau de communication porte préjudice à la commercialisation des produits agricoles, cette situation profite aux intermédiaires. Il faut également organiser les circuits commerciaux intérieurs pour favoriser l'écoulement de la production. Le degré d'enclavement conditionne souvent l'accès au marché. L'amélioration des infrastructures de transport contribue à faciliter l'accès au marché. L'amélioration de l'accès au réseau routier facilite à la fois l'accès au marché et à l'approvisionnement et réduit la variabilité des prix. Le réseau routier comme les pistes rurales permet le fonctionnement du mécanisme auto - régulateur du marché à travers une libre circulation des biens et autres facteurs de production. La construction et la réhabilitation des infrastructures routières sont indispensables pour permettre une meilleure compétitivité de productivité agricole.

3.3 Améliorer l'accès des producteurs aux informations sur le marché

Les difficultés d'accès au marché constituent une contrainte majeure pour le producteur. La disparité entre le marché et le milieu rural augmente les coûts de transactions à cause du mauvais état des infrastructures agricoles et le temps à allouer pour aller du village vers le marché le plus proche.

Les études menées par l'INSTAT en 2002 ont fait ressortir qu'en moyenne la distance entre le milieu rural et le marché est environ 15 km et il faut une journée pour parcourir la distance. Les paysans préfèrent passer par les intermédiaires commerciaux au lieu de vendre ses produits sur le marché. La majorité des producteurs se trouvent dans

l'incapacité d'apporter leurs produits sur le marché à cause de l'enclavement. Les paysans se plaignent souvent du mauvais état des pistes rurales, entraînant l'isolement et la mauvaise commercialisation des récoltes ainsi que la pénurie en ravitaillement.

3.4 Améliorer les infrastructures de stockage (GCV)

D'après la loi de King ou effet de King « Une bonne récolte génère une mauvaise recette, une mauvaise récolte génère une bonne recette », Faute d'infrastructure de stockage, le paysan ne peut pas profiter de recette de la vente de produit agricole.

Les revenus distribués à l'occasion de la commercialisation des produits agricoles font l'objet d'une répartition particulière, ces revenus subissent une ponction de la part du mécanisme de détérioration du terme de l'échange, de la part du pouvoir public par les impôts et taxes, par les intermédiaires et spéculateurs commerciaux qui contribuent à alourdir l'endettement du paysan.

Les paysans vendent les surplus à des prix très bas et achètent à des prix plus élevés durant la période de soudure. L'autre ponction concerne la rente qu'il faut payer au propriétaire terrien dans le cas où le paysan n'est pas propriétaire du terrain. Les contraintes monétaires poussent les paysans à commercialiser leurs produits sur place, malgré le coût de transport, de stockage, de son incapacité à maîtriser les informations sur les marchés.

Les GCV sont destinés à stocker du paddy pour une période de 3 à 6 mois afin de faire profiter les riziculteurs de tirer profit de l'évolution du prix du riz qui intervient quelques mois après la période de récolte. Le paysan est obligé de commercialiser ses récoltes dans le but de satisfaire le besoin de sa subsistance.

La vente de la récolte ultérieurement génère de plus values supérieure à 30 % par rapport à la vente au moment de la récolte.

En général les récoltes de paddy interviennent simultanément pendant 2 ou 3 mois maximum. Pendant cette période l'offre des riziculteurs est nettement supérieure à la demande du marché, cette situation résulte à la fois de la capacité d'absorption du marché et des moyens de transport. Le crédit de grenier communautaire villageois est destiné à soutenir les associations qui mettent en place des maisons de stockage où ils mettent une partie des leurs récoltes en communs. Les greniers sont communs car ce sont plusieurs individus membres qui ramènent chacun leur produit pour être stocké en commun dans le GCV.

Le renforcement des infrastructures de stockage peut inciter les paysans à produire plus. Grâce au crédit octroyé par les institutions financières les paysans peuvent stocker ses produits pendant la récolte pour vendre à la période de soudure. Le GCV représente une solution pour se procurer des ressources monétaires indispensables pendant la période de récolte. La possibilité d'accès au crédit de stockage permet à la fois de retarder la vente des produits rizicoles et de procurer des prix plus conséquents. Le remboursement peut être à une ou plusieurs échéances et reste individuel. A Madagascar quelques institutions financières comme le CECAM et projets comme FERT, PNVA, ont pu mettre en place des greniers dans quelques régions de la grande île.

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