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Méthodes géostatistique pour l'interpolation et la modélisation en 2d/3d des données spatiales

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par Wilfried DESPAGNE
Université de Bretagne Sud - Master en Statistique et Informatique 2006
  

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3/ Résultats obtenus par cokrigeage ordinaire

Le cokrigeage renforce le krigeage standard en y ajoutant l'information apportée par une deuxième variable. C'est un immense avantage quand l'information de la variable principale vient à manquer. On peut aussi s'imaginer optimiser les coûts des campagnes d'échantillonnage en prélevant la profondeur au toit du socle cristallin uniquement aux endroits à fort volume sédimentaire.

nZ nZ

1 2

Les principes de base du cokrigeage sont les mêmes que ceux du krigeage. On veut former une estimation linéaire de la variable principale à partir d'observations de la variable principale et de la variable secondaire.

Z s

à ( ) = ? ù i Z s i + ? ù Z s

0 1 ( ) 2 ( )

j j

i =1 j=1

Mais, en plus de créer un variogramme qui représente les variations spatiales de la variable principale entre deux points d'observation, le cokrigeage introduit la notion de variogramme croisé (cf. chap. II § 3.5 ). Tout comme dans le cas du krigeage, le variogramme croisé est modélisé. Il permet alors de résoudre les équations qui fournissent les valeurs des coefficients de pondération en fonction des observations des deux variables utilisés. De la même manière, une évaluation de l'erreur d'estimation est disponible en chaque point d'interpolation. D'autre

part cette variance d'estimation est toujours inférieure à celle obtenue par krigeage (Arnaud et Emery, 200 p.195).

3.1/ Ajustement du variogramme croisé

Le variogramme croisé quantifie la corrélation spatiale entre la variable principale et la variable secondaire.

Variogramme directionnel croisé
(Profondeur au toit du socle rocheux / Profondeur à la surface du fond

Direction -35°

Direction 55°

Figure 5.2

? 3

3 h h ?

h ?? 28 × ? -

? ?

( ) = 3

a

? 2 2a?

??

ã

28

0

a h

= =

pour

>a

pour h

Le palier est égal à la covariance entre la profondeur au toit du socle cristallin et celle à surface du fond marin.

a identifie la portée ;

a=0.378 km dans la direction -35° a=0.731 km dans la direction 55°

3.2/ Validation Croisée

La validation croisée est utilisée pour comparer deux approches. La première approche est la même que précédemment, c'est-à-dire que nous avons construit un modèle variographique à partir de données mesurées et de données d'expertise. Ces dernières ont été jugées par un géologue connaissant le terrain (cf. chap. III § 2.1.2). Lors du krigeage standard nous avons gardé ces points pour estimer l'ensemble du champ. Or ce ne sont pas des valeurs exactes. La deuxième approche propose de bénéficier de l'information apportée par la deuxième variable sans prendre en compte les points d'experts lors de l'estimation.

Nous n'avons pas montré la deuxième approche pour l'estimation par krigeage car les résultats n'en valaient pas la peine.

Le tableau suivant montre les statistiques de la validation croisée.

N=441 / N=323

Estimation avec points experts

Estimation sans points experts

Erreur Quadratique Moyenne

2,08

1,20

Moyenne des erreurs d'estimation

-0,02

-0,01

Ecart-type des erreurs d'estimation

1,44

1,09

Moyenne des erreurs relatives

-3,52 %

-1,03%

Moyenne des erreurs standardisées

-0,006

-0,003

Ecart-Type des erreurs standardisées

0,83

0,68

Coefficient de corrélation

0,97

0,98

% de données dont l'erreur

standardisée est inférieure à 2,5

98

98

Les indicateurs statistiques des deux méthodes sont proches. Néanmoins l'EQM est bien meilleur quand on ne rajoute pas les points d'expertises. Nous supposons que c'est du aux points d'expertises difficiles à estimer car ils ne reflètent pas forcément la réalité.

Avec points d'expertises

points d'experts mal estimés

Sans points d'expertises

Vraies valeurs Vraies valeurs

Nuage de corrélation entre valeurs vraies et estimées (par cokrigeage)
Figure 5.3

La figure 5.3 compare les nuages de corrélations entre vraies valeurs et des valeurs estimées des deux approches.

Les nuages sont bien plus concentrés le long de la diagonale que ceux de l'estimation par krigeage, ce qui indique une meilleure précision des estimations.

Attardons-nous sur le nuage de gauche, un grand nombre de points d'une profondeur de 15 mètres ont été estimé entre 10 et 20 mètres. Après une recherche de localisation il s'avère que ce sont des points d'expertises ; un élément de plus pour les juger non fiables. Il manque une cohérence entre les points d'expertises et les points qui les entourent.

La figure 5.4 localise les erreurs d'estimation. Elles sont moins fortes que celle faites par krigeage. Au lieu de varier entre -8 et 8 mètres elles ne fluctuent plus qu'entre -8 et 4 mètres. Par contre, les erreurs les plus importantes se localisent toujours aux mêmes endroits.

Erreurs d'estimations

Puits

Sans points d'expertises

Avec points d'expertises

Figure 5.5

Figure 5.4

3.3/ Résultat du cokrigeage

A la vue de la figure 5.5, on s'aperçoit que les résultats obtenus par cokrigeage sont plus fins que ceux obtenus par krigeage. Le chenal présente une plus forte rugosité, la profondeur diminue en s'approchant de la côte et les monticules rocheux séparant le puits au centre de celui au sud sont plus lisibles.

N'ayant pas de points de mesures au nord ni au niveau de l'embouchure, le cokrigeage n'a pas pu estimer cette zone sans les points d'expertises. En revanche nous supposons que l'estimation sans les points d'expertises, du centre de la zone d'étude, se rapproche plus de la réalité car nous n'avons pas introduit de biais.

L'écart-type du cokrigeage est plus faible que celui du krigeage dans une grande partie de la zone d'étude.

En d'autres termes, l'information apportée par la variable auxiliaire, fortement corrélée avec la variable cible, permet de compenser en grande partie le manque d'information dû à un sous échantillonnage de la variable cible. C'est là l'un des intérêts majeurs du cokrigeage, lorsque les mesures de la variable cible viennent à manquer ou, qu'il est moins coûteux de récupérer une ou plusieurs variables auxiliaires que de mesurer plus largement la variable cible.

Les figures suivantes (figures 5.6) montrent différentes représentations des résultats obtenus.

Lissage - visualisation 2D Courbes de niveaux

Lissage - visualisation 3D

Cartes des profondeurs au toit du socle rocheux
Figure 5.6

4/ Comparaison graphique avec d'autres méthodes d'interpolation

A titre de comparaison, nous avons dessiné la carte des profondeurs au toit du socle rocheux en utilisant les résultats de quatre méthodes d'interpolation.

Triangulation Delaunay

Cokrigeage

mètres

mètres

Triangulation Thiessen Inverse des distances

mètres

mètres

Figure 5.7

Les trois méthodes figurants à côté de celle par cokrigeage sont des techniques d'interpolation automatisées, intégrées dans des logiciels de système d'information géographique (SIG). Leurs procédures de calculs ont été définies dans le chapitre I.

Cette comparaison illustre les résultats des méthodes déterministes. Ils sont différents, mais permettent néanmoins une représentation globale du phénomène à étudier.

Chapitre VI : Les épaisseurs de couches sédimentaires 1/ Epaisseur de sédiment

L'étude doit permettre d'aboutir à l'épaisseur des formations sédimentaires. C'est la différence entre la profondeur des fonds marins et celle au toit du socle rocheux. La figure 6.1 a été obtenue à partir des profondeurs au toit du substratum estimées par cokrigeage et des données bathymétriques délivrées par le SHOM.

Embouchure

[0-1[ mètre [1-3[ mètres [3-5[ mètres [5-10[ mètres [10-15[ mètres

Pointe de l'île aux Moines

Figure 6.1

La baie est recouverte d'une couche sédimentaire de 5 à 10 mètres d'épaisseur. Des dunes apparaissent le long ouest du chenal. Le socle rocheux du sud-est de la zone est dépourvu de formation sédimentaire.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille