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Les usages et représentations d'internet chez les étudiants, enseignants et chercheurs de l'université de Bamako

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par Birama Seyba TRAORE
Université Stendhal Grenoble 3, UFR Sciences de la Communication, Institut de la Communication et des Médias - Master 2 Recherche en Sciences de l'Information et de la Communication 2008
  

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Conclusion:

Les universitaires interrogés utilisent massivement Internet. Les cyberespaces et les associations d'étudiants ont joué un rôle essentiel dans la découverte et la vulgarisation de l'Internet en milieu universitaire. Les grands utilisateurs ont découvert Internet il y a 7 à 8 ans tandis que les petits utilisateurs l'ont fait récemment.

L'utilisation de l'Internet reste très intensive chez la plupart du public interrogé. Les deux usages les plus cités lors de l'enquête exploratoire et qui ont été confirmés par les entretiens sont la recherche documentaire et d'informations ainsi que la messagerie électronique qui sont presque au

57 voir la base de données en ligne: http://www.keneya.net/fmpos/index.html (dernière consultation juillet 2008)

coude à coude.

La messagerie est l'outil le plus utilisé parmi les services de communication proposés sur Internet. Elle est la deuxième activité du public interrogé. Cet usage reste strictement lié à leur besoin de communication. La messagerie est utilisée principalement dans les cadres amical, universitaire et familial.

Dans le cadre professionnel, les enseignants et chercheurs se servent de la messagerie pour maintenir le contact avec leurs pairs à l'étranger tandis que les étudiants l'utilisent dans la recherche de bourses d'études et d'universités d'accueil.

Les listes de diffusion et forums de discussion restent méconnus de la majorité des internautes interrogés. Quant à la messagerie instantanée, son usage a été très peu évoqué dans les réponses.

La lecture d'informations d'actualités a été massivement citée dans les usages par les sujets, les enseignants en premier lieu.

Les étudiants en sciences humaines et sociales (Droit, Économie, Sociologie, Lettres et Langues) sont les principaux utilisateurs des ouvrages de référence tels que le Dictionnaire Larousse, les encyclopédies Wikipédia et Universalis accessible en ligne depuis le CNF. Il est important de noter que les filles n'en font pas du tout usage.

Dans l'ensemble le public interrogé, à l'exception des étudiants en médecine, n'utilise pas les
bases de données documentaires. Les étudiants en médecine sont les seuls utilisateurs de ces bases.

Les revues électroniques gratuites tout comme les cours d'auto formation restent peu utilisés par le public enquêté.

Très peu de gens utilisent le catalogue de l'infothèque francophone pourtant très riche en ressources scientifiques et pédagogiques destinées à l'enseignement supérieur. La principale raison de la non utilisation de ces ressources reste la méconnaissance, le manque d'information.

Les universitaires se servent généralement de moteurs de recherche notamment de Google. Ne maîtrisant pas les techniques de recherche ni les fonctionnalités des outils de recherche, ils se laissent conduire par le hasard et le tâtonnement.

Les ressources sont consultées à l'écran, enregistrées sur supports amovibles ou imprimées selon le profil des enquêtés.

Le terme "outil " est le plus rencontré dans les représentations de l'Internet chez les enseignants et enseignants chercheurs interrogés. Ici les représentations sont généralement liées aux activités d'enseignement. Le second terme le plus fréquemment rencontré est le terme "moyen". Il est utilisé par les étudiants en particulier ceux en année de Maîtrise 1. Comme chez les enseignants et enseignants chercheurs, l'aspect recherche d'information occupe une place de choix chez les étudiants en année de Maîtrise1. Elle est suivie par le terme "communication".

Les représentations des filles contrairement à celles des étudiants et enseignants restent fortement liées à l'aspect physique de l'outil (réseau, interconnexion).

Les différentes représentations sont fortement liées aux usages, aux besoins de la population étudiée: besoin d'information, de documentation, de communication, d'échange en premier lieu surtout dans les activités universitaires. En général les personnes interrogées ont une vision très positive d'Internet, des avis très favorables.

La majorité des personnes interrogés trouvent qu'Internet et les bibliothèques sont complémentaires et que les ressources ne sont pas toujours fiables sur le net. Les enseignants sont les plus nombreux à décrier le manque de fiabilité de l'information disponible sur Internet. L'évaluation de l'information sur Internet reste un domaine très peu maîtrisé par les universitaires. La majorité du public interrogé trouve qu'Internet est facile à utiliser.

Quant aux avantages et inconvénients du réseau, les opinions sont globalement favorables: les avantages sont plus cités que les inconvénients. Les filles ne trouvent aucun inconvénient à l'utilisation d'Internet.

Parmi les usages cités par les personnes interrogées, la recherche d'information est la plus fréquente. Cela est certainement dû au manque de ressources et à l'inexistence de bibliothèques dignes de ce nom dans les facultés et instituts de l'université. La méthodologie de la recherche d'information ne faisant pas toujours partie de l'enseignement traditionnel, la majorité du public enquêté a dû apprendre sur le tas. La recherche se fait par tâtonnement. Très peu d'entre eux ont été initié à la recherche d'information. Seul le profil "grands utilisateurs" dans la majorité a reçu une formation dans ce sens. Les filles sont les plus nombreuses à n'avoir jamais suivi un cours d'initiation à la recherche d'information. Les enseignants arrivent en deuxième position après les filles. Vu leur emploi du temps très chargé, beaucoup d'entre eux n'arrivent pas à participer aux séances d'initiation organisées à leur intention. Tous les répondants déclarent avoir besoin d'être encadrés dans la recherche d'information

Les universitaires maliens utilisent de façon majoritaire des moteurs de recherche généralistes. Beaucoup d'entre eux méconnaissent les annuaires de recherche pourtant nécessaires en terme de recherche fiable.

Comme sources d'information, les enseignants préfèrent les sites institutionnels pendant que les étudiants portent leur préférence sur les moteurs de recherche.

Aucun des répondants n'a reçu une formation quant à l'évaluation, à la validation de l'information sur Internet. Les enseignants tentent tant bien que mal à appliquer quelques critères de validation de

l'information qui sont dans l'ensemble fiables. Dans ce domaine, le profil des "filles" reste la frange la plus vulnérable: pour elles l'information est toujours fiable sur Internet. Le profil ''grands utilisateurs" s'élaborent quelques critères propres à eux qui ne sont pas toujours fiables.

Le service "Interrogation des bases de données et commande de documents primaires" reste majoritairement utilisé par les étudiants doctorants de la FMPOS et ceux en M1 de la FLASH dans le cadre de la rédaction des thèses et mémoires. Ce service est rarement utilisé par les enseignants.

La publication électronique est quasi inexistante à l'université de Bamako comme d'ailleurs dans bon nombre de pays africains. Le manque d'infrastructures et de personnels, l'absence totale de volonté de la part des autorités en sont les raisons principales.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote