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Evaluation économique de la qualite de l'air a Abidjan: Une approche par la méthode de l'évaluation contingente

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par Celaine N'GOTTA
Université de Cocody - Master NPTCI 2009
  

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2. La modélisation théorique du CAP

L'évaluation économique de la qualité de l'air pose le problème de la définition d'une procédure, à la fois conforme à la théorie économique et propre à la pratique, qui permette de mesurer en termes monétaires les variations subies par l'utilité ou le bien être des agents (Bergstrom, 1990).

La notion de surplus du consommateur permet de mesurer la variation nette de l'utilité d'un agent. L'utilisation du surplus du consommateur émanant d'une demande marshallienne pose le problème d'identification (Trevor et Young, 1986) ; il n'est possible de déterminer de manière unique la variation d'utilité associée que sous l'hypothèse d'une utilité marginale du revenu constante (Laffont, 1982) ;(Bergstrom, 1990). Cette hypothèse n'étant pas réaliste, il existe un consensus parmi les économistes du bien être que le surplus hicksien est théoriquement plus approprié. Il s'agit du surplus compensatoire et du surplus équivalent, qui s'expliquent comme suit (Bergstrom, 1990):

- le surplus compensatoire est la variation de revenu qui permettrait de « compenser » l'agent de la variation de la qualité de l'environnement : c'est le montant (payé ou reçu) qui placerait un individu à son niveau initial, malgré la modification de la qualité de l'environnement. Si cette qualité s'améliorait, cette variation (de revenu) consisterait à diminuer le revenu et correspondrait donc à un consentement à payer pour l'amélioration de l'environnement. Par contre si cette qualité se détériorait, cette variation consisterait à augmenter le revenu et correspondrait donc à un consentement à accepter une compensation à cause de la détérioration de l'environnement subie;

- le surplus équivalent est la variation de revenu qui permettrait de « compenser » l'agent de la non réalisation de la modification de la qualité de l'environnement vers un niveau attendu : ce serait le montant (payé ou reçu) qui placerait un individu à un niveau d'utilité auquel il s'attendrait. Si le niveau de qualité attendu est une amélioration, cette variation consisterait à augmenter le revenu et correspondrait à un consentement à accepter une compensation pour non amélioration de l'environnement. Par contre, si le niveau de qualité attendu est une détérioration, cette variation consisterait à diminuer le revenu et correspondrait à un consentement à payer pour avoir évité la détérioration.

Dans la détermination de la valeur des biens environnementaux à partir des consentements à payer, le consommateur est confronté à un espace des biens composés de n biens marchands et de l biens environnementaux. Les biens environnementaux dont il est question ici ont un caractère de bien public, de sorte que les quantités disponibles pour ces biens sont identiques pour tous les individus. Ainsi, une augmentation de quantité d'un bien environnemental particulier vaut pour l'ensemble des agents (Luchini, 2002). Le principe fondateur consiste à identifier la valeur d'un bien pour un individu à la satisfaction (l'utilité) qu'il lui procure et à étendre ce principe aux actifs environnementaux. En premier lieu, on représente une fonction d'utilité d'un individu i comme

U i ( x i , z ) (1)

xi est le vecteur de n biens marchands et z est le vecteur des l biens environnementaux.

Comme dans la théorie classique du consommateur, on suppose que les individus maximisent leur utilité en choisissant parmi les biens marchands (les individus ne contrôlent pas le niveau de provision de biens environnementaux). On ramène alors les choix d'un consommateur i au programme d'optimisation suivant:

Max U i ( x i , z ) sc. p
· xi = y i (2)

p est un vecteur de prix et yi son revenu. Le programme d'optimisation sous contrainte de revenu conduit à définir les fonctions de demande classiques:

x h ( p , z , y i

k k

i = i

) k = 1 ... K (3)

Où l'exposant k indique le k -ième bien marchand.

Sur la base de ces fonctions de demande, on peut maintenant définir la fonction d'utilité indirecte d'un individu i comme:

V i ( p, z , y i ) = U i [ h( p , z , y i ) , z ] (4)

Dans laquelle l'utilité est représentée comme une fonction des prix, du revenu et également, dans le cas envisagé ici, des biens environnementaux.

On suppose maintenant qu'au moins un des éléments de z s'accroît, avec aucune

décroissance des autres éléments (et aucun changement de prix et de revenu). Soit Z0 le

vecteur initial des biens environnementaux. On considère un vecteur Z1pour lequel il y a eu un accroissement d'au moins un élément et un seul. On peut alors écrire que Z1>Z0 et:

1

U V

=

i

0

( , , )

P z y U V p z

1 0

> = ( ,

i i i i

, )

y (5)

i

La mesure de la variation compensatrice de la modification de bien-être (d'utilité) s'écrit en termes de la fonction d'utilité indirecte comme :

(6)

V p z y CAP V p z y U

1 0 0

( , , - ) ( , , )

= =

i i i i i i

Où la variation compensatrice est le montant de monnaie CAPi qui, s'il est prélevé auprès

de l'individu après le changement du vecteur des biens environnementaux de l'état Z0 à Z1, le laisse à un niveau de bien être identique à celui qui prévalait avant le changement. Cette variation compensatrice peut être considérée comme le consentement à payer pour l'accroissement d'un bien environnemental particulier du vecteur Z.

Ce CAP correspond donc à la diminution du revenu qui laisse le niveau initial d'utilité inchangé après l'accroissement de quantité ou de qualité, d'un bien environnemental. En d'autres termes, c'est le montant de monnaie retranché du revenu du consommateur qui le laisse indifférent entre les deux situations.

Cette analyse conduit donc à associer aux biens environnementaux une valeur monétaire.

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