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Méagui, une zone de production et de commercialisation des produits vivriers

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par Dagou Hermann Dagou
Université de Cocody/Abidjan - Institut de Géographie Tropicale - Maitrise de Géographie 2009
  

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Conclusion du Chapitre 5

Les transports de personnes de deux fois plus importants que les transports de marchandises, en termes d'utilité mesurée par les sommes payées, et les déplacements interurbains pèsent plus lourd que les transports urbains. Le transport vers les marchés se fait sans grande tracasseries endogènes sauf le pouvoir financier et le courage pour le portage. Mais quant il s'agit de se rendre sur les marchés voisins de Yabayo, il faut compter avec le racket des forces de l'ordre qui conduit les grossistes à fractionner l'ensemble de leur marchandise au départ (Méagui) et à les reconstituer à Yabayo.

La commercialisation des produits issus de la récolte affecte à chaque acteur une importance. Divers contacts peuvent existés entre leurs acteurs impliqués dans cette commercialisation, mais celui du grossiste est primordial dans la région de Méagui. En effet, les va-etvient du grossiste entre la campagne (Gnititouagui 2, Oupoyo, Robert-Porte et Touagui 2) et la ville (Méagui) le placent au centre des rapports entre tous les acteurs. Producteurs, Transporteurs et Détaillants gravitent autour de lui. Par rapport au grossiste, principal acteur, on peut distinguer trois niveaux de rapports qui lui permettent d'assurer la maîtrise de l'espace : avec les producteurs dans les lieux de ventes ; avec les transporteurs dans l'acheminement et avec les détaillants dans la distribution en milieu urbain.

Chapitre 6 : LE ROLE DU GROSSISTE DANS LA COLLECTE ET LA DISTRIBUTION DU VIVRIERS

L'approvisionnement des villes en produits vivriers est organisé par des grossistes dont le métier spécifique recouvre plusieurs opérations: la prospection, l'achat, le groupage des produits, leur collecte, l'expédition, le transport et la mise sur les marchés. Ces grossistes sont regroupés et organisés sur les marchés et les lieux de collecte, et de plus en plus sur la voie publique à la sortie de la ville de Méagui. La maîtrise des débouchés est le principal souci des grossistes car la rapidité de rotation des expéditions en dépend. L'efficacité du système d'approvisionnement et de distribution alimentaires dépend toutefois de la qualité des rapports entre ces acteurs et en particulier des rapports des grossistes, principaux animateurs et coordonnateurs de cette activité avec les producteurs, les transporteurs et les détaillants. Ces opérations peuvent être assurées par des agents différents, relativement spécialisés, ou par un seul et même agent, seule la fonction transport étant alors remplie par un intervenant spécialisé.

Figure 6.1 : Position des autres acteurs par rapport aux grossistes

6.1. Commerçantes grossistes et Producteurs : les différents lieux de collectes

Les grossistes des marchés urbains de Méagui sont pour la plupart des grossistes collecteurs traitant des quantités limitées de produits. Ils ne possèdent pas de véhicules et sont dépendants des transporteurs. Ils se déplacent donc peu et utilisent les services de collecteurs ou achètent aux paysans qui se rendent sur les marchés en convoyeurs de leurs récoltes. A contrario, ceux qui sont en association même informelle dispose de véhicules de type « KIA ». Puisqu'en gé-

néral, les paysans ne possèdent pas de grands moyens de transport, ils apportent leurs récoltes par petites quantités (une cuvette par exemple) à pied, avec les taxis brousses, à vélo ou à moto. L'essentiel de ces opérateurs commercialisent des volumes nettement plus limités, entre 300 et 500 kg par jour. Ils sont en général en contact étroit avec les zones de production. C'est en transit pour les marchés que les grossistes et leurs pisteurs les rencontrent.

6.1.1. La collecte par vente au champ ou la «vente bord champ»

Elle est une forme de vente du produit en végétation, c'est-à-dire non récolté. Quoique nous ayons trouvé des personnes qui aient déclaré vendre de cette manière, cette forme de vente n'apparaît que de façon marginale pour les cultures vivrières. Ici il est très probable que la transaction soit en défaveur du paysan mais ce qui prime c'est l'obtention des moyens financiers pour résoudre ses problèmes urgents. Si le paysan a été en position de faiblesse dans la négociation du prix, l'acheteur assume néanmoins certains risques, lors de l'acquisition des vivres sous cette forme, notamment ceux liés au rendement connu avec peu de précision et ceux liés au vol par les habitants du village. A Gnititouagui 2 par exemple, des cas de doubles ventes ont été signalés. Ces deux formes de risque dissuadent la plupart des commerçants que nous avons interrogés de procéder à cette manière.

6.1.2. La collecte par la vente en cours de route

C'est la dernière possibilité pour le paysan. Dans ce cas il étale le produit au bord de la route pour le sécher et pour l'exhiber en méme temps. Cette activité apparaît marginale et seulement appliquée par des consommateurs et des collectrices-détaillantes. Nous avons observé cette pratique à Oupoyo et elle est très courante surtout pour ceux qui sont dans les villages voisins pour l'achat de produit manufacturés. Aussi, il faut dire que cela les déchargent de toute activité de transport ou de perte comme nous l'on confier des vendeuses de fruits à Robert-Porte. Une dizaine de femmes s'en réjouissent à cause de la conservation qui est difficile surtout pour l'avocat.

6.1.3. La collecte par la vente à domicile

Elle apparaît comme une forme de vente fréquemment pratiquée par les paysans. La partie de la récolte destinée à la vente échangée par ce canal n'est pas connue de façon précise. Ce pourcentage peut reporter selon le moment et selon le producteur en fonction des motifs suivants : manque de moyens financiers et matériels, besoin urgent de liquidités, faible quantité destinée à la vente. L'achat à domicile se fait par des collecteurs, des grossistes et méme par

des détaillant(e)s qui sillonnent les villages à la recherche de produits vivriers. Mais sur ce terrain, les grossistes en association sont spatialement plus efficaces car ils essaiment les différents hameaux avec leurs pisteurs, leurs chargeurs, leurs « cokseurs » et autres. Au final, ils rabattent dans leurs magasins une collecte plus importante.

6.1.4. La vente au marché local ponctuel

Elle s'adresse presqu'exclusivement aux consommateurs. Arrivé au marché, un paysan a deux possibilités : la première possibilité, c'est de vendre toute sa marchandise en méme temps au grossiste rural. Dans ce cas il opte pour l'écoulement rapide. Une de nos enquêtées Madame Malan, nous affirme « je préfère vendre en gros même si mon bénéfice est réduit comme cela je peux vite rentrer à la maison pour m'occuper du ménage ». Elle fait un panier de gombos à 1500 F. C.F.A. La deuxième possibilité, notamment la vente aux détails. C'est un regroupement non structuré de vendeurs qui vendent surtout des produits destinés à la consommation directe. La majorité des acteurs sont des micro-détaillantes avec un petit nombre de détaillantes. Les agriculteurs et acheteurs se regroupent chaque semaine sur le marché rural.

En pratique23, il y a une pré-collecte. Quand le paysan n'a pas les moyens pour transporter le produit jusqu'au bord d'une route, il lui faut trouver un chargeur pour le faire. Afin d'éviter ceci, beaucoup de paysan(ne)s se regroupent pendant un jour convenu avec les grossistes pour former un lieu de collecte temporel et périodique. En fait ce n'est qu'une place où la transaction entre le grossiste et le paysan a lieu. Cette place est beaucoup fréquentée par les grossistes de la ville la plus proche, les collecteurs et les collectrices-détaillantes à cause des prix.

6.2. Grossistes et Détaillants : une dépendance masquée

Des acteurs de la distribution dans la région de Méagui, les détaillants qui interviennent tous en milieu urbain sont les plus vulnérables. L'importance des rapports sociaux pour leur maintien en activité n'a d'égal que la faiblesse des fonds de roulement. Sans capital, ni fonds de roulement consistant, le détaillant doit faire preuve d'ingéniosité et d'habileté pour générer une marge bénéficiaire et maintenir les rapports avec son grossiste. Toute fois ces détaillantes sont très actives dans la distribution des vivres en ville.

L'activité des détaillants est principalement conditionnée par la faiblesse de leur capital commercial. Les quantités pouvant être journellement commercialisées sont de ce fait toujours très limitées. En conséquence, la détaillante est fortement dépendante des possibilités de crédit

23 Cette description est celle des marchés de Touagui 2 et Gnititouagui 2

accordées par le grossiste, ce qui l'empêche de jouer entre plusieurs fournisseurs selon les saisons ou l'état du marché, pour pouvoir obtenir le «meilleur prix».

Les femmes sont en nette majorité sur les marchés et sont spécialisées dans les produits périssables: bananes, manioc, produits maraîchers. Elles assurent la recherche du produit (et sou-vent sa récolte), son groupage, la recherche du véhicule et le convoyage du chargement. Plusieurs formes de collecte sont à distinguées, en fonction de leurs particularités, on a :

- La collecte avec partage du bénéfice : cette formule est fondée sur une relation de con-fiance absolue entre le collecteur et le grossiste et se rencontre à Touagui 2 et Gnititouagui 2. Dans ce cas l'apport financier du grossiste comme le montre le commentaire suivant « comme je suis sur le terrain, j'utilise mes relations familiales et amicales pour rassemblé les produits, c'est ma contribution ». Le grossiste avance la somme couvrant la transaction, le transport et parfois les frais de subsistance du collecteur pendant sa tournée en brousse. Cela concerne surtout la banane plantain et le manioc. Une fois la vente réalisée par le grossiste, les frais de collecte sont déduits de la recette, le bénéfice est partagé à parts pratiquement égales entre le grossiste et le collecteur ;

- La collecte avec commission par sac : tous les frais de collecte (prospection du collecteur, achat du produit, location du véhicule) sont avancés par le grossiste qui fixe le prix d'achat au producteur souhaité. Cette forme de collecte est moins présente à Touagui 2 qui est très proche de Méagui. Les produits sont transportés à partir des champs sur une place non loin de la gare dans des paniers confectionnés à cet effet. Le collecteur, «coxer» ou «pisteur, est rémunéré par une commission entre 100 et 500 F. C.F.A./sac de banane plantain ou d'avocat surtout et parfois des sacs de manioc et d'ignames mais il peut accroître sa rémunération en négociant avec le producteur un prix inférieur à celui accepté par le grossiste ;

- La collecte indépendante pré financé par le grossiste : le grossiste finance entièrement l'achat du produit, les frais de transport sont à la charge du collecteur. Ce dernier peut céder le produit au client de son choix, parfois au grossiste qui l'a financé. Mais nous avons rencontré qu'une seule qui dit avoir recours à cette pratique pour le manioc. Après la cession, elle doit en plus du remboursement de l'avance, verser au grossiste une commission fixe de 200 F. C.F.A/sac. Il peut encore s'y ajouter un droit d'entreposage si elle utilisait le magasin du grossiste mais elle constitue le stock en plein air et le couvre avec des sacs.

- Une autre forme est le regroupement sur une place centrale de collecte. Elle est répandue surtout à Méagui et secondairement à Oupoyo. Les paysans envoient leurs produits eux-mémes à un dépôt qui se trouve près d'une route ou sur une place qui est accessible pour le transporteur. A Oupoyo par exemple, les commerçants tôt dès le matin dans les villages de

Leonkro et Pascalkro se dirigent vers le centre de collecte. Chaque membre de la famille charge sur la tête ou sur une bicyclette pour certains une partie des produits à vendre. Puis c'est le départ pour une marche de 5 Km pour Leonkro et 7 Km pour Pascalkro. En chemin, ils sont abordés par des grossistes et des pisteurs pour les autres qui demandent à acheter. Il faut préciser que les grossistes ne vont pas aussi loin que les pisteurs qui créés des points de transactions environ chaque 400 mètres. Quand les quantités deviennent importantes, un véhicule est déplacé spécialement pour acheminer le tout vers la place centrale.

6.3. L'approvisionnement des détaillants auprès des grossistes.

Les grossistes opèrent le dégroupage nécessaire à la répartition entre les différents marchés de quartiers. En aval, les clients sont principalement les petites détaillantes des marchés et, secondairement, les consommatrices. Le fractionnement des lots est très important étant donné la faiblesse des capacités commerciales de la majorité des acteurs de la redistribution. Deux types d'approvisionnement peuvent être distingués : celle qui se fait auprès des grossistes individuels donc de gré à gré et celle des grossistes en association donc encadré.

Le premier type est l'apanage des Baoulé et des Burkinabé qui sont disséminés sur les lieux de collectes. Ces aires de dégroupage sont développées sur un des axes principaux de pénétration de la ville soit vers Soubré ou San-Pedro, à côté des gares routières. Pour les fruits et les tubercules particulièrement, il faut remarquer que les plates-formes d'arrivée fonctionnent à la fois comme relais dans le trajet des poids lourds et comme lieux d'achat. Il s'agit de deux aires de stationnement situé à côté du grand marché comme le montre les images suivantes.

Photo 6.1 et 6.2 : Détaillantes venues s'approvisionner auprès de grossistes. (Source : DAGOU, 2009)

Dès l'arrivé des grossistes, les détaillantes, accourent pour constituer leurs stocks. Plusieurs méthodes existes « c'est ma cliente », « c'est ma parente », « elle est ancienne et paie bien». Puis c'est le départ vers le marché ou les villages voisins pour un commerce de derniers échelons. Sur leur étales respectives, elles vendent en tas, en boîte, en seau, en cuvette ou à l'unité. Le choix de ces unités de mesure s'explique par leur praticabilité. Chez les vendeuses de rue ou à la sauvette, c'est plutôt le tas. Dans la pratique, ce sont les enfants (fils et filles) des vendeuses fixes sur le marche qui vendent aussi à la sauvette. Les revenus sont très modestes entre 2000 et 15000 F. C.F.A selon la marchandise.

Tableau 6.1 : Extrait d'une fiche de formation des prix de l'O.C.P.V.

Centre de collecte et de groupage de Méagui Date : Lundi 6 Avril 2010

Enquêteur : FOFANA SYNDOU

PRODUITS

NIVEAU D'APPROV.

DESTINATION

UNITES

POIDS

PRIX

PRIX AU KG

 

Féculents

 

Igname « Kinglè »

faible

Didievi

Kg

1Kg

125

125

Igname « Assawa »

fort

Méagui

Tas

4500g

500

111

Banane plantain

moyen

Guiglo

Sac

100Kg

7000

70

Manioc doux

moyen

Méagui

Tas

7500g

500

66

 

Céréales

 

Mais grain blanc

Fort

Gagnoa

Sac

100Kg

13000

130

Mais grain jaune

fort

Gagnoa

Sac

150Kg

16000

107

riz paddy

moyen

Méagui

Sac

100Kg

14500

145

Mil

moyen

Burkina

Sac

100Kg

30000

300

 

Oléagineux

 

Graine de Palme

moyen

Méagui

Cuvette

10Kg

1000

100

Arachide décortiqué

moyen

Bouake

Sac

100Kg

36000

360

Pistache

faible

Danané

Sac

150Kg

20000

133

 

Fruits

 

Avocat

moyen

Méagui

Tas

2Kg

25

12,5

Gingembre

fort

Grand-Zattry

Sac

100Kg

10000

100

Papaye solo

faible

Abidjan

Tas

100Kg

20000

200

Orange

fort

Abidjan

Tas

1125Kg

15000

13

 

Cultures maraichers

 

Tomate SODEFEL

moyen

Issia

Kg

10Kg

3000

300

Aubergine « n'drowa »

moyen

Méagui

Tas

900g

500

55

Gombo frais

moyen

Soubré

Cuvette

10Kg

1750

175

Piment frais

fort

Issia

Cuvette

10Kg

2000

200

Choux vert

faible

Burkina

Tas

3200g

500

156

Carotte

faible

Abidjan

Filet

10Kg

7000

700

Source : O.C.P.V Méagui, 2010

Comme on peut le voir à la lecture de ce tableau, les prix sont faibles en moyenne sur le site de groupage mais sont grevés d'une multitude de frais qui les font augmenter. Les grossistes de produits vivriers, tels que les céréales, dans certains cas, les fruits (ces deux produits pouvant être traités ensemble par les mêmes grossistes), s'installent principalement sur les marchés des localités enquêtées ou dans les quartiers où ils forment souvent un ensemble dense de magasins réunis dans une ou deux rues.

Le second type, celui de l'organisation des grossistes. La grande partie (86%) des grossistes de Méagui ont un groupement structuré autour d'une famille Malinké. Celle-ci a une main mise sur de KIA qui effectue le transport dans toute la région. Les Burkinabé qui s'y sont affiliés l'on été grace à l'Islam. Dans le quartier Bayard et Kaboré-Bila de Méagui, le nouveau marché qui devait être construit à vu ses magasins achevés par des grossistes. Ils les ont loués par groupe de cinq ou de quatre pour stocker tous ce que les rabatteurs trouvent. Ces magasins constituent pour certaines des lieux d'habitations. De là, ils partent pour approvisionner leurs clients dans les quartiers périphériques ou les villages voisins. Dans certains cas, pour les chefs de réseau, c'est l'ensemble des détaillants qui se rend à son domicile ; qui pour un stock ou pour le règlement d'une créance ou pour une demande de subvention. Ces dernières peuvent louer une chambre à la nuit, pour quelques jours, ou un logement, pour plusieurs mois selon l'aire d'extension de leur commerce. Pour le rabattage des vivriers, ils sont aidés par les pisteurs familiaux, les « cokseurs » et les chargeurs. Les uns dans les gares, sur les pistes champétres ou sillonnant les villages dans le but de réduire l'écart temporelle. Si un pisteur à Gnititouagui 2 ou Robert-Porte à une information d'une récolte prochaine ou en cours, il in-forme tous les transporteurs du réseau à proximité et trouve quelqu'un de disponible puis celui-ci se rend sur place pour faire évacuer. Leur prix de transport est invariant fixé à 30 000 FCFA indépendamment du lieu du moment où la récolte leur est vendue. Alliant ainsi réduction temporelle et spatiale beaucoup de producteur les préfère surtout qu'avec une certaine fidélité, on peut espérer un crédit. En revenant sur l'aspect du transport, la convergence vers les magasins est assurée par les véhicules de types « KIA ». Mais pour le transport sur d'autres localités comme Oupoyo ; Soubré ou Yabayo, deux camions remorques de 30 tonnes, mis à la disposition par l'organisation ethnique des Dioula, de ceux qui sont leurs grossistes. Toutes les commodités que se soit la part des syndicats, des policiers ; les chargeurs et autres sont mobilisés pour la bonne conduite jusqu'à Yabayo. Le regroupement des grossistes ou des détaillantes sur un marché ou dans un quartier résulte de la combinaison d'un ensemble de facteurs historiques (primauté et pouvoir des commerçants de produits secs par rapport aux acteurs des autres circuits commerciaux), ethniques et familiaux (spécialisation dans un type

de produits), et enfin socio-économiques (communautés de besoins et d'intérêts). Les quartiers «spécialisés» dans lesquels opèrent aujourd'hui les grossistes de produits vivriers sont situés à proximité immédiate du marché central. Cette image correspond bien à Gnititouagui 2 qui à son marché méme s'il est temporaire (3 heures environ) au centre du village. Ce processus, assez récent, de transformation du tissu urbain d'habitation autour des marchés au profit de la fonction commerciale (plus spécialement le commerce de gros et le stockage) s'explique par la pression foncière provoqué par de la saturation des installations actuelles du marché.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein