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Méagui, une zone de production et de commercialisation des produits vivriers

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par Dagou Hermann Dagou
Université de Cocody/Abidjan - Institut de Géographie Tropicale - Maitrise de Géographie 2009
  

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Conclusion du Chapitre 7

Le commerce de la région se déroule dans une sphère locale et sur les centres de commerce de Yabayo. Le centre de Yabayo est plus actif car carrefour de plusieurs villes. De l'ensemble des circuits, plusieurs sont utilisés mais le bon état relatif de la route fait de la voie bitumée le principal circuit de distribution. De par ce fait comme le transport en commun s'y déroule, la grande partie des commerçantes l'utilisent pour le transport de leur produit.

Chapitre 8 : IMPACT DE LA COMMERCIALISATION
ET PROBLEMES

Usant de stratèges et souvent au prix de leur santé, les commerçantes parcourent des kilomètres depuis Méagui pour ravitailler certains marchés d'Abidjan. Ce sont les commerçantes en gros de produits vivriers qui ravitaillent nos différents marchés, en dépit d'énormes difficultés qu'elles rencontrent aussi bien lors de leurs différents voyages que dans la livraison. Mais quelles sont les influences entre Méagui et ses localités et quelles sont les difficultés rencontrées dans les pratiques commerciales?

8.1. Relations entre Méagui et sa région : urbanisation et périurbanisation

L'urbanisation rurale, désigne tantôt un état, tantôt une relation entre deux termes (ville/campagne, rural/urbain), tantôt un processus. Bien des acceptions de cette notion sont différentes et donnent lieu à de multiples définitions parfois contradictoires.

Par urbanisation des campagnes comme Oupoyo et Robert-Porte, nous entendons un processus d'intégration de la mobilité spatiale des personnes, des biens et des idées dans la vie quotidienne. Elle donne toute la logique à l'individualisation, en diminuant le poids des enracinements locaux. Elle fait, du projet individuel, un élément clé de revendication dans la vie quotidienne. Vu sous cet angle, l'urbanisation des campagnes, n'est plus un processus d'assimilation mais d'intégration des catégories de populations, même arriérées, dans la modernité.

Nous définirons par périurbanisation tout processus de transformations discontinues des espaces ruraux à proximité et sous influence des villes (comme Méagui). L'espace périurbain est un espace fonctionnellement urbain situé à la périphérie d'une agglomération urbaine. Cela convient bien à Touagui 2 qui est considéré comme un quartier de Méagui. L'espace rurbain, quant à lui, résulte d'une transformation sur place de l'espace rural. Il produit un territoire, conservant des structures héritées, où s'épanouit une culture individualiste calquée sur la culture urbaine et relativement à l'abri des contraintes collectives. C'est l'image de Gnititouagui 2 qui se transforme avec l'électrification et la construction de gares modernes.

Depuis longtemps, les planteurs-commerçants Dioula ont l'habitude d'avoir une main mise sur leur plantation et une autre en ville où ils ont construit une demeure, voire plusieurs, pour les louer. A Méagui comme à Oupoyo, les agriculteurs font quelquefois construire des maisons qu'ils louent ou qu'ils habitent le dimanche ou lors des périodes de moindres travaux. C'est le cas des planteurs Baoulé qui s'intéressent en priorité à leur village d'origine mais

commencent à investir dans les cités de la zone pionnière. C'est certainement la mutation de l'habitat qui est la plus visible dans le paysage. Beaucoup de paysans surtout les grossistes résidents pour qui les disponibilités monétaires sont importantes et certains producteurs cherchent à posséder leur maison en dur : murs crépis de ciment, toit en tôles ondulées, voire pour les plus riches, maison à étage.

Le développement de l'économie de plantation villageoise, s'il a servi de support à la croissance urbaine, s'est nourri d'elle également. L'agriculture d'exportation a besoin d'un certain nombre d'infrastructures, de relais commerciaux, qui ne se trouvent qu'en ville. En même temps, la cité fournit au paysan les produits dont il a besoin ou qu'il désire, notamment les produits de consommation, et que ses gains dans l'agriculture lui permettent d'acquérir, soit directement en se rendant en ville ou soit par un intermédiaire.

Photos 8.1 et 8.2 : Utilisation des bas fonds et des terrains non bâtis (Source : Dagou, 2010)

On peut remarquer les bas-fonds qui sillonnent la ville. On a des bas fonds secs dans les quartiers Bako, Netro et Bayard. Du riz et des cultures maraichères s'y développent avec une faible intensité. Sur la photo 10.1, le riz a été récolté et on aperçoit quelques épis qui sont restés dans le quartier Bayard. Un champ de maïs et de banane plantain se trouve le long du versant de ce bas-fond. Dans les autres quartiers, les bas fonds humides sont plantés en riz principalement. Dans les quartiers périphériques, domaine d'extension de la ville, ceux qui possèdent des terrains viabilisés mais non mise en valeur y cultivent de l'igname, du manioc pour maintenir leur propriété sur le terrain (Photo 8.2). Certains plutôt, comme sur la photo 8.1, y construise leur demeure. En effet, on peut sur cette photo observer les murs de la terrasse et la clôture en bois qui définie la limite de son terrain. Maintenir une agriculture périurbaine n'est pas

l'objectif initial mais la sécurité foncière lui donne droit de cité surtout que des litiges récurrents naissent de ventes de terrain à plusieurs personnes.

L'agriculteur ne répond à la demande que pour autant qu'il y trouve avantage ou refuse de vendre sa marchandise. La réponse paysanne à la demande urbaine croissante se traduit par le développement de systèmes de production fondés sur la culture de la banane ou de l'igname ou par l'association des vivriers au café-cacao. La réussite commerciale des paysans repose également sur une stratégie qui suppose un déploiement urbain surtout pour le transport, comparons ceux du Nord-Est et ceux du Sud-Ouest. Les agriculteurs Lobi qui commercialisent leur igname directement sur Abidjan regroupent leur production dans de gros camions et char-gent l'un des leurs qui connaît la ville et instruit, d'aller contacter le transporteur, puis de conduire et de vendre la production à Abidjan. Stratégie rurale où le paysan scolarisé qui a vécu en ville tient une position clef (Chaléard et Dubresson, 1989, p 288). La mise en place d'une agriculture spécialisée dans l'approvisionnement de marchés lointains répond à des prix suffisamment rémunérateurs et exige une organisation efficace des circuits commerciaux. C'est parce que l'igname est une denrée relativement chère qu'elle a pu susciter l'intérêt de paysans situés à plus de 500 kilomètres du lieu de consommation25. Dans le Sud-Ouest par contre, pour rendre possible un tel essor, on assiste à la greffe de l'agriculture vivrières sur l'agriculture de plantation qu'ils développent une production alimentaire pour les villes. Si on peut percevoir la ville comme porteuse de déracinement et d'uniformisation face à l'espace rural, les rapports entre Méagui et ses villages s'inscrivent dans une série de rapports sociaux, qui évoluent avec les techniques de contrôle de l'espace (moyens de transport, de communication, de coercition) qui sont timides.

8.2. Difficultés

Les difficultés sont de plusieurs ordre tant au niveau de la production que de la commercialisation. Mais aussi des éléments exogènes comme l'instabilité des saisons.

8.2.1. Insuffisance du système d'encadrement entourant le vivrier

Les structures étatiques d'encadrement et de planification que sont le C.N.R.A, l'A.N.A.D.E.R, l'O.C.P.V. ; le Ministère du Plan et de l'Urbanisme, le Ministère de l'Agriculture ont toutes leurs représentations à Méagui. Mais la proximité des agents et des paysans est un défi majeur. Ils ont été prioritairement déployés pour les cultures de rentes et

25 Chaléard J. L., Fronts pionniers et ravitaillements des villes en Côte d'Ivoire, 1990

pour atténuer les problèmes fonciers. Mais actuellement, le soutient initial a baissé et les locaux qu'abritent ces différentes structures sont dans un état dégradé.

Pour le Ministère du Plan et l'Urbanisme, le manque d'électricité et l'utilisation temporaire des locaux de la mairie limite leur champ de compétences. Obtenir une carte fut un véritable parcours du combattant. Si nous y avons eu recours, c'est que les autres voies étaient épuisées. Pour l'O.C.P.V., les magasins de stockage ne contiennent que des produits de rentes (café-cacao) et des aires de séchages. Les responsables au nombre de deux ne vont que quand ils le peuvent sur les marchés et les corridors. Le manque d'engins roulant ou de carburant est la raison principalement évoqué. Ces locaux sont souvent transformés en centre culturelle pour les activités sportives « Maracana » et culturelles comme l'émission « Tonnerre ». Pour ter-miner, le marché actuel de Méagui devrait être construit dans le prolongement de l'O.C.P.V. mais le faible engouement pour la spéculation autour du vivrier a conduit au détachement des deux entités. Actuellement l'espace de l'O.C.P.V. est en entrain d'être réduit par la construction de magasins, de gares routières et point de commerce. L'A.N.A.D.E.R et le C.N.R.A ne sont pas présent en tant que tel mais ont des agents qui sillonnent le département de Soubré. Ces structures manquent véritablement de moyens techniques pour mieux encadrer les producteurs mais surtout souffre de ce que leurs activités ne sont pas contrôlées ne permettant pas de dégager des seuils d'améliorations.

8.2.2. Conflits fonciers

L'épuisement des réserves forestières et l'inéluctable nécessité d'intensifier les systèmes de production se sont accompagnés de la remise en cause des conventions foncières entre autochtones et migrants. Progressivement, les obligations morales dues aux tuteurs sont devenues des prestations, de plus en plus importantes et de plus en plus régulières, pour l'accès et l'occupation de la terre. Le changement de génération, chez les tuteurs comme chez les migrants, l'augmentation de la pression foncière et le retour au village de ressortissants citadins ont contribué encore à accentuer les tensions entre autochtones et étrangers.

En ce qui concerne les jeunes ivoiriens, le modèle urbain d'ascension sociale, qui a été leur référence durant les années de prospérité, s'est estompé. Les jeunes autochtones ont subi les conséquences de la crise économique dans les principales villes du pays. Leur contestation a été d'autant plus vive qu'ils se trouvaient confrontés aux difficultés d'accès à la terre au sein de leur propre famille et au monopole des « vieux » sur la rente foncière. Enfin, leur frustration a été accrue par leurs aspirations à un mode de vie urbain, que le caractère « rurbain » des

campagnes ivoiriennes, au moins dans le Sud forestier, continue d'encourager méme lorsque le repli sur les villages d'origine reste la seule stratégie possible de survie.

Les jeunes exploitants migrants, particulièrement d'origine sahélienne, sont constamment confrontés au risque de voir dénoncer les conventions foncières qui avaient été accordées aux parents auxquels ils succèdent. L'affaiblissement de la sécurisation foncière des migrants étrangers de la région de Méagui aura en effet un impact négatif important sur la durabilité des cultures vivrières (production et qualité d'entretien). En effet, une part importante de ceux-ci, en particulier Burkinabés, participent à la production tout en attirant de la main d'oeuvre utilisée tant par eux que par les exploitants autochtones et par les migrants ivoiriens. Une partie notable d'entre eux sont d'ailleurs à la fois producteurs directs et fournisseurs de main d'oeuvre. Un désengagement, même partiel, des migrants non ivoiriens pourrait donc avoir des conséquences non seulement sur la productivité par rapport à la surface, mais aussi, à terme, sur l'état phytosanitaire du verger ivoirien. Enfin, une frange des exploitants migrants, surtout Burkinabé, est également fournisseuse de services para-agricoles stratégiques (crédit, achat de produit, transport).

8.2.3. Financement du stock des produits vivriers

Probablement, la plus grande barrière à l'entrée dans le commerce est la possibilité d'obtenir des crédits pour le financement de départ. Cette barrière sélectionne les gens qui ont assez de moyens et empêche les gens sans moyens d'entrer sur le marché. La plupart des grossistes (68%) ont déclaré d'avoir hérité le commerce de la famille. Par conséquent, ils peuvent profiter d'un financement de départ. A Oupoyo par exemple, deux grossistes rencontrés nous ont confié bénéficier d'une retraite anticipée pour pratiquer cette activité. Sachant que leur retraite était proche, ils ont profité d'une offre de leur société pour réaliser leurs voeux. Dans la région de Méagui, les réseaux de crédit et de commercialisation reposent sur un tissu social très structuré et hiérarchisé. Les mécanismes de coercition y sont très contraignants et ont sans doute opéré, lors de la phase pionnière, comme un frein aux comportements individualistes. En période de pénurie financière, ils représentent en revanche une sécurité : les contraintes se traduisent par le prélèvement d'une part importante du surtravail des planteurs, via les prix d'achat du cacao et les services rendus aux chefs de la communauté, mais elles sont compensées par un accès privilégié à la main-d'oeuvre et au crédit. Cependant avec les informations collectées, une typologie d'ensemble a été établie concernant leur source de financement.

Figure 8.1 : Répartition des commerçants selon les sources de financement (%)

Source : Nos enquêtes, Décembre 2010

Le financement de départ des grossistes indépendants provient soit d'un crédit de la famille ou d'un avoir personnel. Il est très difficile d'obtenir un crédit de la famille ou de la banque. Un crédit entre les amis est considéré comme une «émission d'actions». Il n'y a pas de taux d'intérêt, mais le partage du bénéfice se fait avec le crédit en deux parts égales. De cette façon, le créditeur porte le risque de ne pas avoir un intérêt quand le débiteur enregistre une perte avec l'argent emprunté. 54 % des grossistes interrogés ont déclaré avoir un compte bancaire dans une micro finance plutôt que dans une banque ordinaire. Ceci parce que les possibilités de retrait sont plus souple et la fin pour laquelle ces dépôts sont fait est l'emblème de la structure. Tous ces fonds son soigneusement surveillés par l'organisation des grossistes. Ce sont à Méagui et Touagui 2, 71 % des grossistes résidents et à Robert-Porte et Oupoyo de 36 %. Pour obtenir un crédit, il faut leur vendre ta production. On se tromperait sur le fait qu'un opportunisme quelconque puisse exister car ils sont bien informés sur l'emplacement des champs des sortes qu'au moment de la récolte, ils sont présents. Les vendeurs au détail sont surtout des femmes, dont le financement initial provient souvent des fonds propres familiaux (21,30%), du capital décès ou des indemnités de licenciement du conjoint. Une épargne peut être mobilisée à travers les tontines (42,70%) ou du soutien d'une grossiste qui donne la marchandise à crédit. Dans la pratique, la méthode la plus courante est la tontine pour le financement des stocks de départ. Comme on peut le voir, les détaillantes combinent différents mode de financement mais qui sont au final inefficace puisque la mauvaise gestion et les aléas sont

tels qu'elles se retrouvent endettées. En définitive, on remarque que les détaillantes de marchés constituent des communautés très fragiles et contrôlées par le fond de roulement d'où le besoin d'un fond d'aide et de soutien.

8.2.4. Saisonnalité et instabilité des prix des produits

Le marché du vivrier ne se porte pas trop bien en ce moment. Les femmes du vivrier évoquent de plus en plus la baisse de la pluviométrie. Les climatologues essaient de tirer, eux-aussi, la sonnette d'alarme. Pour Djé Kouakou Bernard, chef du département de la climatologie et de l'agro-métrologie de la Société d'exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et métrologique (SODEXAM), si actuellement la baisse de la production paraît un phénomène normal (voir figure 2.2 et 2.3), force est de reconnaître que les effets du changement climatique se font ressentir malheureusement sur les cycles de production. En effet, les régions comme Gagnoa26 ont vu leur cycle de production reculer de 31 jours, soit un mois. Pour M. Djé, la déforestation et le réchauffement climatique risquent de mettre en péril les productions agricoles nationales.

Selon les agents de l'A.N.A.D.E.R., la production agricole ivoirienne de «type pluvial» a baissé de moitié ces dix dernières années en raison du phénomène de changement climatique. C'est un grand risque qui pèse sur la sécurité alimentaire si nous n'arrivons pas à prendre des mesures, avait prévenu Yo Tiémoko, Directeur du Centre National de Recherche Agronomique27. Dans la pratique, le principal risque est d'ordre économique. Variations des cours et mévente sont les deux gros risques économiques que rencontrent les cultures vivrières.

On constate cependant une certaine instabilité des systèmes de production : les superficies en manioc ont fortement augmenté au moment des hausses pour redescendre ensuite. L'augmentation des prix est signe de pénurie (le risque de mévente est alors éliminé) ; en même temps elle accroît la marge de sécurité financière de l'exploitation, l'agriculteur étant assuré de revenus par tonne plus élevés. Les risques à ce moment là sont donc atténués. Mais ces productions trouvent leurs limites : aucun producteur ne choisit la monoculture, et rares sont les agriculteurs qui tirent l'essentiel de leurs revenus des cultures maraîchères voire vivrières. Tous pratiquent l'association différentes spéculations : café-cacao quand ils le peuvent, banane plantain, manioc et cultures maraîchères. Les cultures vivrières pour les ventes faites dans un cadre traditionnel ne se heurtent pas à ce danger : mais le risque vient de l'absence d'assurance d'écoulement de la production, que l'agriculteur ne peut guère prévoir car il

26 Il fait allusion à la station de recherche de la SODEXAM qui se trouve à Gagnoa.

27 Vendredi 19 mars 2010 - Par le journal Nord-Sud : Vivriers, une pénurie guette le marché

ne connaît ni l'état du marché, ni le niveau de la production globale au moment de sa vente. C'est pourquoi, les petits exploitants qui ne maîtrisent qu'imparfaitement les techniques culturales et la commercialisation cherchent souvent à réduire les risques en minimisant les coûts de production : ils utilisent moins d'engrais, et moins de produits que les gros exploitants. En-fin, beaucoup de petits producteurs, quand ils ont la possibilité, évoluent vers une agriculture bien connue pour répartir et amoindrir le risque : la polyculture.

8.2.5. Insécurité commerciale et mauvais état des routes

A la faveur d'un séminaire de réflexion sur la relance du vivrier, les acteurs de la chaîne du vivrier se sont concertés à Bouaké. Productrices du vivrier, commerçantes et transporteurs ont débattu du 02 au 05 avril 2009 au Foyer Jeune Viateur de Bouaké des difficultés qui minent ce secteur. Les problèmes qui sont l'apanage de ce secteur ont été exposés. Mais aussi et surtout les tracasseries routières qui frappent le secteur. Un dysfonctionnement qui a pris de l'ascendant avec l'avènement de la crise qui a éclatée le 19 septembre 2002. Les productrices, commerçantes et transporteurs de vivrier attendent toujours l'amélioration du problème de fluidité routière pour leur permettre d'exercer au mieux leurs activités respectives et d'en tirer véritablement profit. D'une localité quelconque à Abidjan, commerçantes et transporteurs de produits maraîchers et vivriers sont rançonnés par les Forces de Défense et de Sécurité. Le réseau routier de la Côte d'Ivoire connaît depuis l'année 2000, une dégradation dramatique. Les causes en sont multiples, mais on peut en retenir quatre principales qui sont l'absence d'une politique cohérente d'entretien et de réhabilitation ; les malfaçons d'origines diverses constatées lors de la construction des chaussées et relatives à la qualité des matériaux ; les conditions climatiques et les causes liées aux poids des marchandises. On peut ainsi constater que sur ce réseau le << nid de poule », le rétrécissement de la voie créant ainsi des embouteillages Et si dans cette situation, un accident survient, c'est tout le trajet qui est mis en mal. Ainsi pour des commerçantes de produits périssables (fruits et légumes), cette fluidité est vitale car ces produits ont déjà fait l'objet de plusieurs collectes.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius