WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de la conséquence en français contemporain: Le cas de trois oeuvres d'Emile Zola

( Télécharger le fichier original )
par Lysette Nanda
Université de Yaoundé I - DEA de langue française 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Le CCC en grammaire structurale

La grammaire structurale naît à la suite de la linguistique structurale qui remonte au début du XXe siècle, et dont l'ambition est de rendre compte de la structure des langues avec plus d'efficacité. Elle a de ce fait donné une nouvelle impulsion à l'activité grammaticale par l'introduction des méthodes capables de décrire le fonctionnement réel des langues. Les écoles linguistiques qui en découlent ont donné naissance à diverses tendances grammaticales. La grammaire structurale se préoccupe donc tout particulièrement de l'organisation des mots et des constituants de phrase. Elle subordonne, sans le négliger, le sens à la syntaxe. C'est dans ce sens que Onguéné Essono Ch. (2001 :132) mentionne que le structuralisme explique

la cohésion sémantique entre les unités puisque la fonction grammaticale est consécutive à une formulation particulière de ce rapport sémantique grâce à un mode de combinaison précis des unités.

A ce propos, il apparaît opportun de présenter successivement les démarches de la grammaire générative et transformationnelle, de la grammaire dépendancielle et de la grammaire prédicative.

2.1. La Grammaire Générative et Transformationnelle (GGT)

Pour Noam Chomky (1969), la syntaxe est l'étude des principes et des processus selon lesquels les phrases sont construites dans les langues particulières. La GGT tente de construire une théorie générale formalisée de la structure linguistique et d'en explorer les fondements. Son ambition est donc d'exposer un modèle syntaxique applicable à toutes les langues naturelles. Aussi l'étude syntaxique d'une langue donnée a-t-elle pour objet la construction d'une grammaire pouvant être considérée comme une sorte de mécanisme qui produit les phrases de la langue soumise à l'analyse. Chomsky fonde donc sa théorie sur trois modèles : le modèle simple basé sur la théorie de communication, le modèle de l'analyse en constituants immédiats et le modèle transformationnel. Les deux derniers modèles nous intéressent tout particulièrement.

Le modèle syntagmatique consiste en la décomposition de la phrase en constituants immédiats. Il permet de présenter les constituants et l'ordre dans lequel ils apparaissent dans une phrase. De manière graphique, le modèle syntagmatique est représenté sous la forme d'arbres syntaxiques dont Roberge (2002 :3) présente ci-dessous une forme simplifiée :

W : représente la phrase

X, Y, Z : représentent les noeuds

T, U : représentent les branches, c'est-à-dire les syntagmes qui sont une projection de la catégorie. Ce modèle est cependant adéquat aux objectifs de la description linguistique comme le constate Chomsky (1969 :15). En effet, l'auteur reconnaît que ce modèle s'applique avec lourdeur, c'est-à-dire que toute grammaire construite sur cette théorie fort complexe, [...], est non révélatrice [...], surtout qu'en décrivant la structure de la phrase en constituants immédiats, le modèle syntagmatique peut aboutir à la formation des énoncés agrammaticaux.

Parlant du modèle transformationnel, il s'agit des opérations qui convertissent un couple en une phrase unique et pour Ruwet (1972 :173), les transformations généralisées appartiennent à deux grandes catégories qui correspondent en gros à la distinction classique entre coordination et subordination. Ruwet distingue ainsi deux types de transformation : la coordination et la subordination.

Au sujet des compléments circonstanciels, Ruwet dit qu'ils sont dus à l'enchâssement, ils insèrent une phrase à l'intérieur d'une phrase. Il s'agit de l'enchâssement de (TQU-) où T représente l'antécédent et QU le relatif pour l'enchâssement. Cette opération convertit QU + SN en qui s'il s'agit d'un SN sujet, et en que, s'il est question d'un SN objet. Pour ce qui est des transformations circonstancielles, Le Galliot (1975 :67) affirme que la GGT introduit dans la complexité des subordinations circonstancielles, un ordre simplificateur :

la proposition subordonnée circonstancielle correspond à l'enchâssement d'une suite E2 à la place d'un constituant SP de la suite E1, quelles que soient évidemment les nuances logiques et sémantiques qui intéressent le contenu de la proposition.

De manière concrète cela se démontre dans les exemples ci-après :

10a. Toutes les femmes bientôt les connurent, [...] sans que personne

pût citer une source exacte (Na, p 426) ;

10b. Sans doute, dans la réparation des pistons et des tiroirs, elle (la

machine) avait perdu de son âme, ce mystérieux équilibre de vie,

dû au hasard du montage. Il (Jacques) en souffrait. Cette

déchéance tournait à une amertume chagrine, au point qu'il

poursuivait ses supérieurs de plaintes déraisonnables. (Lbh, p 279) ;

10c. [...] l'oeil aux aguets, ils inscrivaient des paris, sur un geste, sur un

clignement de paupières, si rapidement, que des curieux, béants,

les regardaient sans comprendre. (Na, p.345) ;

10d. Les jours où, de colère, elle oubliait ses intérêts, elle jurait de lui

faire une telle saleté, qu'il ne pourrait remettre les pieds chez elle.

(Na, p.403).

La phrase [10a] renvoie aux deux phrases sous-jacentes

a) toutes les femmes bientôt les connurent sans SN

b) personne put citer une source exacte

La phrase principale (a) présente la structure SN + V+SP. Nous n'allons pas entrer en détail dans les démonstrations de la GGT. Nous soulignons tout simplement que cette grammaire n'accorde aucune place au sujet parlant ; elle ne permet pas non plus de distinguer une subordonnée causale d'une subordonnée consécutive, deux concepts qui relèvent de la sémantique. En fait, la GGT est une grammaire de phrase et non de texte, ses concepts ne peuvent par conséquent pas être opératoires pour une analyse du discours. Que dire de la théorie de Lucien Tesnière ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery