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Problématique d'indemnisation des biens volés ou détruits lors du génocide des Tutsis de 1994 et le processus de réconciliation. cas du secteur Nyundo (2005-2010)

( Télécharger le fichier original )
par Jean-Berchmans RUTAGAMBWA
Université Libre de Kigali/Campus de Gisenyi - Licence en Sciences Administratives 2010
  

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III.1. Niveau de paiement des réparations

Pour connaître les avis de nos enquêtés sur le niveau de paiement des réparations, nous avons posé trois questions et les résultats obtenus sur ces questions sont repris dans les trois tableaux qui vont suivre.

Tableau 14 : Ampleur du nombre des personnes reconnues coupables

Questions

Réponses

Effectif

%

Combien de personnes ont été reconnues coupables des crimes économiques dans ce secteur ?

Beaucoup de personnes

66

68,8

Peu de personnes

30

31,3

Aucune personne

0

0

Total

 

96

100

Source : Résultats de notre enquête, novembre 2010

Ce tableau nous montre les résultats que nous avons obtenus sur les avis des enquêtés à propos de l'ampleur du nombre de personnes reconnues coupables des crimes économiques. En effet, 68,8% estiment qu'il y a beaucoup de personnes qui ont été reconnues coupables des crimes économiques. 31,3% de nos enquêtés disent plutôt qu'il y a peu de personnes qui ont été reconnues coupables des crimes économiques. D'après leur point de vue, le nombre des personnes reconnues coupables est insignifiant si l'on considère l'ampleur des dégâts matériels qui ont été occasionnés par le génocide.

Les Inyangamugayo que nous avons interviewés à ce sujet ont dit « Umubare w'abakoze ibyaha birebana n'imitungo muri jenoside ni munini ariko ntabwo twashoboye kumenya ababikoze bose. Birumvikana ko hari abatarashoboye kumenyekana bitewe no kubura ababashinja cyangwa se bakaba batanakiriho ».

Pour dire que le nombre est assez impressionnant mais qu'il existe des cas qui n'ont pas été portés devant la juridiction faute de témoignages ou parce que les auteurs présumés sont morts.

Tableau 15 : Avis des enquêtés sur le niveau de paiement des réparations

Questions

Réponses

Effectif

%

Que dites-vous du niveau des paiements des réparations en général ?

Il est très bas

13

13,5

Il est bas

32

33,3

Il est élevé

51

53,1

Total

 

96

100

Source : Résultats de notre enquête, novembre 2010

D'après ce tableau, nous constatons que 13,5% des enquêtés estiment que le niveau de paiement des réparations en général est très bas. D'après leur point de vue, certains auteurs de ces crimes n'ont rien à donner. Ils donnent l'exemple d'une personne qui vient de passer plus de 15 ans en prison qui n'avait pas de biens immobiliers. Il est difficile, voir impossible pour celui-là de pouvoir réparer les préjudices qu'il a causés pendant le génocide.

33,3% disent que le niveau de paiement est bas tandis que 53,1% disent que le niveau est élevé. D'après leur point de vue, certes il est difficile de payer les préjudices économiques causés pendant le génocide, mais ceux qui ont été reconnus coupables ont payé ce qu'ils avaient. Un Inyangamugayo que nous avons interviewé sur ce sujet nous a dit « Bamwe barishyuye abandi babuze icyo bishyura, ariko muri rusange abishyuye ni bo benshi », pour dire que les uns ont payé, les autres pas encore, mais en général ceux qui ont payé sont plus nombreux.

Nous avons alors voulu connaître les causes du non paiement de certains coupables reconçus comme tels par la juridiction gacaca du secteur de Nyundo. Voici les résultats obtenus :

Tableau 16 : Avis des enquêtés sur les causes de non paiement

Questions

Réponses

Effectif

%

Quelles sont les causes de non paiement ?

Manque d'argent

44

45,8

Manque de biens

31

32,3

Mauvaise volonté

21

21,9

Total

 

96

100

Source : Résultats de notre enquête, novembre 2010

D'après ce tableau, nous remarquons que 45,8% de nos enquêtés pensent que les raisons qui sont à la base du non paiement des préjudices causés pendant le génocide est le manque d'argent. 32,3% disent que c'est le manque de biens tandis que 21,9% affirment que c'est la mauvaise volonté qui caractérise ceux qui ont été reconnus coupables.

Dans une interview avec certains Inyangamugayo du secteur de Nyundo, ils ont écarté l'hypothèse de mauvaise volonté en disant « Ntabwo ari ikibazo cy'ubushake, ahubwo ni itegeko. Bagomba kwishyura babishaka batabishaka ».

Pour dire que ce n'est pas question de volonté. Ils ont l'obligation de payer de gré ou de force.

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