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La modalité épistémique en anglais

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par Marc Capliez
Université d'Artois - Master 1 recherche 2010
  

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2. CAN

a. Valeur épistémique et énoncés non-assertifs

Lorsqu'il s'agit de la valeur épistémique, le modal can a un rôle particulier. La valeur

fondamentale qu'on lui attribue généralement dans ce cas est la possibilité logique, tout comme may. Cependant, les différences sont évidentes. Étant donné la trop grande influence de la valeur radicale de can, à savoir, la capacité, ou la possibilité matérielle, sa valeur de possibilité logique est normalement incompatible avec un énoncé assertif au présent, où il faudra utiliser may. Toutefois, dans des assertions négatives ou interrogatives, can épistémique est possible, car les formes négatives et interrogatives, ou même l'ajout de -ED, donnent à la possibilité matérielle un caractère théorique, qui la rapproche de la possibilité logique. Le modal can remonte au vieil anglais cunnan, et à la base indo-européenne gn-, qui a servi à former le verbe know. Ainsi, l'étymologie contenue dans can correspond au savoir, qui s'est développé en savoir comment faire (know how to), puis en be able to. La possibilité matérielle liée au modal aura donc très souvent une influence dans son emploi épistémique, d'où les confusions fréquentes entre les deux valeurs, voire l'impossibilité de la valeur épistémique. Can ne permet pas d'exprimer l'équiprobabilité de l'actualisation d'un événement, car il ignore, non plus légèrement comme dans le cas de may dans les énoncés assertifs, mais totalement le négatif. Bien que l'incertitude de can concernant un fait soit toujours présente, elle n'est pas aussi forte qu'avec le modal may, un degré supérieur de certitude est atteint, d'où son association fréquente avec le modal must (quasi-certitude), dont il est la forme retenue dans les énoncés négatifs en anglais britannique.

A la différence de may not, la négation ajoutée à can porte sur le modal et non sur l'évènement (peut-être cela a-t-il une influence sur le fait que la forme contractée mayn't est beaucoup plus rare que le courant can't ?). Par conséquent, la traduction en français de l'énoncé it cannot be true serait il n'est pas possible que ce soit vrai, par opposition à it may not be true, glosable en it may be false (il est possible que ce ne soit pas vrai). Au présent, la valeur épistémique de can(not) est donc principalement la non-possibilité.

1. Pooh! You can't be silly enough to wish to leave such a splendid place?

2. And Lucky Dick can't be one of these clever men; he must be less intact, even faintly destroyed.

Dans ces deux exemples, l'association de can avec l'adverbe not autorise une interprétation épistémique du modal. En 1, le point d'interrogation renforce l'idée d'hypothèse et d'une incertitude quant à la réalisation de l'évènement. L'emploi de can't pour parler de la relation <you - be silly> plutôt que may not, qui aurait indiqué l'incertitude totale de l'énonciateur, souligne cependant le fait que l'énonciateur serait un peu étonné d'apprendre le contraire.

L'exemple 2 est pertinent car il montre que la valeur épistémique de can(not) est à rapprocher de must. Les modaux sont ici placés sur le même plan et ont un degré de certitude par rapport à l'évènement à peu près similaire. Néanmoins, le fait que can épistémique reste proche de may lui donne une valeur légèrement plus faible que must.

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