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La gestion de la qualité

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par Youssef El Morhder
Université Chouaib Doukali d'El Jadida (Maroc) - licence en sciences économiques et gestion 2008
  

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B. L'assurance de la qualité :

4 - Etienne Collignon, Michel Wissler " Qualité et compétitivité des entreprises, du diagnostic aux actions de progrès" Ed.Economica, Paris 1984.

L'effet conjugué de la complexité croissante des produits, de l'expansion générale des marchés, de la prise de conscience des coûts de plus en plus élevés du département "contrôle qualité", ainsi que les exigences de la qualité qui sont devenues de plus en plus astreignantes et qui ont renforcé la concurrence ont amené le monde industriel vers les années 1950 et 1960 à se détacher progressivement du concept "contrôle qualité" et adopter celui de "l'assurance qualité".

Le concept d'assurance qualité ainsi né, se définit par la norme ISO 8402 comme étant : "l'ensemble des activités préétablies et systématiques mises en cuvre dans le cadre du système qualité et démontrées en tant que besoin pour donner la confiance approprié en ce qu'une entité satisfera aux exigences pour la qualité"5.

Sans reprendre tous les concepts de l'assurance qualité, nous pouvons résumer cette dernière par trois verbes et la relation qui les lie: prévoir, faire, prouver :

Prévoir : la mise en cuvre d'un système qualité efficace nécessaire de prédéfinir des actions afin de maîtriser la qualité.

De telles actions sont formalisées dans des documents tels que : le manuel qualité, le plan qualité, les procédures et les instructions de travail.

Faire : il s'agit pour l'entreprise de mettre en cuvre d'une façon systématique les actions préétablies. L'audit aura pour objectif entre autres de s'assurer de l'application des actions prédéfinies.

Prouver : la démonstration de la mise en cuvre peut être perçue comme une contrainte, mais elle est nécessaire pour donner confiance dans le système. Les enregistrements relatifs à la qualité et les audits qualité internes sont des éléments de preuves qui démontrent la mise en cuvre effective des dispositions préétablies.

A ce titre, l'assurance qualité :

· Etudie et définie les méthodes de contrôle de la production ;

· Certifie les opérateurs de production pour leur aptitude à exécuter le processus conformément aux standards de qualité.

· Assure de façon continue l'évaluation de la qualité, de la fiabilité et de la fonctionnalité des produits livrés par des techniques statistiques et d'essais ;

· Analyse les causes de défaillances et définie les actions correctives ;

· Fixe les objectifs de qualité à atteindre.

Il s'agit donc, d'un ensemble d'actions ayant pour but, à l'intérieur de l'entreprise de faire participer le personnel à la maîtrise de la qualité et vis-à-vis de l'extérieur, de donner confiance aux clients que le produit attendu sera conforme aux exigences contractuelles.

Donc, avoir l'assurance qualité c'est être capable de réaliser une production conforme à des normes fixées.

En effet, les normes nationales ne sont pas assez développées pour répondre à tous les besoins des grands donneurs d'ordre. En plus, les exigences de ces normes ne sont pas homogènes entre un pays et un autre. Elles présentent souvent des

différences au niveau de la forme, du mode d'application et des détails des exigences. Devant cette situation, tous les intervenants ont ressenti le besoin d'harmoniser les exigences de bases en assurance qualité et en technique d'audit, et par là limiter la multiplicité des audits des donneurs d'ordres.

Ce besoin est renforcé au début de 1980 avec l'internationalisation et la globalisation des échanges où les pays industrialisés avaient besoin des normes universelles applicables à tous les secteurs et à l'échelle mondiale pour se protéger des produits provenant des pays en développement. Cela a amené l'organisation internationale de normalisation (ISO)6 a formé une commission d'experts chargé de mettre au point des normes internationales d'assurance qualité.

En 1987, l'ISO a établi sur la base de la norme anglaise BS 5750, la famille des normes ISO 9000 (ISO 9001, ISO 9002, ISO 9003). Ces dernières, définissent les exigences par lesquelles le fournisseur peut assurer sa fiabilité et la conformité aux engagements contractuels:

· ISO 9001: modèle pour l'assurance de la qualité en conception, développement de nouveaux produits, production, installation et soutien après vente. Cette norme concerne toutes les activités, elle est plus englobante.

· ISO 9002: modèle pour l'assurance de la qualité en, production, installation et prestations associés. Cette norme diffère de l'ISO 9001 par le fait qu'elle ne traite pas de conception et développement.

· ISO 9003 : modèle pour l'assurance de la qualité en contrôle et essais finals. Ce modèle peut s'appliquer lorsqu'il est jugé suffisant d'assurer la qualité à partir du contrôle du produit fini, ce qui n'est pas en général évident. Cette norme est peu utilisée.

Depuis leur apparition en 1987, les normes ISO 9000 ont connu deux révisions successives en 1994 et en 2000. La deuxième révision a été élaborée de telle sorte que ces normes assurent :

- Une mise en °uvre plus facile;

- Une meilleure adaptation aux PME;

- Une plus grande attention aux processus de satisfaction des clients; - La prise en compte des aspects environnementaux,

Dans la nouvelle version, les trois normes ISO 9001, 9002 et 9003 se sont fusionnées en une seule norme ISO 9001. Cette nonne est appliquée dans le cadre des relations clients/fournisseurs. C'est sur la base de cette norme que le fournisseur de produits pourrait avoir un certificat de conformité qui constitue la preuve formelle permettant à ses clients de lui faire confiance notamment en matière de régularité de la

(6 )En 1947 les instituts de normalisation au niveau international ont fondé fédération "l'organisation internationale de normalisation (ISO)" à Genève ayant pour but d'harmoniser les normes des différents pays et d'adopter des critères de qualités universels et reconnus dans l'ensembles des continents. Les travaux techniques de l'ISO se traduisent à nos jours par la publication de plus de 12.000 normes internationales.

qualité de ses produits.

Après ces normes d'assurance qualité qui concernent essentiellement le produit, le management est lui aussi touché par la qualité, c'est ce qui a donné naissance à la qualité totale.

C. La qualité totale (Q.T) ou le management totale de la qualité (TQM)7 :

Le concept qualité totale (Q.T) est apparu au cours des années 1980. Il a connu un développement spectaculaire depuis le début des années 1990.

Ce développement est favorisé par plusieurs facteurs tels que: le renforcement du processus de la mondialisation des marchés, la libéralisation des échanges, la montée des exigences du consommateur, la saturation de la demande, la complexité croissante des technologies et le changement du comportement du salarié qui refuse l'ancien directivisme et cherche une motivation dans une approche participative. C'est la fin de l'exécutant passif remplacé par le professionnel actif et partenaire.

La Q.T n'est pas substitutive à l'assurance qualité et donc à la certification ISO 9000. Alors que cette dernière cherche à garantir la qualité d'un produit ou d'un service par la maîtrise des processus de conception, de production voire de maintenance. La Q.T étend sa préoccupation au fonctionnement global de l'entreprise en s'intéressant au management, à l'organisation, à la compétitivité et en mettant l'homme au centre de la démarche.

Les deux approches sont donc complémentaires et visent à maîtriser la qualité du produit dans un but d'assurer la satisfaction du crient.

Définition de la Q.T :

Parmi toutes les définitions concernant la Q.T, on peut citer celle donnée par l'ISO 8402 : "le management total de la qualité est un monde de management d'un organisme centré sur la qualité, basé sur la participation de tous ses membres et visant au succès à long terme par la satisfaction du client et à des avantages pour tous les membres de l'organisme et pour la société"8.

De cette définition on peut dégager trois points essentiels :

- La Q.T englobe, qualité des produits, qualité du travail, qualité des processus, qualité de la direction et qualité de l'entreprise.

- La Q.T exige, la participation de tous les membres dans la construction de la qualité. (personnel, fournisseurs, clients, actionnaires, associés ...).

- La Q.T vise, non seulement la satisfaction du client mais aussi le personnel, les fournisseurs, les actionnaires et les sous-traitants.

(7 ) : Selon les secteurs et les différentes cultures, le concept Q.T a pris des formes et appellations diverses. Par exemple "qualité globale", "total quality management" ou "management total de la qualité" ou "management par la qualité totale (TQM)", "total quaIity contrôle" ou "gestion totale de la qualité (TQc)", "company wide quality contraI" ou "maîtrise totale de la qualité (CWQC)".

(8 ): Cité par Guy Laudoyer "La certification ISO 9000, un moteur pour la qualité" Ed. D'organisation, Paris 1996,p:1l7

La Q.T est donc, une approche plus globale et plus adaptée aux nouvelles exigences de l'économie mondiale.

La philosophie de la qualité totale (Q.T) :

La Q.T est une nouvelle forme de gestion de 1'entreprise. Elle offre une excellente base à tout management moderne et performant. Son adoption a provoqué une révolution dans la gestion et l'organisation de l'entreprise.

Elle a pour principal objectif d'aller beaucoup plus loin dans l'analyse pour l'amélioration de la qualité. Pour cela, elle utilise des concepts et des outils de plusieurs branches de management. Certains sont bien antérieurs à la Q.T par exemple : la politique d'entreprise, le marketing, l'analyse de la valeur, le contrôle statistique, la psychologie industrielle, etc. D'autres outils sont récents, par exemple : business process reengineering9, total cycle time, benchmarking10, etc.

La Q.T privilégie une approche intégrée de l'ensemble des fonctions de l'entreprise qui deviennent toutes concernées. Qu'il s'agisse de l'identification des besoins de la clientèle et de la conception des produits et services, jusqu'à l'après vente en passant par les approvisionnements, la production et la distribution, sans oublier les services commerciaux et administratifs .Toutes ces unités fonctionnelles demeurent chacune dans le cadre de leurs missions, actives et responsables de la qualité jusqu'à la satisfaction complète du client et pendant toute la durée de vie du produit ou du service .

Au sein de chaque fonction, tous les employés sont considérés comme des agents de qualité responsables à part entière, agissant dans un environnement caractérisé par le travail en équipe, la communication ouverte, la coopération et une grande confiance. Cela leur permet d'utiliser tous les moyens qui leur sont propres pour améliorer la qualité du produit. La standardiste fait de la qualité lorsqu'elle transmet correctement une communication, le vendeur fait de la qualité quant il respecte les délais promis aux clients, le chauffeur fait de la qualité quant il tient son camion de livraison propre, le service du personnel fait de la qualité quant il s'efforce à éliminer les erreurs sur les bulletins de paie, etc.

On serait donc amené à assurer à l'entreprise, non pas uniquement le zéro défaut dans la fabrication du produit mais aussi le:

· Zéro panne dans le matériel;

· Zéro délai, pas de retard dans la livraison;

· Zéro stock, pas de surplus;

· Zéro papier, pas de surcharge administrative.

C'est ce que les qualiticiens appellent communément les "cinq zéros olympiques" aboutissant à une production de qualité dans les meilleures conditions de coût, de délai et de service d'accompagnement. L'idée directrice est bien faire du premier coup. Pour cela:

· Bien penser pour mieux agir et donc consacrer plus de temps aux études ;

· Bien définir les besoins du client pour mieux construire, mieux concevoir la qualité des produits;

(9 ) :Reengineering : c'est la remise en cause fondamentale et la redéfinition radicale des processus opérationnels pour obtenir ces gains spectaculaires dans les performances critiques.

(10 ) :Benchmarking: c'est un procédé continu d'évaluation d'une entreprise, de ses produits, ses services et ses méthodes par rapport à ceux de ses concurrents les plus sérieux. Il développe dans l'entreprise un processus d'amélioration continue avec des objectifs bien définis.


· Bien maîtriser la sécurité et donc minimiser les risques dès l'étude par une

analyse préliminaire des risques;

· Bien tirer parti des mauvaises expériences de l'entreprise en matière de qualité (défauts, pannes) pour mieux fiabiliser et mieux maintenir ;

· Bien identifier les sources de non-qualité et bien les classer hiérarchiquement, ce qui permet de prendre des mesures préventives.

IL apparaît donc, que la Q.T ou le TQM tout en envisageant la qualité comme un objectif supérieur de l'entreprise cherche à conduire cette dernière vers la perfection et l'excellence.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire