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Le "système jatropha" pour l'écodevellopement au sahel.

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par Abdoul Karim ALPHA GADO
Université SENGHOR d'Alexandrie - Master de développement spécialité gestion de l'environnement 2011
  

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2.6 Les enjeux du jatropha au Sahel

D'une maniére plus générale, il existe partout au Sahel de nombreuses initiatives visant des productions d'agrocarburants pour résorber des demandes d'énergies. Et pour cause dans cette région africaine a grande vocation agricole ce ne sont pas les sources de bioénergies qui manquent. Rappelons que le Burkina Faso est un grand producteur de canne a sucre et de Coton, le Mali est même actuellement le premier producteur d'or blanc du continent. Les autres pays Sahéliens a savoir le Sénégal, le Tchad et le Niger ont aussi des productions importantes de ces deux espéces végétales qui sont mondialement reconnues pour être utilisées pour produire des biocarburants. Pour faire du biodiésel les Sahéliens peuvent même disposer d'une oléagineuse trés réputée pour son grand rendement a savoir l'arbre de Karité (Vitellaria paradoxa). Puis sous d'autres cieux le Sorgho, le mil, le mals et l'arachide qui constituent la base de nos productions aussi servent a fabriquer du carburant . Au Sahel cette option n'est pas envisageable du fait de l'insécurité alimentaire structurelle. A ce niveau se situe l'un des arguments en faveur du jatropha curcas du fait qu'il ne soit pas comestible. D'autre part sur la question des espaces propices a sa culture, une fois la question des couloirs de passages des troupeaux résolu on pourrait affirmer que le Sahel présente moins de risques que les autres régions du continent africain. En effet s'il est vrai que les espaces stériles et vides sont abondants dans notre région et peuvent paraitre inutiles pour les agriculteurs, il n'en est pas de même pour les éleveurs. Cependant tous gagneront a s'entendre pour reverdir nos terroirs en introduisant le jatropha.

De ce fait même si le reboisement de l'espace sahélien tient lieu e place parmi les premiers objectifs dans notre démarche, on ne doit pas se leurrer sur le fait que les promoteurs d'investissements pour des projets de culture du pourghére sont d'abord intéressés par son huile. Ce produit qui est le combustible obtenu a partir de ses graines (biomasse) est en effet utilisable comme biocarburant. Mais les besoins énergétiques dans les zones rurales peuvent aussi être en partie satisfaits pour peu que les initiateurs des contrats défendent l'intérêt des populations locales. Ce qui implique l'idée d'une promotion de filiéres de proximité. En effet l'huile du Jatropha peut remplacer le diesel dans le transport des produits agricoles ou peut être employé dans des générateurs pour produire de l'électricité, dans des motopompes pour la gestion de l'eau, dans les moulins mais aussi bien pour la cuisson par des cuiseurs spéciaux mais simple (voir annexe) et l'éclairage au moyen de dispositifs simples et adéquats aux milieux ruraux. Donc dans l'optique de rendre les masses paysannes autonomes sur le plan énergétique du fait qu'elles se trouvent être incontournables dans le processus de production il est claire que le jatropha présente des avantages évident. Cependant on ne doit pas ignorer qu'avec une intensification des cultures de Jatropha on pourrait aussi aggraver d'autres problémes qui existent déjà dont l'insécurité alimentaire. Et c'est justement en termes de prévisions de cet impact négatif trés probable que pourrait engendrer ou accentuer un essor industriel de la filiére Jatropha qu'il faudrait comme le suggére M. HENNING :

- Privilégier la plantation en haie. Par exemple selon cet auteur au Mali on comptait en 2007 plus de 10 000 km de haies vives capable de produire 200 000 tonnes de graines environ.

- Planter en privilégiant les terrains accidentés et les terres pauvres. A ce sujet sur les 1800 ha

de cultures financées par la coopération allemande au Mali seulement 700ha sont dans des zones pouvant produire du mals.

- Eviter au maximum la monoculture.

- Enfin promouvoir les droits des populations des zones d'exploitations en prévoyant de leur destiner une bonne partie des produits dérivés du pourghère surtout l'huile et les tourteaux qui sont de bons fertilisants pour les champs.

Dans le but d'assurer une réelle durabilité des productions de Jatropha dans le Sahel nous avons opté pour la promotion du système jatropha. La raison est que Nous y voyons une réelle prise en compte de l'émancipation des populations rurales qui ont aussi le role d'acteurs incontournables.

Figure 7 Champs de 3 mois en culture associées mals/ jatropha au Mali. (Source HENNING, 2007)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery