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Effet de bordure des terroirs villageois sur les aires protégées suite a la dynamique de l'utilisation des terres : cas de la forêt classée des monts Kouffé au Bénin.:

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par Inoussa TOKO MOUHAMADOU
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2005
  

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7.3. Impacts du braconnage

Le gibier représentait la principale nourriture pour l'homme préhistorique. Depuis le développement agricole, il a cessé d'être une source importante de viande. De nombreuses espèces animales sont consommées en Afrique : tous les ongulés sauvages, les primates, les damans, les rongeurs, les félins, de nombreuses espèces d'oiseaux, de reptiles, de batraciens, d'insectes, de mollusques. De nos jours, la viande de chasse représente une source de profit indéniable pour les populations rurales qui alimentent les marchés de viande des grandes villes. Les prix varient selon l'espèce, la période de vente, le niveau de vie. La vente de la viande de chasse fait vivre une multitude de personnes (Chasseurs, guides, porteurs, artisans, commerçants, restaurateurs,...). Alors qu'il y a une vingtaine d'années encore, les populations africaines se ravitaillaient en viande de chasse sur toute l'étendue du continent. Actuellement, les principales sources d'approvisionnement se trouvent de plus en plus localisées aux zones périphériques des parcs nationaux et des réserves naturelles, principaux réservoirs d'espèces sauvages. La pression est énorme sur ces aires protégées. Le villageois-chasseur prélève essentiellement pour ses besoins personnels et ceux de sa famille directe. Malheureusement, l'appât du gain et des bénéfices rapide le pousse à pratiquer des actes répréhensibles comme le braconnage. Les intermédiaires entre le prélèvement et la vente de la viande de chasse sont nombreux. En général, le chasseur travaille sur commande. Il reçoit autant de cartouches de la

part d'un commanditaire, souvent une personne de rang social élevé. Celle-ci vient périodiquement recueillir les fruits de la chasse qui sont soit consommés directement, soit revendus à d'autres personnes. La filière la plus longue est celle qui consiste à vendre au bord de la route le surplus de chasse. Le gibier exposé est acheté par des taxis-brousse de passage puis revendu à des femmes commerçantes dans certains villages spécialisés dans ce genre de transactions. Ces intermédiaires organisent alors le transfert des produits vers les grands centres urbains où ils sont revendus à d'autres acheteuses au niveau des Marchés centraux. Il

existe en fait deux catégories de marchés de viande de chasse : le marché public, officiel, la vente se déroule en plein jour et le marché officieux, clandestin, bien connu de tous les

citadins. Le gibier est vendu à l'état frais le premier jour et boucané à partir du 2è et 3è jour. La commerçante s'efforce de vendre l'animal entier. Si le gibier n'est pas vendu, elle le découpe alors en quartiers uniformes puis en petits morceaux. Certaines commerçantes sont également propriétaires de petits restaurants (maquis) qui leur permettent d'écouler les invendus. Bien qu'il existe le plus souvent un Code de la chasse qui détermine théoriquement les modalités des prélèvements et de la vente du gibier, il faut bien reconnaître que la filière viande de chasse respecte très superficiellement les lois établies (Heymans, 1999).

De façon concrète toute la Commune de Bantè se trouve dans le schéma du braconnage et ses circuits de commercialisation des gibiers abattus. La commercialisation de ces viandes de chasse boucanées est une activité menée par les femmes d'Okouta-Ossé, Pira, Akpassi, Banon Djagbalo, Lougba et Alétan. Les animaux dont la viande est la plus commercialisée concernent l'aulacode, le phacochère, le coba, l'ourébi et le céphalophe (Dagou et Odjoubèrè, 2004).

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