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Les comportements sexuels et reproductifs des femmes vivant sous antirétroviraux au Cameroun

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par Moustapha Mohammed Nsangou Mbouemboue
Université Yaoundé I - Master en sociologie 2010
  

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PREMIERE PARTIE :

DE LA DECOUVERTE DU STATUT DE SEROPOSITIVITE DES FEMMES A LEUR PRISE EN CHARGE

Dans cette subdivision de notre travail, il est question de présenter de manière générale, des circonstances courantes dans lesquelles les femmes séropositives découvrent leur statut sérologique au Cameroun et les conduites observées. Pour le faire nous partirons d'abord de quelques récits de vie issus des enquêtes de terrain pour lister ces circonstances ainsi que les réactions qui s'en suivent souvent.

Deux chapitres constituent l'ossature de cette partie. Le premier s'attarde sur ces circonstances courantes de la découverte de la séropositivité qui ont des liens directs avec les réactions de ces femmes dépistées qui sont généralement dans un dilemme : dire pour subir une répudiation ou ne pas dire et continuer à infecter ou se réinfecter. C'est la préoccupation de la deuxième section de ce chapitre.

Quant au deuxième chapitre, il présente les conditions d'éligibilité au traitement antirétroviral, les typologies de prises en charge ainsi que les différentes tâches reparties entre personnels soignants, associations des PVVIH et relais communautaires.

CHAPITRE I :

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE DE LA SEROPOSITIVITE

DES FEMMES INFECTEES ET CONDUITES OBSERVEES

Nous introduirons ce premier chapitre avec quelques interrogations signifiantes à savoir : quelles sont les circonstances qui permettent généralement aux femmes séropositives de connaitre leur statut sérologique ? Quelles en sont leurs réactions ? Quel est le rôle des professionnels de santé dans la gestion de cette séropositivité ? Ici, il sera question de partir de quelques cas individuels pour ressortir les circonstances qui permettent aux femmes de se découvrir séropositives. Notre démarche sera essentiellement inductive. A ce titre, nous partirons de quelques récits de vie récoltés sur le terrain et des paroles des acteurs pour essayer de les généraliser.

Manuela, 19 ans, élève dans un collège de la ville de Yaoundé, originaire du Sud-ouest (tribu Banyangui) est issue d'une famille modeste. Compte tenu de la taille de leur famille et de la précarité de leurs conditions de vie, Julia sa soeur ainée décide d'amener Manuela avec elle à Yaoundé, où elles habitent le quartier Oyom-Abang depuis une décennie. Elles sont très liées et s'entendent bien, puisque Julia raconte pratiquement tout à sa soeur, question de ne pas créer un écart avec sa soeur. Alexandre, l'époux de Julia est un homme très dur de caractère et très bavard. Ce qui est souvent à l'origine de disputes fréquentes entre Julia et ce dernier.

En 2004, Manuela avait 14 ans lorsqu'elle fit la connaissance de Yan, un garçon apparemment très calme et sérieux, étudiant en Biochimie, âgé de 25 ans. Ils ont de grands projets .Quelques mois après, Manuela contracte une grossesse. Prise de panique, elle n'a pas d'arguments pour affronter sa soeur, surtout que celle-ci lui fait confiance et la considère comme une fille très sage. Manuela va faire pression auprès de Yan pour qu'il se présente chez soeur Julia pour lui expliquer la situation, ou dans le cas contraire, recourir à un avortement. Pour Yan, il faut préserver sa visibilité sociale d'une part car, ce n'est socialement pas admissible qu'un « grand étudiant » fasse un enfant avec une « gamine », affirme Manuela. De l'autre coté, recourir à un avortement est un risque surtout qu'ils ont  découvert la grossesse à 3 mois. Une situation qui amène Yan à prendre la clé des champs.

Ainsi, Manuela abandonnée à elle-même, s'est retrouvée dans une situation où il fallait gérer à la foi la solitude et les besoins financiers. Sa grossesse lui imposait d'autres envies alimentaires. Voilà qu'un matin, elle est abordée par Monsieur MANFRED, un homme pécuniairement assis, mais marié. Pour Manuela, c'est une occasion idoine pour résoudre son problème. Au bout d'un mois, sa soeur établit des soupçons de grossesse puisque Manuela a pris un peu plus de poids que d'habitude et dort un peu plus qu'avant. Après moult questions de sa soeur, elle passe aux aveux. Ce qui a créé chez Alexandre, l'époux de Julia, un scandale. Manuela ne pouvant plus se faire avorter comme elle l'envisageait au départ, n'a plus qu'à commencer à passer les consultations prénatales. A l'hôpital, une série d'examens est prescrite à cette dernière parmi lesquels le test de dépistage de VIH/SIDA. Elle passe ses examens, et celui du VIH s'avère positif, « chose que j'entend souvent », dit-elle. Or, elle se souvient qu'avant de passer aux rapports sexuels non protégés avec Yan, ce dernier lui avait préalablement montré son résultat de dépistage de VIH. Il était séronégatif.

Face à ce résultat, Manuela ne pense qu'à une seule chose : se suicider parce qu'elle ne vivra plus pour longtemps ou même si sa vie se prolonge, elle ne pourra plus se marier. Déjà, son état de grossesse lui créé un problème à la maison, car elle subit fréquemment injures et humiliations de la part d'Alexandre. Une situation qui devrait selon elle, être exacerbée en raison de son statut sérologique. A l'hôpital, assise sur un banc de malades, elle se perd durant plusieurs heures dans un monologue et fond en larmes. Elle est visiblement abattue et inconsolable.

De retour à la maison, Manuela n'a pas le courage de révéler la vérité à sa soeur aînée. Elle lui explique simplement que son carnet lui sera remis dans deux semaines, espérant qu'entre temps elle va trouver d'autres arguments pour ne pas montrer son carnet. C'est ainsi que la jeune fille devient de plus en plus enfermée et cachotière. Pour Julia, sa soeur aînée, cette situation est due à la panique de sa cadette, puisqu'elle est encore petite et primipare. Après la pression de Julia, Manuela décide de lui présenter son carnet, mais à une condition : ne pas mettre Alexandre au courant de la situation, car ce dernier étant bavard, pourrait immanquablement informer un grand nombre de personnes, notamment les parents de Manuela. Or, cet aveu pourrait être lourd de conséquences. En effet, le père de Manuela et Julia irait même jusqu'à renier sa fille, et probablement incriminer Julia comme responsable de la situation.

Julia et Manuela vont donc garder « leur secret ». Cette dernière va porter sa grossesse jusqu'à terme, puis accouche dans des conditions normales. Toutefois, et ce d'après les recommandations du médecin, l'enfant sera privé du lait maternel pour échapper à toute possibilité de contamination. A la place de l'allaitement maternel, Manuela opte pour l'allaitement artificiel. Cela ne manque d'attirer l'attention de son entourage qui se demande pourquoi opter pour une telle méthode qui est coûteuse. Pour justifier ce choix, Julia s'explique en alléguant que la mère de l'enfant est encore élève et doit se consacrer de nouveau à ses études. Par conséquent, elle ne sera pas toujours aux côtés de l'enfant des journées entières. Il n'y a donc pas d'autres choix que d'opter pour l'allaitement artificiel. Entre temps, Manuela s'est effectivement remise à ses études et a fortement renforcé sa croyance en Dieu qu'elle qualifie de « seul sauveur, puissant soutien ».

La seconde histoire est celle de Solange ADA, 25 ans, conseillère psychosociale à l'hôpital de jour de Yaoundé, célibataire et mère d'un enfant. Solange, dans son enfance (à l'âge de 7 ans) était très maladive au point où elle faisait régulièrement des anémies.

En 1996, Solange avait 12 ans lorsqu'elle a fait une crise d'anémie sévère et à été conduite dans un centre de Santé de Mbalmayo où elle était en congé chez son oncle. Il lui fallait du sang puisqu'elle n'en avait plus. C'est ainsi que l'un de ses oncles s'est porté volontaire d'offrir son sang à la petite puisque les autres avaient toujours eu à la secourir quand nécessité s'imposait. Ainsi, dans la précipitation, le sang de l'oncle ATE a été recueilli et transfusé à Solange sans aucun examen préalable puisque à voir ATE, il était un homme apparemment bien portant et toujours en forme.

Un an plus tard, Solange rechute. Elle est cette fois ci transportée à l'hôpital central de Yaoundé. Son médecin traitant lui a cette fois ci prescrit une série d'examens parmi lesquels celui du VIH/SIDA. Les résultats de Solange montraient qu'elle était séropositive. Or, à cette période Solange était encore vierge et ne connaissait pas comment ça se passe entre un homme et une femme. Mais son maître du cours moyen deuxième année avait fait un cours sur le SIDA au cours duquel il a présenté les modes de transmission du VIH/SIDA en insistant sur la voie sexuelle comme principal mode ; également au cours de cet enseignement, il a relevé que toute personne infectée au VIH était vouée à la mort.

Les recherches effectuées sur l'origine de la séropositivité de Solange ont montré qu'elle avait été contaminée par le sang de son oncle puisque ses anciens livrets médicaux faisaient état de sa séronégativité. Suite à cette annonce, la petite ne pensait qu'à ce que son maitre leur disait en classe de cours moyen deuxième année et se voyait à tout moment dans la voie de la mort.

Après son rétablissement, elle est allée en classe puisqu'elle était élève au CETIC de Ngoa-Ekélé mais, était toujours dominée par l'idée du SIDA c'est-à-dire l'idée de la mort. C'est ainsi qu'un jour à la pause, elle a rassemblé ses copines pour leur passer ses adieux parce qu'elle était convaincue que la mort était proche. C'est ainsi qu'elle n'était plus concentrée en classe jusqu'au jour où elle part du collège.

Quelques années plus tard à l'âge de 19 ans, elle rencontre Stéphane. Un homme qui a accepté vivre avec elle malgré son statut sérologique. Ils s'entendaient bien mais seulement après deux ans et demi de vie commune, Stéphane ne supportait plus les contraintes médicales ; puisque Solange non seulement faisait partie d'une association des PVVIH (AFASO), mais aussi, était déjà conseillère psychosociale et paire éducatrice. Par conséquent respectait les consignes médicales. Stéphane était de temps en temps traversé par l'idée d'entretenir des rapports non protégés avec sa compagne. Chose qui allait à l'encontre de l'éthique des PVVIH. Car dans les associations, il est recommandé aux PVVIH d'éviter de transmettre volontairement le virus aux personnes non atteintes. Cette situation a entraîné un climat de tension entre les deux partenaires jusqu'au jour où Stéphane a décidé de mettre Solange à la porte en lui disant « va avec ton SIDA là ».

Cette période a été pour Solange une période très difficile car elle avait déjà appris à vivre « normalement », puisqu'au départ elle se disait qu'elle ne pouvait plus vivre en couple avec un homme. Ce qui traversait son esprit après cette déception était juste de chercher un homme qui pouvait lui faire un enfant. Car, cet enfant allait lui permettre non seulement d'être femme comme les autres mais aussi de ne pas vivre pour « rien ».

Un an après, Solange rencontre Julien, un jeune homme de 26 ans, mécanicien de profession avec qui ils ont eu un enfant après avoir satisfait tous les examens cliniques qui précédent la procréation en période de SIDA. Julien aime bien sa copine et sa fille, mais c'est la famille de ce dernier qui constitue un obstacle à leur union. Cette situation a commencé lorsque l'une des cousines de Julien a aperçu Solange avec la plaque de l'AFASO au défilé des femmes le 8 mars 2008. Elle est venue se rassurer auprès de Solange sur ce qu'elle avait vu. Celle-ci a affirmé qu'elle était séropositive, ce qui a poussé la cousine de son partenaire à propager la nouvelle dans la famille de celui-ci entraînant menaces et injures auprès de la fille.

De ces deux histoires, il ressort que les circonstances de découverte de la maladie ou du statut sérologique des patients en général et des femmes en particulier ne sont pas homogènes.

I. DES CIRCONSTANCES COURANTES DE DECOUVERTE DU STATUT SEROLOGIQUE

Les recherches menées sur les circonstances courantes de découverte du statut sérologique du patient montrent qu'elles sont multiples et varient d'individus à d'autres surtout au niveau des femmes. Les enquêtes de terrain ont montré que certaines des femmes interrogées font leur test de dépistage de VIH/SIDA en situation de grossesse, quant à d'autres, elles le font en cas de maladie ou du décès d'un membre de leur famille (conjoint ou enfant), cependant rares sont les personnes qui le font par curiosité sauf dans certaines situations où le test de dépistage est obligatoire.

I.1.Pendant les consultations prénatales

L'histoire de Manuela en est une des preuves concrètes qui montrent que les consultations prénatales sont des périodes au cours desquelles nombreuses femmes découvrent leur statut sérologique au Cameroun. La période de la grossesse chez la femme représente ainsi dans une famille et même dans la société globale une phase délicate.

Sur 26 femmes interrogées, 15 d'entre elles ont affirmé avoir découvert leur statut sérologique durant leur grossesse. Une preuve patente de la résistance des Camerounais en général à se faire dépister malgré les campagnes de sensibilisation et de dépistage gratuit qui sont régulièrement faites dans le pays. Très souvent le test est fait en masse par les Camerounais, mais lors de la remise des résultats certaines personnes n'acceptent pas aller les récupérer. Cette situation traduit la psychose généralisée qu'incarne encore cette maladie dans le pays. Car, d'une manière générale les Camerounais ont peur malgré la mise sur pied d'un traitement gratuit, d'être inscrits en classe de séropositif.

Au Cameroun, très peu de personnes connaissent leur statut sérologique88(*). Cette situation met en exergue la peur qui accompagne la maladie, une peur qui est non seulement liée à la procédure de prise en charge qui n'est pas toujours certaine pour les uns89(*), mais beaucoup plus à la stigmatisation qui demeure forte dans la société camerounaise. C'est pour cette raison que les efforts du MINSANTE vont dans le sens de la lutte contre la stigmatisation. Cela se vérifie au niveau des affiches et plaques où l'on peut constamment voir des photos des personnes saines qui entourent des personnes séropositives et lire des messages tels que « non à la discrimination des personnes vivant avec le VIH/SIDA » ou « non à la stigmatisation des séropositifs »...

La grossesse est une période où plusieurs femmes se découvrent en termes de statut sérologique. Parmi les examens qui sont prescrits à toutes les femmes enceintes lors des consultations prénatales figure le test de VIH. Il est un passage obligé pour toute femme enceinte et par conséquent, devient incontournable. La période de grossesse implique un suivi médical et par conséquent le passage d'un certain nombre d'examens prénataux prescrit par le système médical. Examens déterminants dans le suivi prénatal en ce sens que ce sont eux qui renseignent les personnels de santé sur les conduites à adopter pour obtenir l'accouchement d'un bébé sain. Ainsi, le statut sérologique est l'un des éléments primordiaux dans le suivi de la femme enceinte en ce sens qu'il influence ce suivi dans le contexte de séropositivité.

En situation de grossesse, c'est le préalable à tout suivi médical et par conséquent devient obligatoire. Madame Anne, présidente du CEAM atteste d'ailleurs que :

 C'est quand je suis allée faire mes examens prénatals et l'écographie surtout dans le but de savoir le sexe de mon enfant que le médecin m'a prescrit un test de VIH/SIDA. J'ai voulu lui dire que ça ne servait à rien puisque dans ma peau je me sentais à l'aise et le père de mon enfant est quelqu'un de très sérieux .je n'imaginait pas cette hypothèse. J'ai quand même fait ce test dans le but de satisfaire le médecin .Mais lorsque celui-ci m'a annoncée que je suis porteuse de VIH/SIDA. J'ai perdu la tète, j'ai tout imaginé : la mort, l'avenir de mes enfants qui n'auront plus bientôt une mère. Mais après quelques conseils et surtout lorsqu'il m'a révélée qu'il y avait des possibilités de sauver mon enfant que j'ai retrouvé mes esprits sinon c'était...très difficile90(*).

Le cas de cette dame n'est pas unique car plusieurs femmes entendent toujours parler du test de dépistage comme si cela ne les concerne pas. Chez les femmes, beaucoup d'entre elles découvrent ce test lors des visites prénatales. Une preuve de la non adhésion au projet de lutte contre le VIH/SIDA. Pour la plupart des Camerounais, il faut présenter des signes extérieurs comme : la perte de poids, des diarrhées, des vomissements pour soupçonner le SIDA. Manuela a d'ailleurs affirmé que :

 C'est à la visite prénatale que je découvre pour la première fois comment le test de dépistage se passe. Mais j'avais déjà des connaissances dessus puisque ma soeur ainée m'en avait déjà parlé. 91(*)

Ainsi, malgré les efforts entrepris dans la lutte contre la pandémie il existe encore un décalage entre le discours et la pratique. Plusieurs personnes sont au courant de son existence mais peu d'entre elles ont vérifié de manière volontaire leur statut sérologique.

En outre, d'autres situations, en dehors de la grossesse, nécessitent des examens médicaux parmi lesquels est inclus le test de VIH/SIDA.

* 88 Selon le rapport établi par l'EDSC III, 17% de filles et 8,1% de garçons de 15 à 24 ans ont fait leur test de dépistage. Mais seuls 7,3% de filles et 6,7% de garçons ont retiré leurs résultats. Dans la tranche 25-29 ans, 31,9% des femmes ont fait leur test, mais seulement 11,7% ont retiré leur résultat contre 21,9% des hommes qui ont été testé mais 19,5% d'entre eux ont retiré les résultats de leur test. Dans la tranche de 30-39 ans, 28,1% de femmes ont été testées mais seulement 11,0% d'entre elles qui ont retiré leurs résultats. Par contre chez les hommes de cette même tranche, 24% ont été testés mais 20,8% ont retiré leurs résultats. Quant à la tranche de 40-49 ans, 22% des femmes ont été testées mais seulement 12,8% ont retiré leurs résultats. Quant aux hommes, 22,8% ont été testés, mais 18,8% ont retiré leurs résultats.

* 89 La prise en charge n'apparait pas toujours évidente pour certaines personnes au Cameroun ; car, avec la rumeur qui est de temps en temps rependue faisant acte de la rupture des ARV, ils estiment que la vie des séropositifs qui en dépend peut toujours s'arrêter à tout moment.

* 90 Entretien, janvier 2010.

* 91 Entretien, août 2009.

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