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Politique Africaine de sécurité et de défense: problèmes et perspectives

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par Tony KELO ZOLA
Université de Lubumbashi - Relations internationales 2009
  

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§2. La déconnection aux ex-métropoles.

Les frontières des pays africains ont été déclarées indépendantes il y a près de cinq décennies mais le vécu du politique africain démontre que si les frontières sont indépendantes du point de vue géographique mais les dirigeants restent encore colonisés et cela, au niveau psychologique.

Il est peut être vrai que ce point de vue n'est pas partagé par tous, mais une simple lecture des rapports verticaux qu'effectuent le Nord et le Sud, nous la prouve. Et ces rapports dits verticaux entre le Nord et le Sud sont essentiellement les rapports d'inégalité, les raisons suivantes nous les démontrent :

Le néo colonialisme : les nouveaux Etats ont été, au départ, des colonies qui après les indépendances, ont continué d'entretenir des relations bilatérales avec leurs anciennes métropoles. Ainsi, les métropoles ont eu à établir de nouvelles stratégies de gestion afin de pérenniser des relations de dépendance avec leurs ex-colonies et, cela se réalise sur le plan culturel, et économique.

Sur le plan culturel, ce sont les centres culturels de ces métropoles qui sont transformés en agents colonialistes, en ce sens qu'ils sont implantés pour continuer à inculquer la culture du colon dans son ex-colonie ; aussi, les médias au moyen des chaînes de télévisons étrangères diffusées par satellite dans les ex-colonies, une façon de faire persuader les nouveaux Etats et aussi une façon de faire primer l'opinion de la métropole sur celle des ex-colonies.

Sur le plan économique, les métropoles pérennisent les relations de dépendance, les ambitions colonialistes par et à travers les sociétés multinationales. Et les Etats métropoles continuent à exploiter, au moyen des sociétés multinationales, les matières premières des pays dits du Sud, et particulièrement africains parce que tout simplement ces derniers manquent gravement de technologie appliquée.

La complémentarité : elle est envisagée dans les rapports Nord-Sud ; elle se fait généralement constater dans les rapports commerciaux ; à ce niveau, le rapport peut être bilatéral ou multilatéral. Le rapport multilatéral arrive quand même à conserver le poids réel des Etats ex-colonie, en reconnaissant la souveraineté de ces derniers, par exemple lorsqu'il faut voter au sein de l'OMC. Mais le cadre relationnel bilatéral est dangereux dans ce sens qu'il aliène la souveraineté des Etats ex-colonies pour le simple fait que, puisque étant dans les besoins ils sont prêts à tout accepter de la métropole pour sauver l'avenir de leurs peuples, perdant même la notion d'indépendance de gestion des affaires de l'Etat.

Et ces relations déclarées privilégiées, si souvent appelées « partenariats », entre le Nord et le Sud, transforment le premier en consommateur et le second en producteur, ainsi s'établit la complémentarité entre les deux mondes, qui engendre par la suite, l'inégalité entre les deux par une dépendance du producteur vers son consommateur. Un exemple typique essaie d'illustrer cela, c'est le Nord dit consommateur qui contrôle le cours des matières premières, qui, en grande partie, jusque là, proviennent du Sud.

La coopération : la coopération entre les pays dits métropoles et ceux dits ex-colonies est très souvent une coopération des faits, c'est-à-dire qu'elle met en présence des Etats des niveaux différents.

La coopération qui mène aux accords entre les nations, apporte plus d'avantages aux métropoles parce qu'elles sont développées, possèdent les économies d'échelle, maîtrisant de hautes technologies que les Etats ex-colonies ne possèdent et ne maîtrisent même pas ; qui ces dernières, permettent aux métropoles d'accomplir leurs accords. Ainsi, les projets d'accord pourraient être idées des ex-colonies mais puisque financés par les métropoles ipso facto, comme le dit le dicton : « la main qui donne, c'est elle qui dirige », le bénéficiaire devient perdant et le donateur toujours gagnant. La valorisation des rapports horizontaux reste le seul moyen pour faire prospérer les Etats africains. Mais avant tout, il y a deux problèmes auxquels il faut trouver des solutions :

Hétérogénéité : les Etats africains également ceux du Sud, dans l'ensemble, doivent lutter par la coopération entre eux  afin d'effacer la différence qu'il y a entre eux au plan des ressources, ils doivent remplir les fossés qui font les écarts entre eux  pour diminuer le seuil de pauvreté en élevant le niveau de vie et l'espérance de vie des populations.

La compartimentation : les Etats africains ensemble avec ceux du Sud doivent lutter pour bannir le système de compartimentation constaté dans leurs relations. Leurs relations ne doivent plus être limitées et pour y parvenir, il leur faut se déconnecter de leurs ex-métropoles afin que vive réellement la démocratie au sein de leurs nations respectives.

Et nous estimons pour cela, une réévaluation du plan d'action de BUENOS AIRES qui était dénommé en 1978, la coopération technique pour le développement. Au vu des avantages que ce plan accorde, nous pensons que les Etats africains avec ceux du Sud, doivent continuer à faire vivre ce plan parce qu'il privilégie la coopération Sud-Sud par la création des regroupements économiques pour élever le niveau de vie des peuples et la croissance économique des pays même. Pour être plus illustre dans notre proposition, nous estimons important d'énumérer les objectifs du plan d'action de BUENOS AIRES pour essayer de rendre notre proposition plus solide et cela, par rapport aux problèmes soulevés sur la déconnection. Ces objectifs sont :

Promouvoir l'autonomie des pays en voie de développement en les rendant plus aptes à travers des solutions.

Favoriser et renforcer l'autonomie collective des pays en voie de développement, grâce à l'échange d'expérience en la mise en commun et au partage de leurs ressources économiques.

Rendre les pays en voie de développent plus aptes à identifier et à analyser collectivement les problèmes précis de leur développement et en formulant des stratégies nécessaires pour instaurer le nouvel ordre économique international (NOEI).

Augmenter le volume des activités de coopération internationale entre les pays du Sud.

Accroître et améliorer les communications entre les pays en voie de développement.85(*)

Pour parvenir à un accomplissement de la coopération Sud-Sud, les Etats africains, surtout les hommes politiques africains, doivent donner une chance au continent par la cogestion des forces africaines et cela, par la formation des Etats-Unis d'Afrique.

* 85 NSABUA, J. , cours de nouveaux Etat en relations internationales, 2ème licence R.I, 2008-2009, inedit.

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