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Politique Africaine de sécurité et de défense: problèmes et perspectives

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par Tony KELO ZOLA
Université de Lubumbashi - Relations internationales 2009
  

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Section 2. : Historique de la politique africaine

§1. La période précoloniale

Une politique africaine en cette période précoloniale, était chose inexistante pour la simple raison qu'ils existaient les sociétés sans Etat. Et puisque les sociétés n'étaient pas organisées sous forme d'Etats dans l'acceptation moderne, où il y avait absence de deux importants attributs de l'Etat que sont : la centralisation du pouvoir et la bureaucratisation ; une politique africaine était chose inimaginable en ce temps là. Les quelques

Unes des raisons de manque de politique africaine à cette époque, étaient l'absence de l'écriture, l'inexistante de véhicules à roues, l'arrivée tardives des armes à feu, et quelque peu aussi, l'absence dans la majeure partie de l'Afrique des religions aux ambitions universelles ; et enfin l'inexistante d'une langue unificatrice9(*).

§2. Dispersion politique

Cette période, elle a eu une particularité qui est celle d'appeler à l'unité africaine. Le commun de mortel pensait déjà à cette époque qu'une telle vision était à dormir debout. Certains affirmaient que l'Afrique ne pouvait s'unir parce qu'elle n'avait pas les trois communautés indispensables pour cela : communauté de race, de culture et de langue10(*).

Et, une tentative d'une unité profonde s'est manifestée par la naissance du panafricanisme et aussi, par l'intervention dans la politique mondiale de ce qu'on appelle la personnalité africaine.

L'expression « panafricanisme » était idée inconnue quand, Henry Sylvester - Williams, de l'île de la trinité, et william Edouard Burghardt Dubois, des Etats - unis d'Amérique, tous deux descendants d'africains, l'employèrent lors de plusieurs congrès panafricains avant le début du xx ème siècle, auxquels assistèrent surtout des savants américains d'origine africaine. Un retour à l'Afrique fut donc possible par le mouvement de Marcus Garvey pour sa contribution à l'idée apportée, celle du nationalisme africain et du panafricanisme.

Une lueur d'espoir d'une création d'une politique africaine, vue le jour lors de la tenue du premier congrès panafricain à paris 1919, au même moment où la conférence de la paix était en séance. Bien que l'idée d'un panafricanisme était si étrange à cette époque et qu'elle semblait dangereuse, cinquante sept représentants de plusieurs colonies africaines, ainsi que des Etats - unis et des Antilles y avaient pris part. Malheureusement malgré cette première tentative, les motions votées n'eurent pas d'effets11(*) .

Un second congrès panafricain fut initié et, il se tint à Londres en 1921, il regorgea, ce congrès, cent treize délégués et bien qu'étant loin de représenter l'opinion africaine tout entière, ce congrès fit faire quelques progrès, puisque avec lui, le problème africain fut posé au monde. Ce problème africain a trouvé sa place dans la « déclaration au monde » rédigée après la séance de clôture dans laquelle il fut dit que : « l'égalité absolue des races, égalité physique, politique et sociale, est la pierre d'angle du monde et du progrès de l'humanité » parce qu'à cette époque là, les occidentaux se souciaient plus de progrès social que des progrès politique, ne reconnaissant pas que le second est la condition du premier.

En 1923, un troisième congrès panafricain se tint de nouveau à Londres. Une voix dans leur propre gouvernement pour les africains, était l'une des résolutions demandait et le droit d'accéder à la terre et à ses ressources12(*).

C'est par là, que commença la compréhension de l'aspect politique de la justice sociale. Mais, malgré le travail de Dubois et compagnie, les progrès furent lents tout simplement parce que le mouvement manquait d'argent et de membres pire encore, les délégués y prenant part, étaient plus idéalistes que des hommes d'action. Quand même, ce fut pour une première fois, des africains d'origine et d'habitat, firent la précieuse expérience du travail en commun.

A New York, fut tenu le quatrième congrès panafricain et ce fut en 1927, ils y avaient deux cent huit délégués comme participants, mais ensuite, le mouvement parut reculer pour un temps.

En 1937, fut créée une organisation appelée international african service bureau, qui n'était pas un parti mais, elle était précédente à la fédération panafricaine. Elle avait comme but de « défendre le bien être et l'unité des africains et des personnes d'origine africaine dans le monde entier » et de « promouvoir la coopération entre les peuples africains et les autres peuples qui partagent leurs aspirations. »

Le congrès panafricain tenu à Manchester en 1945, cinquième congrès panafricain, accorda une expression véritablement concrète au panafricanisme et au nationalisme africain. Ce fut pour la première fois, que l'on insista sur la nécessité de mouvement bien organisé et fermement uni comme condition du succès de la lutte de la libération nationale en Afrique. Ce congrès ressembla plus de deux cents délégué du monde entier le cinquième congrès panafricain avait comme objectif d'inviter les intellectuels et le travailleurs des colonies à prendre conscience de leurs responsabilités et pour cela, luttant pour les droits syndicaux, le droit de former des coopératives, la liberté de presse, d'assemblée, de démonstration et de grève, d'imprimer et de lire la littérature nécessaire à l'instruction des masses13(*). Ce cinquième congrès panafricain tenu à Manchester fut tout à fait contraire aux quatre premiers congrès, qui avaient été soutenus par des intellectuels et des réformistes bourgeois en ce que, lui, eut des participant ouvriers, syndicalistes, agriculteurs et étudiants, tous d'origine africaine.

En 1957, le Ghana obtint son indépendance comme Etat souverain, pendant les cérémonies de l'indépendance, Kwame Nkrumah convoqua une conférence de tous les Etats souverains d'Afrique pour envisager l'avenir du continent africain.

Et, une première conférence des Etats indépendants d'Afrique fut tenue à Acra en avril 1958. Huit Etats seulement y avaient pris part : le Egypte, le Ghana, le Soudan, la Libye, la Tunisie, le Liberia, le Maroc, et l'Ethiopie. Le but de cette conférence était celui de comparer les points de vue sur les sujets d'intérêt commun d'Etats africains, d'étudier les moyens de consolider et de préserver leurs indépendances, de resserrer les liens économiques et culturels entre pays africains, de tomber d'accord sur des procédés réalistes pour aider les autres africains encore colonisés, enfin d'examiner le grand problème mondial : le maintien de la paix14(*).

Plusieurs discours faits à cette conférence avaient une similitude de pensée et croyances, certaines bouches se sont exprimées en disant qu'il y aurait eu une collaboration antérieure entre ces Etats, alors que non, chacun des Etats avait préparé son discours indépendamment ; et cela en était ainsi tout simplement parce que ces Etats africains avaient la même vision, idée de l'Afrique. Donc, la conférence d'Acra avait pour cause la recherche de la liberté et de l'unité africaine. L'année 1958 a été mémorable pour deux causes, premièrement, celle de la première conférence des Etats africains indépendants, deuxièmement, l'ouverture à Accra, de la conférence des peuples de toute l'Afrique.

Des représentants, des syndicats de l'Afrique entière se rencontrèrent à Acra, en novembre 1959, pour organiser la fédération panafricaine des syndicats, et ce syndicalisme africain était toujours étroitement associé à la lutte pour la liberté politique, ainsi qu'au développement économique et social15(*).

A accra 1960, un pas de plus vers la coopération panafricaine eut lien, une conférence qui devait discuter de l'action positive et de la sécurité en Afrique fut initiée. Le gouvernant du Ghana convoque cette conférence après consultation d'autres Etats africain indépendants, juste pour étudier la situation en Algérie et en Afrique du sud, et aussi pour prévoir comment empêcher, plus tard, l'Afrique servir de terrain d'essais pour armes nucléaires. A cela, d'autres sujet important furent à l'ordre du jour, telle que la libération totale de l'Afrique et la nécessité de se garder du néo - colonialisme et de la balkanisation, qui l'un et l'autre, s'opposeraient à l'unité16(*).

En mi - 1960, une autre conférence des Etats indépendants d'Afrique, qui étaient douze, fut tenue à

Addis - Abeba, plus une autre, de toute l'Afrique, à Accra. A la conférence d'Accra, les femmes de tous les pays africains discutèrent des problèmes communs, s'ouvrirent le 18 juillet. Les délégués parlèrent de la liberté et de l'unité ainsi que du besoin urgent de progrès économique et social. Séance tenante, les événements du Congo, qui venait d'accéder à l'indépendance, causaient une crise internationale après l'autre. La province du Katanga tentait de se séparer de la République du Congo, et Patrice Lumumba, premier ministre congolais, demanda l'aide des Nations - unies17(*).

Avec les événements du Congo, certains des dangers du néo - colonialisme et de la balkanisation, qu'avez prévus les Etats indépendants africains, devenaient de réalités. Les sociétés financières étrangère, et la politique en relation avec la guerre froide, commençaient à dominer la scène politique du Congo et empêchèrent une action rapide des Nation - Unies qui, si elles avaient été utilisées dans le but pour lequel elles avaient été appelées sur les lieux, avaient pu jouer un rôle décisif en maintenant la souveraineté du gouvernement de Lumumba, le manque d'unité des Etat indépendant africain, le manque d'un haut commandant militaire commun, manque d'une politique étrangère commune en juillet 1960, n'ont pu trouver une solution africaine pour le Congo, ce dernier n'a pas obtenu le droit de faire son propre destin, sans intervention non - africaines18(*).

La situation congolaise empira rapidement et tous les dangers de la désunion parurent au grand jour, les seuls à qui cela profita furent les néo - colonialiste et leurs alliés d'Afrique du sud et de Rhodésie, qui firent du conflit Congolais un argument pour prôner que les africains sont incapables de se gouverner eux - mêmes. Une conférence d'Etats africains indépendants fut initiée à Léopoldville du 25 au 30 août 1960, sur invitation de Lumumba avec un souci, sauver la situation et, montrer un peu de solidarité africaine. Alors que la crise au Congo continuait, et de troubles en Afrique du sud, en Algérie et dans d'autres régions du continent, une conférence des peuples de toute l'Afrique se réunit au Caire au début de 1961. Il eut environ deux cents délégués. Cette conférence avait pour conseil, à dire aux Etats indépendants, de se garder du néo - colonialisme, qu'elle mit en rapport avec le Royaume uni, les USA, la France, l'Allemagne de l'ouest, l'Israël, la Belgique, le pays - bas et l'Afrique du sud, car seule unité politique parfaite fera célébrer la fin triomphante de la lutte panafricaine et des mouvements africains de libération19(*).

* 9 Dag Hammarskjöld foundation ; «l'Etat et la crise en Afrique: à la recherche d'une seconde libération» éd. centre de vulgarisation agricole, KINSHASA 1995, p.13

* 10Kwame Nk., l'Afrique doit s'unir, éd. Payot, paris 1964, p.159

* 11 Kwame Nk., op.cit, p.160.

* 12Idem, pp.160-161

* 13 Kwame Nk ., op.cit, pp.161-162.

* 14 Kwame Nk., op.cit, p.163.

* 15 Idem, p. 165

* 16 Kwame Nk., op.cit, p.165

* 17 Kwame Nk., op.cit, p.165

* 18Kwame Nk., op.cit, p.166

* 19 Kwame Nk., op.cit, pp.166-167

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo