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Politique Africaine de sécurité et de défense: problèmes et perspectives

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par Tony KELO ZOLA
Université de Lubumbashi - Relations internationales 2009
  

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§3. Recentrement politique

Le premier pas vers l'unité politique de l'Afrique fut réalité le 23 novembre 1958, quand le Ghana et la république de Guinée s'unirent sous forme d'un noyau en vue d'une union des Etats africains20(*).

En juillet 1959, les présidents du Liberia, de la Guinée et du Ghana eurent une rencontre à Sanniquellie pour examiner l'ensemble de la question de l'émancipation et de l'unité africaine. Ces derniers se mirent d'accord dans leurs conversations par la proclamation de principes, disant que le nom de leur organisation serait Communauté des Etats indépendants d'Afrique. Les membres de cette communauté conserveraient leur personnalité nationale et leur structure constitutionnelle, et chaque membre promettait de ne pas intervenir dans les affaires intérieures d'aucun autre. La politique générale de la communauté serait de construire une communauté africaine libre et prospère, profitable à tous les peuples qui en feraient partie et à tous les peuples du monde. Cette politique reposerait sur l'entretien de relations diplomatiques, économiques et culturelles, sur la base de l'égalité et de la réciprocité, avec tous les Etats du monde qu'adopteraient une attitude compatible avec les intérêts africains. L'un de ses principaux objectifs serait d'aider les territoires africains encore asservis à conquérir leur indépendance21(*).

Cette communauté fut déclarée ouverte à tous les Etats et fédérations d'Etats africains indépendants, et tout pays africain non- indépendant eut le droit d'y entrer le jour de son indépendance.

La devise pour cette communauté fut INDEPENDANCE ET UNITE22(*).

Le 24 décembre 1960, le président du Ghana rencontra à Konakry MM. Sékou Touré, président de la Guinée et Modibo Keita, président du Mali ; le résultat fut qu'un comité spécial se réunit à accra du 13 au 18 janvier 1960 pour formuler une proposition d'union entre le Ghana, la Guinée et le Mali. Ils eurent une autre série de rencontres à accra, du 27au 29 avril 1961, et tombèrent d'accord sur une charte. Leur union prit le nom d'union des Etats africains (U.E.A), et se considéra comme le noyau des Etats- unis d'Afrique. Elle fut ouverte à tout Etat ou fédération d'Etats africains acceptant ses buts et ses objectifs23(*).

La charte prévoit de conférences régulières entre les chefs des Etats de l'union. La conférence était l'organe exécutif suprême de l'union, qui, cette conférence se réunissant une fois par trimestre à Accra, Bamako et Konakry respectivement, et était présidée par le chef de l'Etat qui reçoit les autres. Lors de ces conférences, il y avait échange des opinions sur les problèmes de l'Afrique et du monde, et les Etats - membres cherchaient les meilleurs moyens d'élargir et de renforcer leur union24(*).

Après la seconde conférence au sommet de l'U. E .A, qui se tint à Bamako le 26 juin 1962, ces Etats publièrent un communiqué où ils réaffirmaient leur détermination à continuer de soutenir les peuples africains dans leur lutte pour la libération nationale, en particulier en Algérie, au Congo et en Angola. Leur conférence, ont été caractérisées par une identité de vues sur les problèmes examinés, et une atmosphère de parfaite compréhension.

En 1961, des différences marquées apparurent entre les groupes d'Etat dits de Casablanca et de Monrovia. Les Etats de Casablanca (Ghana, Guinée, Mali, Libye, Egypte, Maroc et F.L.N. Algérien) se rencontrèrent du 3 au 7 janvier 1961 dans la capitale économique du Maroc.

Les délégations du Ghana, de la Guinée, Mali et de l'Egypte étaient présidées par les chefs de ces Etats, celle du G.P.R.A. par M. Ferhat Abbas, et celle de la Libye par ministre des affaires étrangères de ce pays. Le thème central de la conférence était la situation au Congo et l'échec des Nations - unies à la régler en imposant leur solution. Autres décisions importantes, il y en eut sur l'Algérie, les essais moléculaires français au Sahara et toute la question de l'apartheid. En général, cette conférence, et tenta de faire appliquer, les décisions prises à Bandoeng, Accra, Monrovia et Addis Abéba, et ils convirent, ces Etats, de boycotter et mettre sous blocus L'Afrique.

Mais le résultat le plus lourd des conséquences de cette conférence de Casablanca fut sans doute la publication de la «  charte africaine de Casablanca ». Elle établissait une assemblée consultative africaine permanente, et trois comités fonctionnels permanents également : le premier, politique, comprenait les chefs d'Etat ; le second, économique, les ministres des affaires économiques ; le troisième, culturel, les ministres de l'enseignement public. Cette charte prévoyait également en haut - commandement africain, composé des chefs d'Etats - major de pays africain indépendants. Ils devraient se rencontrer périodiquement « en vue d'assure la défense commune de l'Afrique en cas d'apprécier contre toute partie du continent, et de sauvegarde l'indépendance des Etats africains »25(*).

Et certains journaux étrangers firent une grosse publicité à la conférence de Casablanca. Quelques - uns virent en elle un pas sur le chemin de l'unité ; d'autres semblèrent se complaire à souligner qu'une poignée seulement d'Etats africains y assista, et qu'elle ne représentait donc pas vraiment l'opinion africaine. En fait, le Nigeria, la Tunisie, l'Ethiopie, le Libéria, le Soudan, le Togo, la Somalie, l'inde et l'Indonésie avaient été invités à la conférence. Les Etats de la communauté française, qui s'étaient groupés lors des rencontres d'Abidjan et de Brazzaville, à la fin de 1960, ne furent pas invités. Il semblait donc peu justifié de dire que trois «  blocs » différents faisaient leur apparut ion en Afrique26(*).

Cette opinion gagna un argument quand la conférence de Monrovia eut lieu, en mai 1962. Le pays organisateur était le Cameroun, le Libéria, le Nigeria et Togo. Sur vingt - sept Etats indépendants d'Afrique, vingt envoyèrent des délégations, dont quinze étaient dirigées par des présidents et des premiers ministres. Les sept absents, étaient : le Ghana, la Guinée, le Mali, le Maroc, l'Egypte, le Soudant et Congo. Et le Congo n'avait pas été invité à cause de son instabilité gouvernementale. Cette conférence fut basée sur quatre grands sujets : les moyens d'arriver à une meilleure compréhension et coopération, puis à l'unité de l'Afrique, les menaces pesant sur la paix et la stabilité en Afrique, l'établissement d'une juridiction spéciale à laquelle les Etats africains pourraient recourir en cas de contestation entre eux, en dernier point, la contribution qu'ils pouvaient apporté à la paix mondial27(*).

Dans ses résolutions plus détaillées, la conférence condamna l'Afrique du sud, accorda son soutien à l'Algérie, fit serment à l'ONU, offrit son assistance aux nationalistes Angolais et condamna tous les essais nucléaires.

Les deux conférences, celle de Casablanca et celle de Monrovia, aboutirent à des rencontres aux cours desquelles des experts étudièrent des plans détaillés de coopération économique entre les participants. Les experts des « pays de Casablanca », qui s'étaient réunis à Konakry, recommandèrent la suppression des barrières douanières au cours d'un délai de cinq ans à partir du 1er janvier 1962, ainsi que des systèmes de quota et de traitement préférentiel.

Ils proposèrent également la création d'un « conseil de l'unité économique africaine » (C.U.E.A.) et d'une banque pour développement africain ; enfin, ils proposèrent la création de lignes aéro - maritimes communes28(*).

Les experts du groupe de Monrovia, qui se réunirent à Dakar, discutèrent aussi de la fondation d'une banque africaine de développement. Ils recommandèrent d'activer le commerce entre les pays d'Afrique par des unions douanières régionales et l'établissement progressif de tarifs extérieurs communs. Parmi les autres suggestions, ils ont noté l'harmonisation des politiques de développement, y compris les codes et convention d'investissement, un fond d'investissement et garantie, l'échange des informations économiques et la coordination des programmes de recherche. Ils reconnairent qu'il fallait construire un réseau routier et ferroviaire pour relier les pays entre eux, et créer des lignes aéro - maritimes communes. Ils furent également d'accord pour coopérer sur les programmes d'enseignement et adopter des systèmes identiques29(*).

Malgré ces multiples divergences de point de vue des groupes qui se réunirent à Casablanca, à Konakry et à Monrovia, les résolutions votées et les recommandations faites par ceux - ci, trouvent une similitude les unes et les autres, elles préconisent une forme d'unité. Les progressistes ou les Etats de Casablanca estiment que l'unité politique doit prévaloir, comme prélude nécessaire à la création du champ étendu pour lequel on peut établir des plans communs de développement économique et social, puisque cela est une expérience de leurs pays, où l'indépendance politique dut être acquise avant l'on puisse s'attaquer à la reconstruction économique30(*). Et les modérés autrement appelés les Etats de Monrovia, eux estimant que l'unité économique est donc leur prélude avant toute chose.

Au début de leur marche vers l'indépendance, un membre des nouveaux Etats africains sont jaloux voire assoiffés de leur souveraineté et tendent à exagéré le séparatisme, à un moment de l'histoire qui exige que l'Afrique soit unie pour que leur indépendance soit préservée ; donc, céder certaines fonction à une autorité politique centrale, dans laquelle tous les membres auraient la même voix pour la bonne marche de l'unité africaine, s'avère ainsi réaliste et justifié pour une efficacité que l'on accorderait à tous travail, à toute résolution fait et /ou votée en commun31(*).

* 20 Idem, p.168

* 21 Ibidem, p.168

* 22 Kwame Nk., op.cit, p.166

* 23 Kwame Nk., op.cit, p.169

* 24 Kwame Nk., op.cit, p.170.

* 25 Kwame Nk., op.cit, p.172

* 26 Ibidem, p.172

* 27 Kwame Nk., op.cit, p.173

* 28 Ibidem, p.173

* 29 Kwame Nk., op.cit, p.174

* 30 Kwame Nk., op.cit, p.174.

* 31 Kwame Nk., op. cit, p.176.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle