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Contribution à  l'amélioration des finances sociales au Bénin

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par Fiacre Jésugnon Judicaël AVAHOUNDJE
Université d'Abomey Calavi: école nationale d'administration et de magistrature - Diplôme du cycle II ( master bac+5) 2011
  

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d'ACTUARIA

Il s'est révélé, après la réalisation des enquêtes, que le caractère délicat des réformes paramétriques d'ACTUARIA et l'inadéquation du système de retraite appliqué expliquent la mise en oeuvre tardive des réformes d'ACTUARIA. A analyser cette approche, il revient de réétudier, avec minutie, les solutions proposées par ACTUARIA et d'accélérer la procédure en cours, tout en tenant compte du temps écoulé depuis le dépôt du rapport définitif (ACTUARIA 2008). Cependant, la cruciale question est le choix du régime de retraite. Compte tenu des avantages et des inconvénients du système de la répartition et celui de la capitalisation, le modèle suédois du régime de retraite pourrait être une référence. Pour ce faire, nous proposons l'adoption d'un

système de retraite financé par la répartition à 90% et la capitalisation à 10%. En effet, 10% des cotisations perçues seront placés sur le marché financier. Les affiliés percevront entre 90% et 100% de leur pension normale selon la rentabilité du marché financier. Les gains résultant des placements serviront à couvrir les charges de fonctionnement du Fonds et à orienter sa politique.

En conclusion, réactualiser, tropicaliser (augmentation de l'âge du départ à la retraite ; du taux des cotisations etc.) avant d'appliquer rapidement les propositions de réformes paramétriques proposées par ACTUARIA, changer progressivement et à long terme le système des retraites en optant pour la répartition accompagnée d'une dose de capitalisation (10%) et étudier les modalités de ces approches constituent les solutions idoines au problème de mise en oeuvre tardive des solutions proposées par ACTUARIA.

III- Approches de solutions relatives à l'inexistence d'un système de sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB

Le diagnostic a établi comme cause la difficulté d'élaboration et d'administration d'une source de financement certaine pour un tel système. Ainsi, déterminer une ressource adéquate nécessaire à la viabilisation d'un tel système est la solution.

Les cotisations constitue la base actuelle de financement. Le financement de la protection sociale par un prélèvement assis sur les salaires augmente le coût de la production nationale par rapport aux biens importés alors que cette protection sociale ne profite pas non seulement aux travailleurs mais aussi aux consommateurs. Or la création d'une TVA dite sociale constituerait une façon de faire participer les consommateurs à leur protection sociale et d'améliorer la compétitivité économique du pays. Le mécanisme de cette TVA dite sociale visera à changer le mode de financement de la protection sociale, en augmentant la TVA et en baissant d'un montant équivalent (ou en éliminant) les cotisations

sociales. Les résultats positifs espérés de l'institution de cette taxe sont nombreux. Par exemple le coût du travail local est réduit (baisse des charges), aidant les entreprises nationales à être plus compétitives, renforçant l'attractivité économique du territoire et augmentant les flux d'IDE (entrée de capitaux étrangers), maintenant ou augmentant le PIB et l'emploi sur le territoire. Aussi contribuera-t-il à réduire le travail dissimulé, augmenter le prix de vente des produits importés (hausse de la TVA non amortie par une baisse de cotisations) et baisser le prix de vente des produits locaux sur le marché domestique (si la hausse de la TVA est moindre que la baisse du coût de production lié à la baisse des cotisations) et surtout à l'exportation.

Selon les partisans anglais de la TVA sociale, une augmentation de la rentabilité des entreprises sur le territoire inciterait celles-ci à y investir et créerait des activités économiques et donc de l'emploi. Or, la version proposée par Jean Arthuis ou Philippe Marini se limite à un transfert d'une fraction des cotisations famille et maladie vers une augmentation de la TVA. En France, le niveau des cotisations sociales, un des plus élevés au monde, apparaît comme un handicap pour la compétitivité économique des entreprises malgré l'instauration de la Cotisation Sociale Généralisée.

Pour ce faire, nous proposons la création de « la TVA dite sociale ». Cette opération consisterait tout simplement en une augmentation du taux de la TVA tout en diminuant le niveau des cotisations sociales. Le taux d'augmentation serait la quote sociale à reverser à l'organisme de sécurité sociale en vue de financer ses activités. Au nombre de ces activités, il s'agirait pour l'essentiel de construire les hôpitaux publics pour les indigents, de promouvoir la création des organismes publics d'aide psychologique ou de cadres de loisir et de valorisation des potentialités des personnes âgées au Bénin, d'allouer des allocations de chômage, et, éventuellement d'assurer une vieillesse à ces

travailleurs (redéploiement des mutuelles de sécurité sociale). Il faudra préciser les modalités et conditions d'octroi des allocations de vieillesse à ces personnes.

Pour ce faire, nous suggérons une augmentation de 7% du taux de TVA et une diminution des cotisations familiales de 3%. Ainsi, le taux de TVA sera 25% tandis que les cotisations patronales seront de 11% pour les APE et varieront entre 13,4% et 16,4% pour les travailleurs du secteur privé. Ceci aurait un effet certain sur la compétitivité des produits locaux et importés. Cette action diminuera d'environ 6 milliards (Statistique CNSS 20089) le budget de la CNSS et entraînerait une augmentation du déficit du FNRB. Cette situation constitue une mesure de résolution de ce problème sans pour autant porter atteinte au fonctionnement des autres structures. Les problèmes constatés auront un impact mineur. Cela s'explique par l'effectivité de la politique de rentabilisation des ressources de la caisse et les efforts de levée du déficit persistant du FNRB.

En termes de technique fiscale, la « TVA dite sociale » n'implique pas la modification de l'assiette et du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée. Pour les raisons exposées plus haut, le champ des cotisations patronales, susceptibles d'être remplacées par un prélèvement d'une autre nature privilégiée, porte sur les cotisations patronales aux régimes de base de sécurité sociale. Techniquement, rien ne s'opposerait à ce qu'une hausse de TVA soit affectée au financement d'un régime d'assurance-chômage et risques divers.

Quant à l'aspect juridique, le droit communautaire ne fixant pas de taux plafond pour la TVA, l'augmentation du taux de la TVA ne soulève pas de problème juridique particulier. Toutefois, il faut également veiller à la réduction des `niches sociaux' et de ses dispositifs dérogatoires de nature très différentes comme les taux réduits, les cotisations forfaitaires, les abattements d'assiette, assiettes forfaitaires ou assiettes ad hoc spécifiques, plafonnements d'assiette,

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mais également des dispositifs généraux et d'allègement de cotisations patronales.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon