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La reformulation Rawlsienne des principes de la justice

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par Pénéloppe Natacha MAVOUNGOU
Institut catholique de Toulouse - Master 2 de philosophie 2011
  

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Section 2. Le deuxième principe de la justice et sa dimension double.

Le deuxième principe reformulé de la justice par Rawls stipule :

Les inégalités économiques et sociales doivent remplir deux conditions : elles doivent d'abord être attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous dans des conditions d'égalité équitable des chances ; ensuite, elles doivent procurer le plus grand bénéfice aux membres les plus défavorisés de la société (principe de différence)168(*).

Ces principes qui regardent particulièrement le problème de la justice distributive ont été revisités et ont connu un changement tant au niveau de la forme que du contenu. Fidèle à ses idées de priorité lexicale, Rawls précise que, dans le second principe de justice-qui contient deux principes en réalité- le premier volet a priorité sur le second volet. En un mot le principe de l'égalité équitable des chances a priorité sur le principe de différence qui ne peut être réalisé sans que le premier ne l'ait été. Contrairement à Théorie de la justice, La Justice comme équité ne présente qu'une formulation (révision) des principes de la justice. C'est pourquoi on lui donne déjà le nom de reformulation, parce qu'elle contient, en substance, toute la reformulation de la théorie rawlsienne de la justice. Pour comprendre l'idée générale de ces principes, ce chapitre s'attachera à étudier tour à tour le principe de l'égalité équitable des chances et le principe de différence.

Section 2.1.- Le principe d'égalité équitable des chances

Dans la première partie, notamment dans le premier chapitre consacré à l'autocritique de Rawls, la question de l'égalité équitable a été soulevée. Il a été essentiellement question de montrer les limites de l'égalité des chances dans sa dimension formelle. Afin d'éviter la répétition, ce chapitre se limitera à donner une idée générale de ce que Rawls entend par égalité équitable des chances, ensuite il s'attachera à expliquer l'idée de mérite interprétée par Rawls, dans la mesure où elle constitue une idée fondamentale dans la compréhension de l'égalité équitable des chances.

Quand Rawls écrit, il se situe toujours dans un contexte donné, c'est pourquoi il est important, même dans l'analyse des concepts, d'avoir recours, quoique de manière lapidaire, à la compréhension générale de cette idée, au moment où Rawls l'écrit. Ceci nous permettra de mieux comprendre pourquoi il le fait et de mieux cerner la nouveauté qu'il apporte, notamment dans La justice comme équité. Cette assertion nous conduit donc à interroger le sens de l'égalité des chances.

L'égalité des chances est une exigence qui veut que le statut social de chaque individu d'une génération actuelle ne dépende en rien du statut des générations précédentes ; en un mot, elle exclut le fait des contingences sociales, économiques, religieuses et même ethniques dans la société. Elle est aussi une notion de politique publique qui s'applique à plusieurs domaines dans la société, en ce qu'elle prône les chances d'accès pour tous, à toutes les positions sociales. Cette notion vaste implique également la lutte contre toute forme de discrimination, à l'échelle de la société. Comme la loterie où l'on ne sait pas d'avance quel billet gagne ou perd, l'égalité des chances favorise les chances pour chacun d'atteindre n'importe quelle situation sociale au cours de sa vie.

En effet, depuis toujours, la notion d'égalité des chances, apparaît aux yeux des populations, des politiques ou bien des penseurs en philosophie, comme l'option la plus juste pour supprimer les inégalités dans la société. Cette considération vient simplement du fait que, en apparence, l'égalité des chances semble garantir « que le sort des individus est déterminé par leurs choix plutôt que par leurs circonstances »169(*). L'idée générale de l'égalité des chances tient au fait qu'on ne peut la séparer du mérite, car l'échec ou la réussite de celui qui vit dans une société prônant l'égalité des chances, dépendra davantage de ses compétences que des contingences le caractérisant, comme la race, le milieu d'origine et le sexe. La réussite y est considérée comme un gain, non pas comme quelque chose qui est donné au départ, si bien que les grandes inégalités sont très remarquables, parce que finalement le mérite est mis en avant.

Pourtant, aussi alléchante qu'elle puisse paraître, cette notion d'égalité des chances nourrit une polémique qui lui vaut beaucoup d'interprétations. Si, pour certains, l'égalité des chances est une question à régler au niveau de l'accès à l'éducation et au travail pour tous, pour d'autres, il est nécessaire de mettre en place des programmes de discrimination positive170(*) (affirmative action), au niveau économique et social, et ce, à la faveur, des groupes culturels les plus désavantagés, afin de leur permettre d'atteindre le niveau d'autres groupes avantagés. Pourtant, même dans ces conditions, l'idée de mérite n'a aucun mérite, car elle continue à poser un problème réel quant à la question des inégalités, dans son lien avec le système le la liberté naturelle. Aussi, la sortant de la conception des systèmes des libertés naturelles, Rawls pense l'égalité des chances en terme d'égalité équitable des chances, dans un contexte de coopération sociale, car les principes de la justice ne peuvent pas êtres conçus en dehors des dispositifs institutionnels. En effet «il n'existe pas de critère d'une attente légitime ou d'un titre en dehors des règles publiques qui spécifient le système de coopération »171(*). C'est donc la dimension publique qui confère aux principes de justice leur validité en tant que principes de la justice comme équité. Par conséquent « toutes revendications naissent au sein du contexte d'un système de coopération équitable »172(*), c'est pourquoi, en dehors de la structure de base, il n'est pas possible de parler de mérite, des attentes légitimes ou des titres.

Critiqué à gauche comme à droite, Rawls juge nécessaire de repréciser qu'il n'est pas contre l'idée de mérite car, en tant qu'il est déterminé par une vision englobante, chaque citoyen porte en lui une idée de mérite moral, qui dépend non pas de la structure de base, mais des doctrines englobantes. Rawls affirme donc : « affirmer que la justice comme équité rejette le concept de mérite moral est inexact »173(*), car elle intègre certains de ses aspects. Ce sera donc dans cette ébullition d'idées que John Rawls tentera de proposer une égalité équitable des chances, mais en récusant, dès le départ, certaines idées, notamment celle du mérite, car même si cette idée d'égalité des chances « séduit », il y a toujours des risques qu'elle demeure formelle. En réalité l'égalité des chances se contente de parler d'égalité, sans pourtant se poser la question qu'il existe dans les sociétés, des sources d'égalités, non méritées. Personne, selon Rawls ne mérite une inégalité, c'est pourquoi, ce serait injuste que de marquer l'existence d'une personne de cette inégalité. En terme d'inégalité, Rawls prend en compte toute forme d'inégalité, que ce soient les inégalités que l'on pourrait qualifier de naturelles, c'est-à-dire les handicaps (physique ou mental) ou encore les inégalités culturelles ou raciales.

Considérée sous un angle capital, l'idée d'égalité équitable des chances est mieux comprise chez Rawls avec l'étude faite de la méritocratie. Aussi afin de mieux apprécier la portée de cette analyse de Rawls que nous venons d'esquisser, il nous faudra nous resituer dans la compréhension de l'idée de mérite.

L'idée de mérite

Le mot mérite a plusieurs sens dont le plus courant est peut-être « ce qui rend quelqu'un digne de quelque chose ». Mais cette idée peut aussi être signifiée par des mots comme avantage, estime, talent, valeur, vertu, honneur. En d'autres termes, l' «'idée d'égalité des chances comme méritocratie repose sur une idée intuitivement attirante, à savoir celle que certains biens tels que le prestige, le pouvoir ou la richesse devraient être le résultat d'une compétition équitable »174(*). Tous ces sens rejoignent bien le principe traditionnel de la méritocratie175(*) qui considère le mérite comme étant ce concept qui permet l'égal accès à tous les postes pour tous les citoyens.

Rawls déplore le fait que « le sens commun a toujours tendance à croire que le revenu ou la richesse et les bonnes choses dans la vie, d'une manière générale, devraient être répartis en fonction du mérite moral »176(*). Il pense que cela relève d'une erreur, car du point de vue de la justice distributive, cela n'est pas de l'ordre des choses possibles. C'est pourquoi sa théorie de la justice comme équité, conçue pour la structure de base de la société, rejette cette idée de mérite moral. Pour l'auteur de la Théorie de la justice, le mérite moral et la justice distributive sont deux situations différentes qu'il ne faut pas mélanger. D'où, il pense que le mérite peut être compris de plusieurs manières, l'une d'entre elles pouvant même favoriser les personnes ayant des aptitudes pour occuper certaines positions en société. C'est pourquoi, dans le contexte de la théorie de la justice comme équité, il juge nécessaire de repenser l'idée de mérite. Ainsi, pour mieux expliquer ce qu'il entend par mérite, il analyse le concept. Le concevant de trois manières, Rawls parle d'abord du mérite moral (moral desert), suivi de l'idée d'attentes légitimes (legitimate expectation), puis du mérite institutionnel (deservingness).

-Le mérite moral est considéré par Rawls, comme étant « la valeur morale du caractère de la personne considérée comme un tout tel qu'il est décrit par une doctrine morale englobante, de même que la valeur morale d'actions particulières »177(*). Contrairement à ce que pensent ses contradicteurs, John Rawls ne rejette pas l'idée de mérite. Il précise dans La justice comme équité que dans le contexte de la justice politique publique, le mérite moral, par exemple, n'a pas sa place, parce qu'il fait partie des doctrines englobantes. Rawls purifie les principes et même le cadre de leurs choix de tout ce qui est doctrines englobantes, et donc indépendantes des institutions publiques. Les citoyens qui doivent définir les critères de l'organisation de la structure de base ont des conceptions du bien opposées ; ils ne peuvent donc pas s'entendre sur un bien, parce que chacun voudra que sa doctrine soit mise en avant. Or, en matière de justice sociale, cela n'est pas possible, parce qu'il faut parvenir à un consensus. D'où Rawls pense qu'il est important de trouver un substitut à l'idée de mérite moral, un substitut qui tienne compte des dimensions politique et raisonnable de la société. Ce substitut est proposé par Rawls lui-même : il s'agit de l'idée d'attentes légitimes qui fonde la deuxième phase de l'idée du mérite.

-Pour ce qui est de la deuxième manière de concevoir le mérite, Rawls pense que ce qui est important pour les humains, c'est de satisfaire leurs attentes légitimes, qui ont pour garantie les institutions sociales. Il insiste sur le fait « qu'il n'existe pas de critère d'une attente légitime, ou d'un titre, en dehors des règles publiques qui spécifient le système de coopération », car les attentes légitimes et les titres doivent toujours être fondés sur ces règles. Ces règles selon Rawls sont compatibles avec les principes de la justice. Cette idée sert de substitut au mérite moral, parce qu'elle transcende les doctrines englobantes et s'incarne dans une conception politique de la justice à laquelle elle est destinée. Ceci est d'autant plus important que John Rawls tient à souligner qu'en tant que conception politique, l'idée d'attentes légitimes ne peut s'appliquer directement aux relations familiales178(*), ou aux relations personnelles entre les individus.

-Enfin, la dernière phase concerne le mérite institutionnel que Rawls explique à partir de la situation exemplaire que représente le jeu179(*). Rawls prend cet exemple pour montrer que, lorsqu'on dit d'une une équipe qu'elle méritait de gagner au lieu de perdre, il est vrai qu'on s'oppose de manière indirecte à la victoire des gagnants, mais le principal est de faire comprendre que les perdants, au regard de leur jeu, de leur façon de se conduire sur le terrain, auraient pu être gagnants. Ce qui pourrait signifier que, eu égard à leurs performances, les deux équipes auraient pu gagner tout comme elles auraient pu perdre. Mais ce jour-là, la chance ou la fortune ont choisi de sourire à l'une plutôt qu'à l'autre. Cette forme de mérite trouve son accomplissement dans les institutions et s'applique aux règles publiques, qui ont un lien direct avec le social. Pour Rawls donc, « il existe de nombreuses manières de spécifier le mérite institutionnel, qui varient en fonction des règles publiques concernées et des fins et objectifs qu'elles ont pour fonction de servir. Aucune de ces manières ne spécifie pourtant une idée du mérite moral au sens propre »180(*). Dans le cadre de cet exemple du jeu, les gagnants sont à féliciter, mais les perdants aussi. On pourrait certes dire que vue les performances de ces derniers, ils méritaient de gagner, pourtant compte tenu de la chance, ils n'ont pas pu obtenir ce qu'ils méritaient. Ceci voudraient dire que, dans la société, ce ne sont pas toujours les méritants qui gagnent. Donc quand on a par exemple le mérite d'être issu de tel ou tel autre milieu, rien ne nous prédestine, selon Rawls, à obtenir des gains ou à occuper une position dans la société. Cette idée de Rawls permet de comprendre que des citoyens, qui mettent en pratique les règles publiques de la structure de base de la société peuvent devenir méritants, non en vertu de leurs valeurs morales ou de leurs origines sociales, mais par le biais des instances publiques.

Dans la compréhension de la justice distributive, John Rawls apporte à la conception de l'égalité formelle des chances, qui consiste à n'interroger qu'une seule face de l'accès aux ressources, la dimension de l'égalité équitable qui transcende le formel pour s'intéresser à son aspect réel. Aussi, considérant que la répartition ne doit en aucun cas dépendre de la distribution originelle, il pense le principe de différence en introduisant une nouveauté : l'idée de d'iniquité originaire. Cette préoccupation de Rawls quant à l'iniquité originaire rejoint celle de Kant qui s'interroge et se demande si on peut établir un droit d'hérédité : « Or comme la naissance n'est pas un acte de celui qui est mis au monde et qu'il ne lui vient par là aucune inégalité dans la condition juridique ni aucune soumission à des lois de contrainte si ce n'est à celles qui lui sont communes, [...] il ne peut y avoir aucun privilège inné sur autrui. »181(*). Pour Kant, un avantage n'a pas pour origine le privilège originaire ou social, car il est toujours le fait d'une rétribution.

De cette façon, l'interprétation « dé-formalisée »182(*) de l'égalité des chances donne place à l'égalité équitable des chances qui offre l'option d'atténuer les inégalités pour pouvoir donner à tous la chance d'accéder à certaines positions dans la société, en particulier à l'éducation. En somme, pour Rawls, les inégalités ne peuvent pas se justifier par le mérite, car personne ne mérite son mérite. C'est pourquoi nul ne doit s'arroger le droit d'occuper telle ou telle autre position dans la société, en vertu de ses qualités propres. Par conséquent, Rawls pense qu'au sein de la structure de bases, les citoyens doivent avoir des les mêmes chances d'accès et les mêmes chances de succès égales, peu importe leur situation de départ dans la société. Par exemple, les enfants des favorisés, comme les enfants des moins favorisés devraient tous avoir les mêmes chances dans la société. Les classes sociales ne devraient, en principe, avoir aucune influence dans l'organisation de la société. En parlant de ce qui peut réduire l'influence des origines, Rawls mentionne « la prévention d'une accumulation excessive de la propriété et de la richesse chez certains, et la garantie de chances d'éducation égales pour tous »183(*).

En fin de compte, « la justice comme équité ne fait usage que de la troisième et de la deuxième idée du mérite »184(*) car, dès le début, Rawls essaie de faire comprendre à son lecteur que sa théorie est une théorie politique valable pour les sociétés telles qu'elles existent. Elle n'est pas une théorie métaphysique ; il n'est pas possible de fonder les principes sur une idée de doctrines englobantes. Par conséquent, il est inutile de parler de mérite moral. Même si dans Théorie de la justice, Rawls ne parle pas explicitement de mérite institutionnel, il y fait tout de même allusion de manière directe ou indirecte185(*). En effet, quelques fois certains talents ne sont pas valorisés parce que les personnes qui les possèdent n'ont personne pour leur parler de certains avantages qu'ils pourraient avoir, ou encore, personne pour les aider à valoriser leur talents. Dans certaines sociétés, les mieux lotis ne s'intéressent souvent pas aux mal lotis, parce qu'ils pensent qu'ils ne viennent pas du même milieu. Cette attitude même est une inégalité vis-à-vis du mal lotis. Alors Rawls estime que lorsque les personnes nanties ne prennent pas en compte la situation des autres citoyens, ils font montre d'une injustice sociale. C'est pourquoi, dans la distribution des rôles ou des positions dans la société, il est important de faire abstraction des contingences, comme la classe sociale ou l'origine ethnique. Ainsi récuser l'idée du mérite, dans le contexte de la justice sociale signifie, pour Rawls, « non seulement cesser de considérer comme justifiés les avantages supérieurs de ceux qui sont plus talentueux, mais également considérer la position du plus défavorisé, non pas comme une égalité résultant de ses seules décisions, mais comme une responsabilité collective »186(*). Rawls engage donc la responsabilité collective pour le bien des plus défavorisés et repousse l'idée qui veut que depuis des générations, ce soit toujours les mêmes qui aient accès aux avantages sociaux. Personne ne choisit de venir au monde dans telle classe sociale ou dans telle autre. Aussi, il est important de tenir compte de la dimension sociale de la justice pour que tous aient la chance équitable d'accéder aux mêmes positions dans la société.

Après celle de l'examen de la première partie du deuxième principe de justice, l'étape suivante, dans la reformulation des principes rawlsiens de la justice, retenue dans cette étude, est celle qui accorde de la valeur aux inégalités, dans la justice distributive. Selon Rawls, « les inégalités existantes doivent contribuer à améliorer le sort des gens les plus défavorisés de la société »187(*). C'est ce qui va fonder la deuxième partie de cette section.

* 168 John Rawls, La justice comme équité op. cit., pp. 69-70.

* 169 Will Kymlicka, Les théories de la justice, Op .cit., p. 67.

* 170 Discrimination positive: principe qui consiste à instituer les inégalités pour promouvoir l'égalité. Principe américain à comprendre dans deux sens : d'abord comme instrument de lutte contre les pratiques sexistes et racistes ; ensuite comme correction des inégalités sociaux-économiques. C'est ce deuxième aspect qui concerne notre étude.

* 171 John Rawls, La justice comme équité, op. cit., p. 107.

* 172 Ibid., p. 107.

* 173 Ibid., p. 107.

* 174 Véronique Munoz Darde, La justice sociale, op. cit., p. 33.

* 175 La méritocratie est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite.

* 176 John Rawls, Théorie de la justice, op .cit., p. 348.

* 177 John Rawls, La justice comme équité, op. cit., p. 108 ;

* 178 Rawls précise que la conception politique de la justice n'exige pas des parents qu'il traite leurs enfants selon le principe de différence, pas plus qu'elle n'exige des amis de se traiter mutuellement ainsi, La justice comme équité, op. cit., p. 108.

* 179 « Après un match, on dit souvent que l'équipe a perdu méritait de gagner. On ne veut pas dire, plutôt, que l'équipe perdante a manifesté à un plus haut degré l'adresse et les qualités exigées par le jeu et dont l'exercice donne au sport son attrait. C'est pourquoi vraiment les perdants méritaient de gagner et ont perdu à cause de la malchance, ou pour d `autres contingences. Ainsi même la meilleure organisation économique ne conduira pas toujours aux résultats désirés », Théorie de la justice, op. cit., 351-352.

* 180 John Rawls, La justice comme équité, op. cit,. pp. 109-110.

* 181 Emmanuel Kant, Théorie et pratique, AK VIII, 293, Luc Ferry (trad.), OEuvres philosophiques, Paris, Gallimard, 1986, tome III, p. 274.

* 182 Par dé-formalisé, nous voulons signifier la volonté de Rawls, de faire incarner concrètement l'idée de justice. Dé-formaliser ici, voudrait donc dire « faire perdre son caractère formel ».

* 183 Emmanuel Picavet, Théorie de la justice, première partie. John Rawls, coll. philo-textes, Paris, Ellipses, 2001, p. 53.

* 184 John Rawls, La justice comme équité, op. cit., p. 109.

* 185 Idem, Théorie de la Justice, op. cit., p. 351.

* 186 Catherine Audard, Qu'est-ce que le libéralisme, op .cit., pp. 448-449.

* 187 John Rawls, La justice comme équité, op. cit., p. 97.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon