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L'incidence des importations et aides alimentaires sur l'agriculture congolaise

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par jean louis ndonda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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Section 3 : Etat de la sécurité alimentaire

D'une façon générale la sécurité alimentaire peut être assurée de deux façons : par l'accroissement de la production intérieure, d'une part et par celle des importations et d'aides, d'autre part.

S'agissant du premier point, de nombreux pays du Sud n'ont pu remplir leur obligation de sécurité alimentaire, car ils ont connu tout au long des années 1990, une baisse de la production agricole par tête, en raison des aléas climatiques et de l'existence de conflits, auxquels se sont ajoutés les effets des mesures de libéralisation des échanges.

En ce qui concerne le second point, les pays en développement ont, pendant les années 1990, fortement accru leurs importations de denrées alimentaires : 5,6% par an pour l'ensemble des pays en développement et 6,9% par an pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Il résulte de cette évolution que la position traditionnelle d'excédent agricole des pays en développement s'est contractée à partir du début des années 1990 et que, durant la plus grande partie de la dernière décennie, les importations et les exportations de ces pays se sont quasi équilibrées.

Quant à la RDC, les études récentes ont révélé qu'en 2003, 73% de la population de la RDC souffrait de l'insécurité alimentaire90. En 2008, un rapport d'évaluation de la vulnérabilité dans les provinces publié par la FAO a montré une amélioration considérable. La production agricole en RDC a affiché une diminution pendant des décennies. Cette diminution est estimée à

90 TOLLENS, Op. Cit, p.12

-20%,-12% et -6% respectivement pour les céréales, les racines et tubercules et les légumes.

Le déclin le plus frappant est celui du manioc, un aliment de base qui occupe 50% des terres cultivables et qui représente 70 à 80% de la consommation alimentaire pour la majorité des habitants des zones rurales en raison de la prévalence des parasites, des maladies et le manque de production en raison de conflit civil qui dure depuis 14 années.

Une tendance similaire est signalée dans le secteur de la pêche, qui a enregistré une diminution de 25% à 60%. Avec un baisse moyenne de près de 45%. Le potentiel annuel de la pêche est estimé à 707.000 tonnes. Les éleveurs des régions du Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri, Tanganyika, Nord Katanga et Bandundu ont perdu entre 80 et 100% de leur bétail.

L'insécurité générale qu'a connue la RDC depuis 1996, et avant les élections démocratiques de 2006, a provoqué l'abandon des activités agricoles et commerciales, ce qui a donné lieu à une carence grave des denrées alimentaires.

3.1. Disponibilité alimentaire

Le niveau de la production interne est en grande partie inconnu. Les statistiques sur la production en RDC préparées par le Service National des Statistiques Agricoles (SNSA) ne sont pas en fait faibles. La dernière enquête agricole importante dans les provinces date de 1996/1997. On remarque que, depuis 1996 la production agricole décline dans toutes les provinces et cette situation est intenable. Le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINAGRI a présenté les déficits de la production interne comme suit : il y a un déficit de 51% pour le manioc, 7% pour le riz, 35% pour le maïs et 45% pour le haricot sec)91.

91 MINAGRI, Rapport sur l'état de l'agriculture dans les provinces, Kinshasa, 2008, p.12

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