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L'incidence des importations et aides alimentaires sur l'agriculture congolaise

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par jean louis ndonda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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2.3.3. Structures des aides alimentaires

alimentaire est avant tout d'origine humanitaire. Cependant, au fil des temps, l'aide s'est progressivement substituée aux importations commerciales comme soutien financier à des projets, programmes ou politiques de développement. L'aide est utilisée comme une arme alimentaire. Elle sert à maintenir les pays bénéficiaires dans la zone d'influence du pays donateur86.

En RDC, l'aide alimentaire est très importante dans les situations d'urgence et de vulnérabilité87. C'est un instrument indispensable à la réussite de la mise en place d'un régime politique plus stable et démocratique88.

Selon le rapport de PAM, 72.000 tonnes de nourriture ont été effectivement distribuées en 2004, dont 39.773 tonnes de farine de maïs, 9 .021 tonnes de maïs, 6.576 tonnes de haricots, 9.356 tonnes de pois, 3.177 tonnes d'huile végétale et 2.374 tonnes de mélange de farine de maïs et soja. Les stocks du PAM au cours de l'année 2004 étaient de l'ordre de 20.000 tonnes. Les achats locaux et régionaux étaient respectivement de 1.872 tonnes et 16.957 tonnes. Il n'y a pas eu d'achats locaux de maïs en 2004.

Au cours des six premiers mois de 2005, un total de 32. 996 tonnes d'aide alimentaire a été distribué, dont 21 176 tonnes de céréales, essentiellement du maïs, 7.721 tonnes de haricots et de pois, 2013 tonnes d'huile végétale, 1.392 tonnes de mélange de farine de maïs et de soja, 320 tonnes de sel, 26 tonnes de sucre, 101 tonnes de poisson salé et 5,2 tonnes de biscuits.

Les achats locaux, par contre, sont financés par le pays donateur dans le pays bénéficiaire même. Plusieurs bailleurs européens, notamment la Belgique, donnent la préférence, dans la mesure du possible, aux achats locaux.89

86 MOKONDA BONZA Op.cit.p.67

87 PAM, op.cit, p.47

88 TOLLENS, Op.Cit, p.57

89 Idem, p.58

2.3.4. Les coûts de transaction liés aux aides/importations Alimentaire

Il n'existe pas une étude spécifique sur les coûts de transaction des importations ou des aides alimentaires en RD. Congo, mais l'analyse comparée des facteurs de production et de l'état des infrastructures permet de se faire une idée sur ces coûts. En effet, cinq aspects de l'isolement géographique, de la ruralité et de l'environnement économique permettant de penser que les coûts de transactions des importations et des aides alimentaires sont élevés :

1. Toutes les provinces ou des régions du pays ne sont pas facilement accessibles notamment par voie terrestre. Cette situation élève les frais de transport du fait des routes impraticables à certaines saisons et mal entretenues ; de l'éloignement et de la pénurie de moyens de transport peu coûteux et adapté.

2. Les importations et les aides alimentaires comprennent des produits pondéreux si bien que leur transport jusqu'aux marchés est difficile et coûteux. La situation est aggravée par le manque d'installations de stockage et les difficultés d'accès aux marchés intérieurs notamment dans la partie Nord du pays.

3. Les moyens de communication qui permettraient de diffuser des renseignements sur les marchés, les produits et les prix sont absents ou sous-développés.

4. L'insuffisante couverture du pays en électricité. La quasi-totalité des provinces sont pourvues d'installation électrique et quand la localité dispose des installations, la fourniture n'est pas régulière, ce qui fait que le maintien de la chaîne de froid est nécessaire, un investissement additionnel en achat de moteur électrique et de dépense en carburant ; ce qui élève les coûts de transaction.

5. Les coûts liés à la gestion de l'aide. En effet, l'aide alimentaire pour être efficace nécessite une bonne administration qui doit entre autre

identifier les populations cibles et s'assurer que ces derniers reçoivent effectivement l'aide qui leur ait destiné.

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