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L'incidence des importations et aides alimentaires sur l'agriculture congolaise

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par jean louis ndonda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATION

Depuis la période coloniale, la place prioritaire de l'agriculture a

toujours été proclamée dans la formulation des politiques de mise en oeuvre
en valeur ou de développement. Cette vocation agricole de la RD. Congo, est

en fait, bien justifiée par l'importance des atouts de toutes sortes dans ce domaine. Seulement les performances agricoles du pays sont restées insuffisantes et la situation continue de se dégrader. Tous les programmes sectoriels n'ont jamais été appliqués intégralement ce qui n'a pas permis le redressement de ce secteur en dépit de toute l'attention proclamée dont il fait l'objet de la part des décideurs.

Cette situation a pour conséquence la faiblesse de la couverture des besoins alimentaires du pays par la production locale. Pour ce faire face aux besoins alimentaire grandissants et nouveaux de la population qui de plus en plus s'installe en milieu urbain tant que rural, le pays a opté pour une stratégie d'aide/importations alimentaires massives. Ces dernières permettent aux populations notamment à faible revenu d'avoir accès à la nourriture. Les incidences de ces importations sur l'économie sont marginales du point de vue de l'importance nonobstant le fait que les importations alimentaires et l'aide alimentaire agissent négativement sur la croissance du secteur agricole du fait que les seuils tolérables ont été largement dépassés.

Les échos portés sur la suppression ou la forte diminution de droit de douane à l'importation des produits alimentaires, ces mesures ont eu un effet sur le prix à la consommation des produits importés au détriment de la production locale. Le gouvernement a pris des mesures de suppression des droits de douane à l'importation sur les produits alimentaires mais l'inflation générale n'a pas été combattue pour autant. De plus la charge a pesé lourdement sur les finances publiques et les conséquences budgétaires n'ont pas été toujours clairement identifiées.

A partir des résultats empiriques de notre analyse, nous allons faire des recommandations sous forme de politiques économiques, aux autorités politiques congolaises afin d'atteindre les objectifs d'autosuffisance alimentaire en production locale, de lutter contre la pauvreté et le développement rural.

L'examen des recommandations met l'accent sur les cadres d'actions stratégiques. Il s'agit :

1. Mettre une politique permettant de relancer la production dans le secteur agricole du pays et cette politique sera efficace que lorsqu'elle va s'inscrire dans une stratégie globale de développement du pays. Ces stratégies vont se reposer sur les trois composantes essentielles : développement des marchés et des échanges, croissance de la productivité agricole, et politiques budgétaires appropriées pour capter une partie des gains de productivité et les investir dans secteurs sociaux prioritaires.

2. Mettre en place une mesure qui pourra assurer un appui technique notamment la diffusion des variétés améliorées et la fourniture des moyens de production aux petits paysans et aux producteurs de cultures vivrières. Cette politique restera inefficace si elle n'est pas accompagnée d'une politique infra-structurelle orientée vers la construction et/ou l'aménagement des pistes agricoles et des routes de déserte agricole, des réseaux d'électrification des zones rurales et la mise en place d'équipements collectifs de base qui profitent aux agriculteurs et agricultrices et indirectement aux entreprises du secteur formel urbain, ne serait ce qu'à travers le transport et la communication des produits vivriers.

3. Soutenir la production locale par l'hypothèse qu'un meilleur accès aux intrants augmentera la production qui à son tour baissera les prix des produits alimentaires locales et ces derniers vont faire concurrence avec les produits importés subventionnés.

4. Faire recours à la politique d'autosuffisance alimentaire afin de réduire la dépendance aux importations.

5. Créer des stocks publics et privés qui consisterait à gérer les excédents et les déficits alimentaires.

6. Renforcement des capacités des paysans par la formation appropriées et celui du ministère de l'agriculture, pêche et élevage et du ministère de développement rural.

De ce fait une bonne combinaison de politiques macroéconomique et d'appuis à la production locale ainsi que les importations et l'aides alimentaires et de volet social permet de stabiliser les disponibilités et les prix intérieurs, et de faire face à l'insécurité transitoire, seule la croissance de la productivité du secteur agricole et la mobilisation de ces gains de productivité pour le développement économique, qui mettre l'accent sur les l'élargissement des marchés via le renforcement de l'intégration sous régionale, la réduction des coûts de transaction et des mesures d'appuis technique et financier permettront d'atteindre la sécurité alimentaire à moyen et long terme.

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