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Etat des lieux des corridors des zones d'intérêt cynégétiques 1 et 4 périphériques au Parc National de la Benoue (nord, Cameroun)

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par Emmanuel VOUNSERBO
Université de Dschang (Cameroun) - ingénieurs des eaux, forêts et chasses 2011
  

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4.3.1.2 Pratiques agricoles

L'agriculture représente une des menaces les plus importantes des corridors. Elle représente 18,46% des activités observées. Les principales cultures pratiquées dans la localité sont celles du coton (Gossypium hirstum) pratiquée en plus grande partie par les migrants, du maïs (Zea mays), du mil (Sorghum spp.), de l'arachide (Arachis hypogea), de l'igname (Dioscorea spp) qui est plus pratiquée par les autochtones, du niébé (Fasiolus sp) et bien d'autres. C'est une agriculture extensive et itinérante sur brûlis très destructrice de la végétation (Photos 9 et10).

Photo 9: Arbre ceinturé pour pratiquer

Photo 10 : Champ d'arachide dans la

l'agriculture dans la Galerie forestière Galérie forestière

Les photos 9 et 10 présentent les champs rencontrés dans les différents corridors. Cette activité est à l'origine des autres formes d'anthropisation comme la coupe abusive de bois, la destruction de l'habitat faunique, le braconnage et bien d'autre.

L'expansion de l'agriculture dans les corridors est due au fait que les migrants venus de l'Extrême Nord et des pays voisins (Tchad, Centrafrique,...) sont pour la plupart des peuples cultivateurs. Ils sont, chaque année, à la quête des nouvelles terres et cherchent à optimiser les espaces cultivables. Ils oublient cependant l'existence de la faune sauvage qui est une source de développement de la localité. Mais il y'a des corridors qui ne sont pas touchés par cette activité comme le corridor Buffle. Ceci pourrait être dû à sa topographie très accidentée qui rend l'agriculture impossible. Cette activité a régressé dans le corridor Cobe Defassa et Eland de Derby. Ceci est le résultat de l'intensification du suivi de l'intégrité du corridor mené par le WWF. La Gallérie forestière enregistre à elle seule 19 observations quand au corridor Hippotrague, nous avons observé cinq champs. Siroma (2007), a observé un total de 28 champs dans tous les corridors. En 2010, nous avons observé un total de 24 champs. Il est remarquable que cette activité a sensiblement diminué et cela serait dû au fait que, le suivi répété de l'intégrité des corridors a une influence sur la présence des hommes dans les corridors. En effet, lorsque la population voit les agents des eaux forêts et chasses ou les gardes communautaires, elle a tendance à avoir peur d'être sanctionnée. La mise en oeuvre de la stratégie de lutte anti-braconnage dans le PNB et sa périphérie a favorisé la diminution des menaces dans les corridors.

4.3.1.3 Pâturage

Le pâturage est la troisième activité la plus importante menaçant l'intégrité des corridors. Il représente 13,84% des menaces observées. Les photos 11 et 12 illustrent les actions de pâturage dans les corridors.

Photo 11: Arbuste abattu pour nourrir les

animaux dans le corridor Hippotrague Photo 12: Troupeau de boeufs

rencontré dans la Galérie forestière

Il ressort des photos 11 et 12 que les corridors sont fréquentés par les éleveurs et leur bétail. Cet élevage extensif représente une menace importante pour la faune sauvage avec le risque de contamination par les maladies et la destruction de l'habitat faunique.

Cette activité est représentée par les campements peuls, les troupeaux de bovins et les pistes de transhumance observés en plein corridor. Il est à déplorer l'émondage important d'Afzelia africana par les peuls pour nourrir les animaux et qui à la longue perturbe l'habitat de plusieurs espèces et menace par conséquent la biodiversité dans le PNB et sa périphérie. En plus cette activité est à l'origine de la transmission des maladies contagieuses des animaux domestiques aux animaux sauvages. Trois corridors sont concernés par cette activité à savoir la galerie forestière (14 cas), le corridor Cobe Defassa (03 cas) et enfin le corridor Hippotrague où on a observé qu'un seul cas. Il faut noter que cette activité a pris du recul car l'étude de Siroma (2007) ressortait que tous les corridors étaient touchés par cette activité. Il a enregistré au total 35 cas de pâturages. Cette année 18 cas seulement ont été observés lors du suivi de l'intégrité des corridors et ne concernent que trois corridors comme nous l'avons cité plus haut. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que les éleveurs ont pris conscience de la situation et les menaces qui leur sont infligées par les gardes chasses les amènent à respecter les AP de peur que leurs bêtes ne soient abattues ou confisquées.

A notre avis, compte tenu des inconvénients de partage de l'espace par la faune domestique et sauvage (braconnage, transmission de maladie et conflits), les actions des gardes chasses doivent être davantage encouragées par les conservateurs pour limiter les dégâts que pourraient engendrer l'élevage dans les AP.

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