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Infrastructures de transport et développement économique au Sénégal

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par Bocar KANE
Institut supérieur des transports supdeco Dakar - Master 1 en transport et logistique 2011
  

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3.2 Solutions et recommandations

En se fondant sur les résultats soulignés au dessus, nous pouvons formuler, d'une façon globale, des solutions et recommandations clés suivantes:

· Assurer un système de transport routier efficace, fiable et sûr des marchandises et des personnes.

· Accentuer la réhabilitation de la voie ferroviaire et redynamiser le trafic des passagers.

· Concevoir les principaux ports secondaires comme des moyens de désenclavement des zones desservies et encourager le développement du transport fluvial.

· Poursuivre la construction du nouvel Aéroport Blaise Diagne, maintenir l'actuel et moderniser les Aéroports secondaires.

· Fixer des priorités pour les investissements dans les infrastructures de transport.

N°1 : Assurer un système de transport routier efficace, fiable et sur des marchandises et des personnes.

Pour que l'investissement en infrastructures de transport puisse contribuer fortement au développement économique du pays, il ne faut pas que les interventions dans le secteur soient seulement concentrées sur les constructions et l'amélioration des infrastructures. L'Etat doit soutenir ses efforts pour des services de qualité, fiables et surs pour les différents types de fret ainsi que pour les populations urbaines et rurales.

Les questions de transports « souples » méritent une plus grande attention, les engorgements administratifs aux frontières et dans les ports maintiennent extrêmement basse la vitesse effective de transport sur les routes. Les performances de nos routes, notamment les corridors, dépendent plus des structures de la réglementation et du marché de l'industrie du transport routier des marchandises que de la qualité de l'infrastructure.

L'Etat doit élargir son agenda de reforme institutionnelle, en achevant les réformes institutionnelles; augmentant l'accessibilité rurale ; développant le transport urbain ; et améliorant la sécurité routière, afin d'englober les besoins de connectivité en milieu urbain et rural qui ne se limitent pas uniquement de l'infrastructure physique mais concernent le cadre réglementaire régissant les services de transport.

· L'achèvement des réformes 

La poursuite des réformes visant à donner un système de transport routier fort ne doit pas prendre beaucoup de temps dans la mesure qu'elle améliore le niveau de qualité des travaux de construction et de réhabilitation des routes. Elle permette le renforcement et l'application des règles de processus de sélection des Entreprises de construction routières. Tout cela, doit pousser l'Etat à poursuivre entre autres réformes, celles visant à améliorer l'efficacité du système de passation des marchés.

La charge à l'essieu constitue une question importante que les autorités doivent prendre en compte pour assurer un système de transport efficace. En ce sens l'Etat doit instituer un cadre de concertation et de coordination qui impliquera tous les acteurs concernés (Etat, Transporteurs, PAD, CCIAD, Industriel, commerçants, forces de l'ordre, COSEC, Ministère chargé consignataire, pétroliers, etc.) afin de préserver le patrimoine routier.

· L'accessibilité rurale

L'importance capitale du monde rural pour la croissance socioéconomique, doit encourager les autorités de mettre plus d'investissements pour assurer une bonne couverture des besoins en entretien et construction des routes rurales.

L'Etat doit renforcer ses investissements pour une vaste expansion du réseau des routes rurales praticables en toute saison. Pour se faire, il doit aligner stratégiquement ces investissements, soit avec les programmes agricoles, ou soit avec les autres secteurs comme le tourisme, les mines... de façon à donner la priorité aux routes rurales susceptibles d'avoir un impact plus important sur la productivité de ses secteurs d'activités.

· Développement du transport urbain

La détermination des règles précises d'attribution de places de stationnements réservées, et la remises en état du système de feux de signalisation, en privilégiant l'acquisition et l'installation de feux munis de mécanisme de manipulation manuelle, pour parer aux effets des coupures intempestives d'électricités, doivent être procéder par les autorités pour avoir un meilleur système de transport en milieu urbain, notamment, à Dakar.

L'Etat doit renforcer l'offre de transport public urbain en mettant en circulation plus de minibus neufs, genre « KING LONG » et autobus pour non seulement se rompre avec des «cars rapides » et des « NDIAGUA NDIAYE» qui sont dans leur ensemble dans des états techniques délabrées.

La solution, la plus importante, à prendre, est d'enclencher un processus de création de pole de développement industriel dans les régions à partir du potentiel qu'offrent les filières de production qui s'y trouve. Et dans le même volet, décentraliser certaines activités économiques et administratives vers les centres périurbains.

· La sécurité routière

La sécurité routière doit être l'épicentre de nos autorités en matière de transport. L'Etat doit intégrer plus les questions de conception de la sécurité au sein des programmes d'investissement dans les routes. Il faut veiller à l'obtention de statistiques fiables sur les accidents pour pouvoir de façon efficace à améliorer la sécurité sur les routes.

L'implication soutenue des agences de transport, d'éducation et de santé peut bien contribuer de réduire sensiblement les accidents routiers. L'application des règles, dans l'octroi des permis, l'imposition de comportement approprié sur les routes ainsi que l'inspection et le contrôle obligatoire des véhicules, doit être améliorée de manière significative pour éliminer l'arbitraire et la corruption qui sont très récurrents dans ces domaines.

N°2 : Accentuer la réhabilitation de la voie ferroviaire et redynamiser le trafic des passagers.

Le secteur ferroviaire, de par ses enjeux importants, doit faire l'objet d'une vaste politique de modernisation de son réseau et son intégration aux autres modes de transport. Les tutelles doivent réaliser des investissements nécessaires pour réhabiliter certains tronçons comme celui de Tambacounda-Kidira, qui constituent de véritables problèmes pour le développement de ce secteur.

La redynamisation du transport des voyageurs demeure une condition impérative pour faire jouer pleinement le secteur ferroviaire son rôle de désenclavement et de contribution à l'économie. L'Etat doit accorder une importance particulière pour la réouverture des lignes Dakar-Saint Louis et Dakar-Kaolack afin de faciliter le désenclavement de ces zones.

Aujourd'hui, bien que le PTB assure la navette entre Dakar et sa Banlieue, l'Etat doit pousser de l'avant sa réflexion pour l'extension du réseau pour renforcer la desserte de Dakar en moyen de transport de masse (Tramway ou Metro à ciel ouvert) pour donner un système de déplacements efficaces et fiables dans l'agglomération dakaroise.

N°3 : Concevoir les principaux ports secondaires comme des moyens de désenclavement des zones desservies et encourager le développement du transport fluvial.

Les autorités doivent renforcer les capacités des ports secondaires. De la même manière, qu'elles tentent de désenclaver la zone Sud par voie maritime, elles doivent envisager de développer les ports de Kaolack et de Saint Louis, pour contribuer à l'utilisation de la mer pour un système de transport fort dans ces zones.

Avec tous les enjeux socioéconomiques qu'engorge le désenclavement de la région de Casamance, l'Etat doit répondre sensiblement à la demande croissante de transport et de sécurité pour le règlement de la question du désenclavement de cette zone à potentiel économique importante.

Les tutelles doivent impérativement, en plus du seul navire « Aline Sitoé Diatta, mettre en service un autre ferry pour offrir aux populations casamançaises une accessibilité aux autres marchés du pays pour écouler leur production. Exemple, la Région est la plus grande productrice de mangues, mais faute d'un système de transport fiable, la commercialisation dans l'intérieur du pays demeure un problème majeur.

Le transport fluvial doit être redynamisé surtout sur les fleuves Casamance et Sénégal, pour faciliter les déplacements des populations de ces zones en toute saison. L'Etat doit mieux intégrer dans les politiques publiques le développement du transport fluvial pour assurer des trafics fiables sur ces fleuves surtout en période d'hivernage étant donné que la plupart des routes restent en très mauvais état et impraticables durant cette période.

N°4 : Poursuivre la construction du nouvel Aéroport Blaise Diagne, maintenir l'actuel et moderniser les Aéroports secondaires.

La poursuite des travaux des travaux pour mener à terme et dans les délais, la construction du nouvel aéroport, doit être une priorité pour les autorités, pour mettre en place une offre de transport aérien viable, sécurisé, et accessible. Compte-tenu de l'immersion de l'Aéroport Léopold S. SENGHOR dans le tissu urbain et l'épuisement de sa réserve foncière, ce nouvel Aéroport pourra répondre favorable pour l'accroissement du trafic aérien.

Cependant, l'actuel peut rester en fonction pour renforcer la destination sénégalaise. En effet notre pays, malgré qu'il existe des Aéroports secondaires, ces derniers assurent pas un trafic important car n'arrivent pas d'accueillir un certain type d'avions. Comme l'A.L.S.S reste un aéroport international, reconnu, avec ce nouvel Aéroport construit, le Sénégal va disposer deux réceptifs complémentaires qui vont permettre une régulation optimale du trafic avec des possibilités alternatives en cas des dysfonctionnements de l'un ou l'autre de ces Aéroports.

N°5 : Fixer des priorités pour les investissements dans les infrastructures de transport.

La géographie économique du Sénégal, doit faire réfléchir les décideurs à bien déterminer des priorités pour le financement des infrastructures. Ils doivent mesurer clairement la rentabilité économique que peut engendrer l'investissement d'une telle infrastructure qu'une autre. Cela peut aider à concurrencer les investissements dans les autres secteurs, tels que l'éducation, la santé, l'énergie et autres.

La rentabilité économique peut être un des critères pour donner la priorité pour investissement pour certaines infrastructures au dépend d'autres. Les investissements en transport doivent être stratégiques pour contribuer fortement au développement économique.

L'investissement pour la réduction des goulets d'étranglement dans nos ports ou aux frontières doit être prioritaire au financement d'une corniche, qui était dans son ensemble en bon état, dans la mesure que la performance de notre système de transport dépend très fortement à l'élimination de ces problèmes.

En donnant la priorité à l'investissement pour la réhabilitation du réseau ferroviaire et les corridors routiers, l'économie va gagner plus avec l'accroissement des échanges entre notre pays et la sous-région, notamment, le Mali, la Mauritanie et la Guinée.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry