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Analyse des déterminants de la faible productivité du maà¯s a Agadjaligbo dans la commune de Zogbodomey

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par Sèdégnon Fiacre Hermann ADIFON
Université d'Abomey-Calavi (UAC/Bénin) - Licence professionnelle en agronomie  0000
  

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6. Commentaire des résultats et identification des options de recherche

6.1 Les contraintes clefs à la production du maïs dans la Lama

Dans ce secteur forestier de la Lama, la jachère est de nos jours inexistants et les terres sont presque toutes en culture continue. De plus, Elles ne reçoivent pas de fumure minérale ou organique. Même les résidus de récolte qui devraient servir à améliorer la structure des sols sont brulés au début de chaque saison. La rotation des cultures et la pratique d'assolement sont aussi très peu respectées. Cette pratique de mise en culture successive des terres sans restitution a engendré alors, un déséquilibre des minéraux du sol, ce qui à conduit à la baisse de la productivité des terres et à la chute des rendements des cultures notamment celle du maïs.

Il faut signaler que la culture continue du maïs (rotation maïs/maïs) adoptée par ces agriculteurs Holli se justifie par le développement rapide du commerce de ses épis frais le long du corridor Zogbodomey-Agrimey-Massi et Sèhouè

Saturation de l'espace

Brûlis des pailles et résidus de récolte au début de chaque saison

Croissance de la population

Disparition presque totale de la jachère

Reconstitution insuffisante de la fertilité des terres

Baisse du taux de matière organique dans les sols

Dégradation physique des sols

Baisse des rendements du maïs

Figure 2 : Système de dégradation des terres de la Lama et de la baisse de leur productivité (conclusion des données du terrain)

2. Les mauvaises herbes

Elles constituent de véritables obstacles à la production des cultures dans la Lama. L'Imperata cylindrica et Brachiaria repens occupent une place importante parmi les facteurs de diminution des rendements du maïs et des cultures en général. Le maïs étant une plante à port érigé et qui lève plus lentement, il subit la concurrence des mauvaises herbes. La synthèse chlorophyllienne des jeunes plantes de maïs est donc souvent perturbée compromettant ainsi leur croissance et leur rendement. Il faut noter également que le semis direct des cultures sans labour permet aux rhizomes de l'impérata de toujours repousser après sarclage.

Photo 4 : L'Impérata cylindrica en concurrence avec des plantes de maïs

3.

Le mauvais drainage du sol

Les terres des exploitations agricoles d'Agadjaligbo ont une texture à dominance argileuse. Elles sont très riches en montmorillonite (argile gonflante ou de type 2/1). La perméabilité est très faible et le sol en saison pluvieuse a l'aspect d'une boue pâteuse. Le rapport matière organique - argile est de plus en plus faible. Dès le stade plantule, les champs sont gorgés d'eaux et les plantes de maïs en croissance et en développement sont ainsi perturbées.

Ce moment qui constitue donc « un stade critique » pour la vie de la plante et par conséquent pour la future récolte est malheureusement dans ce village perturbée par l'engorgement des champs après de forte pluie en raison de la disparition progressive des crevasses qui servaient dans le passé comme des points de rétention aux eaux de pluies

4. Les rongeurs et les oiseaux

Ils font aussi partie des contraintes à la production agricole dans cette partie de la dépression. Certains rongeurs (diurnes ou nocturnes), les oiseaux jaunes et les francolins attaquent les cultures à tous les stades de développement notamment au semis, à la levée et au stade laiteux causant ainsi d'importants dégâts et pertes à la production du maïs. L'importance de leurs dégâts sur les cultures et donc sur le rendement du maïs est due à la proximité des exploitations agricoles de la forêt et à la prolifération de ces espèces animales due à un environnement favorable.

5. L'instabilité de la saison des pluies depuis quelques années

Elle constitue également une contrainte à la production du maïs. Au cours des six dernières années (2003-2008), la pluviométrie dans ce secteur est caractérisée par une forte variabilité, aussi bien pour son cumul annuel, pour le début de la saison des pluies, que pour le nombre de jours de pluies dans le mois et la quantité mensuelle de pluies au cours du cycle végétatif des cultures. En 2007, la durée de la saison des pluies a été une contrainte majeure pour le semis à bonne date, pour le développement des cultures ainsi qu'à leur rendement. La figure ci-dessous montre l'évolution de la hauteur pluviométrique mensuelle de 2003 à 2008

Figure 3: Pluviométrie du mois de mars en mm de 2004 à 2008

L'analyse de la figure (4) montre une variabilité de la hauteur mensuelle des pluies au cours de ces cinq dernières années. Ainsi, en 2003, il a pluie en mars : 21,5 mm en 2j ; en 2005 92,5 en 7j ; en 2006 161mm en 8j ; en 2007 09mm en 1j tandis qu'en 2008 on a enregistré 84 mm en 5j. Les sols de ce village étant des vertisols, les producteurs pratiquaient un système de semis précoce en semant généralement en mars. Mais avec la rareté ou l'absence de précipitations dans ce mois, ils ne sèment maintenant qu'en avril compromettant parfois la germination des graines ou la croissance des jeunes plantes à cause de l'engorgement des champs.

6. Absence d'encadrement technique et de suivi des producteurs

Depuis plus d'une décennie, les agriculteurs Holli du secteur forestier de Koto dans la Lama n'ont plus eu de contact avec les agents communaux de vulgarisation ou de promotion agricole. Seuls les agents de la cellule d'encadrement participatif (CEP) de l'ONAB interviennent parfois dans le village. Mais leurs actions sont beaucoup plus orientées vers la mobilisation des agriculteurs pour l'exécution à bonne date, de certaines activités (entretien de la forêt, exploitation forestière) au profit de l'ONAB. En principe, le village d'Agadjaligbo doit bénéficier de l'appui technique des agents du CeCPA/ Zogbodomey mais force est de constater que cet encadrement fait cruellement défaut. Les producteurs se retrouvent donc sans conseils

techniques, ce qui les éloigne des nouvelles technologies, des semences performantes, des facilités d'octroi des crédits intrants, toutes choses qui concourent à la baisse des rendements constatés.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery