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Analyse des déterminants de la faible productivité du maà¯s a Agadjaligbo dans la commune de Zogbodomey

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par Sèdégnon Fiacre Hermann ADIFON
Université d'Abomey-Calavi (UAC/Bénin) - Licence professionnelle en agronomie  0000
  

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1. Introduction

La production alimentaire mondiale par habitant s'est accrue ces dix dernières années. En dépit de cette performance, la sous alimentation et la malnutrition constituent malheureusement les causes essentielles de la faible espérance de vie dans les pays en voie de développement (FAO, 2004).

Pourtant les conditions édaphiques permettent la production alimentaire suffisante pour une autosuffisance alimentaire pour chaque pays.

Le maïs est aux côtés du blé tendre et du riz, les céréales les plus cultivées dans le monde. Il demeure une grande céréale alimentaire traditionnelle pour les hommes des régions tropicales (Rouanet, 1990).

Au Bénin, il constitue la principale céréale et occupait déjà en 2002, 73% des superficies totales cultivées en céréales et 75% de la production céréalière ( www.economiebénin.org). Grâce aux nombreux travaux des institutions nationales et internationales de recherche, plusieurs variétés ont été mises au point telles que : NH1, Pirsabak, Prosarica, NCP 80, DMR-ESR, CIMMYT-GHANA- Oba Tampa, IITA-BENIN EVDT97 STR, etc. (INRAB 2006). Ces variétés ont été cultivées dans la plupart de nos zones agro-écologiques.

La présente étude s'intéresse à la production du maïs dans la dépression de la Lama notamment sur les exploitations agricoles du secteur forestier de Koto.

En effet, les agriculteurs Holli recasés dans les centres agro-sylvicoles d'Agadjaligbo et de Zalimey dans la Lama observent depuis quelques années, une baisse significative du rendement de cette culture (rapport de pré-enquête 2008)

Etant donné que les vertisols occupent 2000 km2 des terres cultivables de notre pays (INRAB, 1995), une telle étude peut permettre de mieux maîtriser les facteurs limitant les rendements et proposer des solutions adéquates pour soulager les peines des agriculteurs, notamment Holli qui ont une préférence pour ces types de sols.

Dès lors, nous présenterons succinctement la problématique de l'étude, les objectifs à atteindre, la méthodologie de travail pour aboutir en suite aux résultats et solutions possibles et en retenir la plus adéquate. Celle là même qui sera en fin proposée dans le plan d'action.

2. Contexte de l'étude

2.1. Problématique et justification de l'étude

Après l'indépendance, certains agriculteurs Holli d'Issaba et de Massè (commune de Pobè) à la recherche de nouvelles terres, ont migré par vagues successives vers la forêt de la Lama pour y mettre en culture ses terres. Avec un système de culture itinérant sur brûlis, ils ont en moins de trente années de culture (1960 à 1985) défriché plus de 83% de cette forêt. (OUTTARA et al ; 1992)

Devant le danger que représente la disparition de ce massif forestier de 18000 ha pour l'équilibre de l'environnement, les autorités béninoises avec l'appui de la coopération allemande, vont mettre en place un programme de restauration dénommé « programme forestier de la Lama ».

Ledit programme avait pour objectifs de :

- Réinstaller les agriculteurs ayant occupé la forêt naturelle dans des centres agro sylvicoles aménagés et bien délimités au sein de la forêt

- Protéger le reste du massif forestier

- Reboiser la forêt avec des essences exotiques et locales pour fournir du bois à la scierie de l'Office National du Bois (ONAB) à Saclo à Bohicon (OUTTARA et al, 1992)

Ainsi dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs du programme en février 1986, 200 familles Holli ont été réinstallées dans deux (02) centres (Agadjaligbo et Zalimey) sur des vertisols (sols noirs et très argileux). La taille des exploitations était comprise entre 0,5 et 3,5 ha selon la taille du ménage. A l'origine, les terres étaient très fertiles avec une forte teneur en argile montmorillonite (50- 70%) ; un fort taux de matière organique en surface ; un taux d'azote abondant (0.216% en surface et 0.12 en profondeur) ; un rapport C/N de 14-12 et une CEC (capacité d'échange cationique) relativement élevée (50meq/100g de sol) (VIENNOT M., 1966).

Dès leur recasement, il a été mis en place par l'ONAB et ses partenaires (Coopération Allemande, DRA , CARDER ZOU) , une structure dénommée « département agro-sociologie » qui appuyait les producteurs dans le choix et dans l'amélioration des itinéraires techniques grâce

à des champs de démonstration, d'expérimentation et des travaux de recherche conduits surtout par le SRCV NIAOULI (Station de recherche sur les cultures vivrières). Cette structure s'occupait également de l'animation communautaire, de l'appui -conseil et de la recherchedéveloppement.

La culture du maïs en début de la grande saison des pluies et celle du niébé au cours de la petite saison pluvieuse avec l'association des cultures légumières selon la disponibilité de la main-d'oeuvre étaient le système de culture le plus répandu. A l'époque, le service de vulgarisation agricole conseillait des pratiques agronomiques telles que l'assolement annuel et la rotation des cultures aux producteurs. Ils n'utilisaient ni engrais ni herbicides. Le rendement du maïs grain était de 2,5 à 3 tonnes/ ha et ils subvenaient sans grande difficulté à leurs besoins vitaux.

Mais à la fin du programme forestier en 1992, la coopération allemande et les chercheurs de la direction de la recherche agronomique (DRA) se sont retirés. Les visites d'échanges organisées par les agents du service de vulgarisation à l'endroit de ces agriculteurs étaient interrompues. Par manque de moyens, l'ONAB a également réduit ses interventions à des séances d'information, de sensibilisation et de mobilisation de la main-d'oeuvre pour des activités de pointe (coupe de bois, entretien de la forêt etc.)

Condamnés à une agriculture sédentaire, soumis aux aléas de la nature et à une forte pression démographique, les agriculteurs des villages d'Agadjaligbo et de Zalimey constatent depuis quelques années, une régression de la productivité de leur principale culture qu'est le maïs.

En effet, au cours de la grande saison pluvieuse de 2007, le rendement moyen de cette culture de grande importance dans ces villages était en dessous 450 kg/ha soit environ 12 à 13 bassines de 35 kg (unité de mesure locale)

Intéressé par les causes qui expliqueraient cette évolution en baisse des rendements du maïs dans le secteur forestier de Koto, la présente étude se propose d'aborder, de façon participative, la problématique du faible rendement du maïs dans cette partie de la dépression de la Lama.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote