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La compétence: dimension humaine de la qualité totale

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par Pr Abdesselem BENDIABDELLAH Karima BENSIKADDOUR
Université de Mostaganem Algérie - Magister en management 2008
  

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I.1.A. Etymologiquement : compétence vient du mot latin Compétentia qui signifie : se rencontrer au même point, répondre à, s'accorder avec .Au sens le plus large : le terme désignait à l'origine «  une aptitude reconnue légalement à une autorité publique de faire tel ou tel acte dans des condition déterminées » 1(*)

depuis la fin du XVIIème , la compétence désigne, par extension « une connaissance approfondie, reconnue qui confère le droit de juger où de décider en certaines matières »2(*)

I.1.B Evolution historique du concept

Dans les années 1970, la notion de compétence a commencé à surgir, au sein des débats entre les partenaires sociaux ( demande de prise en compte des compétences individuelles dans l'obtention des performances ).

Cette montée en première ligne de la compétence s'est accentuée dans la décennie 1980, pour culminer en 1990.1(*)

Au milieu des années 1990, le concept devient l'objet de tous les débats et conférences, répondant aux nouvelles exigences de la compétitivité, dans tel contexte la mise en oeuvre de compétences individuelles devenait essentielle.

En France le concept a été importé par le biais des recherches en science de l'éducation et en ergonomie cognitive (psychologie industrielle).

Dans les pays en voie de développement, notamment en Algérie la notion prend ses racines en 1970, peu de temps après l'accès à l'indépendance, le gouvernement Algérien a mit en place les instituts de technologies ou des écoles d'ingénieurs dont les missions étaient de former dans un délai rapide des cadres moyens, des techniciens supérieur, des ingénieurs, pour répondre aux besoins du marché du travail à cette époque.

I.2. De la qualification à la compétence

Comme on a déjà cité en exergue de ce chapitre, la notion de compétence et multiforme et pluridisciplinaire, elle a une grande relation avec la notion de la qualification selon certains auteurs.

Ewan OIRY2(*), trouve qu'il n'est pas possible de parler de passage de la qualification à la compétence comme d'une rupture généralisée, selon lui, c'est seulement le contexte où émergent de nouvelles logiques d'organisations, logiques qui cherchent à mieux tirer part de « l'intelligence humaines » pour permettre aux entreprises d'être plus compétitives face à des concurrences accrues et renouvelées.

Tandis que, le BOTERF signale que la notion de compétence n'a pris de l'importance qu'à partir des années 1970, c'est à partir de cette époque qu'elle a commencé à se substituer progressivement à la notion de la qualification, il note au passage que la notion de la qualification et son importance sociales ont elles-mêmes leur histoire, elles ont donné lieu en leur temps, au même type de débats que celui aujourd'hui concernant le concept de la compétence.

I.2.A Rupture ou continuité ?

Après une analyse comparative des deux concepts (qualification et compétence), Ewan OIRY montre qu'il existe de grandes continuités entre les univers de la qualification et ceux de la compétence.

La notion de qualification est née, dans un contexte économique différent à celui des années 2000, elle a passer quand à elle par des étapes.

Avant 1975 : la qualification était rattachée directement au poste, et non à l'individu, le BIT

(bureau international du travail ), a définit la qualification comme une méthode permettant de déterminer et de comparer les exigences que l'exécution normale d'un certain travail impose à un travailleur ordinaire, sans tenir compte des capacités ou du rendement de celui-ci, la qualification du travail concerne le poste et non le trvailleur.1(*)

Il est nécessaire de rappeler que :

1. L'emploi : est un ensemble de taches aux caractéristiques semblables.

2. Taches : un des éléments constitutifs du travail à accomplir par un individu.

3. Fonction : une série de taches apparentés.

4. Poste de travail : un ensemble des taches et responsabilités exécutées par un individu.

5. Qualification salariale : qualification officiellement portée sur le bulletin de paye, qui peut avoir des rapports plus ou moins étroits avec la qualification de l'emploi ou la qualification de l'individu selon l'état du rapport de force entre employeurs et salariés principalement.

Après le 21 juillet 1975, un accord national sur les classifications dans la Métallurgie a été conclu en France, dans lequel l'union des industries Métallurgiques et minière spécifiait que la «  hiérarchie de salariés découle de la hiérarchie des emplois aux quels, ils sont affectés, on ne saurait prétendre qu'une classification hiérarchise directement des personnes en fonction de leurs seuls aptitudes », c'est à partir de cet événement que s'introduit une prise en compte de la façon dont l'emploi est exercé par leurs titulaires, et le terme de qualification se rapproche à l'individu, pour désigner la façon dont il se situe en regard du poste auquel il est affecté.

Dans ce cadre la documentation Française en 1978 a proposée deux types de la qualification du travail :

v La qualification d'un individu résultante des savoir-faire et connaissances acquises, soit par la formation soit par l'expérience professionnelle.

v La qualification d'un emploi , savoir-faire et connaissances nécessaire pour occuper un poste de travail .

Un salarié est qualifié pour occuper un poste de défini, doit avoir selon le MEDEF, « les capacités potentielles, autrement dit un socle de savoir, savoir -faire et comportements professionnels reconnus utiles et valorisés par une profession ».

La fin des années 1970 et début des années 1980, les prémices du mouvement de mondialisation, une période transitoire dans l'histoire de l'humanité, Michel CROZIER , préfère la présenter comme l'ère post-industriel, qui est marqué par l'émergence d'une nouvelles logique, une logique qui est fondée sur l'innovation permanente, la capacité d'innovation dans la technique et dans le rapport au client remplace désormais la rationalisation et les économies d'échelle comme force d'entraînement de l'économie. 1(*)

Dans cette conjoncture économique difficile et incertaine, la ressource humaine devient de plus en plus fondamentales, autour de laquelle s'ordonnent toutes les autres ressources.

En ce même temps, l'organisation du monde du travail, avait été ajustée au monde de production de masse s'interroge pour se repositionner face à ce mouvement technologique, qui a créer des nouveaux modes d'organisation du travail, il y'à eu des styles de vie, dans les besoins et les valeurs de la main-d'oeuvre, les exigences d'un environnement en mutation nécessitent des systèmes et des structures bien plus souples que les structures et systèmes bureaucratiques2(*) .

A partir de 1990, l'ère de la nouvelle économie, comme la nomme certain auteurs en matière d'économie et du management, la société industrielle que nous avions tant critiquée est entrain de s'effacer graduellement, relève Michel CROZIER dans son ouvrage, elle est placer par de nouveaux secteurs, gisement de la richesse tel que les services..., l'industrie perd prés de 100 000 emplois par an soit 1.5% de son effectif, s'il s'agit uniquement des ouvriers, la perte et beaucoup plus forte, puisqu'elle est estimée à 2.5 % par an .3(*)

Au delà de cette période, les dires des experts commencent à s'interroger sur les spécificité du concept de compétence .

Guy LE BOTERF signal, que le nouvelle économie exige une conception nouvelles de productivité, celle -ci tend à prendre la signification de «  performance globale », un tel point de vue conduit à considérer l'entreprise non plus comme un simple portefeuille d'affaires à gérer mais comme un portefeuille de compétence à valoriser .2(*)

Après ce retracement historique des deux notions, on constate qui n'est pas possible de parler de la compétence comme une notion complètement différente et qui s'opposent point par point de la qualification.

Certes il y'à des antagonistes entre les deux concepts, ( la compétence est un attribut de l'individu alors que la qualification est un attribut du poste ), mais ç'a n'empêche pas de dire que la notion de la compétence complète celle de la qualification, d'ailleurs quelqu'un compétent, c'est quelqu'un qui a des qualités requises pour exécuter un travail ( qualifier ) .

Les nouvelles exigences de compétitivité mettent en cause la notion de qualification, l'entreprise du troisième millénaire a besoin beaucoup de compétences des professionnels que de leur qualification.

* 1 le petit Robert 2000 .

* 2 le petit Robert 2000.

* 1 Guy ( LE BOTERF ), construire les compétences individuelles et collectives, Ed d' Organisation, Paris, 2004, PP : 15 ( ISBN 2-7081-3046-3 )

* 2 Ewan ( OIRY ) , de la qualification à la compétence rupture ou continuité , préface d' Alain d'IRIBARNE , Ed : l'Harmattan, Paris : 2003, P :52 ( ISBN : 2747553701 )

* 1 Nadine ( JOLIS ), la compétence au coeur du succès de votre entreprise, Ed : Organisation , 2000, Paris P : 11

( ISBN : 2 7081 2365 3 )

* 1 Michel ( CROZIER ) , l'entreprise à l'écoute, apprendre le management post-industriel, Inter Edition, Paris, 1989, P : 25 , ( ISBN : 2-7296-0304-2 )

* 2 Michel ( GEUY ), ouvrage publié en 1986, tiré de l'ouvrage de Nadine ( JOLIS ), opcit, p :14

* 3 Christian ( STOFFAES ) , Fins des mondes( déclin et renouveau de l'économie ), Edition Odile Jacob, Paris, 1987 PP : 169-196-184.

* 2 Guy ( LE BOTERF ), de la compétence : essai sur un attracteur étranger, Ed d'Organisation , Paris , 1994.

ISBN 2-7081-3046-3 )

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon