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Influence des actions anthropiques sur la biodiversité végétale du parcours de centre caprin de Maradi au Niger

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par Adamou Moumouni Dan Mairo
Université de Niamey - Ingénieur agronome master phytotechnie 2010
  

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3. 2. Discussions

Le parcours est dominé par la strate arbustive composée de Guiera senegalensis, et quelques pieds de Combretum glutinosum. La strate arbuste est marquée par quelques pieds de Sclerocarya birrea. Cette rareté des arbres et arbustes dans le parcours laisse supposer une pression anthropique (en particulier le coupe sauvage) importante exercée sur ces espèces de telle sorte que la régénération est quasi inexistante. Il faut signaler encore la pluviométrie aléatoire qui ne satisfaisait pas les besoins en eau des plantes annuelles et les ligneux et herbacées pérennes se trouvent dans une situation de stress pendant la saison sèche. Cela constitue les problèmes des pérennes en particulier les ligneux au Sahel. Le facteur le plus marquant de la dégradation des ligneux au centre est la coupe abusive. La clôture extérieure du centre a totalement disparue ; les grillages et les cornières ayant été volés, ce qui fait qu'il n'y a aucune possibilité immédiate d'éviter au centre des prélèvements abusifs des pailles et de bois. A part la coupe abusive, il y a une pratique des populations environnante qui consiste à creuser et enlever les racines qui a été coupé. C'est surtout les femmes qui font ces genres des pratiques. La photo 8 reflète la réalité dans le parcours.

Photo 8 : Dépression crée par le déterrement des racines d'un arbre

L'espèce Sporobolus spicatus est appétée au début de son cycle végétatif (environ un mois). C'est une espèce qui a probablement une capacité de germination très rapide car on l'a retrouve apparaitre dès le début de la saison pluvieuse (photo 6). Quand à l'Ipomae vagans, elle est appétée au début de la saison de pluies. Selon les bergers, cette espèce est amère à un certains stade de son cycle végétatif.

En ce qui concerne Loudenia togoensis, le facteur limitant de sa consommation tient aux caractéristiques morphologiques à un stade phénologique avancé : grenaison (graines piquantes), sénescence (durcissement).

A propos de Zornia glochidiata, il y a une contrainte selon les bergers dans sa valorisation. Il semble que sa consommation à certains stades végétatifs, et lorsque ceci est associé à une poche de sècheresse, soit à l'origine de complication gastriques (météorisation) notamment chez les petits ruminants. Les hypothèses souvent rapportées pour expliquer ces complications gastriques seraient :

-L'importante production de gaz au cours du métabolisme de cette espèce une fois consommé ;

-La possibilité de fabrication pour la plante de facteurs antinutritionnels au cours des stades végétatifs incriminés.

A ce qui concerne les arbres et arbustes, Guiera senegalensis contribue pour l'essentiel du régime alimentaire des chèvres rousses au pâturage dans le parcours notamment en Juillet et en Août. Mais on connait peu de chose sur les caractéristiques bromatologiques de cette espèce. La littérature apporte peu ou pas du tout d'information sur ces qualités fourragères. Le Sclerocarya birrea est appétée mais n'est pas toujours à la porté des ruminants. De même la pratique d'émondage réduit fortement le disponible des ligneux. L'amélioration de la qualité du fourrage aérien dans le parcours nécessite donc l'introduction des espèces ligneuses et herbacées ayant des fortes potentialités fourragères (importante production de biomasse, valeur en MAD et en UF) et adaptées au milieu.

Une attention particulière est donc nécessaire pour une meilleure valorisation des espèces fourragères.

Photo 9 : Sporobolis spicatus en touffe au début de la saison de pluies

L'extension des champs de culture réduit fortement la disponibilité de beaucoup d'espèces. Cette pratique se traduit d'abord par la réduction des aires du pâturage et de la biodiversité concernée. La pratique de plantation artificielle effectuée par le centre depuis plusieurs années ne permet pas d'avoir une évolution significative des espèces végétales dans les champs cultivés ainsi que dans les aires du pâturage. Car, le parcours ne peut que se dégrader d'année en année. Les pratiques culturales sont en générales archaïques ce qui ne permet pas de restaurer les éléments exportés par les cultures au niveau du sol. Il ne s'agit pas non plus d'interdire aux travailleurs du centre de faire les cultures dans le parcours, mais il faudrait tout simplement respecter le principe élaboré par le centre.

A ce qui concerne le surpâturage, 100% des populations enquêtées ont affirmé que le parcours du centre caprin réside essentiellement le lieu de pâturage de leurs animaux. La conséquence de surpâturage se traduit d'abord par une diminution des espèces appétées et surtout du piétinement répété des animaux qui détruise la structure du sol.

La coupe abusive est également parmi les facteurs de dégradation du parcours. Ce surtout le plus souvent la pauvreté qui pousse les populations à cette pratique incontrôlée. L'accroissement de la population n'est pas forcement responsable de cette pratique mais plutôt le manque de sensibilisation et surtout si ces populations ne sont pas intégrées lors du processus d'aménagement.

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