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Décentralisation et gestion durable des ressources forestières au Cameroun

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par Fernande Abanda Ngono
Université de Yaoundé2-Soa/Cameroun - Diplome d'études approfondies 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

La gestion durable commande la prise en compte des exigences écologiques, économiques et sociale dans l'utilisation des ressources forestières pour espérer la pérennité intergénérationnelle. Depuis la loi portant régime des forêts, de la faune et de la pêche, le législateur camerounais a considérablement pris en compte cette exigence, la consécration de la participation locale et la responsabilisation des riverains affiche la réception nationale de cette recommandation. Toutefois, ces acquis ne doivent pas occulter les manquements de ce processus, la configuration de la décentralisation des forêts demeure peu propice à l'éclosion du règne écologique ; cela s'explique par la prédominance de la dimension économique au détriment d'une politique de préservation. Et même, dire que depuis 1994 l'exploitation forestière se matérialise véritablement dans l'économie locale et nationale serait ne pas faire preuve d'honnêteté intellectuelle. Déjà, les faits restent assez explicites, les localités où l'exploitation forestière est intense croupissent sous la pauvreté. Des difficultés persistent à accéder à la redevance forestière et à l'utiliser dans la promotion du développement. Pourtant il suffirait de revisiter et de coordonner la gestion forestière à une décentralisation effective, dont les mécanismes de contrôles pourraient apporter plus de transparence à l'utilisation sociale de la richesse forestière. C'est que la préservation des ressources naturelles au Cameroun reste un objectif secondaire des politiques publiques reposant essentiellement sur la maximisation du revenu national. La décentralisation étant un processus de gestion de l'espace public, le législateur a semblé confiner le transfert du pouvoir de gestion des forêts à un rôle économique plutôt qu'écologique. De fait, la décentralisation de la gestion des forêts au Cameroun est à l'image du processus de décentralisation, aux objectifs appréciables appuyés cependant sur des modalités ambigües. Pourtant la décentralisation tiendra ses promesses si et seulement si les autorités locales sont réellement démocratiques et ont un réel pouvoir de décision ce qui implique un travail important de recherche et de définition des formes institutionnelles optimales.

La démarche régionale concertée, en mouvement pourrait peut être permettre d'asseoir dans les faits une politique de développement et de préservation. Mais faudrait-il encore qu'une telle démarche repose sur des instruments obligatoires pour le Cameroun et la sous région du bassin du Congo.

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