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Les rapports entre position sociale et position scolaire: étude sociologique à  partir du cas des volontaires de l'éducation à  Rufisque au Sénégal

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par Mamadou NGOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - D.E.A de sociologie 2004
  

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II- RECRUTEMENT ET FORMATION DES MAITRES APRES 1960 :

Avec l'accession du Sénégal à l'indépendance, naît la nécessité de réorienter le système éducatif vers de nouveaux besoins de développement et aux objectifs de la conférence d'Addis Abéba (Ethiopie du 15 au 25 Mai1961).

Cours normaux d'instituteurs adjoints, Ecoles Normales, Centres Régionaux de formation professionnelle (C.R.F.P.) et Cycles de formation accélérée constitueront pour l'essentiel les structures de formation des maîtres de l'école élémentaire.

+ Les Cours Normaux et C.R.F.P. :

A la place des cours normaux des moniteurs, sont érigés les cours normaux (C.N.) fonctionnant comme des établissements secondaires. L'année de formation étant supprimée, les jeunes titulaires du B.E.P.C. passaient le concours de l'Ecole normale William Ponty (ENWP) ou l'Ecole Normal des jeunes filles de Rufisque tandis que les autres entraient dans les C.R.F.P, structures accueillant des titulaires du B.E.P.C pour la formation en un an d'instituteurs et d'instituteurs adjoints.

+ Les écoles normales (E.N.) :

Il en existait deux :

-L'ENWP transférée de Sébikhotane à Thiès en 1963 et qui plus tard abritera et donnera sa dénomination d'une part aux institutions de formation des jeunes filles installées à Rufisque à savoir l'E.N. des jeunes filles et d'autre part le cours normal de Thiès.

-L'école normale des jeunes filles de Rufisque transférée en 1966 à Thiès. Elle recrutait sur concours des élèves titulaires du B.E.P.C. Les élèves postulant au Baccalauréat des séries A, D et C, les structures fonctionnaient comme dans les seconds cycles des lycées. Les bacheliers étaient subdivisés en trois catégories : la première était orientée à l'université, la seconde à l'E.N.S (école normale

supérieure) pour la formation de professeurs de collège, la troisième catégorie directement dans les classes sans formation professionnelle préalable.

+ Les cycles de formation rapide

En 1962 /1963, des stages accélérés s'organisaient pendant les grandes vacances pour pallier le déficit en personnel enseignant. Des maîtres de niveau très faible seront ainsi mis dans les classes. Certains auront tout juste le niveau du C.M.2.

En 1968, arrêt du recrutement dans les cours normaux dont les dernières promotions terminaient leur cursus en 1972.

En cette année, suite aux bouleversements de1968, le système éducatif post indépendance connaissait pour la première fois une réforme en profondeur qui, dans le domaine de la formation des maîtres, se concrétisait par la création d'écoles normales de type nouveau. En effet, en 1972, les ENWP de Thiès, l'E.N pilote de Mbour étaient réformée. A la place de nouvelles structures formaient des instituteurs ordinaires en quatre (04) ans. Les E.N étaient au nombre de cinq (05) :

-L'E.N.R William Ponty de Thiès;

-L'E.N.R DE Bambey;

-L'E.N.R de Saint-Louis ;

-L'E.N.R DE Mbour ;

-L'E.N.R Germaine Legoff pour les institutrices à Thiès.

La formation était sanctionnée par le B.S.E.N dont la note de services n° 621/MEN/SG/DEP du 23/01/1976 attestait le niveau supérieur au Baccalauréat : « La scolarité, les programmes et les méthodes d'enseignement sont de nature à

leur (élèves maîtres) donner un niveau de formation générale nettement supérieur au Baccalauréat et une formation professionnelle qui s'appuie sur une connaissance réelle du milieu, connaissance qu'animent le désir et l'aptitude à promouvoir celui-ci ».23

En 1983, l'E.N.R.W.P de Thiès fusionnait avec l' Ecole régionale de Mbour pour s'installer à Kolda sous la dénomination de E.N.R de Kolda. Le Sénégal possédait ainsi six institutions de formation des instituteurs :

- l'E.N.R Germaine Legoff de Thiès ;

- l'E.N.R de Bambey ;

- l'E.N.R de Saint-Louis ;

- l'E.N.R William Ponty de Kolda ;

- le CFPS de Thiès ;

- le CFPP de Dakar ;

Les écoles normales régionales recrutaient des titulaires du BEPC ou DFEM, âgés de 18 à 20 ans. Le CFPS et le CFPP recrutaient, eux des jeunes titulaires respectivement du Baccalauréat ou du DFEM pour une année de formation professionnelle. A côté de ces structures, des réformes successives se sont intéressées à la formation des maîtres.

+ L'Opération « Ailes de dindes » :

En 1990, 400 enseignants ont été recrutés au niveau du BFEM et formés en un mois par l'INEADE et la DEPEE à Thiès.

23 P.V.E : Rapport d'évaluation des modalités de mise en oeuvre du P.V.E, de son impact de ses conséquences.op. cit.

Les modalités de recrutement ainsi que la répartition des quotas n'ont pas été clairement spécifiées.

Le document utilisé pour leur formation initiale a été amélioré et a servi de module standard pour la formation des volontaires de l'éducation (V.E). L'appellation « ailes de dindes » a un caractère péjoratif et fait allusion à l'importation massive à l'époque de carcasses de dindes venant d'Europe et bon marché, de véhicule d'occasion par la suite.

+ Le recrutement des élèves maîtres des E.F.I :

En 1994, les Ecoles Normales ont cédé la place aux Ecoles de formation des instituteurs (E.F.I). Elles étaient au nombre de quatre (04) :

-l'E.F.I de kolda ;

-l'E.F.I de Louga ;

-l'E.F.I de Saint-louis ;

-l'E.FI de Thiès.

Le recrutement se faisait en deux niveaux de concours :

· Le niveau I ou BFEM :

Il concerne tout sénégalais et /sénégalaise âgé d'au plus 30ans et titulaire au moins du BFEM ou équivalent.

Pour cette catégorie, les disciplines ciblées pour servir de base de test étaient : la dissertation, la dictée, l'explication de texte, les Sciences Naturelles, l'Histoire ou la Géographie (pour ces trois dernières, le candidat opérait un choix).

· Le niveau II ou Bac

Au même titre que le niveau précédent, pouvait faire acte de candidature, tout sénégalais âgé de 30 ans au plus mais cette fois titulaire du Bac. Pour les

disciplines, base des épreuves, c'étaient la dissertation, l'explication de texte, les Mathématiques, les Sciences Naturelles, l'Histoire ou la Géographie.

Les épreuves étaient tirées du niveau de la Terminale (programmes en vigueur).

La formation dans les EFI ne dépassait pas 5 mois et comprenait deux volets : une formation théorique et une formation pratique sous forme de stage dans les écoles. Les EFI sont actuellement relayées par le projet des volontaires de l'éducation.

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