WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les rapports entre position sociale et position scolaire: étude sociologique à  partir du cas des volontaires de l'éducation à  Rufisque au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Mamadou NGOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - D.E.A de sociologie 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DEUXIEME PARTIE :

HISTORIQUE DU RECRUTEMENT ET DE LA

FORMATION DES MAITRES AU SENEGAL

CHAPITRE I : RECRUTEMENT ET FORMATION

DES MAITRES DU DEBUT DU XXème SIECLE A

L'ERECTION DES E F I :

Depuis l'implantation de la première école française à Saint-Louis en 1816 par un instituteur-missionnaire du nom de Jean Dard, le recrutement et la formation des maîtres n'ont pas cessé de subir des bouleversements. Ainsi de 1817 à 1903, la question du recrutement et de la formation ne s'est posée qu'en terme de formation académique. Après cette période c'est l'ère des cours normaux (jusqu'en 1960). D'autres changements sont également intervenus après l'accession du pays à l'indépendance.

I- RECRUTEMENT ET FORMATION DES MAITRES AVANT 1960 :

L'enseignement mutuel qui servit au premier instituteur sénégalais (Jean Dard), privilégiait largement la formation académique pour la démultiplication de l'enseignement. Jean Dard, nous dit Joseph Gaucher, devait estimer d'abord les capacités de ses moniteurs et après seulement les former moralement à leur future fonction et « les dresser à la gymnastique de l'enseignement mutuel »21, un processus mis en place en deux journées au plus..

Avec la disparition définitive de l'école mutuelle et la relève assurée par les FRERES PLOERMEL, la question de la formation reste inchangée. L'idée selon laquelle la chose pédagogique pouvait se suffire d'une assez bonne instruction demeure ; le reste s'acquiert par une longue expérience pratique. Cette restriction ne résolvait pas pour autant les problèmes : le mode d'enseignement simultané (les FRERES PLOERMEL faisaient exécuter en même temps le même travail à un

21 Gaucher (J) : Les débuts de l'enseignement en Afrique francophone. Jean Dard et l'école mutuelle de Saint-Louis Sénégal.

groupe d'élèves) requerrait un personnel important auquel la communauté religieuse sur laquelle reposait désormais tout l'enseignement élémentaire ne se dérobait pas. Mais, si la régularité et le dévouement des FRERES ne souffraient pas de critique, il n'en était pas de même de leur niveau de connaissance. Il avait été mis en question en conseil privé lors de la discussion des programmes pour l'arrêté du 03 Janvier 1838. Le débat sur le niveau de compétence souvent décevant avait d'ailleurs un caractère plus global. Il se retrouvait dans tous les services. L'administration locale accusait l'administration centrale de se débarrasser de ses pires éléments dans la colonie alors qu'il fallait plus de qualité que dans la métropole.

Ce débat de formation sera sans solution jusqu'à la création en 1884 de l'école secondaire dans laquelle le directeur des FRERES PLOERMEL percevait le couronnement d'un édifice bien structuré qui lui servira d'école normale : « Nous pouvons donc travailler ici bien tranquillement sans être inquiétés au sujet des titres universitaires autres que le brevet supérieur et même moins...Notre école bien constituée servira d'école normale à nos frères des écoles primaires et nous pouvons préparer les sujets sur place pourvu que vous nous donniez les sujets nécessaires pour bien consolider l'oeuvre en ces débuts »22.

Cette institution, à sa fermeture avait formé déjà 18 instituteurs et il y en aurait bien davantage si cette formation éminemment utile avait été rémunérée comme d'autres moins pénibles.

Dans cette situation, l'insuffisance du personnel demeure malgré le besoin urgent d'enseignement justifié tant du point de vue économique qu'idéologique. Au risque de voir l'instruction publique se limiter dans les villes, une nouvelle réforme s'imposait.

22 Le livre africain 198p

+ L'école normale de Saint-Louis

C'est la première école de formation de maîtres au Sénégal. Créée en1903, elle dépendait dans un premier temps du gouverneur général et était fusionnée à l'école des fils de chefs.

+ Les cours normaux des moniteurs

Ils recrutaient sur concours des élèves âgés de 13 ans au moins et 17 ans au plus parmi les titulaires du Certificat d'Etudes Primaires. Le C.N ne comportait qu'une seule promotion. Le recrutement avait lieu tous les trois ans. Les deux premières années étaient consacrées à l'enseignement général et la troisième et dernière à la formation professionnelle.

+ Les cours normaux des instituteurs adjoints :

Ils recrutaient sur concours des élèves titulaires du C.E.P.E. et âgés de 14 à15 ans. La formation débouchait sur le Brevet élémentaire (B.E) suivi d'une formation professionnelle à l'issue de laquelle était délivré le certificat de fin d'étude des cours normaux, mention : instituteur adjoint (I.A).

Ce sont là les grands axes de la formation des maîtres avant 1960.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote