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La problématique des enfants soldats en RDC. Cas de la Province orientale 1998-2003

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par Jean de Dieu BALA ATUA
Université pédagogique nationale Kinshasa  - Graduat 2010
  

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11.3. Autres mouvements et acteurs

Dans ce même dossier de Thomas Lubanga, deux autres chefs de milices, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo, d'ethnies alliées mais rivales de celle de Lubanga, sont actuellement détenus à la Haye. Eux aussi, sont accusés d'avoir utilisé des enfants soldats pour attaquer des civils du village de Bogoro, début 2003. Bosco Ntangada, ex-chef d'état-major du chef rebelle Laurent Nkunda et ancien collaborateur de Thomas Lubanga en tant que chef des opérations militaires de l'UPC, fait également l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la CPI.

Pour le procureur, le procès de Lubanga constitue « une étape importante » dans la lutte contre le recrutement d'enfants soldats. Il va permettre aux victimes de « se reconstruire en tant qu'adultes alors même que leur enfance leur a été volée », a estimé Paolina Massidda, l'une des représentantes des 93 victimes autorisées à participer au procès, une première devant une justice internationale.

L'Organisation non gouvernementales de défense de droit de l'homme, Human Rights Watch (HRW), quant à elle, estime que « l'affaire Lubanga a déjà eu un impact sur le comportement des chefs de guerres. Ils ont maintenant pleinement conscience de pouvoir faire eux-mêmes l'objet de poursuites. (30

Après les 34 témoins à charge, les avocats de Thomas Lubanga Dyilo appelleront les leurs. La décision des juges, dirigés par le Britannique Adrian Fulford, tombera au bout de six à neuf mois de procès.

11.3. L'A((iance des Forces Democratique pour (a Liberation du Congo (AFDL) de
M'ZEE Laurent desire KAB1LA

« L'un des chefs de la rébellion est venu nous voir. Il nous a promis une uniforme et des bottes. Il nous a dit que quand Kinshasa tomberait, le Zaïre deviendrait le Congo et qu'on aurait des jolies filles, de la nourriture, des belles maisons et des voitures.

Les Rwandais qui nous ont entraînés étaient responsables de notre victoire. Ils nous ont donné comme instruction de ne jamais laisser la vie sauve à un Hutu. Ils ont commencé par nous montrer comment tuer les Hutu qui étaient déjà dans nos propres

rangs. Ils nous ont dit qu'ils étaient des serpents et qu'il fallait tuer immédiatement ceux qu'on découvrait. Juste en dehors de Kisangani, on a rencontré des forces ennemies. Les troupes de Mobutu avaient tout incendié sur leur passage. C'est là que nous avons tué beaucoup de Hutu rwandais d'une manière horrible, bien que certains d'entre eux aient été ramenés au Rwanda en avion.

Le nombre de personnes tuées, seul un ordinateur pourrait le calculer, mais je dirais environ mille par jour, surtout des femmes, des enfants et des vieillards. »31.

Ce témoignage est celui d'un soldat qui avait treize ans lorsqu'il a été recruté en 1996 à Bukavu, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), pour rejoindre l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), le mouvement de Laurent-Désiré Kabila.

Aujourd'hui, après avoir parcouru plus de 2 000 kilomètres avec l'AFDL jusqu'à la capitale Kinshasa, il est loin de sa famille et a du mal à survivre hors des rangs de l'armée. Plusieurs milliers d'autres, comme lui, dorment dans les rues de Kinshasa, abandonnés et rejetés par la population locale qui n'éprouve que méfiance et crainte à leur égard. Leur réinsertion dans la société peut s'avérer difficile et douloureuse, nombre d'entre eux étant profondément traumatisés par les exactions qu'ils ont été contraints de commettre.

Bien qu'elles le nient, toutes les parties au conflit actuel en RDC utilisent régulièrement des enfants soldats. Souvent, ils se chargent de tâches que des soldats adultes pourraient refuser : procéder à des exécutions extrajudiciaires dans leurs propres rangs, par exemple.

Lorsque les hostilités ont éclaté en août 1998, le gouvernement de la RDC a recruté dans les Forces armées congolaises (FAC) de nombreux enfants, dont certains n'avaient que douze ans, alors que des organismes de protection de l'enfance et des organisations humanitaires en RDC mettaient en place des programmes de démobilisation et de réinsertion destinés aux enfants soldats ayant participé au conflit de 1996'1997. Plus de 400 soldats des FAC ayant fui en Zambie en mars 1999 après avoir été vaincus par l'opposition armée dans le nord de la province du Katanga étaient des enfants, dont certains avaient moins de quinze ans.

31 .Amnesty international, les droits humains en République démocratique du Congo, cas d'appel 2000 enfants soldats.

Le gouvernement de la RDC a déclaré qu'il ne recrutait et n'armait plus d'enfants, et que ceux-ci avaient été retirés des forces actives. Pourtant, rien qu'à Kinshasa, on peut voir des dizaines de garçons âgés de dix ans ou plus porter des armes, et notamment des armes à feu. Des soldats et d'autres personnes affirment que plusieurs centaines d'enfants de moins de dix-huit ans sont encore au front. La législation congolaise ne fixe toujours pas d'âge minimum concernant l'enrôlement dans les forces armées et quiconque rejoint les rangs de l'armée est automatiquement considéré comme un adulte. Pourtant, en vertu du Code de la famille de la RDC, toute personne âgée de moins de dix-huit ans est considérée comme un enfant.

Bien qu'ils soient tous deux parties à la Charte africaine des droits et du bienêtre de l'enfant, le Rwanda et l'Ouganda ont eux aussi recruté des enfants soldats. Par exemple, à Gisenyi (nord-ouest du Rwanda), à la fin du mois de juillet 1999, des témoins ont déclaré avoir vu un camion militaire de l'Armée patriotique rwandaise (APR) circuler autour de la ville au petit matin. Il s'arrêtait auprès de chaque groupe de jeunes pour leur demander s'ils voulaient devenir des soldats. Plusieurs enfants se sont portés volontaires, notamment des enfants des rues, dont certains n'avaient que dix ou douze ans.

Le 18 août 1999, à Rubengera, à une vingtaine de kilomètres de Kibuye, plusieurs élèves de l'enseignement secondaire, dont certains n'avaient pas dix-huit ans, ont été contraints de monter à bord d'un camion militaire. Plusieurs d'entre eux qui s'y refusaient, auraient été frappés à coups de crosse de fusil. Les jeunes gens ont été conduits à Gabiro, dans l'Est du pays, pour y suivre un entraînement militaire ; tous leurs biens personnels leur ont été confisqués. Au cours de la même période, on estime à 300 le nombre de jeunes garçons qui ont été ainsi emmenés en camion de Rubengera.

Des représentants d'Amnesty International qui se sont rendus dans l'Est de la RDC en novembre 1999 ont vu dans le Sud-Kivu plusieurs enfants soldats rwandais qui ne parlaient que le kinyarwanda, vêtus d'un uniforme de l'APR. Nombre d'entre eux ne semblaient pas avoir plus de douze ans.

En Ouganda, dans le district occidental de Hoima, des parents ont raconté en novembre 1998, que des enfants d'à peine douze ans avaient été secrètement recrutés par des fonctionnaires de l'Internal Security Organisation (ISO, Organisation de la

sécurité intérieure) pour être incorporés dans l'armée. Un parent a affirmé que deux de ses enfants recrutés, âgés de douze et treize ans, étaient encore à l'école primaire.

Selon des informations concordantes, une proportion importante des forces d'opposition armées est constituée d'enfants âgés de moins de dix-huit ans. Les milices Mal mal (Eau eau), qui reçoivent de plus en plus le soutien militaire des FAC, recrutent massivement parmi les enfants.

A l'issu de cette guerre dite de libération du Congo (ex Zaïre) longtemps plongé dans la dictature Mobutien

Pouvons-nous considéré que l'utilisation des enfants soldats avait-il sa raison d'être ? Peut-on considéré ce cas de Force majeur ? Etant donné que, les enfants appelés « Kadogo » ont amené M'zée Laurent désiré KABILA au pouvoir. Donc, son entrée triomphale à Kinshasa, le 17 mai 1997 et conduisant à la chute de Mobutu ?

Ces questions restent en suspend dans ce paragraphe, mais trouve sa réponse dans la suite de ce travail. Bien qu'ayant déjà une lueur de réponse dans son hypothèse.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore