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La problématique des enfants soldats en RDC. Cas de la Province orientale 1998-2003

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par Jean de Dieu BALA ATUA
Université pédagogique nationale Kinshasa  - Graduat 2010
  

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SECTION II. ESQUISSES SUR LES MOUVEMENTS ARMES

Depuis 1998, on estime à plus de 3 millions de nombre de morts durant le conflit armé en RDC qui a opposé d'une part, le gouvernement congolais et ses alliés (groupe armés Maï Maï ) et d'autre part, divers groupes politiques armés : le Mouvement de Libération du Congo (MLC), le Rassemblement Congolais pour la Démocratie Goma (RCD - Goma), le Rassemblement Congolais pour la Démocratie Kisangani / mouvement de libération (RCD - K/ML), le Rassemblement Congolais pour la Démocratie Nationale (RCD - N).

24 Programme de Démobilisation et réinsertion (DDR), publié en juin 2006

Ces groupes armés ont bien souvent reçu le soutient des puissances étrangère, qui ont alimenté le conflit pour affaiblir le gouvernement Congolais et exploiter en toute illégalité de nombreuses ressources naturelles de la République Démocratique du Congo.

Toutes les parties en Conflit ont recruté des enfants dont le nombre est estimé à 33 000 (selon le rapport de Nations Unies en 1999).

11.1. Le Mouvement de Liberation du Congo recrute (es enfants so(dats

Devant l'offensive des Forces Armées Congolaises (FAC) contre la rébellion du mouvement de libération du Congo (MLC), des enfants sont incorporés de force et par centaine chaque jour, dans les rangs de ce mouvement. Les rebelles, dans leur retraite, se servent des enfants dans les écoles, les marchés, les rues, dont l'âge varie entre 11 et 17 ans. Sont appelés à servir, sous peine de mort atroce, les hommes du rebelle J-P Bemba Gombo, objets sexuels, (massacre) messagers, ou utilisés à des tâches domestiques. Ils servent très souvent des chairs de canon ou de bouclier humain.

En effet, lorsque les FAC attaquent, ce sont les enfants qui sont employés en première ligne pour permettre notamment la localisation des troupes gouvernementales et leurs alliés. Les ravages sont terribles et incommensurables...

Le Mouvement de Libération du Congo est dirigé par J-P Bemba, ce mouvement rebelle n'est qu'une couverture de l'Ouganda. J-P Bemba Gombo a pris les armes dans la Province de l'Equateur et depuis lundi 10 juillet dernier, il subit offensive acharnée des FAC et de leurs alliés. [Le chef de la rébellion, lui, a été signalé à Bruxelles Belgique), puis plus récemment à Abudjan (Côte- d'Ivoire) (25) et (plus nous n'incluons pas non plus l'hypothèse de n'avoir pas utilisé les enfants aux exactions commuent au Centrafrique).]

De ce qui précède, puisque nous parlons du MLC entant que parti politique ayant recruté les enfants soldats dans ses rangs, il est cependant nécessaire que nous parlions de J-P Bemba, lui comme acteur principal, la plaque tournante, le président fondateur et l'autorité morale de ce parti.

25 . J-P BEMBA, le choix de la liberté, Ed. vénus-avenue de la Révolution, 7 - Gbadilite Rép. Démocratique du Congo.

Dans cette même perspective, un fond fouillant nous introduit dans le bain et le champ d'application de notre sujet d'étude, La Province Orientale, pour signaler encore avec les plus des détails, quant à ce que J-P Bemba a commue exactement, comme acte de recrutement des enfants dans les mouvements rebelles.

Combien d'enfants J-P Bemba a-t-il utilisé dans ses rangs ? Combien sont mort au combat ? Combien ont été exécutés pour non observance du code de conduite de L'Alliance pour Libération du Congo (ALC) ? Dieu seul sait. Les hauts cadres politiques et militaires du MLC peuvent nous en donner une idée.

Il parle lui-même d'enfant sans précision d'âge, mais il parle bien d'enfants (et non de fils) : « Les instructeurs Ougandais effectuent un excellent travail et les bataillons sortent des centres de formation créés à travers tous les territoires... Dulia, Isangi, Aketi, Bumba, lisala, Bisinga, Gemena, Libenga, Zongo, Gbadolite, nous donnent leurs meilleurs enfants... pour combattre les forces gouvernementales »

Lorsqu'il affirme que « ces milices de combattants se sont engagés librement avec le soutien de leur famille, de leurs proches », il y a lieu de croire que se sont encore des enfants. C'est le cas, lorsqu'il signale aussi que « le bataillon Simba est constitué des jeunes recrutés et formés aux environs de Bunia... » Tandis que le troisième bataillon est composé des jeunes recrutés à Buta, Bulia, et Aketi et formés à Dulia.

Lors de la prise de Mambasa par l'ALC de J-P Bemba, le père silvano Ruaro missionnaire italien de la congrégation du sacré coeur de saint Quentin, vivant au Congo depuis 33 ans, « a remarqué beaucoup des jeunes de 16 à 17 ans parmi les forces du MLC, tous plus ivres ou plus intoxiqués les uns le s autres ».(26)

Notons par la suite que J.P. Bemba a bel et bien utilisé les enfants dans ses rangs et cela a engendré plusieurs conséquences notamment (viol, violences à l'endroit des femmes, tueries y compris, des enfants, massacre et j'en passe..., ce que nous précisons avec les plus amples détailles dans le 3ème chapitre, dans sa section première, de conséquences de recrutement des enfants soldats dans les rangs de milices.

26 H. Cheuzeville. Op. cit., p. 36

11.2. L'Union des Patriotes Congo(ais de Thomas LUBANGA

La liste de différents mouvements et acteurs de recrutement des enfants - soldats en RDC, ne serait pas jusque là exhaustive. Si nous citons L'Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas Lubanga comme acteur de ce mouvement.

En effet, des enfants ont combattu "comme des militaires" au sein de la milice de Thomas Lubanga en République Démocratique du Congo (RDC), a affirmé un ancien membre de l'Union des patriotes congolais (UPC) devant la Cour Pénale Internationale à La Haye.

Selon l'un des enfants soldats témoin et victime de ces actes, « des enfants étaient déployés par Compagnies brigade ou peloto. Et a affirmé devant le procureur Manoj Sachdeva que les enfants ont combattu.

"Les enfants étaient en tenue militaire et portaient des armes, comme tous les militaires de l'UPC", a-t-il poursuivi, en disant avoir lui-même formé des jeunes au maniement de l'AK-47.

L'ancien milicien a affirmé avoir vu les enfants, pour certains âgés de moins de 15 ans, tirer sur l'ennemi. "Si le commandant en donne l'ordre, tout le monde doit tirer, même les enfants", dit-il, témoignant sous un pseudonyme et la voix et le visage brouillés sur les écrans par mesure de protection.

A la question de savoir s'il avait "vu ou su par d'autres sources que des enfants avaient été tués dans des combats", il a répondu "oui".

"L'état-major (de l'UPC) connaissait les détails de ce qui se passait" durant les combats, a-t-il affirmé.

Thomas Lubanga, 48 ans, plaide non coupable des crimes de guerre d'enrôlement et de conscription d'enfants de moins de quinze ans durant la guerre civile en Ituri (Est de la RDC) en 2002'2003.

Selon les Organisations Non Gouvernementales, les affrontements en Ituri entre des milices soutenues par les ethnies Hema (proche de l'UPC) et Lendu, pour le contrôle notamment de mines d'or, ont fait 60. 000 morts et des centaines de milliers de déplacés depuis 1999.

Le premier témoin au procès de la CPI, présenté par l'accusation comme un ancien enfant soldat, s'était rétracté après avoir initialement accusé l'UPC de l'avoir enrôlé à la sortie de l'école en RDC.27

Pour son premier procès depuis sa création en 2002, la Cour pénale internationale (CPI) juge, depuis ce lundi, Thomas Lubanga, l'ancien chef de la milice de l'Union des patriotes congolais (UPC). Il est accusé d'avoir enrôlé et fait combattre, entre 2002 et 2003, des enfants pendant la guerre civile d'Ituri, a l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le procès devrait durer un peu plus de six mois.

« Ce procès est celui des enfants soldats et de la gravité d'enrôler des centaines d'enfants pour les transformer en tueurs. C'est l'un des crimes les plus graves et les plus inquiétants... ». Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ne mâche pas ses mots. Il requerra « une peine très élevée », a-t-il prévenu, dans une interview à l'Afrique Presse. Le procès qui s'est ouvert ce lundi à La Haye, le premier de la Cour pénale internationale (CPI) depuis sa création en 2002, a indiqué le procureur, mettre en évidence la tragédie des enfants soldats.

Dans le banc des accusés, Thomas Lubanga Dyilo, 48 ans. L'ancien chef de la milice congolaise de l'Union des patriotes congolais (UPC) devra répondre de crimes de guerre pour avoir enrôlé et fait combattre des enfants de moins de quinze ans, entre 2002 et 2003, au sein de la branche militaire de son mouvement, Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). Le district de l'Ituri, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), était alors déchirée par une violente guerre civile qui opposait les milices soutenues par les ethnies Hema (proche de l'UPC) et Lendu, pour le contrôle notamment de mines d'or. Selon des Ong, ce conflit a coûté la vie à quelques 60 000 personnes et fait des centaines de milliers de déplacés depuis 1999. Initialement prévu pour juin 2008, le procès de Thomas Lubanga a été reporté en raison d'un problème de procédure. L'accusation avait refusé de transmettre à la défense le contenu de certains documents pouvant contribuer à l'innocenter. La libération du chef de guerre a même été envisagée, entre temps. Selon RFI, des solutions ont finalement été trouvées. Les deux parties peuvent désormais partager presque tous les documents tout en protégeant leurs sources. « Ils ne peuvent pas oublier ce qu'ils ont enduré, se qu'ils ont vu... »

27 . afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/.../CPI.proces-lubanga, « les enfants ont combattus comme milices » :

Thomas Lubanga Dyilo, arrêté en 2005 en République démocratique du Congo puis transféré à La Haye en mars 2006, n'échappera donc pas à la justice. L'accusation prévoit d'appeler à la barre 34 témoins, parmi lesquels des enfants soldats. Des mineurs qui, d'après Moreno-Ocampo, ne peuvent pas oublier « ce qu'ils ont enduré, ce qu'ils ont vu. Ils avaient 9, 11, 13 ans.... Beaucoup d'entre eux se droguent ou se prostituent pour survivre après avoir été rejetés par leur famille ». Dès l'ouverture du procès ce lundi, Thomas Lubanga Dyilo a, par la voix de son avocate, Me Catherine Mabille, plaidé non coupable.

« La milice de Lubanga a recruté, formé et utilisé des centaines de jeunes enfants pour qu'ils tuent, pillent et violent », persiste et signe M. Moreno-Ocampo qui précise qur près de 30% de ses troupes étaient des « kadogo », « les petits » en swahili. « Recrutés pour leur docilité, désocialisés, les gamins étaient utilisés pour les missions les plus dangereuses, les plus sales, les plus brutales. Aux petites filles incombaient les tâches ménagères et le rôle d'esclaves sexuelles », écrit, pour sa part, Kongo Times (28).

Selon Human right watch (HRW), des enfants sont actuellement engagés dans des conflits armés dans au moins quinze pays et territoires dans le monde. Parmi eux : la République Centrafricaine, le Tchad, la République Démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan et l'Ouganda. « En RDC, au moins cinq des parties prenantes au conflit armé, à l'Est, sont connues pour avoir fait recours aux enfants soldats. Il s'agit de l'armée congolaise (FARDC), des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), du Congrès National pour la Défense du Peuple, des groupes Mai Mai pro' gouvernementaux, et de l'Armée de Résistance du Seigneur », indique l'organisation non gouvernementale (29).

28 http://afrique.kongotimes.info/404.html?url=http://afrique.kongotimes.info/news/425/ARTICLE/9194/2009-01-26.html 29www.afrik.com/article16148.htm

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld