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Nature et spécificités de l'entrepreneuriat camerounais

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par Guy Francis ZAMBO
Université de Marne-La-Vallée - Master professionnel AIGEME (Application Informatique à  la Gestion aux Etudes, au Multimédia et à  l?E-formation) option internet  2006
  

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3.1.2 La relance économique à l'heure de l'accession à l'initiative PPTE

Après plus d'une décennie d'ajustement structurel, le Cameroun présente une situation économique à peu près acceptable, bien que les cinq premières années de l'actuel millénaire laissent parvenir un aspect plutôt chaotique marquée par l'éligibilité du Cameroun en octobre 2000 à l'initiative PPTE dont le point d'achèvement est fixé à mars 200318 Le programme triennal 2000-2003 s'avérera donc un échec en dépit de la dynamique du secteur privé et

1 8BAD/OCDE (2005), « Cameroun » dans Perspectives économiques en Afrique 2005-2006, www.oecd.org/dev/publication , p.200.

d'une croissance généralisée mais plutôt ou sens d'une croissance tirée par quelques secteurs exportateurs et par le rôle moteur de la demande publique.

L'année 2004 qui suivra sera ponctuée dans un contexte préélectoral par de multiples dérapages sur le plan budgétaire, avec un déficit budgétaire atteignant la proportion de 0,6 % du PIB contre des prévisions d'un solde positif de 2,2 % prévu dans l'accord conclu avec le FMI dans le cadre du programme de surveillance des actions publiques camerounaises ainsi que le programme de type « facilité de réduction de la pauvreté et de croissance » (FRPC) dans l'optique du rapport du point d'achèvement de l'initiative PPTE au premier semestre de l'année 2006.

La croissance de l'économie passe donc désormais par un assainissement des activités du gouvernement camerounais, il va donc s'en suivre une mise en place d'un ensemble de politique publique conduisant à un retour à la croissance (P) par l'impulsion de la demande intérieur ainsi que de l'activité extérieur. Le second point de cette partie lui sera réservé à une analyse structurelle de l'économie au cours des 6 années précédent l'accession à l'initiative PPTE, année durant lesquelles l'objectif sera l'atteinte du point d'achèvement.

3.1.2.1 Le gouvernement camerounais en faveur de la relance économique : le retour à la croissance

Malgré l'échec des programme d'ajustement, le Cameroun ressort tout de même de cette derrière période avec une structure économique bien établie et stable, taux de croissance du PIB par habitant tel que décrite dans « perspectives économiques en Afrique 2005-2006 » est en nette amélioration et reste croissant depuis l'année 1997 avec notamment une performance de croissance à 3,5 % du PIB en 2004.

La nouvelle échéance pour le point d'achèvement de l'initiative PPTE ainsi que le programme FRPC implique la mise en place d'un gouvernement de compétence avec une feuille de route claire axée sur la conclusion du cycle des PPTE. Il va donc s'en suivre une révision et une rigueur tant dans la gestion publique que dans l'élaboration des politiques notamment budgétaire et monétaire ; ainsi une première estimation sera faite sur 4,3 % pour la croissance en 200619.

19BAD/OCDE (2005), « Cameroun » dans Perspectives économiques en Afrique 2005-2006, www.oecd.org/dev/publication , p.195.

3.1.2.1.1 La politique budgétaire

Axée principalement sur la demande interne et l'exportation (de produits primaires) la croissance de l'économie camerounaise repose essentiellement sur l'Etat en sa qualité de moteur de cette demande interne, l'Etat est donc au centre de l'activité au Cameroun et le phénomène nous permet de dégager un aspect prépondérant de la spécificité entrepreneuriale camerounaise. En effet loin de fonctionner sous un régime capitaliste et bien que ne s'en écartant pas trop, la tendance en priorité ici est faite à une politique sociale basée sur l'implication de la communauté entière ; ceci s'explique par l'adoption par la constitution de Janvier 1996 du projet de la loi sur la décentralisation de l'administration.

En effet, suite à l'échec du programme triennal 2000-2003, la situation déficitaire du budget en 2004, l'évolution des finances publiques du Cameroun tend plutôt vers le chaos alors que le pays tout entier et en particulier le gouvernement vit sous la pression de l'atteinte du point d'achèvement dans l'espoir d'une nette amélioration des conditions de vie de la population toute entière grâce aux retombée de cette initiative. L'essentiel de la politique budgétaire de l'Etat reste donc canalisée à cette fin.

L'année 2005 apparaît comme un exercice de remise en ordre des finances publiques, les dépenses courantes sont contenues dans les limites prévues par le programme de surveillance en raison notamment d'un effort dans la maîtrise de la masse salariale afin de redonner aux autorités des marges pour une augmentation des dépenses de capital d'environ 65 % en valeur soit 260 milliards de francs CFA (3 % du PIB) contre 260 milliards en 2004 en dépit d'une prévision fixée a 285 milliards.20

On observe une nette augmentation du revenu de l'Etat due d'une part aux recettes pétrolières et d'autre part au revenu non pétrolier. Les performances en matière d'impôt et de fiscalité sont louables, la dette domestique en nette diminution cet estimée à 1500 milliards de francs CFA selon « perspective économique en Afrique 2005-2006 ». Cependant il n'en demeure pas moins de l'évolution des finances publiques qui demeurent menacée par la prépondérance d'un secteur informel rendant étroite l'assiette fiscale, les dépenses courantes constituent une part très importance des dépenses publiques dans lesquelles les dépenses de capital représentent seulement 20 %. Cette dernière catégorie de dépense qui subit d'ailleurs des absorptions multiples.

Il faut cependant en dépit de tout ceci souligner les quelques effort mis en oeuvre notamment
pour ce qui concerne la gestion transparente des finances publiques avec la nette amélioration
dans les habitudes de gouvernement : « le projet de budget 2006 a été déposé au parlement

2 0MINEFI, Direction du budget.

avant l'ouverture de la session budgétaire permettant un véritable examen du budget par la représentation nationale, une innovation au Cameroun. Le projet de loi de règlement de l'exercice 2004 a également été présenté au parlement dès fin 2005. »21 Un système intégré de gestion budgétaire est également mis en place depuis janvier 2005 et ajouté à cela la mise en oeuvre de cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) notamment dans les secteurs des BTP, sauté, éducation et questions rurales dans le but d'améliorer l'exécution des dépenses de capital.

3.1.2.1.2 La politique Monétaire

Désormais arrimé à l'euro, la politique monétaire dépend largement de celle de la zone euro. L'année 2005 en particulier sera marqué par deux actions majeures notamment la baisse des taux directeur de 25 points de base au cours du mois de septembre puis vers la fin de cette même année 2005 la fixation par la BEAC 5,5 % des taux d'intérêt des appels d'offre et à la valeur de 7,25 % le taux d'intérêt des prises en pension.

L'indice des prix à la consommation finale des ménages devrait se situer aux environs de 1,8 % en dépit d'une hausse relative des prix des bien dits « contrôlés » notamment le pétrole brut dans la mesure où celui-ci n'est pas raffiné par le Cameroun lui-même ; l'augmentation des prix mondiaux du pétrole raffiné se répercute donc directement sur le prix du litre à la pompe ainsi que sur le prix du gaz domestique. Ce phénomène constitue ainsi à l'augmentation du prix du transport causant en définitive un comme préjudice à l'activité dans le secteur des transports en général.

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