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Importation du riz et sécurité alimentaire au Bénin de 1990 à  2010

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par Senghor LAGA
Université d'Abomey Calavi - Maà®trise en économie 2012
  

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INTRODUCTION

GENERALE

INTRODUCTION

Le droit à la nourriture est un droit fondamental de l'Homme énoncé en 1976 dans le pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels, réaffirmé lors du Sommet Mondial de l'alimentation en 1996. Cette préoccupation a été prise en compte par le Bénin dans sa Déclaration de Politique de Population (DEPOLIPO) le 2 mai 1996 à travers l'objectif 7 qui vise à : « Garantir à chacun en tout temps et en tout lieu une alimentation suffisante, saine et capable d'assurer un bien-être nutritionnel », en un mot, assurer la sécurité alimentaire à toute la population. Pour y arriver, le Bénin doit non seulement produire, stocker ou importer de la nourriture dont il a besoin mais il doit aussi prendre des mesures pour garantir l'accès équitable aux ressources alimentaires (REP, 2001). Ainsi, plusieurs rencontres et séminaires ont été organisés tant sur le plan national que régional et trois plans stratégiques de croissance pour réduction de la pauvreté (SCRP1, 2003-2005 ; SCRP2, 2007-2009 ; SCRP3, 2011-2015) ont été élaborés.

Malgré ces efforts, la question de sécurité alimentaire reste préoccupante du fait de l'existence de poches d'insécurité alimentaire grave au niveau de certains groupes à risques, notamment les petits exploitants agricoles du Sud, les populations de pêcheurs et les familles à faible revenu dans les zones urbaines. En effet, selon la deuxième enquête sur les conditions de vie des ménages ruraux, 33% au moins des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins minima alimentaires malgré le niveau élevé des dépenses alimentaires (70%) sur leur budget. Sur le plan nutritionnel, la prévalence de la malnutrition aiguë au sein des enfants de 6 à 23 mois est de 19%. Compte tenu de la croissance démographique et surtout celle des zones urbanisées, le maintien du taux d'auto- approvisionnement actuel exigera un énorme effort d'intensification, notamment pour les céréales et les tubercules dont le riz. (PSRSA, 2010).

Le riz Orysa Sativa est une culture très connue à travers le monde. Troisième céréale la plus produite au monde derrière le blé et le maïs, principale denrée alimentaire de près de la moitié de la population mondiale, le riz contribue à plus de 20 % à la fourniture mondiale en calorie consommée. Il se distingue des autres produits vivriers de base par l'accroissement rapide de sa consommation et par la dépendance accrue qui en résulte vis-à-vis du marché mondial. Les importations représentent en moyenne la moitié de la consommation mondiale du riz (ADRAO, 2006).

En dépit de la croissance remarquable observée dans la production du riz ces dernières années, le Bénin n'a pas encore atteint l'autosuffisance alimentaire en riz. Avec un taux d'accroissement annuel de 3,25%, la population béninoise franchira la barre des 11 millions d'habitants en 2025. Cette poussée démographique va nécessairement augmenter les besoins de consommation en riz étant donné l'importance de plus en plus grande que prend ce produit dans les habitudes alimentaires des ménages tant urbains que ruraux. Pour ce faire, il s'avère nécessaire de se pencher davantage sur le problème de l'approvisionnement à court, moyen et long terme de la population en riz. En effet, étant donné que les besoins en consommation ne cessent d'augmenter et que seulement 7% des potentialités en riziculture sont exploitées, il serait plus avantageux pour les décideurs politiques et les acteurs de la filière riz au Bénin d'opter à court et moyen terme pour une substitution progressive des importations par la production locale (Abiassi, 2006). La présence du riz local dans les grands centres de consommation est marginale et ne représente que 10 à 15% des importations du riz. Ces importations du riz ont pris de l'ampleur si bien qu'il est dénombré globalement sur le marché béninois une cinquantaine de marques du riz importé qu'on peut répertorier en trois grandes catégories en tenant compte des critères de la douane à savoir : la couleur, le parfum et le taux de brisures. Le Bénin a recours chaque année aux importations par le biais des entreprises privées telles que Difezi, Tukimex, Cherika, Oluwa Toyin, O'Yewa et Agaf qui mobilisent la quasi-totalité des quantités importées et qui agissent comme des oligopoles avec une forte influence sur les prix. Ces opérateurs détiennent plus de 80% des importations du riz au Bénin. Dans l'ensemble, les importations du riz se chiffrent à 500 000 tonnes en moyenne par an, mais 85% de celles-ci sont réexportées vers le Nigeria. Les importations commerciales du riz au Bénin proviennent des pays asiatiques (Inde, Chine, Pakistan, Japon, Thaïlande, Vietnam, Hongkong, etc.), des pays européens (Espagne, France, Danemark, Italie. Royaumes Unis, Belgique etc.), des Etats Unis d'Amérique et de certains pays africains (Côte d'Ivoire, Togo, Egypte, etc.). Les différents types du riz importés sont le riz non décortiqué (paddy), le riz décortiqué (cargo ou brun), le riz semi blanchi et le riz en brisures (Soulé et Yerima, 2011).

C'est dans le but d'apporter une contribution à l'analyse des effets de l'importation du riz dans la promotion de la sécurité alimentaire au Bénin que cette étude est envisagée. Elle vise surtout à montrer l'incidence de l'importation du riz sur l'offre alimentaire disponible par habitant. Pour ce faire, le travail est divisé en deux chapitres.

Le premier chapitre porte essentiellement sur la problématique et la méthodologie de l'étude.

Le deuxième chapitre est consacré à la présentation et à l'analyse des résultats de l'étude puis aux recommandations de politiques économiques qui en découlent.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway