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Contribution des groupements féminins au développement de la commune rurale de Tounouga/ Gaya au Niger

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par Mahamadou HALIROU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2009
  

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2.3.3Les associations des jeunes

Les associations des jeunes communément appelés fadodis sont majoritairement récentes (2008). Elles possèdent des noms locaux liés à leur objectif.

Ces associations ont vu le jour à l'initiative personnelle des membres fondateurs qui détiennent d'ailleurs des postes au sein des bureaux. L'objectif principal est le développement de la commune.

Ces associations n'ont aucune reconnaissance juridique. Elles exercent dans l'informel. Elles reçoivent souvent le soutien des chefs de villages. C'est le cas de l'association hada kay de tounouga dont le bureau est élu sous la présidence du chef de village.

Elles renferment des membres dont l'âge moyen est de 33 ans. La majorité des membres est instruite. L'expérience moyenne en vie associative est de 3,5 ans. Les membres de ces structures sont généralement stables dans leur structure, c'est-à-dire qu'on ne les rencontre pas dans d'autres structures.

Les membres de ces structures n'ont pas reçu de formation liée aux activités qu'elle mène. Les fadodi comptent en moyenne 26 membres. Elles pratiquent la culture de champs communautaires, font des sensibilisations liées à plusieurs thématiques, nettoient les lieux publics, s'entre- aident, participent à la réhabilitation et à la construction des classes en paillotes pour les élèves (association des jeunes hada kawa de tounouga) et luttent contre la vie chère (dote excessive pour le mariage et le gaspillage abondant au cours des cérémonies de baptême et mariage).

Toutes ces activités sont réalisées sur des fonds issus des cotisations des membres, des amendes et des revenus tirés des activités de l'association. Les associations des jeunes tiennent des réunions ordinaires et extra ordinaires mais ne respectent pas un calendrier précis. Les amendes ne sont pas appliquées. Il arrive souvent que certains membres ne viennent pas aux réunions et cela n'attirait même pas l'attention. Dans ces associations, aucune rigueur n'est mise dans la participation et la convocation aux réunions. Quand elles ont lieu, elles sont le plus souvent convoquées par les présidents ou les SG à leur siège qui sont généralement des hangars. Les PV sont rares mais des restitutions sont faites aux absents, mais ceci dépend de l'importance de l'ordre du jour.

Les structures sont essentiellement masculines. L'association hada kowa de Tounouga a mis en place une structure de femmes sous la tutelle de celle des hommes. Les fadodis recueillent auprès du pouvoir traditionnel conseils et appui. Leur rapport avec les autorités municipales se caractérise un manque de reconnaissance juridique.

De même ces structures n'ont aucun pas de rapport avec les services techniques. Mais l'association des jeunes hada kowa de tounouga à travers son président déclare qu'il approche les forces de l'ordre (douane et police) pour des actions dans l'intérêt de la commune9(*).

* 9 Entretien avec le président de l'association Hada Kay de Tounouga

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